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455. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. De Pontmartin. Causeries littéraires, causeries du samedi, les semaines littéraires, etc. »

Il cite sobrement du latin, quelquefois de l’Horace ; mais aux moindres citations, pour peu qu’on en fasse, le bout de l’oreille s’aperçoit. Quand il cite le vers, Urit enim fulgore suo…, il oublie l’enim : par où je soupçonne qu’il ne scande pas très couramment les vers latins. […] On m’assure qu’il en était autrement et que M. de Pontmartin, écolier, a réussi au contraire dans les facultés latines.

456. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « GRESSET (Essai biographique sur sa Vie et ses Ouvrages, par M. de Cayrol.) » pp. 79-103

Des vers latins, des discours latins, des énigmes rimées, une traduction en vers français des Églogues de Virgile faite à vingt et un ans, je franchis d’un pas tout ce premier bagage, sur lequel le biographe, comme de juste, s’appesantit. […] Qu’est-ce que cette mollesse et finesse de l’air que les Anciens trouvaient au ciel d’Athènes, que les Latins du temps des Césars croyaient ressentir à Rome (proprium quemdam gustum urbis), que Voltaire recommandait si fort aux poëtes trop absents de Paris, et dont lui-même, à ce qu’il semble, il savait se passer si bien ?

457. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jules de Glouvet »

Il lit les classiques latins ou même il les traduit. […] Jules de Glouvet cite volontiers Théocrite et Virgile et il a des descriptions qui, je ne sais comment, semblent « élégamment » traduites d’une pièce de vers latins : Le soleil dardait ses rayons brûlants sur la plaine desséchée. […] Sauf erreur, se guémenter est plutôt une corruption du vieux verbe se guermenter (qu’on trouve, par exemple, dans Villon), et qui vient apparemment du latin populaire querimentari.

458. (1890) L’avenir de la science « XIII »

Les encyclopédistes latins, Martien Capella, Boèce, Isodore de Séville, ne font guère que compiler des cahiers d’école et mettre bout à bout des données traditionnelles. […] De prime abord, nous pouvons faire sur ces littératures presque inconnues des tours de force de critique qui n’ont été possibles pour les littératures grecque et latine qu’au bout de deux ou trois siècles. […] La même locution s’emploie, d’ailleurs, en grec et en latin pour signifier : Or, d’ailleurs, mais.

459. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »

Il avait, peut-être à un plus haut degré, les mêmes études de langue latine, de poésie provençale et de philosophie ; il composait une thèse sur la terre et l’eau considérées comme premiers éléments ; il était venu écouter dans Paris, rue du Fouarre, un grand maître de scolastique, et il avait lui-même discuté contre tout venant. […] Un siècle et demi avant le Dante, quand l’italien à peine naissant ne s’écrivait pas encore, quand la prédication et la poésie étaient encore toutes latines en Italie, un des grands hommes de l’Église, Pierre Damien, ce pur et austère génie, parfois en lutte même contre Grégoire VII, et osant le nommer mon saint tentateur, mon saint satan, avait chanté dans un hymne la gloire du paradis. Et, ce qui n’est pas indigne de remarque, cet hymne, dans une sorte de vers latins mesurés par le nombre de syllabes, non par le rhythme, sauf un ïambe final, se composait de tercets rimés et semblait chercher ainsi dans les décombres du langage romain un relief dont l’Italie nouvelle allait revêtir son idiome populaire.

460. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Appendice sur La Fontaine »

L’imprimerie, en effet, fut employée dans l’origine à fixer et à répandre les textes des écrivains grecs et latins, bien plus qu’à exhumer les œuvres de nos vieux rimeurs. […] On lit cela dans le Commentaire latin de Huet sur lui-même, qui renferme de curieux jugements peu connus sur Boileau, Corneille et autres : on s’en tient d’ordinaire au Huetiana, qui n’est pas la même chose.

461. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVIII. Caractère essentiel de l’œuvre de Jésus. »

Les moins chrétiens des hommes furent, d’une part, les docteurs de l’Église grecque, qui, à partir du IVe siècle, engagèrent le christianisme dans une voie de puériles discussions métaphysiques, et, d’une autre part, les scolastiques du moyen âge latin, qui voulurent tirer de l’Évangile les milliers d’articles d’une « Somme » colossale. […] Au XIIIe siècle, les Latins, les Grecs, les Syriens, les Juifs, les Musulmans font de la scolastique, et à peu près la même scolastique, de York à Samarkand ; au XIVe siècle, tout le monde se livre au goût de l’allégorie mystique, en Italie, en Perse, dans l’Inde ; au XVIe, l’art se développe d’une façon toute semblable en Italie, au Mont-Athos, à la cour des grands Mogols, sans que saint Thomas, Barhébræus, les rabbins de Narbonne, les motécallémin de Bagdad se soient connus, sans que Dante et Pétrarque aient vu aucun soufi, sans qu’aucun élève des écoles de Pérouse ou de Florence ait passé à Dehli.

462. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 13, de la saltation ou de l’art du geste, appellé par quelques auteurs la musique hypocritique » pp. 211-233

Elle étoit la même que les latins appellent quelquefois la musique muette. […] Il le nomme orchestam en grec, c’est-à-dire, saltatorem en latin.

463. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire des Pyrénées »

voilà certainement ce qu’en se détournant de ses Pyrénées Cénac-Moncaut aurait compris, et alors, au lieu de se parquer dans des histoires locales et d’y abîmer son regard, il ne les aurait envisagées que comme les rayons du centre auquel tout se rapporte, et vers lequel tout historien doit remonter comme vers le plexus solaire de l’Histoire, Il n’aurait été ni du pays de Comminges, ni du pays de Foix, ni du Bigorre, ni du Roussillon, ni de la Cerdagne : il aurait été européen, universel, latin, en un mot. Car, n’importe où elles s’agitent, dans les Pyrénées ou sur les Alpes, toutes les questions de l’histoire moderne sont latines, et Rome — même aux yeux de ceux qui la haïssent et la croient mortelle — se dresse nécessairement du fond de tous les horizons.

464. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XVII. Saint-Bonnet »

C’est cette question des classiques grecs et latins, en apparence toute littéraire, mais dont le sens profond n’a frappé personne quand on l’a agitée, puisqu’elle cache, — et tout le monde l’a senti, — sous son intitulé modeste, cet énorme problème politique et social de l’éducation, qui déjà faisait sourciller le vaste et serein génie de Leibnitz bien avant que l’Europe n’eût vu le dix-huitième siècle et la Révolution française. […] La question qui a dernièrement scandalisé MM. les dandies littéraires, cette fine fleur d’humanistes à gants blancs de cette époque de Doctrinaires en toutes choses, lesquels prétendent savoir le latin et ne vouloir l’étudier que dans les sources les plus pures, cette question, qui n’est pas seulement une question de pédagogue, mais une question d’âme, sera plus que résolue : elle sera épuisée.

465. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Edgar Quinet »

Edgar Quinet, composé de deux impuissances, n’a pas le bonheur du latin, dans lequel deux négations valent une affirmation. […] , tous les mots d’une langue hier inconnue, comme Sganarelle ses bribes de latin dans la comédie, n’a dans la pensée ni consistance, ni point de vue supérieur, ni principe de philosophie… Tout son fait et toute sa méthode ne sont qu’une perpétuelle et superficielle induction, la plus aisée des opérations de l’esprit, et qui n’a aucune portée de conclusion quand elle est seule.

466. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « André Chénier »

Avant qu’André Chénier fût couvert de l’écarlate du sien, il n’était qu’un studieux jeune homme plongé dans les littératures grecque et latine, et cachant le poète dans la chrysalide de l’érudit. […] … André Chénier finit lui-même par sentir que tout ce travail de fourmi, engrangeant dans son cerveau tant de miettes de latin et de grec, finirait, de ses petits tas, par encombrer son génie : « Je donne trop à ma mémoire », disait-il dans les derniers temps de sa vie.

467. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « VI » pp. 22-24

En tête de chaque morceau figure une épigraphe latine, bien attachée comme un beau clou d’or.

468. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Magre, Maurice (1877-1941) »

Maurice Magre est-il tel qu’il sera aimé surtout par ceux qui ont gardé le goût de l’éloquence latine et des amples développements lyriques sur des thèmes éternels.

469. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Ménard, Louis (1822-1901) »

Je ne pouvais alors imprimer quelqes vers politiques q’en leur donnant un titre latin, et j’ai glissé sous le nom de Cremutius Cordus ma protestacion contre les uit milions de vois qi ont voté l’empire.

470. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 245-247

Nous pouvons prédire, d’après les différens morceaux qu’il nous en avoit lus, & d’après sa maniere d’écrire en François, qui approche beaucoup de celle de Tacite en latin, que cette Traduction sera digne de l’original.

471. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 184-186

Né avec une grande vivacité dans l’esprit, il cultiva assez heureusement la Poésie Latine, les Sciences, & n’écrivoit pas mal, pour son temps, dans sa propre Langue ; mais emporté par son imagination fougueuse, il s’engagea dans les plus pitoyables travers.

472. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Amiel, Henri Frédéric (1821-1881) »

Renan, il fut imbu des idées germaniques et il tenta de les accommoder aux exigences de son éducation toute latine.

473. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Des Essarts, Emmanuel (1839-1909) »

Théophile Gautier Nourri de l’antiquité grecque et latine, des Essarts la mélange dans les proportions les plus heureuses avec la modernité la plus récente.

474. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — X — Xanrof, Léon (1867-1953) »

Il y a du Murger dans Xanrof, dont la muse a passé les ponts mais naquit au quartier latin, comme Mimi-Pinson et Musette.

475. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VI. La littérature et le milieu social. Décomposition de ce milieu » p. 155

Tantôt on reconnaîtra une action exercée sur la nation qu’on étudie par quelqu’une des époques de sa propre histoire ou bien par les sociétés se trouvant en contact avec elle ; ainsi en France, par une espèce d’atavisme, le moyen âge, le seizième siècle, le commencement du dix-septième ont obtenu, sous le premier Empire et lors de la Restauration, un regain de popularité qui est sensible dans le développement de notre école romantique ; ainsi encore on sait quelle déviation la résurrection de l’antiquité grecque et latine fit subir au génie français, lors de la Renaissance, ou à quel point nos écrivains du siècle dernier furent les disciples de l’Angleterre.

476. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 179-181

Benoît, de l’Académie des Arcades de Rome, né à Amiens en 1716 ; successivement Poëte Latin, Poëte François, Traducteur, Commentateur, Historien, Compilateur, Journaliste, sans qu’on puisse dire qu’il ait réussi dans aucun genre.

477. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 412-415

Le premier Verset du Cantique des trois jeunes Hébreux, en latin, & la plupart des suivans commencent par Benedicite.

478. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 544-546

IVETEAUX, [Nicolas Vauquelin des] Abbé, fils du Poëte la Fresnaye, né dans un Château près de Falaise, mort en 1649 ; est plus connu par son goût pour les plaisirs, que par ses Ouvrages, quoiqu’il écrivît dit-on, purement en Latin, en Italien & en François, soit en Prose, soit en Vers.

479. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Errata Du Tome second. » pp. -

M. de la Baumelle a annoncé depuis long-tems une version de l’Historien latin que le public attend avec impatience.

480. (1888) Petit glossaire pour servir à l’intelligence des auteurs décadents et symbolistes « Préface »

Quant aux formes absolument originales, beaucoup dérivent directement du latin ou du grec, et sont instaurées suivant les règles admises.

481. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. BALLANCHE. » pp. 1-51

J’ai profondément souri en voyant votre colère contre les châteaux8 et contre les couvents que vous voulez convertir en prisons, et contre la langue catholique9 que vous prétendez abolir, par la jolie raison que les Latins n’ont plus rien à nous apprendre. […] Durant un séjour qu’il fit à Rome en 1824, dans la même compagnie d’élite qu’autrefois, il eut conscience de l’antique cité latine, du droit patricien et de cette époque incertaine dont il a cherché, dans la Formule générale, à reconquérir le sens sur Tite-Live. […] Ballanche ; les vieilles expressions latines, les étymologies essentielles de Vico ont passé intégralement dans leur langage ; et tout à côté de ces paroles anticipées, ce sont des chants qui appartiennent à la lyre antique, des expressions orphéennes tirées comme avec un plectre d’or. […] Ballanche, au chapitre xi de l’Essai, parlait, il est vrai, d’éliminer dorénavant le latin de la première éducation, et ce qu’il avançait à ce propos est assurément contestable, dans les termes surtout dont il usait ; mais il n’entendait aucunement abolir cette langue catholique. La langue et les traditions latines étant pénétrées maintenant par les esprits, il demandait qu’on se portât vers les langues de l’Orient, et qu’on ouvrît de nouveaux sillons de linguistique et de nouvelles formes intellectuelles.

482. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336

Fénelon n’en approche pas, quoiqu’il en enrichisse son style ; c’est le poème entier de la création, une symphonie d’Haydn en prose latine, un hymne d’Orphée dans la bouche d’un orateur. […] Plein d’une noble ardeur, j’ai voulu les compléter, et, à moins que quelque grand obstacle ne s’y oppose, éclaircir en latin et rendre ainsi accessibles toutes les questions de la philosophie. […] C’est sur toi que se porteront les regards du sénat, des gens de bien, des alliés, des Latins. […] Cependant, comme j’ai toujours, à mon grand profit, réuni les lettres grecques aux lettres latines, non seulement en philosophie, mais dans l’exercice de l’art oratoire, je crois que vous ferez bien de suivre la même méthode, pour en venir à posséder les deux langues avec une égale perfection. […] Mais cependant lisez mes écrits, que vous ne trouverez pas trop en désaccord avec la doctrine des péripatéticiens, puisque je suis le disciple fidèle de Socrate et de Platon en même temps ; lisez-les, jugez du fond des choses avec la plus parfaite indépendance, je n’y mets point d’obstacle ; mais soyez certain que le style vous fera mieux connaître toutes les richesses de notre langue latine.

483. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (1re partie) » pp. 81-159

Une fois cette main mise sur cette clef de l’Amérique du Sud, qui ne les voit s’avancer sans obstacle sur les Californies, ces sources de l’or ; sur l’Amérique centrale, sur les États de race latine, sur tous les territoires espagnols, devenus des républiques en fusion, Venezuela, la Nouvelle-Grenade, l’Équateur, le Pérou, plus riche encore en or que le Mexique, le Brésil illimité en étendue et en avenir ; sur ses annexes, le Paraguay, l’Uruguay, la Bolivie, la Confédération de la Plata, Guayaquil, jusqu’au cap Horn plus tempétueux que le cap des Tempêtes, et jusqu’à l’océan Austral, cette route d’un cinquième continent, la mystérieuse Australie ? Aucun de ces États, usés sous la forme monarchique, nouveaux sous la forme républicaine, excepté le Brésil, n’est de force à lutter contre l’envahissement, et l’on peut calculer étape par étape le jour fatal d’un envahissement accompli, l’extinction de toutes ces belles races latines, civilisées, civilisantes, nobles de sentiment comme d’ancêtres, qui ont peuplé ces plus beaux climats de l’univers de capitales aussi monumentales que Rome et Madrid, et qui deviendront des bazars de marchands. […] XIII En partant de ce principe, devenu aujourd’hui un fait, que le continent américain est la propriété collective du genre humain, et non de l’union déchirée d’une seule race sans titre et sans droit, du moins sur l’Amérique espagnole et sur la race latine, mère de toute civilisation, le principe de protection de l’Europe et de son indépendance, du moins dans ses dix-sept États républicains de l’Amérique du Sud, découle évidemment pour nous et pour toutes les puissances de l’ancien monde. Il faut prévoir les événements, il faut protéger la race latine, et, pour protéger, il faut prendre position d’abord sur le point menacé contre les États-Unis. […] Mais nous disons : L’Europe a le droit, et nous ajoutons le devoir, de ne pas leur livrer la race latine, l’Amérique espagnole, la moitié qui reste encore libre et indépendante de cette magnifique partie du globe, plus de la moitié du ciel, de la terre et des populations du Nouveau-Monde !

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