sa nature donnée, à ce Brummell de second rang, ce dut être bien affreux pour lui, mais il y a des talions si spirituels dans les justices de la Providence !
J’ai toujours rendu pleine justice à M.
Et c’était logique et justice que le plus fort de tous les Bohêmes contemporains naquît au sein de la Bohême du refuge et du sang-mêlé de toutes les révoltes !
On change Julio de cure, et sa sœur, la belle Louise, qui plaide en justice, conjointement avec son frère, contre les jésuites accapareurs, épouvantée par ces marquises que les Révérends Pères ont à leurs ordres et dont ils font habituellement leurs gendarmes et leurs postillons, renonce au procès ; mais, comme elle n’y peut faire renoncer son frère, plus dur à la détente, elle est enlevée comme une plume par les marquises, portée en Italie et séquestrée dans un couvent de bénédictines de l’État romain.
D’ailleurs je cite ici le cardinal de Richelieu au tribunal de la justice et de l’humanité : on les a trop oubliées quand il a fallu juger des hommes en place.
Heureusement, l’heure de la justice semble venue, grâce à la ténacité de nos efforts et au loyal appui de la presse nouvelle. […] Nous vous confions le soin de sa renommée ; et que, grâce à vous, grâce à votre zèle fervent, elle devienne, — selon la justice, — une belle et durable gloire. […] Ces légendes, dont la science aura fait justice, ils vous les conteront encore, non pour vous les faire croire, mais pour vous les faire aimer. […] — Moi seul, à qui justice était due en effet, J’aurais pu pardonner. […] Mais puisqu’enfin sa loi n’est pas seule offensée, Qu’il laisse agir en paix la justice d’autrui !
Je rends pleine justice aux travaux de madame de Staël sur l’Allemagne, de Ginguené sur l’Italie ; la France a gagné à ces travaux une impartialité dont elle avait été privée trop longtemps. […] Quelque grand qu’il soit dans le domaine poétique, et nous lui avons rendu pleine justice, il s’abuse étrangement, s’il croit que le seul charme de sa parole enchaînera longtemps l’attention publique. […] Cependant ce que M. de Lamartine dit de lui même, le dédain qu’il professe pour toutes les figures qui passent devant lui me semble franchir la mesure de la justice. […] La justice divine ne tient pas compte de la couleur du suppliant. […] Pour rendre à M. de Lamartine toute la justice qu’il mérite, pour louer dignement son mérite, il faut s’en tenir aux dix premières années de sa vie littéraire, c’est-à-dire aux Méditations et aux Harmonies.
Mais Clémenceau n’allègue pas seulement son amour, il invoque la justice. […] On sait que M. d’Haussonville n’a pas de souci plus grand que celui de la justice. […] Parce que les codes sont fondés sur la nécessité et non sur la justice. […] Les hommes ont peu à peu constitué la justice. […] Et qui ne sent que la grâce est meilleure que la justice ?
C’est la justice qui triomphe en nous de l’égoïsme. […] C’est la charité qui s’ajoute à la justice, qui la complète, et qui l’achève. […] Qu’est-ce que la justice ? […] Charles Morice, dans un livre bizarre, que j’ai plusieurs fois cité, n’hésitait point à rendre aux grands écrivains du passé la justice que naturalistes et romantiques leur ont constamment refusée. […] Savoir ce qu’il ne faut pas faire, c’est une partie de la justice, et une partie assez étendue, puisqu’en tout pays nous voyons que les codes roulent sur elle.
Racine était assez grand pour attendre la lente justice du temps. […] Corneille était seul dans une loge : il est triste de pouvoir soupçonner que ce grand homme ne rendit pas une exacte justice à ce nouveau chef-d’œuvre de son illustre émule. […] Agamemnon ne lui demande-t-il pas avec beaucoup, de justice : Et qui vous a chargé du soin de ma famille ? […] Ira-t-elle, des dieux implorant la justice, Embrasser leurs autels parés pour son supplice ? […] L’auteur se nomme Nerée, et c’est de lui qu’on pourrait dire, avec justice, qu’il ne faisait pas mal des vers pour son temps.
Les années l’amènent, et d’autant plus sûrement que l’on aura observé cette grande loi de la séparation qui, dans le cas présent, est une justice. […] Il déguise en revendications de justice les plus brutaux des appétits et en tentative réformatrice l’assaut donné à l’édifice séculaire de la civilisation. […] Les plus nobles éléments de la vie humaine sont donc mis en œuvre dans ce droit, et le législateur qui l’a reconnu, a pu croire qu’en l’introduisant dans les mœurs, il servait la cause de la justice et du progrès. […] Ce verbe ne se trouve pas dans le dictionnaire, et c’est justice. […] Il est certes troublant pour les passionnés de justice de reconnaître qu’une immense corvée de besogne physique est à la base de toute civilisation.
Quels que soient les avantages de l’homme sur tous les autres Êtres de la nature, il a besoin que l’instruction développe les facultés de son ame, féconde son esprit, touche son cœur, fixe ses idées morales & physiques, lui démontre la nécessité d’obéir à la raison, lui apprenne à connoître la justice, à se la rendre à lui même & aux autres, en domptant ses passions & en évitant les actions nuisibles à la société : de-là naîtra l’amour de la sagesse, fondé sur le sentiment lumineux du vrai, du juste ; sentiment qui seul peut lui servir de guide pour marcher constamment dans le sentier de la vertu, & le détourner de la voie du vice. […] dont notre siècle auroit besoin pour faire justice des Pradons & des Cotins modernes ! […] » C’est une justice qu’il se rendit publiquement le jour de sa réception à l’Académie Françoise, & que le Public confirma par les plus grands applaudissemens. […] Malheureusement on le prodigue aujourd’hui, & malgré cette condescendance, la modestie est si peu de mode dans ce siècle, que nous ne rougissons point de nous donner à nous-mêmes les plus grands éloges, quand d’ailleurs on nous les refuse avec justice.
L’oncle a depuis rendu plus de justice au neveu, et le reveu a pardonné à l’oncle.
En assistant à tant de catastrophes inévitables, en voyant passer et s’accomplir sous ses yeux ce grand drame de la Révolution, où la fatalité plane comme dans une tragédie d’Eschyle, toute âme honnête se plaît, dans le calme de la raison et de la conscience, à imaginer un rôle de conciliation, de justice et de miséricorde, rôle inutile et sublime, que nul n’à rempli, que nul ne pouvait remplir, mais dont à cette distance et par une illusion bien permise on ose se croire capable, si les destins recommençaient.
Dans l’exposition des événemens, le Poëte a su accorder la politique la plus profonde avec les idées de la justice la plus sévere.
Leurs partisans trop enthousiastes font trop de grâces à l’ensemble en faveur des détails ; leurs adversaires trop raisonneurs ne rendent pas assez de justice aux détails, par les vices qu’ils remarquent dans l’ensemble.
., rendons-lui toute justice, ne voulait pas cela, et il réintègre dans la synthèse, par voie régressive, les données qu’il écartait de l’analyse.
Ceux qui disent le plus haut, avec la soif de la justice ou la sympathie pour l’infortune, que les fautes sont personnelles, ont-ils jamais pénétré dans la conscience de l’homme que les sociétés ont nommé partout du nom expiatoire de bâtard ?
— l’auteur des Soixante ans est un homme que la politique et le fait et le fatum n’ont pas desséché, et s’il faut bien le reconnaître pour un matérialiste en histoire, il faut du moins convenir que c’est un matérialiste dont le sang est chaud et bat parfois pour la justice.
Pour ces âmes poétiques et généreuses de Chénier et de Lamartine, la Révolution, c’était la Vérité et la Justice prises toutes les deux au ciel par la terre.
Du moins, rendons-lui cette justice, c’est que sous la logomachie révolutionnaire, l’uniforme de son opinion, et qui lui était imposée, il avait, en sa qualité de bonapartiste, le sentiment vrai de l’honneur militaire de la France, et la douleur des traités de 1815 fut la seule chose peut-être, dans sa conduite et ses écrits, qui ne fut pas une consigne, un texte appris, arrangé et pédant, « un devoir extérieur », comme dit le cardinal de Retz.
Malgré son fond de piété sincère, — la piété des femmes de l’ancien monde qui ne s’étaient pas enversaillées, comme disait le vieux marquis de Mirabeau, — elle a les haines et les mépris un peu altiers des femmes comme elle, à qui la Révolution a cassé sur la tête le dais sous lequel elles rendaient la justice féodale autrefois.
Ils se font ainsi justice eux-mêmes, et d’ailleurs, avant tout, même avant les convenances et les respects d’école, la vérité !
Cette sublimité qu’on rencontre en ces quelques pages inachevées, et qui n’ont aucun modèle, quant à l’inspiration qui les anime, cette sublimité qui n’existait plus depuis les effarements de quelques Prophètes, je la trouve en Pascal, dans la peur de Dieu et de sa justice, la plus grande peur de la plus grande chose qui pût exister dans la plus grande âme, l’âme de Pascal, que j’appelais plus haut : « À elle seule tout un infini !
Flourens, qui ne pèse sur rien, a donné à cela sa chiquenaude, et la chiquenaude a suffi pour enfoncer les protubérances, mais il n’en a pas moins fait justice à Gall, quand il s’agit des services rendus par cet homme, en dehors de son système, à l’anatomie.
c’est non seulement relever l’adorable saint méconnu, ce qui est une justice, mais c’est encore relever la Sainteté elle-même, ce qui est une leçon !
IV Et s’ils doivent être oubliés, ces vers, pour leur peine de n’avoir pas tout à fait assez oublié les autres, disons pourtant avec justice et avec sympathie ce qu’ils sont, et retardons l’oubli auquel la femme qui ne les a pas publiés s’était peut-être résignée.
Taine, en rendant justice aux nombreux et immenses mérites du poète dans La Fontaine, n’aurait-il pas dû insister davantage sur la qualité prédominante du génie qu’on pourrait appeler nonpareil, comme la nonpareille des Florides, et qui le fait unique dans la littérature française, — et, que dis-je ?
Le talent est dans beaucoup d’entre elles ; mais ce talent est notre ennemi : la Critique ne doit que la justice.