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1705. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (3e partie) » pp. 193-271

De plus, l’homme éclairé par l’expérience et sincèrement ami du bien peut faire tourner à son profit cette influence possible du physique sur le moral.

1706. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIe entretien. Balzac et ses œuvres (1re partie) » pp. 273-352

« La famille réagit tellement sur le caractère des enfants et exerce de si grandes influences sur leur sort, que quelques détails sur nos parents me paraissent ici nécessaires ; ils expliqueront d’ailleurs les premiers événements de la jeunesse de mon frère. » Mme de Surville parle ainsi de son père : « Mon père, né en Languedoc en 1746, était avocat au conseil sous Louis XVI.

1707. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (2e partie) » pp. 161-239

Je me rappelle parfaitement bien le temps où, dans le bas Kentucky, dans l’Indiana et l’Illinois, ces oiseaux choisissaient encore très souvent, pour nicher, les excavations des branches et des vieux troncs ; et telle est l’influence d’une première habitude, que c’est toujours là que, de préférence, ils reviennent, non seulement pour chercher un abri, mais aussi pour élever leurs petits, spécialement dans ces parties isolées de notre pays qu’on peut à peine dire habitées.

1708. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »

Mais il y a maintenant une autre espèce de roman qui n’invente rien, parce que le seul inventeur, c’est Dieu, mais qui raconte avec la fidélité de la vérité ce que l’histoire véridique nous a transmis par ses acteurs secondaires ; qui prend ses héros non parmi les grands hommes et les héros, mais dans les rangs les plus obscurs du peuple, et qui montre l’influence de l’ambition et de ce qu’on nomme la gloire d’un seul sur le sort de tous.

1709. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »

Au lieu de se figurer l’éducation et l’instruction comme deux modes de culture incompatibles, et comme deux influences ennemies, que n’apprend-on dans Rollin comment elles sont inséparables ?

1710. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »

Rousseau note le fait56, comme une preuve, selon lui, de l’influence corruptrice des lettres sur les mœurs.

1711. (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320

Fauriel n’était qu’un savant critique ; le don de la production artistique lui fut presque refusé ; peu d’hommes ont pourtant exercé sur la littérature productive une aussi profonde influence.

1712. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1857 » pp. 163-222

Personne n’a dit Balzac homme d’État, et c’est peut-être le plus grand homme d’État de notre temps, le seul qui ait plongé au fond de notre malaise, le seul qui ait vu d’en haut le déséquilibrement de la France depuis 1789, les mœurs sous les lois, les faits sous les mots, l’anarchie des intérêts débridés sous l’ordre apparent, les abus remplacés par les influences, l’égalité devant la loi annihilée par l’inégalité devant le juge, enfin le mensonge de ce programme de 89 qui a remplacé le nom par la pièce de cent sous, fait des marquis des banquiers — rien de plus.

1713. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1868 » pp. 185-249

Il s’agit de la vente de nos fermes des Gouttes, de ce morceau d’orgueil de notre famille, de cette grande propriété terrienne du grand-père, de cette chose vénérable, respectée, sacrée, qu’en dépit de leur petite aisance, notre père et notre mère se sont entêtés à garder contre les tentations d’offres magnifiques, pour conserver à leurs enfants, ce titre et cette influence de propriétaire, et ce pain solide, que seule la terre représentait, sous Louis-Philippe, pour l’ancienne famille.

1714. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70

Il me dit que chez eux, comme en Russie, on passe de l’hiver à l’été, sans transition ; il ajoute que cette privation de printemps a une grande influence sur le moral allemand, et que l’absence de cette jouissance indicible dans la vie allemande, doit beaucoup contribuer à la mélancolie locale.

1715. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1887 » pp. 165-228

C’est curieux dans ce moment l’influence du café-concert, et la prise de possession des cervelles par la chansonnette.

1716. (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507

« Connais-tu l’ordre du ciel et son influence sur la terre ?

1717. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIe entretien. Littérature italienne. Dante. » pp. 329-408

Le pape Léon X lui-même, ce restaurateur si platonique et si tendre des vestiges de l’esprit humain échappés à ce sac du monde, dit « qu’il a recueilli dans son enfance, de la bouche de Chalcondyle, homme très instruit dans tout ce qui concerne la Grèce, que les prêtres avaient eu assez d’influence sur les empereurs d’Orient pour les engager à brûler les ouvrages de plusieurs anciens poètes grecs, et c’est ainsi qu’ont été anéanties les comédies de Ménandre, les poésies lyriques de Sapho, de Corinne, d’Alcée. » « Ces prêtres, ajoute Léon X, montrèrent ainsi une honteuse animadversion contre les anciens, mais ils rendirent témoignage de la sincérité et de l’intégrité de leur foi. » À l’exception des études théologiques et morales, à l’exception de l’éloquence sacrée, qui débattait les questions d’orthodoxie ou de schisme entre les différentes sectes nées du christianisme, qui s’emparaient peu à peu d’une partie de l’Orient et de tout l’Occident, l’intelligence humaine, pendant ces siècles de chaos et d’élaboration, parut enfermée dans l’enceinte des temples ou des monastères.

1718. (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80

Alfred de Musset (suite) I Maintenant que nous avons vu l’homme et l’influence, voyons les œuvres.

1719. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160

Béatrice y est revêtue par cette influence d’un surcroît de beauté.

1720. (1767) Salon de 1767 « Peintures — La Grenée » pp. 90-121

L’influence du luxe sur les beaux-arts.

1721. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre III. De la survivance des images. La mémoire et l’esprit »

Or, le passé n’a plus d’intérêt pour nous ; il a épuisé son action possible, ou ne retrouvera une influence qu’en empruntant la vitalité de la perception présente.

1722. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre IV. De la délimitation, et de la fixation des images. Perception et matière. Âme et corps. »

L’influence de la gravitation s’étend à travers les espaces interplanétaires.

1723. (1903) La renaissance classique pp. -

Toutes les révolutions fécondes n’ont jamais été autre chose qu’un retour à la tradition nationale déformée par des influences étrangères — à l’Esprit tué par la Lettre.

1724. (1888) Impressions de théâtre. Deuxième série

Le sujet de son drame, c’est la réconciliation de l’ancien régime et de la Révolution française par la bienfaisante influence des femmes ; c’est-à-dire, au fond et malgré les inconscientes hypocrisies de la fable qu’il a imaginée, l’abdication de l’ancienne France vaincue et désarmée par l’héroïsme et la supériorité morale de la France nouvelle. […] Rappelez-vous le marquis d’Auberive, ce vieux gentilhomme ironique et désenchanté, dont la foi au passé prend les allures du plus mordant scepticisme, et qui, ne pouvant empêcher la société nouvelle d’aller son train, se venge d’elle en la raillant, en enregistrant avec soin ses ridicules et ses ignominies, et en la poussant de toutes ses forces du côté où elle penche ; — Vernouillet, le Turcaret d’aujourd’hui, qui n’a plus la suffisance épaisse, la vanité béate ni la cupidité basse de son ancêtre, mais qui relève sa besogne par l’audace, la connaissance méprisante des hommes et l’espèce d’imagination qu’il y sait apporter ; qui recherche dans l’argent beaucoup moins les satisfactions immédiates et grossières de la richesse et du luxe que la puissance dont l’argent est le signe, et qui lui demande surtout ce qu’il peut donner de meilleur : le plaisir d’agir sur les hommes par la presse, par le crédit, par le faste extérieur, par l’influence politique ; — Giboyer enfin, le bohème, ancien prix d’honneur, victime et produit original des institutions nouvelles, à qui les lettres, qui ont fait son malheur, gardent pourtant une sorte de noblesse intellectuelle et tout au moins une honnêteté de franchise dans le débraillé de sa vie morale, que son ironie sauve de l’avilissement, et sa philosophie de la méchanceté : un Figaro ou un « fils de Rameau » dans une société démocratique. […] Ils consisteront tous dans le contraste de ce que fera votre « sujet » sous l’influence de la suggestion, et de ce qu’il pensera dans son état normal. […] N’oubliez pas non plus que la chanson française s’est transformée sous l’influence de la « blague ». […] On est pris de compassion pour cette pauvre humanité qui s’amuse de si peu ; et, ce qu’il y a de terrible ou de consolant, selon les points de vue, c’est que, lorsqu’il fait très chaud, on finit par s’amuser soi-même de ces sottises, par descendre, sous l’influence de la température, à un état d’esprit peu compliqué où des plaisanteries élémentaires, des grimaces, des contorsions et des coups de gueule de pitre suffisent à vous ébranler d’un rire salutaire.

1725. (1898) Impressions de théâtre. Dixième série

Son entreprise n’a même pas été sans influence sur les théâtres réguliers. […] Mais alors c’est dans l’Orient que son génie eût rayonné et que son influence se fût exercée, et plus profondément et plus durablement que par la rapide promenade d’Alexandre. […] Et enfin, si l’influence de l’éducation et du « milieu » est, comme je le crois, beaucoup moins douteuse que celle du sang, Lucienne, fort bien élevée par son père et son oncle, me paraît beaucoup moins en péril que telle jeune fille issue de justes noces dans le monde bourgeois qui s’amuse. […] Mais, quand Erhart eut quinze ans, Gunhild, jalouse de l’influence de sa sœur, exigea qu’elle lui rendît l’enfant.

1726. (1897) La vie et les livres. Quatrième série pp. 3-401

Voici un résumé sommaire de ce que les jeunes Américaines apprennent à Wellesley, ainsi que dans les universités de Vassar et de Bryn Mawr : Problèmes du travail ; origines et essais de solution ; progrès et condition actuelle des classes ouvrières ; législation des fabriques ; problèmes sociaux ; famille, divorce, paupérisme, charité, crime, folie, système pénitentiaire moderne, immigration ; — histoire et progrès des idées religieuses du peuple israélite ; les inscriptions cunéiformes, et l’Ancien Testament ; patristique grecque ; — théorie de Hegel sur le beau ; — la doctrine de révolution appliquée à l’explication des modes de conduite individuelle ; système de Wundt ; discussion de l’influence de Saint-Simon et des utopies sociales de Cabet, Fourier et Owen ; étude du socialisme scientifique de Karl Marx et des révolutions industrielles imaginées par Louis Blanc et Lassalle ; — théorie des équations ; — botanique médicale ; — zoologie philosophique ; étude de la conformation et des mœurs des insectes ; lecture et discussion de Darwin, Spencer, Wallace, Weisman, etc. ; — hébreu, sanscrit, mécanique, calcul intégral et différentiel, astronomie, embryologie. […] C’est dans son étude que le père Dumas ressentit cette « influence secrète » dont Boileau a parlé et que Chateaubriand appela « le premier souffle de la muse ». […] Depuis longtemps déjà, l’illustre historien Ernest Curtius, précepteur de celui qui devait être l’empereur Frédéric III, entretenait son élève de ce projet, et lui montrait, d’une part, l’importante contribution qu’une pareille entreprise apporterait aux sciences historiques, de l’autre, l’avantage qui en résulterait pour l’influence politique de l’Allemagne dans les pays du Levant.

1727. (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532

Un autre Philosophe expliquait l’influence du physique sur le moral, & de notre intérêt personnel sur nos actions & nos sentimens. […] Un grand homme, que cet Auteur avait attaqué sur un principe qui fait la base de tout son systême politique & moral, Montesquieu, persistait à soutenir l’influence du climat sur les mœurs, le caractere, & par conséquent les loix des Nations.

1728. (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286

D’autres vocations sont déterminées par le hasard des circonstances, par les conditions de la vie de famille, par une lecture, par quelque influence extérieure. […] Les nuances mêmes, qui sembleraient devoir être la chose positive par excellence, se modifieront sous l’influence de l’interprétation. […] Il ne les imagine pas seulement, il les pense ; il pense aussi aux idées qu’il veut rendre ; et ce mouvement d’idées a forcément une influence sur le cours de sa rêverie. […] S’ils n’eussent été soumis à aucune influence étrangère à l’art, on peut supposer que jamais ils n’eussent été chercher au-delà de ce monde leur idéal.

1729. (1908) Jean Racine pp. 1-325

La vie religieuse du père et de la mère de Jean Racine était donc particulièrement fervente et ils subissaient directement l’influence de Port-Royal dans le temps où Jean Racine fut conçu. […] Je voudrais seulement, en vous rappelant ce que c’est qu’un janséniste, vous faire pressentir quelle put être l’influence de Port-Royal sur l’âme et sur l’art de Jean Racine. […] On a dit que, dans la Thébaïde, Racine subissait l’influence de Corneille. […] À mesure que son influence décroît, sa prudence diminue.

1730. (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303

Séparée de son mari par un procès scandaleux, brouillée avec sa famille et les grandes maisons du faubourg, Mme d’Escarbès s’était ralliée à l’Empire, avait ouvert un salon politique, diplomatique, vaguement policier, où venaient, sans leurs femmes, les personnages les plus huppés d’alors ; puis après deux ans d’intrigues, quand elle se fut créé un parti, des influences, elle songea à faire appel. […] Lui, sans haine et sans ressentiment, chevaleresque au besoin quand il s’agissait d’oublier une injure personnelle, il servit les haines aveugles, les vengeances odieuses, je ne dirai pas d’une classe de citoyens, ce ne serait pas vrai, mais de la légion de ces gens de proie qui, dans toute localité et en toute circonstance, sont sur la brèche dans les mauvais jours pour dénoncer, maudire et calomnier leurs ennemis personnels ou seulement les adversaires dont ils redoutent l’influence et la moralité. […] que beaucoup de ceux qui croient avoir reçu « l’influence secrète » n’écrivent en vers que de la prose en se créant des difficultés pour rimer ! […] On connaît maintenant la femme qui donna le jour à Mirabeau ; on sait à quelle guerre domestique le tribun fut mêlé, on pourrait dire dès son enfance, et sous quelles influences se formèrent son caractère et son esprit.

1731. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Influence du christianisme sur l’art dramatique. — Parenté de la tragédie moderne avec la comédie. — VI.

1732. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411

» Ma première pensée fut, non pas de la réduire, c’eût été trahir la patrie, mais de la faire plus départementale que nationale, c’est-à-dire de la diviser organiquement en quelques grands corps recrutés dans certaines zones départementales du pays, y résidant toujours sous l’influence de l’opinion locale et sous le commandement de généraux pris, autant que possible, dans les mêmes provinces, de peur que l’ascendant naturel d’un Auguste popularisé par le nom de César ne pût disposer de l’armée entière et rétablir l’empire, œuvre des soldats, au lieu de la république ou de la monarchie tempérée, œuvre des citoyens. — Les raisons que je me donnais à moi-même pour cette organisation de nos forces étaient puissantes.

1733. (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104

Son influence est devenue si générale qu’il a cessé, ou peu s’en faut, d’être, dans l’univers intellectuel où nous vivons, le principe de la fonction spéciale qu’autrefois on dénommait la Critique.

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