— Ce sera de même, en recourant à îles procédés usités déjà, mais dont l’insuffisance, s’ils demeurent isolés, a été montrée plus haut, que l’on résumera des analyses psychologiques, l’image îles êtres vivants qui y auront été disséqués Le critique concevra que le mécanisme mental exsangue et incolore, qu’il aura lentement et pièce par pièce déduit des données esthétiques, n’est point une entité idéale, une force flottante et sans point d’application, mais qu’animé, existant, nourri d’un sang pourpre, concentré en des cellules sans cesse vibrantes et rénovées, il se situe en un encéphale particulier, un système nerveux, un corps, un être humain, qui fut debout, marchant et agissant dans notre air, sur notre terre. […] L’on aura atteint au bout de ces travaux le résultat le plus haut auquel tend tout l’embranchement des sciences organiques : la connaissance d’un homme analyse et reconstitué, de ses fibres intérieures, des délicates agrégations de cellules cérébrales traversées par le jeu infiniment mouvant et complexe des ondes récurrentes, de ce centre de la trame intime de vibrations qui, phénomène physiologique pour l’observateur idéal placé au dehors et percevant son envers, est, pour ces cellules mêmes, immatérielles ou s’ignorant matière, de la pensée, des émotions, des douleurs, des joies, des souvenirs d’êtres et de choses, — jusqu’à l’aboutissement même des nerfs infiniment déliés, infiniment ramifiés, qui par des voies encore inconnues, à travers l’encéphale, le cervelet, la moelle allongée et la moelle épinière, recevant les répercussions actives de tout ce travail intérieur, conduiront aux muscles, à l’épiderme, à cette surface de l’homme colorée et conformée, — jusqu’aux êtres qui forment les antécédents de ce corps, — jusqu’à ceux qui le touchèrent ou dont les actes, par des manifestations proches ou lointaines, l’affectèrent, le réjouirent ou le contristèrent, — jusqu’aux cieux qui se reflétèrent dans ses yeux, — jusqu’au sol qu’il foula de sa marche, — jusqu’aux cités ou aux campagnes dont la terre souilla ses pieds et résorba sa chairec.
La correspondance de la délicieuse femme qui s’était fait pendant trente ans adorer vertueusement de toute l’Europe, ne consistait qu’en quelques billets du matin que n’importe qui était capable d’écrire, et on put se plaindre, pour la mémoire d’un être charmant qui devait rester comme un idéal de femme dans nos esprits, d’un livre qui rabaissait évidemment, en nous la montrant dans les insignifiances de la vie. […] Je l’ai dit déjà, mais il faut y revenir, les hommes, pour se venger sans doute de ce qu’elle pouvait être sublime et rester femme, l’appelèrent hommasse, croyant ainsi la rapprocher d’eux ; mais elle ne l’était pas, même physiquement, quoiqu’on l’ait dit et qu’elle tînt de son père, le Suisse emphatique, ces gros traits que Gérard n’a pas craint de peindre, sentant bien que la femme, la femme idéale qui transforme et divinise tout, se retrouverait toujours en ces yeux astres, dans lesquels on ne savait ce qui brillait le plus du feu ou des larmes, et dans cette bouche si éloquemment entr’ouverte, et dans cette poitrine de Niobé, et dans ces bras d’une rondeur toute-puissante, robustes seulement pour s’attacher.
Il n’a plus attesté que le suprême effort de la pensée pour atteindre, de la réalité fournie par l’histoire, à cet idéal de beauté impossible en ce monde, comme le bonheur même, qu’il voudrait, hélas ! […] Où l’idéal se brise pour moi et devient l’impossible, il continue, pour lui, d’être à la portée de la main humaine.
Mais il y a des doctrines parfaites à s’assimiler, un idéal de perfection à poursuivre, et ce sont ces doctrines, c’est cet idéal que n’a point l’excellente et aimable madame d’Alonville.
De Vigny, le troisième grand poète de l’époque, et d’un idéal qui aurait dû attirer un esprit qui ne parle que d’idéal, est traité de poète « musqué, pincé, poudré »… Ah !
Philaminte : Avec ces vers on fit de toi, pauvre génie, Le complice du vieux préjugé bestial Qui voudrait empêcher l’ascension bénie Des femmes vers le beau, l’azur et l’idéal ! A cela près de la rime qui a raté (bestial et idéal), du Hugo toujours !
Ce temps de misère demeurera comme un idéal pour ceux qui l’ont vécu dans leur jeunesse. […] Nous sommes unis, en France, parce que, depuis l’intellectuel jusqu’au petit paysan, nous avons la claire vision de quelque chose de supérieur à nos petits intérêts personnels et une sorte d’instinct qui nous fait accepter joyeusement le sacrifice actif de nous-mêmes au triomphe de cet idéal.
Pour construire en pleine liberté le drame idéal, il sera prudent d’éliminer toutes les difficultés qui pourraient naître de détails techniques, politiques ou même trop positivement historiques. […] « De là, je me voyais nécessairement amené à désigner le mythe comme matière idéale du poëte. […] » Il y a là une beauté de dialogue comme il s’en trouve fréquemment dans les drames de Wagner, toute trempée de magie primitive, toute grandie par le sentiment idéal, et dont la solennité ne diminue en rien la grâce naturelle. […] L’idéal est envolé. […] Tels sont les travaux de cet homme dont la personne et les ambitions idéales ont défrayé si longtemps la badauderie parisienne et dont la plaisanterie facile a fait journellement sa proie pendant plus d’un an.
La ligne droite idéale est le plus court chemin d’un point à un autre ; le style idéal est-il aussi le plus court chemin d’un esprit à un autre ? […] Si le style n’avait pour but que l’expression logique et « économique » des idées, l’idéal du style serait la langue universelle et impersonnelle rêvée par quelques savants. […] L’un pourrait représenter son idéal sous la figure d’une chaîne linéaire, l’autre d’une fleur qui s’épanouit en courbes de toutes sortes. […] Baudelaire, Spleen et idéal. […] Nous avons vu tout à l’heure que le style scientifique n’est pas le véritable idéal esthétique.
Les deux bataillons des sages suiveurs, sous la conduite de l’élue respective, se tournèrent le dos, et, ne pouvant plus s’apercevoir, ne croyant plus sympathiser en la recherche d’un seul idéal, s’oublièrent. […] Puis des lacets s’offrent, des circuits s’emparent de la marche, allègent l’effort de la montée ; l’ombre des montagnes s’appesantit sur le touriste assoiffé d’idéal. […] Il se tromperait ; celui qui penserait découvrir en mes Paysages introspectifs le type idéal si longtemps cherché du poème symbolique tel que je le définis dans cet Essai. […] Je crois au contraire à la possibilité d’atteindre l’absolu en le concevant sur le modèle de notre âme, comme l’idéal de la parfaite intelligibilité. […] La métaphysique et la poésie de l’idéal.
Sous le monde réel, il existe un monde idéal, qui se montre resplendissant à l’œil de ceux que des méditations graves ont accoutumés à voir dans les choses plus que les choses.
Elle charme par une tendresse discrète et grave, par une grande profondeur d’analyse et par une aspiration constante vers le plus noble idéal.
Je ne fais qu’indiquer un portrait du général ministre Grumbkow, persécuteur odieux de Frédéric et de sa sœur : dans son duel avec le prince d’Anhalt, elle le montre effaré et tremblant, et rappelle toutes les autres preuves qu’il avait données de la même disposition, soit à la bataille de Malplaquet, où il était resté dans un fossé pendant tout le temps de l'action, soit au siège de Stralsund, où il s’était démis fort à propos une jambe dès le commencement de la campagne, ce qui le dispensa d’aller à la tranchée : « Il avait, conclut-elle, le même malheur qu’eut un certain roi de France, qui ne pouvait voir une épée nue sans tomber en faiblesse61 ; mais, excepté tout cela, c’était un très brave général. » Et ailleurs, montrant le roi son père qui ne s’accommodait pas des manières polies et réservées du prince héréditaire de Bareith, tout en le lui donnant pour mari : « Il voulait un gendre, dit-elle, qui n’aimât que le militaire, le vin et l’économie. » Certes, dans une société idéale où l’on se figure réunis les Caylus, les Hamilton, les Grammont, les Sévigné, les Coulanges, les Saint-Simon, les Staal de Launay, les Du Deffand, la margrave n’eut pas été hors de sa place ni dans l’embarras ; elle eût trouvé bien vite à payer son écho par maint trait d’esprit et de raillerie bien assénée, qui eût été applaudi de tous et de toutes, de même que son frère, en causant, n’était en reste de mots excellents ni avec Voltaire, ni avec personne ; mais à la lecture, et eu égard au genre et à la nature des tableaux, elle garde sa couleur étrange et son accent exotique. […] C’est bien plutôt de ses études, de ses vers, de sa musique, de ses concertos, de la métaphysique de Wolff, que Frédéric, en ces années de loisir et d’attente, aime à entretenir sa sœur, et dans les combinaisons idéales de vie philosophique et dévouée aux muses dont il se berçait volontiers dans ses retraites de Ruppin et de Rheinsberg, il se plaît toujours à la considérer comme un protecteur et un guide, comme son génie heureux et son bon démon. […] En paraissant se diminuer ainsi, en repoussant nettement tout prestige, et en rejetant loin de lui tout ce qui est du demi-dieu, Frédéric avait soin de se faire encore ressemblant à un très bel idéal de roi.
Mais d’ailleurs, c’est mon histoire que je fais… Il trace en effet, dans ce peu de mots, l’idéal de sa vie, un idéal qu’il n’a rempli qu’imparfaitement, mais qu’il était honorable, à vingt-cinq ans, de concevoir et de se mettre résolument à poursuivre. […] Je ne juge pas du fond ; mais on serait fâché que Vauvenargues n’eût pas fait sa belle déclamation sincère, sa noble profession de grandeur idéale.
La réduction de la beauté et de l’idéal littéraire à la vérité et à la nature, et du plaisir à la raison, c’est-à-dire au général, le sentiment de l’inaltérable identité de l’esprit humain correspondant à la confiance du savant en sa raison, la condition d’universalité objective et formelle imposée à la poésie, correspondant au principe de la permanence des lois de la nature, l’indépendance de la raison universelle maintenue sous l’autorité du consentement universel, la notion enfin de la vraisemblance, équivalent littéraire de l’évidence mathématique : tout cela est bien conforme à l’esprit de Descartes, et l’Art poétique fait l’effet de n’être qu’une transposition des idées cartésiennes. […] Au contraire Racine, Molière, La Fontaine ont tous dans l’esprit un idéal d’art, un type formel où la nature s’exprime dans son énergie et son caractère, mais de plus se revêt d’une absolue beauté. […] Aristote et Horace d’abord, et Quintilien et Longin, tous ceux qui, en grec ou en latin, avaient donné les règles de la poésie ou de l’art d’écrire : Boileau les avait lus, médités, s’en était nourri ; Quintilien et Longin l’avaient aidé à se former un idéal de style et d’élocution.
Impropre à la pensée pure et à la logique idéale, il a philosophé avec sa faculté dominante, à grands coups d’imagination. […] Dès lors le poète est délivré de l’embarras des opérations intellectuelles : il a fait passer dans sa sensation son idéal ou sa doctrine ; il n’a que faire d’analyser ; il n’a qu’à utiliser son admirable mémoire des formes, et ce don qu’il a de les agrandir, déformer ou combiner sans les détacher de leur soutien réel, ce don aussi de suggestion qui lui fait trouver des passages inconnus entre les apparences les plus éloignées. […] Il raconte toutes les formes qu’ont prises dans l’humanité le rêve d’un idéal, la conception de la vie universelle, de ses causes et de ses fins : légendes indiennes, helléniques, bibliques, polynésiennes, scandinaves, celtiques, germaniques, chrétiennes, tous les dieux et toutes les croyances défilent devant nous et se caractérisent avec une étonnante précision.
Jean Paul est surtout pour eux l’idéal de la simplicité unie à la grandeur ; ils admirent en lui une vigueur, une élévation de génie peu communes, jointes à une pureté, à une bonté de cœur singulières. […] Hugo un exemple de comparaison symbolique : Il (Napoléon) a bâti si haut son aire impériale, Qu’il nous semble habiter cette sphère idéale Où jamais on n’entend un orage éclater ; Ce n’est plus qu’à ses pieds que gronde la tempête ; Il faudrait pour frapper sa tête Que la foudre pût remonter. […] Ils sont si mystérieux, et tellement allégoristes, que leurs compatriotes ont peine à les suivre dans leur monde idéal.
Joubert un singulier élève, un élève épuré, finalement platonicien et chrétien, épris du beau idéal et du saint, étudiant et adorant la piété, la chasteté, la pudeur, ne trouvant, pour s’exprimer sur ces nobles sujets, aucune forme assez éthérée, aucune expression assez lumineuse. […] Mais, en tombant dans une âme si délicate et si légère, ces idées de réforme littéraire et de régénération de l’art qui, chez Diderot, avaient conservé je ne sais quoi de bourgeois et de prosaïque, de fumeux et de déclamatoire, s’éclaircirent et s’épurèrent, revêtirent un caractère d’idéal qui les rapprocha insensiblement de la beauté grecque ; car c’était un Grec que M. […] Nature idéale et légère, le sensuel, le boursouflé, le colossal, lui déplaisent par-dessus tout.
La scène un peu idéale de labour, que l’auteur oppose à l’allégorie d’Holbein, est d’une magnificence à faire envie à Jean-Jacques et à Buffon ; c’est là que le souvenir de Virgile et du labourage romain revient manifestement : l’artiste qui peint ici l’attelage d’une charrue du Berry se souvient encore des bœufs du Clitumne. […] On ne serait pas juste envers cette pièce du Champi, si l’on ne signalait, au moins en passant, l’excellent rôle de Jean Bonnin, l’idéal du paysan berrichon. […] Pour moi, je préfère, je l’avoue, chez Mme Sand les productions simples, naturelles, ou doucement idéales ; c’est ce que j’ai aimé d’elle tout d’abord.
Les deux natures, celle de René et celle de Rousseau, ont un coin malade, trop d’ardeur mêlée à l’inaction et au désœuvrement, une prédominance de l’imagination et de la sensibilité qui se replient sur elles-mêmes et se dévorent ; mais, des deux, Rousseau est le plus vraiment sensible, celui qui est le plus original et le plus sincère dans ses élans chimériques, dans ses regrets, dans ses peintures d’un idéal de félicité permise et perdue. […] Aussi n’oubliera-t-il jamais, même dans le tableau idéal qu’il donnera plus tard de son bonheur, de faire entrer ces choses de la vie réelle et de la commune humanité, ces choses des entrailles. […] Tout le Rousseau naturel est là avec sa rêverie, son idéal, sa réalité ; et cette pièce de six blancs elle-même, qui vient après le rossignol, n’est pas de trop pour nous ramener à la terre et nous faire sentir toute l’humble jouissance que la pauvreté recèle en soi quand elle est jointe avec la poésie et avec la jeunesse.
L’auteur est bien dans son élément : plus tard, dans Numa, dans Gonzalve, il visera à je ne sais quel idéal, il se guindera ; mais ici c’est bien Florianet au complet, tel que l’a baptisé Voltaire et que l’a adopté le duc de Penthièvre, c’est lui dans tout le vrai et dans tout le vif de sa nature. […] C’est en effet Paul et Virginie qui succède naturellement dans notre jeune admiration à cette première esquisse trop fade de Florian, et qui mérite d’y rester comme la page idéale et durable. […] Florian, pour réussir dans le monde et saisir la veine du moment, avait eu à choisir dans ses propres goûts ; il y avait en lui un coin de pastoureau et de troubadour langoureux, qu’il s’était plu à développer exclusivement, plume en main : sa réalité, plus mêlée et plus vive, valait mieux que cet idéal-là.
C’est son instinct, et il en fait sa règle expresse de conduite : « Je me résous, dit-il, prendre un vol à toute la teneur de ma vie, qui ne soit ni trop haut ni trop bas. » Une de ses lettres (la 12e du livre II) nous paraît renfermer toute sa théorie littéraire, l’idéal de la langue telle qu’il la désire, et il s’y dirige d’après le même esprit de droite et moyenne raison. […] Mais c’est là l’idéal, et l’idéal ici-bas ne se réalise tout au plus qu’un instant.
Simple dans sa mise, correct dans ses mœurs, il a pour idéal le Beau dans le Bien et cherche à conformer ses actes avec ses théories. […] Mais si nombreuses que soient leurs écoles, elles peuvent facilement se ramener à deux : l’une qui cherche son idéal dans le passé, l’autre dans l’avenir. […] Aujourd’hui l’hôpital est devenu l’idéal de la vie des poètes.
………………………………………………………………… Et nous qui connaissons la certitude unique, Salomé, des instincts, nous te donnons nos cœurs aux battements plus forts que, les soirs de panique, l’appel désespéré des airains de douleur, et nous voulons qu’au vent soulevé par ta robe, et par ta chevelure éclaboussée de fleurs se déchire enfin la fumée de l’Idéal et des Labeurs.
Ce « je ne sais quoi », c’est peut-être ce que j’y sens de trop éloigné de mes goûts, de mon idéal de vie, des vertus que je préfère et que je souhaiterais le plus être capable de pratiquer ou tout simplement, si vous voulez, de mon tempérament. […] Son idéal était celui de l’épicurien, non de celui que célèbrent les chansons du Caveau, mais de l’épicurien héroïque de l’antiquité ou de la Renaissance, pour qui l’action même et la « vertu » virile étaient le meilleur des plaisirs.
Avec son titre prétentieux de Fleurange, d’un ridicule presque idéal, le roman de Mme Craven, qui pourrait se nommer maintenant Mme Berquin, a l’innocence de la fadaise et la sentimentalité de la fadeur… Cette fleur-ange ou cet ange-fleur a dû plaire aux académiciens comme les petites filles plaisent aux vieillards. […] Est-ce donc là l’idéal que cette noble et pieuse et admirable famille, qui est la sienne, lui a laissé ?
Naguère, on y tendait comme à l’Idéal, car l’Idéal, c’est pour les peuples ce qui leur manque et le contraire de ce qu’ils ont.
, — méconnaissant l’idéal ou le rapetissant jusqu’à n’être que la photographie exacte des formes extérieures de la vie. […] Elles créent en effet, elles révèlent, elles incarnent en elles-mêmes une corruption supérieure à toutes les autres et que l’on serait tenté d’appeler une corruption idéale : le libertinage des passions méchantes, la Luxure du Mal !
Autant, à chaque œuvre nouvelle de Balzac, — de ce prodigieux producteur, — il était impossible de ne pas convenir du prodige de sa production, autant on cherchait à diminuer, dans sa vie morale et pratique, l’être si souverainement supérieur dans l’ordre de l’esprit et de l’idéal ; — et c’est ainsi qu’on était parvenu à faire de la toute-puissance de Balzac quelque chose d’énorme, il est vrai, mais d’anormal, d’étrange, de mystérieux, d’absorbant, dans lequel l’homme moral n’était plus pour rien, quelque chose enfin comme une mécanique de génie, comme une splendide et énigmatique monstruosité ! […] Vous vous rappelez ce pur et idéal Daniel Darthès, si chevaleresquement amoureux de la princesse de Cadignan, dans les Scènes de la Vie parisienne ?