On l’a défini le seul homme éloquent parmi beaucoup d’écrivains de génie. […] Quand c’eût été les maximes des hommes les plus pervers, elles n’auroient pas fait plus de bruit. […] Le neveu étoit aussi médiocre que l’oncle étoit grand homme. […] Cette docilité, unique dans un homme de génie, lui gagna tous les cœurs. […] La seule chose qui le perdit à la cour, c’est sa réputation de quiétiste & d’homme à projets.
Un honnête homme ne doit jamais s’offenser des reproches qui n’ont pour objet que des défauts ou des infirmités corporelles : Neque enim tu es, quem forma ista declarat ; sed mens cujusque, is est quisque, non ea figura quae digito demonstrari potest (car tu n’es pas ce que cette forme semble indiquer ; mais l’âme de l’homme, voilà l’homme, et non cette figure extérieure qui se peut montrer du doigt)2. […] C’était un petit bossu, grand ami de La Motte, homme d’une éloquence charmante quand il s’animait en parlant. On a recueilli ce qu’on a pu de ses écrits depuis sa mort pour composer ce recueil, et véritablement on y lit avec plaisir l’homme de goût, l’homme de belles-lettres, le philosophe. Il était cependant par trop admirateur de La Motte-Houdar ; il en fait un homme trop élevé, trop sublime. Ce qu’il dit contre les stupides admirateurs des anciens à propos de L’Iliade française me semble d’une grande justesse ; mais son La Motte n’est pas si grand poète qu’il dit, quoique homme de beaucoup d’esprit et de goût.
Je ne conçois pas qu’un homme puisse vouloir être nul, quand il peut être quelque chose. […] En vérité, il y a de quoi se désespérer d’avoir affaire à un tel homme. […] Et la nation, les hommes de 89, qui se formaient à l’amour du bien public, à l’aspect de toutes ces bassesses, n’auraient pas été prêts pour ressaisir les débris de l’héritage et donner le signal d’une ère nouvelle. […] Voilà le témoin, un des plus vertueux citoyens, un homme de 89, tel qu’il s’en préparait à cette époque dans tous les rangs, et particulièrement au sein de la jeune noblesse éclairée et généreuse. […] Tel est l’homme qui, jeune et condamné par les devoirs de sa charge à subir le spectacle des derniers moments de Louis XV, eut l’idée de nous en faire profiter.
Les grands administrateurs et hommes d’État qui ont une idée de bon sens ou de génie à faire prévaloir et qui y réussissent, n’évitent pas pour l’ordinaire l’inconvénient d’insister sur toutes les parties de cette idée, et de la pousser, du moins en théorie, jusqu’à des extrémités qu’elle ne comporte pas. […] Il serait temps que la loquacité de nos hommes d’État se souvînt de ces grands et sobres exemples. […] Il admet dans l’homme un sens du juste qui nous a été donné pour nous diriger ; il regrette que le profond auteur du Commentaire sur l’Esprit des lois, ait emprunté sa base morale à Hobbes. Témoin des farouches bizarreries du calvinisme, en butte lui-même aux calomnies de certains prédicants, il sépare de leur doctrine dure la vraie religion de Jésus, qu’il réduit à la croyance de Dieu, de l’immortalité, et à l’amour des hommes. […] De tels hommes, au lieu de s’embarrasser des divergences et des réfractions multipliées de la pensée religieuse dans le cours des temps, appliquaient immédiatement à l’examen des questions un rayon simple et bien dirigé, et ils arrivaient à la vérité morale par un accès naturel, sans passer à travers les vestibules, les dédales et toutes les épreuves irritantes du vieux monde.
Jamais homme ne fut moins de son siècle que le duc de Saint-Simon506 : par ses idées, c’est un féodal ; par son tempérament, il est notre contemporain. […] Mettons à part le génie littéraire que d’Argenson ne pouvait soupçonner : la vie et les écrits de l’homme démontrent la justesse de ce jugement. […] Ce grand seigneur dont la noblesse était mince, est l’homme d’une idée : il est duc et pair. […] Elles prennent aussi une couleur singulière par le tempérament, de l’homme qui les exprime. […] Mais il est bien le contemporain de Lesage et de La Bruyère, par ce don de traiter toutes les apparences sensibles comme le chiffre qui contient l’homme intérieur.
Quels hommes ! […] Mais quel homme alors en eût pu faire une bonne ? […] L’auteur s’y donne pour un homme de grande considération dans le monde, fêté dans les meilleures compagnies, tenant à la cour par sa naissance, & connu de l’univers entier par ses poësies. […] Ce grand homme est mort en 1684, dénué de fortune & même dans la misère, si le trait suivant est vrai. […] Rien en lui n’annonçoit l’homme de génie.
Cela vient de ce que le rapport de l’animal à l’homme est trop incomplet ; et cette ressemblance imparfaite peut introduire de grandes erreurs dans la morale. […] S’ensuit-il que, parmi les hommes, un monarque, orphelin, héritier d’un grand empire, doive être étranglé par un roi voisin, sous prétexte que cet orphelin, devenu majeur, sera peut-être un conquérant redoutable ? […] D’ailleurs, un prince est moins obligé qu’un autre homme, de savoir tout. […] Homme dont Marc-Aurèle…. […] On peut dire même que ce n’en est pas un, puisqu’un apologue doit offrir une action passée entre des animaux, qui rappelle aux hommes l’idée d’une vérité morale, revêtue du voile de l’allégorie.
La gloire est faite de toutes pièces avec les opinions des hommes ; il entre autant d’erreurs que de vérités dans la composition de ce bronze sonore. […] Mais le travail qu’il a publié sur le Dante doit pourtant figurer dans ces appréciations que nous avons signalées et qui ne voient le poète, dans cet homme à tant de titres extraordinaire, que par-dessus le marché. […] Il aborde l’homme et le poète à part, — comme ils le sont dans l’esprit humain et dans la gloire. […] Il n’a été que cela, en effet, cet homme qu’on a voulu bâtir de plusieurs hommes, dans lequel on s’est acharné à supposer toutes les facultés humaines réunies dans je ne sais quel chimérique et éblouissant faisceau ; il n’a été qu’un poète : mais c’est suffisant pour la gloire, un poète, cette prodigieuse anomalie entre la vie et la pensée, mené par ses passions comme tous les poètes, et dont l’existence fut d’une tristesse et d’une misère à faire pitié. […] Magnier a raconté en quelques traits cette vie du Dante, dont on sait si peu de chose et dont pourtant on sait trop encore ; — car cet homme fut un égoïste énorme dont le génie peut-être était toutes les vertus.
Non, « elle est sur les champs de bataille, couverts de frères blessés qui se sont égorgés entre eux… Elle est dans des bouges infects où l’homme meurt de douleur, de honte et de misère… elle est sur ces calvaires impies où l’homme condamne à mort son frère… Elle est dans les ateliers où l’on travaille… dans les lupanars où la fille du peuple vend sa chair (bien portante) jusqu’à ce qu’on la jette pourrie à l’hôpital. Elle est en moi et dans l’homme du peuple, qui est l’Homme-Dieu du Golgotha… » Telle est l’énumération par laquelle M. […] Chrétienne, elle s’est levée pour objecter à l’homme de la chair, la chair corrompue et l’esprit de vie, à l’esprit de mort ! Depuis que cette héroïque, qui a fait besogne d’homme, quand les hommes se sont abstenus, sur la question du saint-simonisme ressuscité ; depuis, disons-nous, que cette héroïque a parlé, M. […] … Franchement, nous eussions aimé à le voir entrer en lice contre cette femme qu’il s’est attirée, lui qui demande l’émancipation de la femme et la dresse dogmatiquement, d’égale à égal avec l’homme.
Il n’y avait là, dans le titre de ce volume, que la coquetterie innocente, quoiqu’un peu futée, qui consiste à se faire petit pour être vu dans ce monde, offusqué de tant de grands hommes qu’ils se cachent les uns par les autres ! […] Malgré l’incontestable talent d’école de l’homme qui a écrit, sans changer de plume, et en trois manières, Le Linceul des forts et Le Dernier soupir du Maure, égaux pour le moins en beauté aux plus belles Orientales de M. […] Sans cela, dans cent ans, l’homme serait parfait. […] C’est le creuset, le crible où l’homme doit passer. […] Mais, jeune ou non, éprouvé par le travail ou caressé par l’inspiration facile, qu’il se souvienne du conseil que nous lui donnons en toute sympathie et dans l’intérêt de ses œuvres futures ; il y a deux hommes en lui, — l’homme de la veine et l’homme de la culture ; l’homme de la poésie sentie et l’homme de la poésie ressouvenue.
Y a-t-il sur la terre un homme plus lamentable que moi ? […] Simon Agnel est l’homme fort, qui veut vivre. […] Jamais il ne sépare la nature de l’homme, et il n’invite pas l’homme à s’absorber en elle. […] Ce qu’il veut, c’est d’être aimé par des hommes libres. […] … — Écoute le bruit des hommes !
Il allait devenir l’homme de la totalité virtuelle. […] Il était professé par un grand homme, Cari. […] C’est un homme qui n’a pas d’histoire, comme l’Inde. […] Il est permis d’être homme, mais il convient aussi d’être un homme, d’être un individu. […] Tous les autres hommes sont marionnettes.
De génie inégal, ces deux hommes ont travaillé à la même œuvre. […] Les hommes sont des marionnettes. […] Il se joue des desseins des hommes et fait arriver ce qu’il veut. […] « Il ne faudrait au roi d’Espagne qu’un homme » : il sera cet homme-là, et l’on verra « le monstre » que peut être ce royaume « bien gouverné ». […] Pour la première fois, l’homme n’est pas détaché de son cadre naturel.
On peut se proposer de dire quel fut cet homme, quelle espèce d’homme, triste ou gaie, basse ou noble, digne de haine ou d’admiration. […] Mais, quelque différence qui sépare un homme d’un autre homme, elle s’évanouit, et l’égalité reparaît dans la souffrance et devant la mort. […] Il relie l’homme à la nature, et tous les deux à leur principe caché. […] Elle trompe ce brave homme avec son propre frère. […] « Peindre les hommes d’après nature ?
Lord Cecil devient l’homme nécessaire. […] Il est pour le compte du Tsar vice-roi d’Asie et maître de 200 millions d’hommes. […] Il est incontestable qu’il y a chez tous les hommes, comme le fait remarquer M. […] Car si les cieux sont vides, l’aspiration demeure au cœur des hommes. […] Dans l’eurythmie universelle, dégageons le rythme inhérent au verbe humain, et par des hymnes enseignons aux hommes leur grandeur d’homme.
Les grands hommes, assurément, sont des hommes, nous le savons, et par certains côtés des hommes comme nous ; mais précisément il y a tout avantage pour eux, pour nous, pour tout le inonde, à ne pas les regarder par ces certains côtés-là. […] Car ce grand homme était un homme d’argent, très soigneux de ses intérêts, très habile à les défendre, et même âpre à les faire valoir. […] Je ne saurais passer cette petitesse-là à un si grand homme. […] L’homme de lettres, émancipé de la protection du grand seigneur ou du traitant, de l’homme de cour ou de l’homme d’argent, prétend faire figure à son tour, comme eux, et comme eux tenir un personnage dans le monde. […] J’attendais mieux de ces savants hommes.
L’homme d’esprit et l’homme du monde gardaient encore à vue le théoricien, et le sentiment du réel ne l’abandonnait pas. […] Sur les hommes en particulier, sur les auteurs, il se prononce peu et ne tranche pas. […] Au reste, si l’homme littéraire en lui a des regrets, l’homme politique n’en doit point avoir ; car ses articles d’alors ont eu tout leur effet, ils ont été des actes. […] Camille Jordan n’était pas un esprit aussi sérieux, c’était plutôt un homme charmant et du monde. […] « Dans une région sociale différente, des hommes du même âge, etc., etc.
La vieillesse réconcilie l’homme avec sa jeunesse. […] Quelques hommes influents le remarquèrent enfin, et parlèrent de le protéger. […] Je l’admirais comme écrivain d’imagination, comme homme je l’honorais moins. […] « Nous avons presque tous en nous un homme double. […] “Je connais ces deux hommes en moi”, disait Louis XIV.
Un homme que nous n’avons jamais aimé, mais qui, après tout, fut plus grand que les vices de son siècle, Montesquieu, avait reçu cet éclair dans ses yeux sagaces. […] Combat de Titan dans lequel les autres hommes n’ont plus rien à voir, car ici toutes les législations défaillent, tous les législateurs manquent d’éloquence et d’autorité, et il n’y a que devant Dieu que puisse capituler un homme qui a prononcé ce grand mot, qui a fait lever du fond des abîmes de son âme cette immense raison : mon honneur ! […] Il avait éjaculé la plus magnifique hiérarchie qu’aient vue les hommes. […] un peintre d’hommes, et qu’il porte l’esprit d’un jurisconsulte dans l’histoire, il a trouvé, enterrée sous sa correspondance et ses mandements épiscopaux, la figure d’un évêque, d’un grand homme oublié par la gloire, mais payé de Dieu, maintenant, dans le ciel, et il l’a restituée à la mémoire superficielle de notre temps. […] Est-ce la main du parlementaire moderne (Semichon est homme de robe : il est avocat) qui s’est placée, sans le vouloir, sur les yeux de l’historien ?
Perdu dans l’abstraction où ils se perdent tous, il a dédaigné de regarder cette tête de l’homme, qui s’est déformé en tombant et dont les facultés, devenues inaptes à saisir la vérité d’une prise souveraine, ne font plus pour la prendre que de gauches mouvements. […] En philosophie, les hommes eux-mêmes, si contraires qu’ils soient par la doctrine et par tout le reste, ont l’identité de la chimère. […] Déification de la science et de l’homme, tout simplement ! […] On souffre de voir un pareil homme suivre Hegel, les pieds dans la trace de ses pieds, et presque servilement, si on pouvait être servile quand on suit ce qu’à tort ou à raison on a pris pour la vérité. Mais on se dit, malgré la crainte que j’exprimais au commencement de ce chapitre, qu’il n’y a pas plus de fatalité pour l’esprit que pour le cœur, et que l’homme est son maître, tout en se donnant et même après s’être donné un maître !
Flourens, — de cet homme qui aurait pu, ma foi ! […] C’est la sveltesse d’un style que le goût littéraire a dégagé et allégé jusqu’à la légèreté d’un Grammont ou d’un Matta, si de tels hommes avaient pu écrire sur les sciences. […] Il y a un autre homme qui n’est pas, qui n’a jamais été dans Fontenelle. […] L’Alcibiade de la physiologie se devait de couper la queue de son chien, et il l’a coupée en homme qui sait se servir du scalpel et de l’esprit français. […] Flourens est l’homme de son nom.
Eh bien, un pareil homme, qui fut un hégelien, parbleu ! […] Ces préceptes, je vous les dirai, et il les a fidèlement suivis, le pauvre homme ! Il avait basé toute son hygiène sur « le pouvoir qu’a l’homme d’établir l’équilibre dans son âme », chose aussi difficile à établir en nous qu’une santé éternelle ; et il s’équilibra. […] Celle-là, un diable d’homme, plus agréable à lire que le baron Feuchtersleben, le médecin de MM. […] ce fut un galant homme que Salvandy, et il avait même, dit-on, une petite pente à augmenter son personnage ; mais « l’homme le plus moral des temps modernes ??
C’est de plus l’histoire des lions qui croient savoir peindre… Madame Sand, comme toutes les femmes devenues des bas-bleus, et qui luttent d’orgueil contre l’homme, crée des hommes misérables dans tous ses romans, pour donner à peu de frais la supériorité à la femme. […] D’ailleurs, peut-être est-ce la punition des femmes qui déplacent leurs fonctions et se font écritoires, que de n’être aimées que par des hommes petits, qui les trouvent grandes et les adorent. […] Quoique très supérieurs aux hommes de madame Sand, ses Oswald, ses Léonce, peuvent cependant aller rejoindre les Leone Leoni et les Laurent de cette dernière. […] Placée par l’auteur entre deux hommes, le forcené, qui l’aime et l’insulte et avec lequel (il faut bien le dire !) […] Il avait franchement tort, il était franchement passionné ; mais c’était un homme blessé, c’était un homme !
C’est de plus l’histoire des lions qui croient savoir peindre… Mme Sand, comme toutes les femmes devenues des bas-bleus, et qui luttent d’orgueil contre l’homme, crée des hommes misérables dans tous ses romans pour donner à peu de frais la supériorité à la femme. […] D’ailleurs, peut-être est-ce la punition des femmes qui déplacent leurs fonctions et se font écritoires, que de n’être aimées que par des hommes petits qui les trouvent grandes et les adorent. […] Quoique très-supérieurs aux hommes de Mme Sand, ses Oswald, ses Léonce peuvent cependant aller rejoindre les Leone Leoni et les Laurent de cette dernière. […] Placée par l’auteur entre deux hommes, le forcené qui l’aime et l’insulte et avec lequel (il faut bien le dire !) […] Il ne connaissait pas les précautions, les demi-mots, les demi-jours, les demi-vengeances, les petits tripotages d’impartialité, pour ne pas paraître trop atroce : il avait franchement tort, il était franchement passionné, mais c’était un homme blessé, c’était un homme !
Le roman, — nous l’avons dit souvent, — est la forme fatale et dernière des vieilles littératures qui finissent, — ainsi que les hommes, — par des contes, comme elles avaient commencé. […] Ernest Feydeau qui répétait dans son Daniel tout le grand répertoire connu, Goethe, Chateaubriand, Byron, avec une voix de perroquet d’épicier qui changeait un peu l’accent de ces grands hommes. […] Dans une époque comme la nôtre, sans force de principe et sans force de volonté, je sais bien que ce misérable type d’homme ou de femme à deux amours, indésouillable du premier, ayant pris corps avec cette fange, est le type commun et presque universel ; que c’est le cri du sang, de ce sang que nous avons gâté, et que de son temps tout romancier, qui en porte le joug comme un autre homme, peut jeter ce cri à son tour ! […] … Que dire de cette réduction de Don Quichotte en petit homme de bois de Nuremberg, avec le costume allemand d’un professeur d’Université ? […] L’imitation, nous le savons bien, c’est par là que l’homme débute dans la vie, mais, pour peu qu’il ait de la vie, il outre le défaut de son modèle, et cette outrance, c’est l’honneur de son esprit, car c’en est la promesse !
Avez-vous rencontré jamais rien qui ressemblât à un tel homme ? […] Je ne répondrais pas que dans ces visites M. de Vigny ne se soit pas montré plus homme de lettres qu’il ne convenait peut-être à un homme du monde, qu’il n’ait point essayé de parler de lui comme il aurait désiré qu’on en parlât, qu’il n’ait point offert peut-être de donner une clef de sa pensée et de ses écrits à l’homme d’esprit qui se croyait fort en état de s’en passer ou de la trouver de lui-même. […] Molé n’était pas homme à se laisser initier, ni à recevoir de la main à la main le fil conducteur. […] C’est le plaisir qu’elle aime ; L’Homme est rude et le prend sans savoir le donner. […] J’ai souventvécu, etpartout, avec les hommes célèbres.
— Jésus, Marie, nos pauvres hommes ! […] Plutôt, gardons la tradition de nos pères, qui semble un peu nous prolonger nous-mêmes en nous liant plus intimement aux hommes passés et aux hommes à venir. […] l’homme fait sa gerbe et l’abeille son miel ! […] cria le même homme au concierge. […] Leur chef, M. de Lamoricière, est un homme très remarquable.
La grandeur des événements et des hommes, et la délicatesse relative des mœurs, lui ont imprimé un caractère particulier. […] Il a de plus que Villehardouin, d’avoir vécu dans l’intimité d’un homme supérieur, et d’avoir eu l’esprit aiguisé par ce commerce. […] Mais il ne porte pas la vraisemblance dans les causes secrètes des événements, ni dans l’appréciation des motifs qui ont fait agir les hommes. […] Elle est restée aussi loin de la grâce et du naturel d’une femme, que de la force de pensée d’un homme. […] Estoit humble aux humbles, et fort et fel (cruel) aux orgueilleux… Fut large et liberal en dons, et donnoit au prix de l’homme.
Dans la vision qu’ils me donnent des choses et de moi-même, les différences inutiles à l’homme sont effacées, les ressemblances utiles à l’homme sont accentuées, des routes me sont tracées à l’avance où mon action s’engagera. […] Sans doute l’homme est déjà très supérieur à l’animal sur ce point. […] Mais parmi ces états, il en est qui naissent surtout du contact de l’homme avec ses semblables. […] Il est nécessaire que l’homme vive en société, et s’astreigne par conséquent à une règle. […] C’est donc sur les autres hommes que cette observation s’exercera.