Après lui, toutefois, Pallas a les premiers honneurs. » Ce qui manque au poëte de crédulité naïve et religieuse, il le remplace par une raison plus haute, par cette noble et précise image, sinon du Dieu unique, au moins du Dieu suprême. […] Comme, du haut des collines, la bacchante sans sommeil regarde au loin l’Hèbre, la Thrace blanchie sous les neiges et le Rhodope foulé d’un pied barbare, ainsi, qu’il m’est doux de m’égarer admirant les rivages et le bois solitaire ! Ô maître des naïades et des bacchantes, dont les fortes mains brisent les plus hauts frênes, je ne dirai rien de petit ou de faible, rien qui soit d’un mortel. […] Il ne lui suffit pas, en effet, pour flatter Auguste, de redire sans cesse la paix de l’Italie, le temple de Janus fermé, et le repos du laboureur sous la garde toute-puissante de César : le poëte aspire plus haut.
Vous m’intéressez au plus haut point. […] On entre dans un lieu ouvert, lumineux et haut, où Dante voit passer des personnages à l’air majestueux. […] C’était une doctrine connue de la plus haute antiquité. […] Auprès d’elles, les plus hauts esprits apprennent la simplicité. […] Comme l’Allighieri, il a atteint les hauts sommets de la contemplation.
Un homme de haute valeur intellectuelle a abandonné, pour se marier, une femme devenue mère. […] J’ai parlé plus haut du poète qu’était M. […] » — Tenez, me dit-il, rendez-moi le service de lire tout haut le sonnet que voici. […] Notre voiture venait de frôler deux miss en robe blanche, petit canotier de paille anglais, hautes cannes de touristes en main. […] Comme je le disais plus haut, nous mourions de faim.
Par cette longue habitude changée en nature, ils ont réellement acquis quelques-unes des hautes parties de l’emploi, l’amour du grand ou de l’apparence du grand, une confiance qui s’impose, un sang-froid, une tranquillité et une présence d’esprit que rien n’émeut et qui a pu ressembler parfois au génie de l’à-propos, une conscience de leur supériorité sur tout ce qui les entoure et qui se justifie puisqu’elle se fait accepter. […] Ils le sont ; ils en ont la marque, le masque ou le haut du masque et le signe au front, une parole rare, un silence imposant, une allure lente, étrange, auguste si l’on veut, je ne sais quoi d’original dans leur croisement et d’aussi impossible à confondre avec rien autre que de difficile à démêler en soi et à définir.
C’était une cavale indomptable et rebelle, Sans frein d’acier ni rênes d’or ; Une jument sauvage à la croupe rustique, Fumante encor du sang des rois ; Mais fière, et d’un pied fort heurtant le sol antique, Libre pour la première fois ; Jamais aucune main n’avait passé sur elle Pour la flétrir et l’outrager ; Jamais ses larges flancs n’avaient porté la selle Et le harnais de l’étranger ; Tout son poil était vierge ; et, belle vagabonde, L’œil haut, la croupe en mouvement, Sur ses jarrets dressée, elle effrayait le monde Du bruit de son hennissement. […] Je conseillais plus haut de décomposer le groupe en ses individus : il s’agit ici de réaliser l’idée même du groupe en une forme personnelle, vivante, individuelle.
Quand je me les représente en idée tous réunis sous la tonnelle autour de l’auteur de tant de couplets narquois, j’appelle cela le Carnaval de Venise de notre haute littérature. […] Proudhon Béranger appartient à la Révolution, sans nul doute ; il vit de sa vie ; ses chansons, comme les fables de La Fontaine, les comédies de Molière et les contes de Voltaire, ont conquis, parmi le peuple et les hautes classes, une égale célébrité.
Ils ont vu plus haut que je ne confonds point Barrès, cette ordure, et Nietzsche, cette noblesse insuffisante. […] Nous faisons volontiers le geste qui indique l’abrupt sentier et nous aimons fraternellement les rares esprits montés assez haut pour nous comprendre.
La première partie du Discours sur l’Histoire universelle est admirable par la narration ; la seconde par la sublimité du style et la haute métaphysique des idées ; la troisième par la profondeur des vues morales et politiques. […] Dieu tient, du plus haut des cieux, les rênes de tous les royaumes ; il a tous les cœurs en sa main.
Je vois une haute montagne couverte d’une obscure, antique et profonde forêt. […] J’entrevois au travers de quelques saules le haut de la chaumière du propriétaire.
Ventura ne sont pas le travail d’histoire que nous avions espéré, et que nous désirons encore… C’est tout simplement un substantiel recueil d’homélies, prononcées par le célèbre prédicateur du haut de cette chaire française qu’il illustre de son talent étranger. […] Ventura ne pourrait être examiné que dans un travail spécial de la plus haute gravité et par une plume plus compétente que la nôtre.
Pour l’abbé Cadoret, César, c’est le nom donné par Jésus-Christ et par l’Église au pouvoir temporel, sous cette grande forme monarchique qui lui est propre, toute autre forme politique n’étant jamais qu’une dégradation ou un affaiblissement du pouvoir ; et c’est ce pouvoir temporel, dans sa généralité la plus haute et quels que soient ses instruments ou ses manifestations sur la terre, que Cadoret s’est donné la mission de défendre contre ses plus dangereux ennemis. […] L’abbé Cadoret a bien compris ce que nous disions plus haut des ennemis du pouvoir : c’est que les plus dangereux sont ceux-là qui se réclament contre lui de l’autorité des idées religieuses, et il n’a pas voulu lui laisser de tels adversaires.
Il jugeait les choses avec un haut bon sens qu’on voit aussi chez Goethe. […] Reconnaissons bien haut la maîtrise de cet homme et comment sa conception de la .Révolution (qui est une vue incomplète, qui d’autre part déjà avait été élaborée par Tocqueville) est un des grands événements de notre vie mentale.
D’autres se résignent, par une compréhension plus haute, à la place que Dieu leur assigne. […] Ce pressentiment, qui précède les hautes destinées et les grands noms, semblait révéler de loin à l’armée que de tous les hommes qui s’agitaient alors dans la Révolution celui-là pouvait être un jour le plus utile ou le plus fatal à la liberté. […] Il portait la tête haute et un peu penchée à gauche, comme dans le défi. […] Il récompensa M. de Sèze en le faisant asseoir à sa table, à ce dernier banquet, à cette cène de la royauté mourante, et en lui conférant ainsi ce privilège de haute noblesse, noblesse de l’âme, si supérieure à celle du rang. […] La conscience doit la crier tout haut : sa seule justification, c’est sa douleur.
Le meurtrier, qui avait paru au premier moment à sa lucarne, les deux mains crispées à ses barreaux, ne s’y montrait plus ; j’en fus réjouie malgré l’impatience que j’avais de le voir ; je compris qu’il avait reconnu l’instrument de son père, et qu’il s’attendait à quelque chose de moi, semblable à la surprise qu’il avait eue la nuit, du haut de la tour, en entendant l’air d’Hyeronimo et de Fior d’Aliza, que l’un de nous deux seul pouvait jouer à l’autre, puisque nous ne l’avions appris à personne. […] cette zampogne que j’ai entendue la nuit dernière du haut du ciel et qui s’est approchée tout à l’heure, comme une mémoire et une espérance, de ma lucarne ? […] Nous convînmes ensemble que tel ou tel air de ma zampogne, pendant la nuit, du haut de ma tour, voudrait dire telle ou telle chose : peine, consolation, espérance, bonne nouvelle, absence ou présence du bargello et toujours amour ! […] » CCIII À propos des colombes, ma tante, j’ai oublié de vous dire qu’une idée m’était venue, en quittant Hyeronimo, de me servir de ces doux oiseaux pour nos messages de la tour au cachot et du cachot à ma chambre haute. […] vous me croirez si vous voulez, pauvres gens, ajouta-t-il, mais avant que l’Ave Maria eût sonné dans les cloches de Lucques, un air de zampogne est descendu, comme un concert des anges, d’une lucarne grillée tout au haut de la tour du bargello.
Sur toutes les hautes pensées, il est muet, l’esprit immobile dans son horizon fermé : le cœur est vide de sentiment profond. […] Voilà pourtant l’homme à qui il faut demander tout ce que le xve siècle a produit, ou peu s’en faut, de haute et profondément pénétrante poésie : il n’y a pas à en douter, ce malfaiteur fut un grand poète, pour quelque deux cents vers parmi tous ceux qu’il a faits. […] En troisième lieu, Commynes se fait une haute idée du pouvoir royal, procurant la force et la prospérité de l’État. […] Puis il s’est élevé plus haut : et sa vaste expérience concourant avec sa chrétienne persuasion l’a conduit à une grande généralisation, qui est à vrai dire toute une philosophie de l’histoire. […] Il faut ajouter, pour être juste, que cette haute théorie sert à Commynes pour légitimer le succès, et engager les battus à se trouver contents : dans le jeu des empires, Dieu fait sortir les coups qu’il lui plaît ; réclamer serait sacrilège.
Les plus hautes justices — celles qui confondent le mieux les faux jugements des hommes — sont les justices lentes à venir. […] Au point de vue raccourci des multitudes, et c’est pour elles qu’on écrit l’histoire, toute faute de roi évoquée par l’histoire, avant de retomber sur la tête du monarque a trouvé plus haut la royauté qui en recevait toujours le premier coup. […] Dans tous les cas, le résultat reste, et le résultat proclame bien haut qu’il s’est trompé. […] Ils jetèrent les hauts cris. […] Elle est très grande, et, selon nous, trop grande pour que nous abaissions ces publications, importantes au point de vue d’une utilité plus haute que tout, jusqu’à une critique littéraire.
VIII14 Dans ce désert d’œuvres, où la Critique, qui vit de livres, meurt de faim, il n’en faut pas une bien haute pour paraître quelque chose d’élevé. […] Il y a telles pages dans Le Nabab qui emportent avec elles le fond du roman, et où, comme je l’ai signalé plus haut, le poète des Amoureuses, qui chantait à l’aurore de sa jeunesse comme le rossignol oriental épris de la rose, se retrouve, avec ces teintes de mélancolie que la vie fait tomber sur le talent, afin qu’on en ait davantage ! […] La pensée en est grande et fière, et jamais peut-être, sous nulle plume, la visée d’un roman n’est montée plus haut. […] Il ne faut pas remonter haut pour la trouver. […] Il avait écrit les mœurs de Paris, les mœurs de la province, les mœurs des hautes classes en tant qu’elles étaient restées hautes, les mœurs des bourgeois, les mœurs du peuple, les mœurs des paysans, les mœurs des courtisanes, enfin les mœurs universelles ; mais les mœurs des Rois, il les avait oubliées.
Ce fut le mariage d’un idéaliste et d’un chrétien ; mariage non de passion, mais de haute raison, de tendresse et d’estime. […] Il les a pourtant, et au plus haut degré. […] plus haut, plus haut encore ! […] Car Lamartine s’y contente de rêver tout haut et d’écrire à mesure, n’importe comment. […] Il a donné à toute la poésie lyrique de ce siècle la secousse initiale, mais de haut.
En même temps elle a monté dans l’échelle sociale, et, par son élite, elle rejoint les plus haut placés. […] Barnave, averti de l’affront, vint emmener sa femme et dit tout haut : « Je sors par ordre du gouverneur ». […] Le futur député se souvint plus tard de l’outrage, et dès lors se jura « de relever la caste à laquelle il appartenait de l’humiliation à laquelle elle semblait condamnée ». — Pareillement Lacroix, le futur conventionnel590, poussé, à la sortie du théâtre, par un gentilhomme qui donne le bras à une jolie femme, se plaint tout haut. — « Qui êtes-vous ? […] Là ils « trouvent en force et le ton haut » les autres qui ont eu l’honneur de manger avec Son Altesse et « qui ne manquent pas de saluer les arrivants avec une complaisance pleine de protection594 ». […] Chamfort conte avec aigreur que d’Alembert, au plus haut de sa réputation, étant chez Mme du Deffand avec le président Hénault et M. de Pont-de-Veyle, arrive un médecin nommé Fournier, qui en entrant dit à Mme du Deffand : « Madame, j’ai l’honneur de vous présenter mon très humble respect » ; au président Hénault : « Monsieur, j’ai bien l’honneur de vous saluer » ; à M. de Pont-de-Veyle : « Monsieur, je suis votre très humble serviteur », et à d’Alembert : « Bonjour, Monsieur595 ».
Il y a presque toujours un duc dans leurs drames, ou quelque haut personnage qui représente la richesse et l’oisiveté, deux termes tout voisins dans la pensée de la foule, et qui expriment, hélas ! […] Si, de plus, il sait bien voir, s’il ne croit pas, de parti pris, la société uniquement composée de femmes infidèles, de maris à plaindre, de fats, d’escrocs et d’égoïstes, je demande s’il n’aurait pas quelque chance de rencontrer des exemples de haute et pure vaillance, de dévouement sans espoir, de richesse très simple ou de pauvreté très fière, dans un monde où certaines vertus sont d’une trempe plus fine ? […] Ne serait-ce pas faire œuvre bien utile et bien haute que de montrer le combat perpétuel entre l’égoïsme et la pitié dans une âme ; le trouble de conscience par où peuvent passer ceux qui s’étonnent de dépenser tant de justice sans récolter de reconnaissance, et d’essayer de dire le remède, puisque la souffrance est souvent double ici, et qu’on la trouve chez le patron qui cherche et chez l’ouvrier qui se plaint ? […] Et si vous dites qu’elles ne sont qu’une poussière, j’y consens, mais la poussière vole ; accumulée, elle se colore ; montée très haut, elle est le bleu du ciel, et elle fait partie de l’atmosphère : c’est de même dans le roman ! […] La nourrice, c’est une Bretonne, petite avec des sabots à talons hauts, coiffée d’une coiffe à deux ailes rondes et plissées comme un cyclamen, une de ces filles des côtes qui ont le sang léger et le cœur aussi.
La première est dominée par la théocratie et par la féodalité, qui sont les « réalisations » (dans le sens indiqué plus haut) de deux principes beaucoup plus vastes. […] L’action réciproque de contiguïté et d’affinité, dont je parlais plus haut, est parfaitement évidente. — La réalisation de ce double principe amène la réaction, et la deuxième ère. […] Je ne parle donc pas de l’inertie en tant qu’elle est un attribut général de la matière et de l’humanité ; je parle des retards qui sont dus au traditionalisme, à l’égoïsme, disons le mot, au pharisaïsme de quelques-uns, qui s’obstinent dans un dogme suranné, alors que l’humanité pensante a déjà atteint une région plus haute. […] Pour cela, il faut d’abord remonter très haut, plus haut que les époques qui nous touchent de trop près ; il faut étudier aussi des pays divers, s’expliquer les ressemblances et les différences des évolutions ; mettre à part les modes, les copies, les œuvres dépourvues de sincérité tout aussi bien que les cas exceptionnels ? […] Il nous suffit de constater qu’ils sont, dans le marbre comme dans le verbe, l’expression la plus brève et la plus haute de l’effort humain.
La brièveté consiste à prendre son point de départ où il faut, sans remonter trop haut ; à ne point énumérer les parties où il suffit de montrer le tout (souvent on peut se contenter de dire le fait sans entrer dans le détail ni dire le comment) ; à ne point prolonger la narration au-delà de ce qu’on a besoin de savoir ; à n’y point mêler de choses étrangères ; à faire entendre parfois ce qu’on ne dit pas par le moyen de ce qu’on dit ; à écarter non seulement ce qui nuit au récit, mais aussi cc qui ne lui nuit ni ne lui sert, à ne dire chaque chose qu’une fois ; à ne point recommencer ce qu’on vient justement d’achever de dire. […] Il faut éviter ici la confusion, l’entortillement, les digressions, ne point remonter trop haut, ni descendre trop bas ; ne rien omettre qui ait rapport à la cause ; enfin tout ce que j’ai dit pour la brièveté trouve aussi son application ici… La vraisemblance consiste à donner au récit tous les caractères de la réalité ; à observer la dignité des personnages ; à montrer les causes des événements ; à faire voir qu’on a eu le moyen, l’occasion, le temps, de faire ce qu’on a fait ; que le lieu aussi convenait à l’exécution de la chose ; que cette chose même n’a rien qui choque le caractère de ceux qui l’ont faite, ou la nature humaine ou l’opinion des auditeurs. […] Il était jeune alors, plein d’espoir, le cœur haut, tout dressé aux grandes pensées.
La tactique ordinaire des réformateurs qui apparaissent dans l’état religieux que nous venons de décrire, et qu’on peut appeler « formalisme traditionnel », est d’opposer le « texte » des livres sacrés aux « traditions. » Le zèle religieux est toujours novateur, même quand il prétend être conservateur au plus haut degré. […] Quand il dînait chez eux, il les scandalisait fort en ne s’astreignant pas aux ablutions d’usage. « Donnez l’aumône, disait-il, et tout pour vous deviendra pur 932. » Ce qui blessait au plus haut degré son tact délicat, c’était l’air d’assurance que les pharisiens portaient dans les choses religieuses, leur dévotion mesquine, qui aboutissait à une vaine recherche de préséances et de titres, nullement à l’amélioration des cœurs. […] Chefs-d’œuvre de haute raillerie, ses traits se sont inscrits en lignes de feu sur la chair de l’hypocrite et du faux dévot.
Pour avoir fait des encyclopédistes, et de toute la cuistrerie philosophique à la suite, les ennemis implacables qui se sont rués sur lui, comme la meute enragée des chiens de Diane sur Actéon, il y a dû avoir sous la plume de Fréron autre chose que ces placides citations faites par M. de Barthélemy… Admettons, si l’on veut, que cet esprit très haut eut le calme des choses très hautes, — des choses placées dans le voisinage du ciel, — admettons que ce sagittaire pour la Vérité contre l’erreur n’étendit jamais de poison sur la pointe de ses flèches, toujours est-il qu’il n’aurait pas produit de ces colères, de ces haines et de ces ressentiments personnels, s’il n’avait pas meurtri davantage les personnalités vaniteuses auxquelles il répondait en sa qualité de critique. […] C’est bien là une figure celtique, avec son front étroit et dur, renflé aux tempes, le profil coupant et recourbé, cette maxillaire en saillie, — l’assise solide d’un visage qui n’exprime que la force, — tout cela porté sur de hautes épaules comme en ont les hommes faits pour la guerre, et vous reconnaissez la race opiniâtre qui ne sait pas reculer, la race héroïque qui va de Beaumanoir, du combat des Trente, jusqu’à ce Georges Cadoudal qui mourut pour avoir voulu le renouveler !
Il était lui-même placé assez haut, par sa naissance, ses relations, ses fonctions diplomatiques et militaires, pour la voir bien descendre d’où elle est descendue ; car la Révolution descend toujours. […] Ce qu’il n’a pas conclu d’une voix ou d’une plume haute, nous le conclurons… L’Histoire n’est qu’à ce prix toute la vérité ! […] Il avait propagé dans les plus hautes sphères de l’Europe les doctrines égoïstes d’une philosophie destructrice de ce qui fait la force des gouvernements et leur foi religieuse en eux-mêmes.
Le profil est d’une rectitude étonnante ; c’est le type grec à sa plus haute expression. […] Quelle épreuve pour une âme si haute ! […] Les plus hautes existences furent à la merci des plus abjectes délations. […] Sa grandeur le condamne à l’isolement ; il est si haut qu’il est inaccessible. La vie expire au seuil de son palais, comme la végétation aux premières assises des hautes cimes.
Du haut de la colline funèbre il dominait Paris comme Rastignac à l’enterrement du père Goriot. […] Selon lui, la chasteté réelle développait au plus haut degré les puissances de l’esprit, et donnait à ceux qui la pratiquaient des facultés inconnues. […] Il portait haut et en preux chevalier la vieille bannière déchirée dans tant de combats. […] Les grandes migrations parties des hauts plateaux de l’Inde, les débordements des races polaires, les invasions romaines èt arabes ont toutes laissé leurs traces. […] Jamais l’art du paysagiste n’est allé plus haut ni plus loin.
Jouffroy n’a jamais eu d’inquiétude que pour le problème de la destinée humaine, qui est la plus haute des questions morales. […] Or le plus haut degré de la concentration connu, c’est la conscience. […] Le plus haut degré de divinité que nous connaissions est la conscience humaine ; mais on peut concevoir un plus haut degré de divinité possible, ce serait une concentration de toutes les consciences de l’univers dans une conscience unique, dans une conscience absolue. […] Pourquoi dans cette force nouvelle, la plus haute que nous manifeste la nature, n’y aurait-il pas un mode d’activité entièrement nouveau, à savoir la liberté ? […] Sans doute une telle doctrine est plus élevée, plus religieuse, plus haute que le mécanisme épicurien, que le fatalisme géométrique de Spinoza.
« Elle resta haute, immobile jusqu’au bout, souriant avec mépris à la douleur et à l’injure, comme une prêtresse esclave, que ne peut traîner à lui le vainqueur. […] la tête levée et le cœur haut, sursùm corda ! […] Jacquemont le prit de bien plus haut avec Sa Majesté chinoise, et fut aussi plus heureux. […] Il est donc du plus haut intérêt pour l’Angleterre d’assurer le cours de l’Indus à sa navigation ; et, pour cela, il lui faut de deux choses l’une, ou se concilier le Punjaub ou le conquérir. […] Si, malgré tous ces dehors, une femme est sage, elle peut braver l’opinion du haut de sa conscience et de sa vertu.