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1616. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre V. La Renaissance chrétienne. » pp. 282-410

Héros aux temps barbares, travailleurs aujourd’hui, ils supportent l’ennui comme ils provoquaient les blessures ; aujourd’hui comme autrefois, c’est la noblesse intérieure qui les touche ; rejetés vers les jouissances du dedans, ils y trouvent un monde, celui de la beauté morale. […] À proprement parler, ils ne pouvaient avoir qu’un poëte, poëte sans le vouloir, un fou, un martyr, héros et victime de la grâce, véritable prédicateur, qui atteint le beau par rencontre en cherchant l’utile par principe, pauvre chaudronnier qui, employant les images pour être compris des manouvriers, des matelots, des servantes, est parvenu, sans y prétendre, à l’éloquence et au grand art.

1617. (1900) La culture des idées

Goethe est le type de ces hommes doubles et le héros suprême de l’humanité intellectuelle. […] Il veut prouver qu’il y a, ou plutôt qu’il y a eu, un art catholique, symbolique et mystique, très supérieur, surtout par l’expression, à tous les arts profanes, antiques ou nouveaux ; il étudie l’architecture, d’après la cathédrale de Chartres, la peinture d’après les primitifs et surtout Fra Angelico, la musique d’après le plain-chant grégorien, la mystique et la symbolique, d’après les saints, les théologiens et les compilateurs du moyen âge ; comme centre au roman, une page de l’histoire d’un écrivain converti qui tente le renoncement et commence par vouer tout son talent à la défense de l’art religieux ; le sentiment est représenté par des effusions d’amour pieux versées aux pieds de Notre-Dame ; les personnages, hormis peut-être celui d’une servante dévote et mystique, silhouette curieuse, sont de la psychologie la plus rudimentaire ; le directeur de conscience, l’abbé Gévresin, apparaît d’une nullité extraordinaire, presque phénoménale ; l’abbé Plomb est un archéologue de province sans caractère particulier qu’une mémoire baroque où se sont logées, à l’exclusion de toute notion sensée, les seules singularités de la symbolique et la seule histoire de la cathédrale de Chartres ; non moins versé dans le même genre de connaissances, le héros du livre, Durtal, exhibe, en plus, une âme de jeune communiant, et l’esprit sarcastique d’un critique d’art, aigre quoique dévotieux, partial quoique renseigné. […] Ont-ils donc démontré leur existence objective mieux que les héros ou les saints ?

1618. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

Les hommes s’étonnèrent longtemps de cette découverte, presque autant que de celle du feu et, de même que les Grecs imaginèrent Prométhée, les Asiatiques avaient rêvé d’un héros du métal ; quelques-uns de ses traits se retrouvent dans la légende sémitique de Tubalcaïn. […] Il appelle cela le bovarysme, en allusion à l’héroïne du roman de Flaubert, qui se croyait une grande amoureuse et qui n’était qu’une pauvre petite femme malade. […] Un jour, vers l’année 1760, un jeune héros osa tenir tête à la bête mystérieuse.

1619. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

Ne cherchez pas l’auteur au centre de son sujet ; ne l’abordez pas au moment où, de propos délibéré, il expose la dogmatique de ses héros ; prenez-le fort loin de là, hors de garde, dans une réflexion jetée en passant dans une note, dans un coup d’œil oblique sur les objets les plus éloignés de son thème, dans le sérieux, dans le sourire, dans la littérature, dans la politique ; frappez où vous voudrez : le même son partout accuse le même métal ; la continuité, l’assimilation est parfaite ; l’auteur est tout d’une pièce ; il ne peut pas s’oublier, parce qu’il ne peut pas se séparer de lui-même ; si sa pensée était chrétienne par hypothèse, ce serait la plus admirable hypothèse qui fût jamais, car la philosophie chrétienne est passée chez lui à l’état d’instinct et de tempérament.

1620. (1920) Impressions de théâtre. Onzième série

A propos de cette scène fameuse que nous aimons tant aujourd’hui, Lidamon, un des interlocuteurs du Panégyrique de l’École des Femmes (titre ironique, auteur inconnu) soutient avec un pédantisme ineffable, croyant par-là confondre Molière, que sa prétendue comédie est une pièce tragique, « le héros y montrant presque toujours un amour qui passe jusqu’à la fureur et le porte à demander à Agnès si elle veut qu’il se tue, ce qui n’est propre que dans la tragédie, à laquelle on réserve les plaintes, les pleurs et les gémissements. […] Lanson est le panégyriste le plus habile, — et le moins épris de son héros. […] Je sais bien que Piron a voulu multiplier les occasions où son héros pût montrer sa générosité et son désintéressement ; et c’est à cela que lui a servi Dorante. […] » Et tout de suite après : « Je sais que ce meurtre est permis, qu’il est juste. » Si bien que, dans le même instant, il considère le même meurtre comme l’acte d’une bête féroce et comme l’acte d’un héros… Et tous ces traits seront, si vous voulez, des traits de vérité et les marques d’une nature ingénue et simple.

1621. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Alexis Piron »

Le poëme du Cheval de bronze a donné lieu à la scène du monde la plus comique entre Binbin et ce héros.

1622. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »

Ce n’est pas un héros, non : ce n’est qu’un homme, mais qui unit à la beauté du visage la bonté du cœur, à la santé du corps la vigueur de l’esprit, la prudence d’un sage au génie d’un poète. » Gandar en chaire ne s’aventurait d’abord qu’avec précaution, bride en main, parcourant de l’œil des notes qui lui servaient de point d’appui : ce ne fut qu’à la troisième année qu’il fit le grand pas, laissa de côté tous les papiers et se lança en pleine mer sur la foi de sa seule parole.

1623. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Malherbe »

C’est bien le poète fait comme de cire à l’instar de Henri IV, le héros économe.

1624. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

« Quand des gens de rang et d’importance emploient leur vie à ces pratiques et à ces poursuites criminelles, ils devraient considérer qu’il n’y a point d’homme si bas par sa condition et sa naissance au-dessous duquel leur infamie ne les dégrade909. » Il raille sévèrement les femmes qui s’exposent aux tentations et qu’il appelle des salamandres : « Une salamandre est une sorte d’héroïne de chasteté qui marche sur le feu et vit au milieu des flammes sans être brûlée.

1625. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLIXe Entretien. L’histoire, ou Hérodote »

On assure que les deux frères, devenus grands, eurent de perpétuels débats pendant toute la durée de leur vie, et que la même discorde est passée chez les descendants de l’un et de l’autre. » XV Léonidas, devenu homme, fut le héros des Thermopyles contre les Perses.

1626. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Louis Veuillot »

Et, comme ils l’aimaient et l’admiraient un peu en cachette de leur évêque, ce culte qu’ils me faisaient partager avait pour moi l’attrait de quelque chose de vaguement défendu ; et le Macchabée catholique m’apparaissait avec le prestige d’un héros réfractaire, d’un outlaw, suspect aux puissances établies.

1627. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1862 » pp. 3-73

Flaubert s’éjouit et se gaudit à la peinture de toutes les canailles européennes, grecques, italiennes, juives, qu’il ferait graviter autour de son héros, et il s’étend sur les curieux contrastes que présenterait, çà et là, l’Oriental se civilisant, et l’Européen retournant à l’état sauvage, ainsi que ce chimiste français qui, établi sur les confins de la Libye, n’a plus rien gardé des mœurs et des habitudes de sa patrie.

1628. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre III. De l’organisation des états de conscience. La liberté »

Nous essayons de le faire, quand nous lisons un roman, par exemple ; mais quelque soin que l’auteur ait mis à peindre les sentiments de son héros et même à en reconstituer l’histoire, le dénouement, prévu ou imprévu, ajoutera quelque chose à l’idée que nous avions du personnage : donc nous ne connaissons ce personnage qu’imparfaitement.

1629. (1904) Essai sur le symbolisme pp. -

Le romancier pourra multiplier les traits de caractère, faire parler et agir son héros autant qu’il lui plaira : tout cela ne vaudra pas le sentiment simple et indivisible que j’éprouverais si je coïncidais un instant avec le personnage lui-même.

1630. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

. — Les commencements de l’histoire philosophique dans le Charles XII [Cf. l’Essai sur les guerres civiles et les notes de La Henriade] ; — et, à ce propos, du mélange curieux d’admiration et d’indignation que Voltaire éprouve pour son héros. — Zaïre, 1732. — La publication des Lettres philosophiques, 1734. — Portée du livre et combien elle dépasse celle des Lettres persanes ; — si surtout on a soin de n’en pas séparer les Remarques sur les Pensées de Pascal ; — qui en sont contemporaines. — Le contenu des Lettres. — Religion et tolérance [Lettres 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7]. — Gouvernement, politique et commerce [8, 9, 10]. — Science et philosophie [11, 12, 13, 14, 15, 16, 17]. — Littérature anglaise et condition des gens de lettres [18, 19, 20, 21, 22, 23, 24]. — De quelques idées communes à Voltaire et à Montesquieu : — sur la grandeur de l’institution sociale ; — sur les dangers de la religion, — Tantum, religio potuit suadere malorum ! […] L’Épreuve] et les héros des Liaisons dangereuses. — La palinodie de Gresset, 1759 ; — et les vers de Voltaire : Gresset se trompe, il n’est pas si coupable…… Si nous avons beaucoup perdu à l’autodafé des manuscrits de Gresset ?

1631. (1903) La pensée et le mouvant

Le romancier pourra multiplier les traits de caractère, faire parler et agir son héros autant qu’il lui plaira : tout cela ne vaudra pas le sentiment simple et indivisible que j’éprouverais si je coïncidais un instant avec le personnage lui-même.

1632. (1905) Promenades philosophiques. Première série

Madeleine l’assomption sur les ailes des anges, soit en lui conservant, jusque sous le soleil et le vent, une impérissable beauté : c’est alors une Vénus humanisée, héroïne en même temps que déesse, comme elle est sainte en même temps que courtisane. […] A cette période de l’évolution humaine, les individus n’ont, à part quelques héros, qu’une existence sociale : comme unités, ils sont ce qu’est encore un soldat dans un régiment, ce que serait, avec le triomphe du socialisme absolu, le citoyen dans la cité. […] On y trouve : Actif, Action, Aristocratie, Barbare, Contemplation, Démagogue, Démocratie, Despote, Héros, Economie, Illégal, Incontinent, Législation, Mélodie, Armonie, Mercenaire, Monarque, Monarchie, Oligarchie, Période, Philanthropes, Poèmes, Poétiser, Politique, Potentat, Préteur, Prétoire, Sacerdotal, Sédition, Spectateur, Spéculation, Tyrannie, Tyrannique, Tyranniser.

1633. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre III. La nouvelle langue. » pp. 165-234

Deux idées avaient soulevé le moyen âge hors de l’informe barbarie : l’une religieuse, qui avait dressé les gigantesques cathédrales et arraché du sol les populations pour les pousser sur la Terre sainte ; l’autre séculière, qui avait bâti les forteresses féodales et planté l’homme de cœur debout et armé sur son domaine ; l’une qui avait produit le héros aventureux, l’autre qui avait produit le moine mystique ; l’une qui est la croyance en Dieu, l’autre qui est la croyance en soi.

1634. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »

Ils se défiaient de l’ambition de l’homme d’État, ils préféraient leur innocente indépendance d’hommes de lettres aux engagements sans retour avec le héros du temps.

1635. (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309

Quatre-vingt-treize, enfin, n’est-il pas un poème dont les héros sont des types du devoir accompli, du sacrifice sublime, des figures symboliques plutôt que des hommes, tant elles sont grandes ?

1636. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1867 » pp. 99-182

. — En attendant que nous la prenions, nous la donnons au héros de notre pièce.

1637. (1845) Simples lettres sur l’art dramatique pp. 3-132

Dans quelque temps que vécût le héros, il pouvait tracer pour le costumier un dessin exact des vêtements qu’il portait ; dans quelque lieu que se passât l’action, il pouvait donner au décorateur un croquis fidèle du lieu où s’accomplissait la scène.

1638. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre II. La parole intérieure comparée à la parole interieure »

Voir par exemple la nouvelle de 1927 « La robe neuve » où l’héroïne essaie de conjurer son malaise et son sentiment d’infériorité dans une soirée mondaine, La Mort de la phalène, Seuil, Points, p. 166-167 : « Nous ressemblons tous à des mouches qui essayent de franchir le rebord de la soucoupe, se dit Mabel, elle se répétait cette phrase comme elle se serait signée, comme si elle essayait de trouver un charme qui annulât cette douleur, qui rendît supportable cette souffrance aiguë.

1639. (1882) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Deuxième série pp. 1-334

Les ennemis de Racine lui reprochaient de n’avoir pas fait de son Pyrrhus un galant selon la formule du Cyrus et de la Clélie ; mais Boileau lui reprochait au contraire d’en avoir fait justement ce qu’il appelait « un héros à la Scudéry ». […] Je ne vois pas qu’aucun de ses héros, qu’aucune de ses héroïnes soit placée dans une condition qui dépasse l’ordinaire ; je ne vois pas qu’aucun ni qu’aucune aient des vertus ou des vices qui ne soient nos qualités moyennes ou nos défauts ordinaires ; je ne vois pas enfin que personne d’eux prenne des résolutions qui ne soient à l’entière volonté des plus ordinaires d’entre nous.

1640. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1892 » pp. 3-94

La femme d’un de nos auteurs en vedette, un peu dépitée de l’admiration de son mari pour sa beauté, l’appelle « une héroïne de roman du Petit Journal ».

1641. (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184

Ne me reconnaissant rien de ce qu’il fallait pour être aimé, je me prodiguais ce qui me manquait… héros de roman ou d’histoire, que d’aventures fictives j’entassais sur des fictions29 !  […] Le problème de construction qui me restait à résoudre était de faire de la malheureuse jeune fille un des principaux personnages du drame et de la mettre en rapport avec le héros… » « Le caractère d’Adam et un ou deux incidents qui se rapportent à lui me furent suggérés par les débuts de mon père, mais Adam n’est pas plus mon père que Dinah n’est ma tante.

1642. (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243

En 1831, c’est-à-dire près de vingt ans avant les Lundis, Sainte-Beuve distinguait ces deux critiques dans une page connue, qui, tirée à hue et à dia par Marcel Proust et par moi, faillit nous mettre en guerre : Loin de nous, dit Sainte-Beuve, de penser que le devoir et l’office de la critique consistent uniquement à venir après les grands artistes, à suivre leurs traces lumineuses, à recueillir, à inventorier leur héritage, à orner leur monument de tout ce qui peut le faire valoir et l’éclairer… Il en est une autre, plus alerte, plus mêlée au bruit du jour et à la question vivante, plus armée en quelque sorte à la légère et donnant le signal aux esprits contemporains… Elle doit nommer ses héros, ses poètes ; elle doit s’attacher à eux de préférence, les entourer de son amour et de ses conseils, leur jeter hardiment les mots de gloire et de génie dont les assistants se scandalisent, faire honte à la médiocrité qui les coudoie, crier place autour d’eux comme le héraut d’armes, marcher devant leur char comme l’écuyer. […] Le bonhomme Eumée me touche bien plus qu’un héros de Clélie ou de Cléopâtre.

1643. (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles

— Ainsi donc, à vous croire, il se serait dépensé beaucoup d’admiration en pure perte, et ces hommes que l’histoire place avec orgueil à la tête de l’humanité, ces héros. […] Tel que je suis, je ferais naturellement plus de cas de la constance que de la valeur ; mais je l’ai observée aussi, et j’ai vu que « la constance des sages n’est que l’art de renfermer leur agitation dans leur cœur204. » Pour apprécier cette constance si vantée, étudiez le moment où elle vient à défaillir : « Lorsque les grands hommes se laissent abattre par la longueur de leurs infortunes, ils font voir qu’ils ne les soutenaient que par la force de leur ambition, et non par celle de leur âme ; et qu’à une grande vanité près, les héros sont faits comme les autres hommes205. » Je voulais parler d’une autre vertu héroïque, la clémence ; mais j’espère que vous me l’abandonnez. […] On se demande si La Bruyère était sérieux, lorsqu’il disait du Dauphin, fils de Louis XIV, l’un des hommes les plus insignifiants de son temps : « Un jeune prince d’une race auguste, l’amour et l’espérance des peuples, donné du ciel pour prolonger la félicité de la terre, plus grand que ses aïeux, fils d’un héros qui est son modèle, a déjà montré à l’univers, par ses divines qualités et par une vertu anticipée, que les enfants des héros sont plus proches de l’être que les autres hommes290. » Quant aux gens de ville, bourgeois enrichis, bien alliés, en possession des jouissances de la vie, ils y veulent, selon l’auteur, joindre celles de la vanité, et ils imitent les grands autant qu’il est en eux : « Paris, pour l’ordinaire le singe de la cour, ne sait pas toujours la contrefaire.

1644. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »

Il n’y a pas moins d’esprit dans ce qu’il dit sur le Faust, lorsqu’il montre que le dédain sarcastique et l’ironie amère de Méphistophélès sont des parties de mon propre caractère, aussi bien que la sombre activité toujours inassouvie du héros. » Ce fut précisément dans le temps où Goethe s’occupait avec tant d’intérêt du Globe, des articles d’Ampère et de ses amis, que le jeune homme, venant de Bonn où il avait passé quelques mois à germaniser, à suivre des cours, et méditant d’aller dans le Nord et en Scandinavie, fit sa visite attendue et prévue à la cour poétique de Weimar.

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