Et qu’on ne nous oppose pas l’existence des « grands empires » anciens, comme ceux des Assyriens, qui tout en étant mille fois plus volumineux que les cités grecques, sont aussi mille fois moins près de l’égalitarisme. […] Des peintres et des sculpteurs grecs sont installés en Espagne, des orfèvres asiatiques en Gaule. […] Nous nous rappelons en effet que le caractère « démocratique » des institutions des cités grecques elles-mêmes ne doit pas nous faire illusion : un esprit tout différent de l’esprit des démocraties modernes les anime. […] Et sans doute, — encore que l’exiguïté des cités grecques ait laissé plus d’une empreinte sur la morale même de leurs philosophes, — l’effort d’une pensée personnelle, devançant les temps, est capable de franchir les bornes des milieux sociaux les plus étroits ; mais pour que l’idée conçue, de personnelle, devienne collective et descende dans les masses, n’importe-t-il pas que les transformations de ces mêmes milieux lui préparent les voies ?
Habitués au latin, au grec, à des langues mortes dont ils trouvaient les formes fixes, les règles certaines, le type désormais immuable dans les écrivains anciens, ils cherchaient le français et ne le trouvaient nulle part. […] Le grec fournit toute sorte de termes d’art, de science, de philosophie, de politique, comme ce mot de police au sens étymologique de gouvernement, comme économie, pour ménage, ou bien encore squelette, etc.
Mon mot sur l’architecture Il ne s’agit point ici, mon ami, d’examiner le caractère des différents ordres d’architecture ; encore moins de balancer les avantages de l’architecture grecque et romaine avec les prérogatives de l’architecture gothique, de vous montrer celle-ci étendant l’espace au-dedans par la hauteur de ses voûtes et la légèreté de ses colonnes, détruisant au-dehors l’imposant de la masse par la multitude et le mauvais goût des ornements ; de faire valoir l’analogie de l’obscurité des vitraux colorés, avec la nature incompréhensible de l’être adoré et les idées sombres de l’adorateur ; mais de vous convaincre que sans architecture, il n’y a ni peinture ni sculpture, et que c’est à l’art qui n’a point de modèle subsistant sous le ciel que les deux arts imitateurs de la nature doivent leur origine et leur progrès. […] Voilà la querelle de l’architecture gothique et de l’architecture grecque ou romaine proposée dans toute sa force.
Élève de cette École d’Athènes fondée par Μ. de Salvandy en l’honneur du paganisme et de ce peuple grec cher à toutes les Universités du monde, About pouvait faire mieux qu’un livre de voyage : il pouvait faire un livre de séjour. […] En effet, après avoir été surfait longtemps dans l’antiquité, le peuple grec a été surfait dans les temps modernes encore davantage.
À la suite de tous ces noms de guerriers ou de princes rassemblés des trois parties du monde, c’est un spectacle curieux de retrouver les noms du Dante, de Pétrarque, de Boccace, de l’Arioste, du cardinal Bibiéna, auteur de la comédie de la Calandre, jouée au Vatican sous Léon X, et du célèbre Machiavel ; sans compter cette foule innombrable de savants, presque tous Grecs ou Italiens, qui dénués, il est vrai, de ce mérite rare du génie, contribuèrent, cependant, par leurs travaux, au rétablissement des lettres, en faisant revivre les langues qui ne s’étaient conservées que chez les chrétiens de Constantinople, et la philosophie ancienne qui, depuis la chute de l’empire, n’avait été cultivée que par les musulmans arabes. […] Il est d’abord fort singulier que ce panégyriste, ayant loué près d’une centaine de princes grecs, idolâtres, musulmans et chrétiens, n’ait pas fait l’éloge d’un seul pape : il était cependant italien et évêque.
En général, lorsque les Grecs et les Latins rapportaient quelqu’une de leurs paroles, de leurs actions à un principe supérieur, ils disaient un dieu l’a voulu ainsi. […] Ceci n’est point contradictoire ; vous pouvez observer tous les jours l’opiniâtreté de nos paysans, qui cèdent à la première raison que vous leur dites, mais qui, par faiblesse de réflexion, oublient bien vite le motif qui les avait frappés, et reviennent à leur première idée. — Par suite du même défaut de réflexion, les héros étaient ouverts, incapables de dissimuler leurs impressions, généreux et magnanimes, tels qu’Homère représente Achille, le plus grand de tous les héros grecs.
Elle a apporté, dans ce Midi presque espagnol, cette limpidité sereine du caractère du Nord, beauté des étoiles dans nos nuits d’hiver ; ses yeux couleur d’eau du lac d’Antre sur le plus haut sommet de Saint-Lupicin, et ses cheveux blonds, soyeux et touffus comme une poignée de lin du Jura, rappellent aux climats méridionaux qu’elle habite l’image d’une Velléda des Gaules, les pieds nus dans les neiges, la tête dans l’auréole de l’inspiration grecque ou romaine. […] L’ermite de Saint-Lupicin s’enflamma pour elle d’une passion grecque, romaine, française, puisée dans Thucydide, dans Tacite, dans les Girondins. […] Il se plongea dans les mâles études de l’antiquité grecque et de l’Allemagne, toujours antique ; études sur la philosophie, sur la poésie, sur l’architecture, sur la musique, sur la sculpture, sur la peinture, ces cinq formes extérieures par lesquelles le beau, caché dans les langues, dans les sons, dans les lignes, dans les nombres, dans le marbre, dans les couleurs, se révèle avec plus ou moins d’évidence et de splendeur dans tous les temps et dans tous les lieux où Dieu suscite le génie pour dévoiler la beauté. […] Qu’on l’adore à Paris, mais non à Smyrne. » Et les jolies filles grecques, nièces de M. […] Fauvel, un creux habitable dans une ruine d’Athènes, une chambre basse sous un oranger et un figuier dans un jardin de Smyrne, ou, comme M. de Ronchaud, un vieux donjon de leurs pères sur un plateau pierreux au bord d’un torrent, en face de l’horizon præceps et dentelé du sauvage Jura, sont-ils au fond les plus heureux des hommes : leur caractère se ressent du calme des tombeaux qu’ils visitent, de la sérénité du désert qu’ils parcourent, de la splendeur limpide des cieux ; car l’antiquité grecque, romaine, asiatique, a laissé dans les pyramides, dans les Thèbes, dans les Panthéons, dans les Palmyres, dans les Balbeck, dans les Colisées, les vestiges de ses grandeurs, les cadavres de ses monuments mutilés.
Il doit y en avoir d’autres chez les Grecs, je ne les connais pas, excusez-moi. […] On aurait certainement appelé cela une trilogie du temps des Grecs ; c’est-à-dire que ce sont trois poèmes encadrés dans une aventure dont l’affabulation est celle-ci. […] Vous savez très bien que, dans l’lliade, il y a un chant qu’on intitule le Chant de l’ambassade, et où Phénix, Ulysse et Ajax vont supplier Achille, qui s’est retiré sous sa tente, d’en sortir et de revenir combattre avec les Grecs ; et là le discours qui touche le plus Achille est le discours de son bon vieux père nourricier, Phénix, qui le supplie, en invoquant le souvenir de son enfance qu’il a tant soignée, d’une façon si diligente et si paternelle, qui le supplie de revenir auprès des Grecs. […] Les Grecs n’ont, après tout, rien fait qui le mérite.
Les Grecs aussi craignaient la mort. […] Il admire également l’art grec et l’art chrétien. […] Ces Grecs ingénieux ont inventé d’innombrables systèmes philosophiques. […] Brochard a fort bien appelé Pyrrhon un ascète grec. […] grec un parfum de sanctuaire que le poète français a soigneusement conservé.
La statue égyptienne, immobile et les mains collées aux genoux, est l’antécédent naturel de la statue grecque, qui vit et se meut. […] [en grec] dans le sens grec. […] L’Inde aurait presque autant de droits que la Grèce à fournir des thèmes à nos arts, je ne désespère pas qu’un jour nos peintres n’empruntent des sujets à la mythologie indienne, comme à la mythologie grecque. Narayana étendu sur son lit de lotus, contemplant Brahma qui s’épanouit de son nombril, Lachmi reposant sous ses yeux, n’offrirait-il pas un tableau comparable aux plus belles images grecques ? […] Dugald Stewart, dans sa Philosophie de l’esprit humain (1827), croit encore que le sanscrit est un mauvais jargon composé à plaisir de grec et de latin.
C’est alors que les idées religieuses des races groupées autour de la Méditerranée se modifient profondément ; que les cultes orientaux prennent partout le dessus ; que le christianisme, devenu une église très nombreuse, oublie totalement ses rêves millénaires, brise ses dernières attaches avec le judaïsme et passe tout entier dans le monde grec et latin. […] On sent qu’il cherche à présenter ces mouvements si profondément juifs de caractère et d’esprit sous une forme qui soit intelligible aux Grecs et aux Romains. […] Le caractère des deux langues dans lesquelles il est écrit ; l’usage de mots grecs ; l’annonce claire, déterminée, datée, d’événements qui vont jusqu’au temps d’Antiochus Épiphane ; les fausses images qui y sont tracées de la vieille Babylonie ; la couleur générale du livre, qui ne rappelle en rien les écrits de la captivité, qui répond au contraire par une foule d’analogies aux croyances, aux mœurs, au tour d’imagination de l’époque des Séleucides ; le tour apocalyptique des visions ; la place du livre dans le canon hébreu hors de la série des prophètes ; l’omission de Daniel dans les panégyriques du chapitre XLIX de l’Ecclésiastique, où son rang était comme indiqué ; bien d’autres preuves qui ont été cent fois déduites, ne permettent pas de douter que le Livre de Daniel ne soit le fruit de la grande exaltation produite chez les Juifs par la persécution d’Antiochus. […] Est-ce bien Jean, fils de Zébédée, le frère de Jacques (dont il n’est pas question une seule fois dans le quatrième évangile), qui a pu écrire en grec ces leçons de métaphysique abstraite, dont ni les synoptiques ni le Talmud ne présentent l’analogue ? […] Serait-on sûr alors d’avoir, trait pour trait, la statue grecque ?
Les propositions mêmes d’Hannon, si peu faites déjà pour satisfaire les intéressés, étaient encore dénaturées par des truchements infidèles qui les rapportaient en toutes sortes de langues à cette multitude bigarrée, composée d’Espagnols, de Gaulois, de Liguriens, de Baléares, de Grecs de la pire espèce, et surtout d’Africains ; c’était bien là le cas de dire que la plupart de ceux qui traduisaient, trahissaient. […] Aux Grecs elle parlait grec, puis elle se tournait vers les Ligures, vers les Campanéens, vers les Nègres, et chacun en l’écoutant retrouvait dans cette voix la douceur de sa patrie.
César, dont la parole est un décret, même en matière de goût, l’a appelé un demi-Ménandre, et, en le louant comme un amateur de la plus pure diction, il a fort regretté qu’il n’eût pas plus de force unie à la douceur, afin que son talent comique fût au niveau des premiers et brillât d’un égal éclat en regard des maîtres grecs : Lenibus atque utinam scriptis adjuncta foret vis, Comica ut œquato virtus polleret honore ! 83 N’ayant pas sous les yeux Ménandre ou tout autre des comiques grecs imités par Térence, nous ne pouvons bien juger du sens et de la nuance exacte du regret exprimé par César. […] Térence n’a laissé que six pièces de théâtre, et toutes imitées du grec ; on était encore à cet âge intermédiaire que traversent les littératures de seconde formation, où il semble plus honorable d’imiter et d’importer que d’inventer et de créer sur place, d’après nature.
Pas autre chose que le latin et un peu de grec. […] A mesure qu’on monte, on lit les meilleurs auteurs, on compose, on apprend les éléments de la versification latine, on fait de la prose et des vers dans cette langue, tant bien que mal ; on étudie le grec. […] Je me garderai bien de dire à Sa Majesté Impériale s’il faut introduire en Russie l’étude du grec et du latin, ou destiner les écoles illustres, les gymnasia, à d’autres études : elle saura cela mieux que feu M.
Si le Poussin n’est pas l’inventeur de ce trait de poësie qu’il peut bien avoir emprunté du grec qui peignit Agamemmon la tête voilée au sacrifice d’Iphigenie sa fille ; ce trait est toujours un chef-d’oeuvre de la peinture. […] Les principaux évenemens de l’histoire des grecs et de celle des romains, ainsi que les avantures fabuleuses des dieux qu’adoroient ces nations, sont encore des sujets generalement connus. La coutume établie maintenant chez tous les peuples polis de l’Europe veut qu’on fasse de l’étude des auteurs grecs et romains l’occupation la plus serieuse des enfans.
Là il préparait ou revoyait ses harangues, enlevant avec la plume les imperfections de la parole ; il dictait les règles des différents genres d’éloquence, il composait ses deux poèmes épiques, il commentait la philosophie grecque de Platon, il la dépouillait de ses rêveries sophistiques, il la fortifiait par cette sévérité logique et expérimentale, caractère de la haute et sévère raison des Romains. […] Profondément versé dans les poètes, dans les philosophes et dans les orateurs grecs, il s’était, de bonne heure, proposé de donner à la parole dans le discours toute la solidité, toute la durée, toute l’élégance classiques, toute la grâce, tout l’atticisme de la parole écrite : on croyait lire en écoutant. […] » XVII Varron s’excuse sur la difficulté de se faire comprendre des esprits vulgaires en traitant en termes de l’école des sujets grecs dont les termes mêmes sont étrangers à la plupart des Romains. […] Après avoir raconté toute l’histoire des écoles, des sectes, des philosophies grecque et romaine, il combat énergiquement le scepticisme ou la philosophie du doute, et il le combat par le plus beau des arguments : la conscience et la vertu. […] J’ai essayé si je pourrais y réussir, et j’ai même poussé si loin la chose que j’ai tenu des entretiens philosophiques à la manière des Grecs.
Ils firent queue en Allemagne pour s’accomplir, comme les philosophes grecs en Egypte. […] c’est Rousseau, dont le monde était plein à l’heure où écrivait Gœthe, et auquel toute la terre pouvait dire alors, comme dans la chanson grecque : « Tu as craché sur moi et j’en suis tout empoisonnée ! […] qu’une imitation du théâtre grec, mais qui ne lui ressemble que comme une statue de neige ressemble à une statue de marbre, éclatant aux feux du soleil ! […] Werther faisant du grec comme Vadius et Gœthe ! […] » mais, plus badaud que le Grec, le moderne ajoute : « Tu me caches l’humanité ».
— Ce qui n’est pas moins de mode à Paris pour le quart d’heure, c’est évidemment le Théâtre grec et la Grèce bien ou mal entendue. […] Hippolyte Lucas, rédacteur ordinaire des feuilletons de théâtre au Siècle, et qui n’a d’ailleurs en rien, nous dit-on, la prétention de savoir le grec : il semble en vérité que ce soit la condition la moins requise pour traduire ces grands poëtes d’autrefois.
Le premier éloignait de l’antiquité, et poussait la raison moderne à ne compter que sur soi : le second ramenait à l’antiquité, et invitait le génie moderne à s’appuyer toujours sur les exemples des Grecs et des Romains. […] La querelle des anciens et des modernes éclata par son poème du Siècle de Louis le Grand, qu’il lut à l’Académie le 26 janvier 1687, Les Régniers, les Maynards, les Gombauds, les Malherbes, Les Godeaux, les Racans, … Les galants Sarrazins et les tendres Voitures, Les Molières naïfs, les Rotrous, les Tristans, étaient mis au-dessus des poètes grecs et romains.
Etant enfant, il passoit les journées entières à l’étude des auteurs Grecs. […] Voyons, dans cet écrivain, rival des tragiques Grecs & de Corneille pour l’intelligence des passions, une élégance toujours soutenue, une correction admirable, la vérité la plus frappante, point ou presque point de déclamation ; partout le langage du cœur & du sentiment, l’art de la versification avec l’harmonie & les graces de la poësie porté au plus haut dégré.
De la passion que les grecs et les romains avoient pour le théatre, et de l’étude que les acteurs faisoient de leur art et des récompenses qui leur étoient données L’imagination ne supplée pas au sentiment. […] D’ailleurs, la dépense immense que les grecs et les romains faisoient pour la représentation des pieces dramatiques, nous est un bon garent de l’attention qu’ils y donnoient.
De là les premières associations furent dites par les Grecs φρατρίαι, (peut-être de φρέαρ, puits), comme les premiers villages furent appelés pagi par les Latins, du mot πάγη, fontaine. […] Ainsi, dans les temps héroïques on put dire avec vérité, comme Homère le dit d’Ajax, le rempart des Grecs (πύργος Αχαιών), que seul il combattait contre l’armée entière des Troyens68 : on put dire qu’Horace soutint seul sur un pont le choc d’une armée d’Étrusques ; par quoi l’on doit entendre Ajax, Horace, avec leurs compagnons ou serviteurs.
Mais ce qui s’entendait suffisamment, c’est-à-dire ce qui n’était ni grec ni romain, et prenait place entre le douzième et le seizième siècle. […] Mais elle a l’éclat d’une muraille peinte en rouge antique, à côté des grisailles si tristes et si froides à l’œil des pièces grecques ou romaines qu’on jouait auparavant. […] On avait tellement abusé des Grecs et des Romains dans l’école décadente de David, qu’ils étaient en complet discrédit à cette époque. […] Les Grecs semblent en avoir à tout jamais fixé les lois, les conditions et l’idéal. […] Le Centaure dompté par un Lapithe montra que ce romantique proscrit par le jury était le statuaire moderne qui se rapprochait le plus de Phidias et de la sculpture grecque.
Les Grecs pensaient ainsi ; les Romains aimaient tant le beau style qu’ils finirent par écrire très mal, voulant écrire trop bien. […] Les Grecs semblent, d’ailleurs, avoir toujours eu une morale sexuelle fort vague, ce qui ne les a pas empêchés de faire une certaine figure dans l’histoire. […] Le grec classique n’a jamais été parlé à la fois par un peuple plus nombreux que les Suisses ou les Danois. […] Gidel, « Sur un poème grec inédit intitulé : O ΦΓΣΙΟΛΟΓΟΣ » (Annuaire de l’Association des études grecques, 1873). […] Jacques de Vitry, qui voyagea en Orient et qui savait le grec, a pu consulter des manuscrits byzantins et recueillir les traditions orales.
Horace a bafoué les serviles imitateurs ; il n’imitait pas les Grecs, il les étudiait. […] Et ne s’occuper ni des Grecs, ni des Romains, ni des classiques, ni des romantiques. […] Sa transcription brutale et anti-phonétique des noms grecs scandalise les Grecs eux-mêmes : Il m’est difficile de contrôler la valeur de la traduction de Leconte de Lisle ; je lui accorde une valeur d’exactitude au moins périodique ; il rend toujours le même mot grec parle même mot français. […] Car ils sont fort rares, par bonheur peut-être, les écrivains français qui aient su le grec. […] Parce que le premier de ces mots est grec, et le second latin.
Dans l’histoire de l’antiquité grecque et romaine l’érudition est sûre et discrète. […] On put mesurer plus aisément encore que dans les dernières années de la décadence grecque et romaine le degré de réalité qu’il admettait. […] Dès le temps de Scopas, l’art grec se rapproche de la réalité. […] Aussi quand l’art grec entre en service, c’est pour le compte de la politique et de la morale. […] Autant les Grecs aspirent à la spéculation, autant les Romains sont portés vers l’action.
Des amateurs de grec arrangent leurs nudités en exhibitions friandes. […] Comme, dès les premiers mots, on sent en elle la sœur des plus nobles statues grecques ! […] Jusque dans les dernières années, il étudiait avec un Grec érudit les monuments de l’antiquité grecque. […] Seulement notre Grec est de Paris et a toute la culture moderne. […] Or la place des Grecs est au plus bas de cette échelle, leur tolérance est très faible.
Il n’entre pas dans notre pensée de résumer en quelques pages une philosophie aussi complexe et aussi compréhensive que celle des Grecs. […] Tel est le dernier mot de la philosophie grecque. […] C’est aussi celui que nous apercevons au fond de la philosophie grecque. […] Artistes à jamais admirables, les Grecs ont créé un type de vérité suprasensible, comme de beauté sensible, dont il est difficile de ne pas subir l’attrait. […] Et, une fois entré dans la zone d’attraction où cheminent les philosophes grecs, on est entraîné dans leur orbite.
Par des contes et des légendes naquit la littérature des Grecs. […] Admirable soin des notions et des raisonnements : l’âme première des Grecs y paraît. […] La littérature latine suivit un développement pareil à celui des lettres grecques, moins littéraire seulement, jusque le jour où la Grèce imposa aux Romains le désir de continuer son art. […] L’imitation grecque, ensuite, fit la comédie sans art et sans vie de Térence ou de Plaute. […] Mais ni les chanteurs homériques, ni les tragiques grecs n’étaient soucieux de produire une musique purement verbale.