Je ne parle pas du talent, de la souplesse et de la légèreté de main, du naturel et de la variété des tons, du style si nuancé et pourtant si coulant, du savoir-vivre charmant qui lui permet de tout dire, de parler de ses ennemis ou, ce qui est plus difficile encore, de parler de lui-même ; aucun écrivain de notre siècle n’a eu cette aisance pour circuler autour des choses, pour les effleurer, les indiquer, et cependant les palper, les sonder, les mesurer, sans jamais manquer au bon goût ou manquer d’agrément. […] Ainsi nous aurions en perspective un siècle ou au moins un demi-siècle de massacres ; il y a là de quoi réfléchir, même pour des vainqueurs ; la fortune est changeante, et d’ailleurs quel voisinage pour un peuple civilisé qu’un autre peuple, non moins civilisé, non moins nombreux, devenu par nécessité et par honneur son éternel et irréconciliable ennemi ! […] L’homme de sang-froid qui voit une rixe sur le grand chemin laisse d’abord les adversaires se battre ; mais si l’un d’eux terrassé et meurtri entraîne avec lui son ennemi dans une fondrière et si l’autre s’acharne au risque de rouler lui-même dans le trou sanglant, les passants qui ont un peu de cœur et de raison s’arrêtent, s’émeuvent, s’inquiètent, refusent de demeurer muets et immobiles. […] « C’est dommage que nous ne nous voyions pas le lendemain d’une querelle ; je suis sûr que nous serions parfaitement aimables l’un pour l’autre….Assurément, mon plus grand ennemi, ou, si vous voulez, mon rival dans votre cœur, c’est votre orgueil ; tout ce qui froisse cet orgueil vous révolte ; vous suivez votre idée, peut-être à votre insu, dans les plus petits détails. […] Incessamment Beaumarchais y prend la parole ; on l’entend, on le voit avec tout son cortège, père, sœur, fille, amis, ennemis, contemporains de toute qualité et de tout emploi.
Il aurait grand tort surtout de vouloir s’en défaire, et son plus cruel ennemi n’oserait lui souhaiter ce malheur. […] Il n’y a plus de direction commune ; les principes chancellent ; les bornes des genres se déplacent ; le sens même des mots s’altère ; on perd jusqu’aux vrais noms des choses : Mathieu Dombasle est Triptolème, Une chlamyde est un jupon ; et vous entendez parler couramment des ennemis littéraires de M. […] Nul en effet plus que lui, parmi les romanciers contemporains, ne répugne, d’instinct et par système, à ce drame tout d’une pièce, qui sort du seul jeu des caractères et du seul choc des passions ennemies, qui va droit devant lui son chemin, franchissant ou brisant les obstacles, entraînant le lecteur dans le mouvement et comme dans la fièvre d’une action serrée, simple et violente.
C’était un homme timide, peut-être défiant, rangé, propret, méticuleux, ennemi du désordre jusqu’à la manie, sa vie matérielle réglée dans le plus minutieux détail. […] Il accepte tout le libéralisme et le réclame pour lui, pour son Église, pour les ennemis de son Église, pour tous. […] S’il est démocrate, c’est qu’il a toujours vu dans l’Église une protectrice naturelle des humbles contre les forts ; ce qui s’agitait sourdement dans son esprit en 1820, c’était une théocratie démocratique. — S’il est socialiste enfin, c’est qu’il a toujours été ennemi des pouvoirs temporels, qu’ils fussent monarchie, despotisme ou aristocratie, et qu’il ne lui est pas difficile de voir qu’un nouveau pouvoir temporel,, qui tout à l’heure sera le seul, comme il est toujours le seul dans les démocraties, s’élève avec une effrayante rapidité, c’est à savoir le pouvoir de l’argent ; et c’est cette aristocratie nais-•ante, cette aristocratie de l’avenir qu’il voudrait étouffer avant qu’elle se développât, sans, du reste, en bien voir ni bien en chercher les moyens.
Pour comble de malheur, Néron les aima, & devint l’ennemi de tout Ecrivain qui pouvait l’effacer. […] Charlemagne, à qui nul ennemi ne résistait, échoua lui-même dans cette entreprise. […] Tous les cent ans ce Sénat respectable, S’assemble & juge, en arbitre équitable, Ces deux voisins, ces freres ennemis. […] Là ne sont point les cabanes rustiques Du bon Lycurgue & du sage Mentor ; Gens ennemis de l’aisance & de l’or ; Qui d’un État législateurs cyniques, Pour son bonheur, le rendaient indigent ; Chassaient le luxe. […] Enfin, il est en ma puissance, Ce fatal ennemi, ce superbe vainqueur !
Il suffit qu’on boive frais et qu’on ne se fasse pas d’ennemis.
L’Homme libre, Sous l’œil des Barbares, L’Ennemi des lois, ne sont à y bien regarder qu’un manuel d’exercices spirituels — et passionnés — pour se découvrir lui-même dans cet Univers, de même que l’Imitation veut être le manuel d’exercices spirituels de l’âme qui cherche Dieu à travers elle-même — avec des résultats passionnés assez pareils. […] On ne voyait dans l’Allemagne qu’un ennemi possible dont la puissance industrielle et militaire grandissait chaque jour, chaque jour plus dangereuse ; et, dans les Allemands, qu’une race brutale, vulgaire, sans grâce, sans véritable civilisation. […] Dans L’Avenir de l’intelligence — livre d’ailleurs remarquable — Charles Maurras, qui crie : « Le Romantisme, voilà l’ennemi », discerne avec lucidité ce romantisme des poétesses.
Mon esprit, si ennemi de tous les galimatias, respectera toujours celui-ci ; j’aimerai toujours voir l’extrême délicatesse se soumettre à des règles qu’elle ne peut définir, et dont elle ne sait point d’où elles émanent. » Ce roman achevé, duquel je n’ai extrait que la pensée, en négligeant mainte délicatesse de détail, il reste de quoi réfléchir longtemps.
Mais cependant il peut arriver qu’un oiseau perde ensemble par exemple la quatrième, la cinquième et la sixième penne à chaque aile ; il pourra bien voler encore, mais pas assez bien pour échapper aux oiseaux de proie ses ennemis et surtout au très rapide et très adroit hobereau ; voilà pourquoi les fourrés leur sont utiles à ce moment.
Mes biens sont dissipés, mes champs fertiles sont ravagés, ma maison est remplie d’ennemis qui dévorent mes nombreux troupeaux de bœufs et de brebis, et qui prétendent insolemment à la main de ma mère !
Mais il ne s’agit pas de mes affreux goûts… Sur un mot très simple et très explicable, placé dans un des chœurs du Henri V, en l’honneur du comte d’Essex, François Hugo, qui a l’imagination fort alerte, nous enfile toute une histoire qui, je le crains pour lui, ne passera pas plus que le chameau à travers le trou de l’aiguille… Selon François Hugo, le comte d’Essex n’était pas seulement le miroir… de la vieille Reine Élisabeth ; il était par en dessous l’ennemi de l’intolérance religieuse de son gouvernement : c’était un philosophe anticipé et préludant ; et comme ce d’Essex était l’ami de Southampton, et Southampton l’ami de Shakespeare, et comme les amis de nos amis sont nos amis, Shakespeare se trouve donc être par ricochet un libéral et un opposant politique… Et j’ai vu l’heure, ma parole d’honneur !
La voix s’altère ; les dents se serrent ou se frottent les unes contre les autres, et le système musculaire est généralement excité à quelque acte violent, presque frénétique… Les gestes représentent plus ou moins parfaitement l’acte de frapper ou de lutter contre un ennemi 7.
Un ennemi du peuple (1882) ; cinq actes, dans la même ville ; le premier, dans le salon de Stockmann, commence au soir ; le deuxième se passe le lendemain, avant midi, dans le même lieu ; le troisième, après midi, au bureau de rédaction du Volksbote ; le quatrième, chez le capitaine Holster, le lendemain au soir ; le cinquième, au matin suivant, dans le cabinet de Stockmann.
À la bonne heure pour nos petits-fils : ils discuteront avec passion sur les accidents que nous enregistrons avec indifférence, comme nous-mêmes nous ergotons doctement sur les choses d’il y a cent ans, — et ainsi passeront les générations, insoucieuses du but de leurs courses et la barbe sur l’épaule, comme des armées en fuite plus inquiètes de l’ennemi qui les poursuit que du lieu d’asile inconnu où les mène le hasard. Ici, notre ennemi, nous l’aimons : c’est l’innombrable mort immortel de l’histoire. […] « Cet incident romanesque acquiert de la probabilité par les innombrables allusions qu’il y l’ait, dans ses poëmes, comme, par exemple, lorsque, tournant ses contemplation en dedans, il s’applique à lui-même la fatale histoire du roi de Sparte — Pausanias, général lacédémonien, se rendit célèbre par l’importante victoire de Platée, mais s’aliéna ensuite la confiance de ses compatriotes par son arrogance, son obstination et ses secrètes intrigues avec les ennemis de son pays. […] Pour trouver et combiner les développements et les péripéties de son poëme ou de son drame, il n’a eu qu’à pousser à leurs extrêmes conséquences ses sentiments imaginaires, mais sincères, les sentiments qui lui ont bouleversé l’âme alors qu’il se demandait, exalté par la propre fumée de son génie et par l’électricité de l’air orageux : « Si j’avais la toute-puissance, que ferais-je de mes ennemis, que ferais-je du monde ?
Les mots ennemi, inimitié, sont des mots compo sés, qui ont pour racines élémentaires les mots ami & amitié, assez peu altérés pour y être reconnoissables, & le petit mot in ou en, qui dans la composition marque souvent opposition, voyez […] Ainsi ennemi signifie l’opposé d’ami ; inimitié exprime le sentiment opposé à l’amitié. […] La licence de l’usage sur les futurs va bien plus loin encore, puisqu’il donne quelquefois au présent & au prétérit le sens futur ; comme dans ces phrases : Si l’ennemi quitte les hauteurs, nous le battons, ou nous avons gagné la bataille : il est évident que les mots quitte & battons sont des présents employés comme futurs, & que nous avons gagné est un prétérit avec la même acception. […] & cette note est très-propre à confirmer une observation que nous avons faite plus haut : on remarque donc que dans toutes les éditions l’auteur avoit mis peints dans tous vos ouvrages, attribuant à moeurs le genre masculin ; & que quand on lui fit appercevoir cette faute, il en convint sur le champ, & s’étonna fort qu’elle eût échappé pendant si long-tems à la critique de ses amis & de ses ennemis.
… Ô coeur ennemi de toi-même, Puisses-tu ne trouver jamais, Pauvre coeur, le mot du problème ! […] Les tribus sont ennemies entre elles, se pillent, s’enlèvent leurs femmes et leurs enfants pour les faire esclaves.
Karr, c’est d’être double et de réunir deux qualités bien opposées : il est à la fois romanesque et positif Personne n’est moins dupe que lui des mensonges humains ; il trouve le côté ridicule, emphatique ou déraisonnable des choses de la vie, avec une sûreté de tact, une précision de coup d’œil que les satiristes les plus amers n’ont pas possédées à un plus haut degré Sa raillerie est impitoyable de raison, et il pousse le bon sens jusqu’à la cruauté ; il n’a accepté aucune bêtise reçue ; aucun charlatanisme, soit politique, soit littéraire, soit industriel, ne l’a ébloui ; il a poursuivi jusque dans les détours les plus insaisissables la réclame, ce Protée moderne, et l’avocasserie n’a pas eu d’ennemi plus acharné. […] L’empereur, quelque ennemi qu’il fût des idéologues, ne pouvait s’empêcher de reconnaître en lui-même que, sans la poésie et l’art, un règne n’est pas complet, et il entretenait, à raison de six mille livres de rente, quelques auteurs tragiques pour que l’espèce ne s’en perdît pas. […] Son dessin arrêté et repassé à la plume, comme font certains peintres pour ne pas perdre leurs contours, Béranger le remplissait et le colorait, laborieusement quelquefois, avec une touche ferme, nette, exacte, sans grande ardeur de ton, mais de ce gris nuancé qui est comme la palette du génie français, ennemi, en tous les arts, des emportements, des violences et des audaces. — Quoiqu’il se fût volontairement restreint (et souvent la contrainte lui coûta) à un genre qu’il a fait élevé mais que jusqu’à lui on regardait comme inférieur, il eut toujours souci, en vrai artiste, du rhythme et de la rime sans pourtant les faire prédominer comme quelques-uns l’ont fait. […] Il parlait de l’homme du destin, des trois couleurs, du vieux sergent, et il donnait en outre aux Français les moyens de se moquer de leurs vainqueurs, service que n’oublie jamais ce peuple brave, fier et spirituel, content de tout s’il peut rendre son ennemi ridicule. […] Les pensums, les retenues absorbèrent bientôt le temps des récréations ; à certaines natures d’écoliers, les châtiments inspirent une sorte de rébellion stoïque, et ils opposent aux professeurs exaspérés la même impassibilité dédaigneuse que les guerriers sauvages captifs aux ennemis qui les torturent.
Il ne parlera que si Jupiter lui-même vient l’implorer, Jupiter consent enfin à s’humilier devant son ennemi, lui fait enlever ses fers, et Prométhée annonce alors la naissance d’un dieu nouveau qui détrônera tous les anciens dieux. […] L’ennemie irréconciliable du christianisme devrait être la femme. […] Ainsi, pour les vrais néo-Grecs, le christianisme est l’ennemi et l’étranger. […] C’est, dans la Joie de vivre, l’Océan, d’abord complice des amours et des ambitions de Lazare, puis son ennemi, et dont la victoire achève de détraquer la faible tête du disciple de Schopenhauer.
Assurément, cette mythologie n’a rien de profond, et, d’autre part, elle n’est pas ennemie d’un peu de rhétorique ; mais elle est encore fort agréable et, comme dit Boileau, elle « chatouille ». […] J’ai le devoir d’être votre ennemie ; ne pouvant plus l’être, je disparais. » Et elle se tuerait en lui léguant Astyanax, ce qui serait le plus sûr moyen de sauver l’enfant. […] » Mais elle a beau faire ; il faut qu’elle aille où Vénus l’entraîne, et elle y va, dans ce lit parfumé où l’attend le lâche et gracieux amant qu’elle méprise… Telle est l’Hélène d’Homère : victime et instrument du destin, mue par les dieux ennemis, marchant droit devant elle, dans le sang, sur les corps amoncelés, pareille à une statue d’airain d’une beauté merveilleuse vers laquelle se tournent avec adoration les mourants qu’elle écrase, grande par là, d’une beauté surhumaine et comme impersonnelle ; — et femme en même temps, femme de chair, vivante et souffrante, et gracieuse infiniment : une Némésis involontaire, aux doux yeux éplorés de colombe.
Gustave Claudin : l’ennemi de l’art, le fléau de notre époque, c’est le boulevard, c’est la « blague », c’est la gauloiserie sceptique, la littérature de chic, la vanité de l’asphalte, l’écrivasserie au jour le jour, l’article à la course, la phrase le cigare, la critique de salon et de cercle ! […] L’existence des grandes villes est ennemie de l’art, parce qu’elle est futile, immorale, anti-naturelle. […] Selon lui, il est nécessaire, pour apprécier une œuvre, de connaître d’abord la vie d’un auteur, ses malheurs, ses relations, son caractère, ses idées sur la société, sur l’amour, sur l’art, ses groupes d’amis, ses parents, ses sœurs, les circonstances où il a écrit ses livres, ses antécédents de famille, ce qu’ont dit de lui ses admirateurs et ses ennemis. […] Voilà ce que la critique a le devoir de dire hautement, en attendant que le public acclame tôt ou tard ces oseurs de talent, ces ennemis de la routine, ces transfigurateurs du vrai.
» — Qu’aurait écrit de pire, je vous le demande, le plus grand ennemi de J.
Zola eut beau déclarer qu’il ne demandait qu’à rester chez lui bien tranquille, qu’à écrire en paix ses articles et ses livres, qu’à les voir juger sans passion ; qu’il était d’ailleurs complètement en dehors de la question de théâtre : on s’obstina à livrer contre lui une bataille qu’il n’acceptait pas, et, plus tard, à lui reprocher les défauts d’une pièce à la rédaction de laquelle il est resté étranger, qu’il n’a pas signée, mais qu’il n’a pas éreinté non plus, ainsi que le prédisaient ses ennemis.
… La nature pour moi est ennemie.
C’est l’histoire de la rencontre et de la lutte de deux caractères qui n’ont pour traits communs que l’obstination et l’orgueil ; sous tous les autres rapports ils présentent les antagonismes des deux races les plus opposées, celle du montagnard à la tête étroite comme ses vallées, celle de la bohémienne errant par tout pays, ennemie naturelle des conventions sociales.
La Scène de la folie de Marguerite est très émouvante, mais il y a encore là un rayon égaré de la folie d’Ophélia, — et cet obstiné imitateur n’imite pas que Shakespeare, voici qu’il imite jusqu’à Dante, en mettant ses ennemis au Sabbat, comme Dante les siens en Enfer !
Le premier, étant donné le renouvellement incessant de la vie, qui évolue en se continuant et progresse en durant, impose la destruction acharnée des deux plus mortels ennemis de l’art : le factice et le conventionnel.
La philosophie, se séparant d’elle, s’irrita et devint un instrument ennemi, une hache de révolte contre l’arbre révéré. […] La race peu attique des ennemis instinctifs de Sainte-Beuve n’est point sensible à cela.
Il compose des poèmes ennemis de l’éloquence, pour lesquels il a une dilection particulière, et il s’efforce d’en renouveler les rythmes. […] Interrogation, qui parut en 1917123, pressait de questions, sur un ton rogue, les amis et les ennemis de l’auteur.
Ce thème, qui était celui, le plus ordinairement, des conversations de Villiers, nous le retrouvons dans son œuvre, varié avec une incomparable virtuosité d’inventions comiques ou terribles, car tantôt il attaque « l’ennemi » de front et lutte avec lui corps à corps ; tantôt il ruse et l’attire en des pièges où se montrent toute sa laideur et toute sa bassesse. […] L’employé des Fermes, le « gâpian », ainsi qu’on le nommait, était l’ennemi juré du « margandier ».
Barrès en a fait une prière qui ne se dit pas sur l’Acropole, mais dans les salons, et cela prend, le long de l’Ennemi des Lois, par exemple, un air innocent et pieux qui a ravi une génération bien décidée à mettre des gants blancs pour toucher à la vie. […] On leur attribue le mot, démonétisé depuis, d’écriture artiste ; ils inventèrent du moins la chose et se firent ainsi des ennemis de tous ceux qui sont dénués de style personnel et, naturellement, des journalistes, qui rédigent en hâte, dont le métier pour ainsi dire est de ne pas « écrire ».