Si ton œil t’est une occasion de péché, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il vaut mieux entrer borgne dans la vie éternelle que d’avoir ses deux yeux, et d’être jeté dans la géhenne 874. » La cessation de la génération fut souvent considérée comme le signe et la condition du royaume de Dieu 875.
Il perdit ses fonctions l’an 14, à l’avènement de Tibère ; mais il resta très considéré.
L’agriculture et la guerre sont des sources de poésie immortelle, mais l’homme qui les considère comme une ressource de littérature défaillante, et rien de plus, n’a jamais eu cette flamme qu’il n’est pas ridicule d’appeler le feu sacré.
Il m’apportait ses joujoux, m’offrait des friandises ; mais je ne répondais pas à ses avances, rencognée dans les jupes, la tête baissée, je le considérais, en dessous, le cœur très gros. […] Il m’enlevait du sol pour m’embrasser, me considérait quelques instants, puis me reposait doucement à terre et ne s’occupait plus guère de moi. […] Elle était fiancée à un jeune homme, sans doute plein de qualités, à qui elle en prêtait d’autres encore, qu’elle considérait comme un héros, un être éthéré, exempt de tout le prosaïsme de la vie. […] Un jour, cependant, après avoir longtemps considéré les titres, je m’emparai d’un volume : c’était Le Rouge et le Noir, de Stendhal. […] Il était à demi-agenouillé dans un fauteuil, du haut duquel il nous considéra quelques instants à travers son monocle.
Ce moine barbu et qui portait un lorgnon n’était autre qu’Emile Zola, et comme je le considérais avec curiosité, José-Mari a de Heredia frappait l’épaule d’un nègre du plus bel ébène en l’interpellant d’un amical : « Bonjour, Guy ! […] Dès lors, Emile Verhaeren comptait de fervents admirateurs en France où le Symbolisme le considérait comme l’un des siens. […] Un peu penché en avant, l’air attentif, il écoutait, puis, le visage soudain levé sur vous, il vous considérait du regard direct et franc de ses yeux, à travers les verres miroitants du lorgnon que lui imposait sa myopie. […] Pour ma part, je rapportais de notre expédition quelques bouquins plus modestes que je considérais avec satisfaction tout en dégustant une tasse de chocolat au « Thé de la rue Royale », où nous avions fait une halte réconfortante. […] Tantôt il relatait un fait curieux, présentait quelque observation aiguë ; tantôt il exprimait quelque remarque ingénieuse ou une opinion originale, mais ce qu’il disait m’intéressait moins que lui-même et je considérais, avec toute la ferveur de ma jeune admiration, son beau visage aux yeux noirs et vifs, aux larges méplats, et cette élégante moustache blanche et la blancheur de cette souple chevelure argentée.
Une secrète malchance oblige les orateurs à prendre toujours par le plus long, à moins toutefois qu’ils ne considèrent quelque chose comme étant de leur devoir, auquel cas ils diront : « Je considère de mon devoir », ce qui n’est pas français. » Appliquée au roman, la question du style soulève une objection qui mérite d’être examinée. […] On a le plus grand tort de considérer comme des données invraisemblables les sentiments nobles et supérieurs qui sont l’honneur de la nature humaine. […] Quelques romanciers contemporains ont le tort de considérer les paysans comme des monstres de dépravation. […] » La mémoire peut être considérée comme une faculté qui oublie ou, si l’on veut, qui ne retient que pour oublier. […] Boursault considérait comme un vrai sermon, dans l’Ecole des femmes, le discours d’Arnolphe à Agnès, où il est question de l’enfer et de chaudières bouillantes.
Ce qui faisait considérer la Maison de la Presse comme une embuscade particulièrement scandaleuse, c’était le thé que l’on était censé y boire. […] Si : « il considérait comme une chose d’être reçu dans certaines maisons » est maintenant « il considérait comme une chance d’être reçu », c’est bien la pensée de Radiguet que l’on a fait respecter, croyez-le bien. […] Et l’on a pris l’habitude de considérer que tout ce qui est arrivé était fatal et qu’on n’a pas le droit d’imaginer que les choses auraient pu se passer autrement. […] Herriot, qui aime les Lettres et ne considère pas que le métier d’écrivain est inconciliable avec les emplois les plus délicats de l’Administration diplomatique. […] Léon Bérard s’opposa radicalement à l’espéranto, qu’il considérait comme un instrument de l’internationalisme et concurrent potentiel de la langue française, alors langue de la diplomatie.
Il considère toutefois l’expressionnisme de peu d’intérêt, écrivant en mars : « Nous avons eu avant la guerre le simultanéisme et l’unanimisme. […] Poinsot parle quelque part, du spiritualisme « un peu vague » de Han Rynerq, et c’est, à ce qui précède, un argument plein de gaité si l’on considère l’absolue perfection et la rigidité de cette métaphysique mathématique où Psychodore se meut et nous entraîne par Han Ryner. […] Et cependant, lorsque nous considérons présentement l’œuvre réalisée, elle étonne car la somme d’endurance et de constance dépensée dépasse celle que noua pourrions jamais obtenir de nos travailleurs les mieux appliquée. […] En même temps que lui, voici Kasimir Edschnidbr , justement considéré comme le poète expressionniste avant tout.
On peut les considérer comme une action de tel jour, mais non comme des livres immortels.
L’Académie Française et le Dictionnaire En 1626297 plusieurs écrivains et amateurs de lettres se réunissaient souvent chez Valentin Conrart, homme très considéré, protestant, érudit, bel esprit, et riche : Gombauld, Godeau, Malleville, les deux Habert. d’autres encore.
C’est, d’ailleurs, que Stendhal n’est pas seulement un des écrivains les plus originaux de ce siècle, mais qu’un certain nombre de lettrés, sincèrement ou par imitation, les uns pour paraître subtils et les autres parce qu’ils le sont en effet, considèrent Beyle comme un maître unique, comme le psychologue par excellence, et lui rendent un culte où il y a du mystère et un orgueil d’initiation.
Richepin, je voudrais réveiller le souvenir d’un roman de lui, très ferme, très curieux en son originalité réussie, le Cadet, un roman de la terre et de la propriété, qui n’est peut-être pas considéré par tous à sa vraie valeur.
Il faudrait donc s’habituer à considérer l’application que l’on fait de certaines parties de la science, et en particulier de la philologie, aux études classiques comme quelque chose d’accessoire et d’assez secondaire au point de vue de la science.
Il n’est pas sûr que la Terre ne manque pas sa destinée, comme cela est probablement arrivé à des mondes innombrables ; il est même possible que notre temps soit un jour considéré comme le point culminant après lequel l’humanité n’aura fait que déchoir ; mais l’univers ne connaît pas le découragement ; il recommencera sans fin l’œuvre avortée ; chaque échec le laisse jeune, alerte, plein d’illusions.
Quand elle considérait un objet, elle en voyait le fort et le faible, et l’exprimait en des termes vils et concis, comme les habiles dessinateurs, qui, en trois ou quatre coups de crayon, ont voir toute la perfection d’une figure. » (Mém. de litt., t.
Il entendait maintenant considérer l’œuvre « de front et du dehors, comme une force dont le choc est à mesurer ».
Il ne se doute pas, enfin, que ce commencement du xviie siècle, mis aux pieds de quelques femmes par des sigisbées littéraires, n’était, à le bien considérer, que le xvie siècle tombé en quenouille, et que l’histoire même qu’il écrit le prouve avec une invincible clarté.
Montesquieu disait, je le sais bien : « Qui voit tout peut tout abréger. » Mais Montesquieu considérait l’histoire, il ne l’écrivait pas.
Grandeur consentie d’Ordre temporel, on n’a jamais pensé à considérer Sixte comme une grandeur d’Ordre divin.
N’était cette injustice, que nous nous sommes permis de relever, pour une femme douée le plus des anciennes qualités françaises, qui plonge jusqu’au cou dans le génie de sa langue et de sa race, et que l’on peut considérer comme l’arrière-petite-fille de Montaigne, mais sans scepticisme et sans superfluité, l’Introduction de Sainte-Beuve nous paraîtrait ce qu’elle est réellement : un petit chef-d’œuvre d’analyse, d’expression et de sybaritisme littéraire.
IV Le livre des Sonnets humouristiques est divisé en plusieurs livres, composés, à leur tour, d’un nombre déterminé de sonnets, et ces différents livres, dont nous donnerons seulement les noms, parce qu’en donnant ces noms on donne aussi les teintes de l’imagination qui les a écrits, s’appellent : Pastels et Mignardises, — Paysages, — Éphémères, — Les Métaux, — En train express, — L’Hydre aux sept têtes, — Les Papillons noirs, — et déjà, à ne considérer que ces grandes divisions de l’œuvre des Sonnets humouristiques, on entrevoit la forte originalité de l’esprit qui a concentré tant de vigueur dans de si petits espaces et sous un nombre si rare et si choisi de mots.
Puisqu’il se plaint dans sa préface, avec un rire couleur un peu gomme-gutte, des chicanes de moralité qu’on lui a faites, je veux bien les lui épargner, et ne considérer que littérairement les nouveaux livres qu’il publie, trop dégoûtants, du reste, pour pouvoir être dangereux !
Pour juger dans leur ensemble une vie et une œuvre, il faut qu’un temps assez long nous permette de les considérer à distance et comme en perspective, de même qu’il faut un certain recul pour jouir d’un objet d’art. […] Ce qui fait du reste la beauté et la richesse du style de Renan, c’est qu’il n’a jamais été ce qu’on appelle un styliste ; il n’a jamais considéré la forme littéraire comme ayant sa fin en elle-même. […] Il considérait sincèrement l’existence d’une doctrine philosophique officielle comme une atteinte à la liberté de penser, comme un obstacle à tout progrès spéculatif. […] Claude Bernard et Berthelot sont considérés par les, philosophes comme des maîtres et des collaborateurs. […] Tout d’abord, il faut se rendre compte du point de vue spécial auquel il a considéré le christianisme.
Il se trompe (l’événement l’a prouvé) lorsqu’il semble l’imputer à la race même, et, partant, la considérer comme irrémédiable. […] Ce parti considère comme une faute contre la patrie l’emploi de la langue française, dangereux facteur de dénationalisation, et témoigne d’une mauvaise humeur de plus en plus méfiante envers un Maeterlinck ou un Verhaeren, coupables d’écrire dans la langue de Racine. […] Lemonnier considère la Forêt, l’Usine comme des êtres animés qui dominent et inspirent son récit. […] D’autre part, je considère Les Rythmes souverains comme la conséquence du séjour prolongé de Verhaeren en France. […] Paris, Mercure de France, 1901. — De l’assassinat considéré comme un des beaux-arts (traduction de Thomas de Quincey).
Mais elle va pourtant assez loin, parce seul fait que, de toutes les disconvenances qu’il peut y avoir entre Arnolphe et Agnès, Molière n’en considère et n’en développe qu’une seule : la disconvenance des âges. […] Et je crois bien que, considérée ainsi, elle grandirait encore ; car ce qui s’agite dans ce drame, ce sont les destinées mêmes d’une des principales religions de l’humanité et de celle où, après tout, nous avons été encore nourris. […] Enfin, à ne jamais considérer la réalité que comme une matière à article, à transformer ainsi en chronique toute sa vie et celle des autres, on risque fort de perdre le sens même de la vie. […] Et, en effet, si l’on fait abstraction des personnes pour ne considérer que les actes (ce qui est d’ailleurs un artifice d’une pratique assez difficile), M. […] Mais ses épaules et son corps étaient agités d’un frisson… Depuis ce temps, Monsieur, ma fille a été inscrite à la police, ce qui l’a obligée à nous quitter… » — Le bon ivrogne Marmeladoff et l’assassin Rodion considèrent Sonia comme une sainte.
C’est qu’ils sentent que comme la leur, pure de toute bassesse, sa curiosité est la nostalgie de l’ultime, de l’insaisissable Psyché. « Penchés sur les profondeurs de leur être que sans trêve ils considèrent », — la phrase magique de Barrès revient ici à la mémoire. […] Cependant il n’appartient pas à la race de ceux qui, comme le camarade qu’il est allé retrouver, partent pour toujours : l’idée du retour l’aiguille, l’idée de reprendre sa place dès qu’à ses propres yeux il pourra vraiment la considérer comme sienne. […] On n’a fait don de soi qu’au prix d’une extrême violence : on ne se reprend pas au premier commandement ; et ce qu’on a eu tant de mal à s’imposer comme inviolable, on ne peut pas le considérer tout à coup comme insignifiant. […] Mon Dieu, aidez-moi à me considérer comme rien is. […] Se prendre pour quelque chose, — telle est bien aux yeux du Rivière de toujours (de celui d’Aimée et des derniers écrits non moins que de celui d’À la trace de Dieu) l’inexplicable aberration. « Mon Dieu, aidez-moi à me considérer comme rienjj ».
La date n’était, que d’un an antérieure à celle de l’édition d’abord considérée comme la plus ancienne. […] Ainsi, soit que l’on considère en elle-même cette phrase du premier Hamlet, soit qu’on la compare au passage correspondant du second Hamlet, tout ce qu’on en peut conclure, c’est que le second Hamlet a été écrit après 1600, et le premier avant 1591 ; mais elle ne prouve aucunement que le premier Hamlet date de 1584. […] Il est étonnant que Shakspeare soit considéré non seulement par les étrangers, mais par plusieurs des critiques de sa nation, comme un écrivain sombre et terrible qui ne peignit que des gorgones, des hydres et d’effrayantes chimères. […] Cet événement a été considéré sous différentes faces, et une anecdote assez singulière nous a révélé l’existence d’une autre tragédie sur le même sujet, antérieure, à ce qu’il paraît, à celle de Shakspeare, et traitée dans un esprit tout différent. […] Ceux qui admettent Titus Andronicus au nombre des véritables ouvrages de Shakspeare sont obligés de considérer celui-ci comme la première production de sa jeunesse ; mais Titus Andronicus n’est point un coup d’essai ; on y reconnaît une habitude, un système calculé de composition.
C’est alors ou peu après, dans la préface de la Littérature considérée dans ses Rapports avec les Institutions sociales, qu’elle exprimait cette mâle pensée : « Quelques vies de Plutarque, une lettre de Brutus à Cicéron, des paroles de Caton d’Utique dans la langue d’Addison, des réflexions que la haine de la tyrannie inspirait à Tacite,… relèvent l’âme que flétrissaient les événements contemporains. » Et cela ne l’empêche pas au même moment de se rouvrir et de se complaire à toutes les amitiés de l’ancien monde, à mesure qu’elles reparaissent de l’exil. […] Le livre de la Littérature considérée dans ses Rapports avec les Institutions sociales parut en 1800, un an environ avant cette autre publication rivale et glorieuse qui se présageait déjà sous le titre de Beautés morales et poétiques de la Religion chrétienne. […] Mme de Staël, qui sortait de la Révolution, qui s’inspirait de la philosophie, qui maltraitait le règne de Louis XIV et rêvait un idéal d’établissement républicain, devait être considérée alors par tous les hommes de ce camp comme ennemie, comme adversaire. […] Dans la disposition antérieure et plus exclusivement sentimentale où nous l’avons vue, Mme de Staël n’avait guère considéré la littérature que comme un organe pour la sensibilité, comme une exhalaison de la peine. […] Je ne veux rien souffrir de cette clique ; je ne veux point qu’ils fassent de prosélytes et qu’ils m’exposent à frapper de bons citoyens. » Napoléon affecte de considérer en principe Mme de Staël comme étrangère, et de même il affectait alors de ne voir en Benjamin Constant qu’un étranger : cela se raccommoda dans les Cent-Jours.
l’âge mûr a, peut avoir ses revanches et l’art aussi, sur les enfantillages de la jeunesse, ses nobles revanches, traiter des objets plus et mieux en rapport, religion, patrie, et la science, et soi-même bien considéré sous toutes formes, ce que j’appellerai de l’élégie sérieuse, en haine de ce mot, psychologie. […] C’est vrai qu’il n’est pas davantage image, gracieux, profond, ou pénétrant, qualités qui sont mes préférées ; mais moi, qui me pique d’être conséquent, je ne considère pas M. […] Barbey d’Aurevilly, assez riche pourtant de son propre fonds, doit considérer comme une trouvaille inappréciable, puisqu’il les exhibe « cailloux qu’il tient ! […] D’autant plus qu’il sait où et quand ce livre, où j’ai essayé de mettre toute mon âme et que la totalité des compétents a considéré comme tel, fut pleuré, souffert ! […] m’écriais-je alors dans un Épilogue que je fus quelque temps encore à considérer comme la crème de l’esthétique.