On doit à ses travaux la Vie des Poëtes Grecs, Ouvrage le plus complet que nous ayons sur cette matiere.
C’est de cette seconde nature de critique dont j’ai voulu donner sur moi-même un exemple aujourd’hui dans cet Entretien et que j’insère dans mes œuvres complètes. […] Aujourd’hui je le réimprime dans mes œuvres complètes, ce livre, tel qu’il fut publié en 1847. Mais vingt ans ont passé ; je ne me prétends pas impeccable ; je ne me crois ni sans erreur, ni sans faiblesse ; ces faiblesses ou ces erreurs de jugement sur la révolution de 1789, je les avoue, je les déplore, je les signale moi-même dans le commentaire refroidi qui suit pas à pas cette histoire, et je les publie en entier dans mes œuvres complètes, comme un correctif, comme un désaveu partiel de quelques appréciations erronées du livre. […] On le trouvera, si on daigne le relire, tel qu’il fut imprimé alors, dans mes Œuvres complètes, imprimées aujourd’hui. […] À la fin, une négociation, conduite au nom du prince par madame la comtesse de Dolomieu, première dame d’honneur de la duchesse d’Orléans, aboutit à une réconciliation complète et à un déjeuner de famille au Palais-Royal auquel je fus convié, pendant l’été de 1829.
. — Poésies complètes (1882)
Bug-Jargal, texte établi par Gustave Simon, in Œuvres complètes de Victor Hugo.
Odes et Ballades, in Œuvres complètes de Victor Hugo.
La personne a disparu, le mannequin reste ; un code minutieux et complet est le ressort qui désormais tire les cent mille fils de ses actions. […] Nul autre ne serait plus capable do faire, après un recueil d’études, un livre proportionné et complet ; et il y a deux oui trois livres que nul autre ne pourrait aussi bien faire. […] Mais on pourrait extraire de ses écrits un système complet. […] Il a déjà publié, sur la Psychologie anglaise contemporaine, une étude très complète et très précise, que nous avons annoncée ici même. […] Le germe de la théorie était dans Brown, mais la théorie complète, avec tout le cortège des preuves, est de notre auteur ; on peut dire qu’il l’a mise hors de conteste.
L’interprétation complète du mouvement évolutif dans le passé, tel que nous le concevons, ne serait possible que si l’histoire du monde organisé était faite. […] L’indépendance devient complète chez l’homme, dont la main peut exécuter n’importe quel travail. […] L’invention devient complète quand elle se matérialise en un instrument fabriqué. […] L’intelligence n’admet pas plus la nouveauté complète que le devenir radical. […] En d’autres termes, l’instinct est partout complet, mais il est plus ou moins simplifié, et surtout il est simplifié diversement.
. — Poésies complètes de Pétrarque, traduction (1842). — Le Livre de Job, traduction (1843).
. — Théâtre complet, en vers, suivi de poésies (1882).
. — Poèmes complets d’Edgar Poe, traduction (1891). — Lawn Tennis (1891). — L’Automne, trois actes, en collaboration avec Paul Adam (1893). — L’Embarquement pour ailleurs (1893). — Passé le Détroit (1895). — Les Brisants (1896). — L’Œuvre nuptial (1896). — Trois Cœurs, un acte (1897). — Cœurs en détresse (1898). — Les Arts de la vie et le Règne de la laideur (1899).
Cet Ouvrage est ce que nous avions de plus complet, de mieux digéré & de plus exact sur ce vaste Empire, avant qu’on en publiât l’Histoire générale, traduite du texte Chinois par le P. de Mailla.
Le Goffic, qui ne cache pas non plus ses convictions ; André Chaumeix qui, dans un succinct article du Correspondant, a publié la plus claire et la plus complète exposition de nos livres ; des professeurs, comme MM.
C’est une bêtise bien venue, complète et tranquille, la bêtise bourgeoise sans idées quelconques et l’indifférence dans la badauderie, chose nouvelle !
Quand les Mémoires paraîtront un jour au complet, tout sera dit, ou plutôt tout recommencera ; car on aura alors le portrait en pied et dans toute sa fraîcheur. […] Sans prétendre devancer cette idée finale qu’il laissera après qu’on aura publié ses Mémoires au complet, je voudrais ici parler un peu du prince de Ligne comme de quelqu’un qui a beaucoup écrit, et, sans le traiter précisément comme un auteur, m’appuyer de ce qu’il a fait imprimer pour donner quelques remarques et sur l’homme et sur le temps. […] Combien de fois ces jours derniers, en lisant cette suite de pensées et d’excursions du prince de Ligne sur les jardins, en comparant l’édition de 1781 avec celle de 1795 des Œuvres complètes, et y voyant des différences sans nombre et sans motif explicable, j’ai souhaité que, pour ce travail comme pour le reste de ces Œuvres, un homme d’attention et de goût (non pas un éditeur empressé et indifférent) pût faire un choix diligent et curieux qui ferait valoir tant d’heureux passages !
Daru lorsque sa charge fut complète et après que l’Empereur eut pris en lui toute confiance, il suffit de remarquer qu’il cumulait une triple administration : 1º l’intendance générale de la maison de l’Empereur et des domaines privés de la Couronne ; 2º l’intendance générale de ses armées qui prirent à dater de 1805 un développement de plus en plus considérable, croissant comme les projets mêmes et les plans du maître, tellement que partant de l’effectif d’Austerlitz, qui était de cent à cent vingt mille hommes, les armées en vinrent à s’élever en 1812 au chiffre de six cent mille ; 3º à cette double administration M. […] Il y notait cette espèce de réaction (je me trompe, le mot est trop fort), cet éloignement complet pour le genre de Beaumarchais qui avait été, au début, l’instinct naturel et l’originalité de Collin d’Harleville, le moins fait de tous les hommes pour goûter l’intrigue de Figaro. […] Pour être complet, je me contenterai d’indiquer du doigt un troisième groupe encore, celui qui se rattachait plus particulièrement à la société d’Auteuil et au monde philosophique, les littérateurs plus ou moins républicains de l’époque du Directoire, les Ginguené, les Chénier, les Daunou, les Tracy.
Je viens de relire l’Âne d’or d’Apulée dans la traduction élégante qu’en a donnée, après une seconde et complète révision, M. […] Bétolaud, le traducteur habile d’Apulée et rapproché de la source, n’a point donné dans ces explications tourmentées et forgées après coup ; mais lui-même il n’a pu s’abstenir de sa supposition gratuite quand il a dit : « Sans doute ce mythe avait originairement, dans la tradition païenne, un sens bien certain et bien complet ; mais il avait été amplifié par différents auteurs, et insensiblement, la forme ayant prévalu sur le fond, ce ne fut plus qu’une espèce de conte fantastique… » Je ne crois pas que les choses se passent ainsi à l’égard de ces charmantes fleurs qu’on appelle les contes populaires ou les contes de fées. […] Plus tard, on a eu par le roman des tableaux complets de la vie humaine, à la manière de Gil Blas, ou des tableaux limités, tels que Manon Lescaut ou Paul et Virginie, qui surpassent en valeur Daphnis et Chloé, la perle antique elle-même.
Élu grand maître de l’Ordre maçonnique à la mort du duc d’Antin, il y laissa introduire le désordre par son absence et sa complète incurie ; il fallut, après lui, en venir à une réforme. […] Ici nous avons affaire à un nouveau témoin, simple et véridique33 ; chaque déposition se complète de la sorte et se confirme ; qualités et faiblesses, tout s’y voit : « A mon arrivée près de ce nouveau général, nous dit Rochambeau, je me trouvai dans une société qui m’était fort étrangère ; ce prince était entouré d’aides de camp qui lui avaient été donnés dans sa petite maison par la fameuse Leduc, sa maîtresse en titre : tous ces messieurs aimaient leurs chevaux et ne voulaient les fatiguer que quand ils étaient commandés ou que le prince montait à cheval. […] Je vins au point du jour rendre compte de son évacuation complète : l’évêque et le prince avaient passé une fort mauvaise nuit, et tout le monde se coucha au soleil levant avec une grande satisfaction. » Me trompé-je ?
. — Au mieux, et en supposant la science complète, on entrevoit une formule mathématique, capable de résumer en une loi les diverses positions et relations de toutes les particules nerveuses. — Mais ces progrès, si grands qu’on les imagine, n’ajoutent rien à notre idée des sensations ; ils nous éclairent sur leurs conditions, et non sur elles. […] Or il est un groupe de sensations dans lequel la réduction peut être complète ; ce sont celles de l’ouïe, et de celles-ci on peut à bon droit conclure aux autres : la solution partielle atteinte indique la solution générale qu’on atteindra. — En apparence, les espèces de sons sont fort nombreuses, et l’observation, ordinaire y démêle beaucoup de qualités qui semblent simples. […] En second lieu, une analyse indirecte vient d’expliquer, avec le succès le plus complet, cette qualité indéfinissable qui semblait résister à tous les efforts de l’analyse directe, le timbre73.
La querelle des anciens et des modernes La théorie de Boileau est l’expression la plus complète qui ait été donnée de la littérature classique. […] Il ne faut pas oublier cependant que l’Art poétique est le terme d’une évolution commencée avant Descartes, et par conséquent hors de son influence : il est l’expression complète de l’esprit classique, qui n’a point son origine et sa cause dans l’esprit cartésien ; mais l’esprit classique et l’esprit cartésien sont deux effets parallèles et deux manifestations formellement différentes d’une même cause, d’un certain esprit général qui s’est trouvé formé au commencement du xviie siècle d’une association d’éléments et par un concours d’influences dont je n’ai pas ici à tenter l’analyse. […] Si c’était donc aux anciens que Boileau devait les parties les plus originales et les plus hautes de sa théorie, et si à une sincère admiration pour leurs ouvrages s’ajoutait le sentiment qu’en eux, et en eux seuls, sa doctrine trouvait une confirmation éclatante et complète, on concevra sans peine l’indignation qu’il ressentit quand il vit contester l’autorité et le mérite de la grande antiquité.
Hugo est maintenant complet : c’est le moment d’essayer, à l’aide surtout de ces trois grandes œuvres, de caractériser l’homme et d’en définir le génie. […] Ses principales œuvres poétiques sont les Odes (1822 ; autre éd. 1826), les Orientales (1827) ; les Feuilles d’automne (1831) ; les Chants du crépuscule (1835) ; les Voix intérieures (1837) ; les Rayons et les Ombres (1840) ; de 1853 à 1859, les trois recueils cités ci-dessus ; les Chansons des rues et des bois (1865) ; L’Année terrible (1872) ; deux nouveaux recueils de la Légende des siècles (1877 et 1883) ; L’Art d’être grand-père (1877) ; les Quatre Vents de l’esprit (1881).Éditions : Œuvres complètes, éd. définitive, Hetzel-Quantin, 48 vol. in-8, 1880 et suiv. ; Hetzel et Cie, in-16 (en cours de public, depuis 1889). […] Poésies complètes, Charpentier, 3 vol. in-18, 1878-79.
De se donner ou de se garder Plus probablement ceci que cela, car une charmante figure mâle, ornée de fines moustaches et de grands yeux noirs à cils ombreux, couronnée de cheveux bruns coupés ras et poussant dru, passait dans la glace à chaque instant, montrant, dans un sourire très doux, des dents juvéniles, toutes blanches et au grand complet… Un dîner, une visite, cela suffit. […] Mais en même temps elles manquent de l’espèce de courage qu’exigent les chutes complètes. […] A les entendre, nul n’eût supposé que cette femme allait se mettre hors la loi, que tous deux allaient se mettre hors l’honneur Que pèsent, à ces heures-là, les systèmes complets de morale à l’usage des esprits philosophiques ?
On est étonné quand on lit ses Plaidoyers, ses Mercuriales, d’apprendre que cela fit quelque part une révolution complète. […] Il n’est question que de sénateurs, de familles patriciennes, de pourpre, d’images des ancêtres ; la superstition romaine est complète ; c’est du latin de Cicéron ou de Tite-Live, réduit et assorti aux mœurs et aux prétentions parlementaires. […] Dans les Instructions contenant un plan général d’études à l’usage de son fils, et qui sont datées de Fresnes, mais d’une date antérieure à ses exils, on saisit d’Aguesseau au complet avec tous ses goûts, ses principes et ses jugements littéraires régulièrement exposés.
Je sais tel autre savant qui a placé sa dévotion et son culte en tout autre lieu, en Bossuet, et qui nous prépare une Histoire complète, exacte, minutieuse, de la vie et des ouvrages du grand évêque. […] mais l’homme complet nous manque aussi et se fait sensiblement désirer. […] Si on voulait l’imiter, même en supposant qu’on le pût et qu’on y fût disposé par nature, si l’on voulait écrire avec cette rigueur, et cette exacte correspondance, et cette continuité diverse de figures et de traits, il faudrait à tout moment forcer notre langue à être plus forte et plus complète poétiquement qu’elle ne l’est d’ordinaire et dans l’usage.
Né à Dijon le 7 février 1709, d’une ancienne et noble famille originaire de Savoie, et qui n’avait pris la robe qu’après avoir porté l’épée, le jeune de Brosses fit des études brillantes en sa ville natale, qui avait alors toutes ses ressources au complet, et qui sentait de tout point sa capitale. […] Après avoir hésité entre Suétone et Salluste, et avoir quelque temps songé à les mener de front l’un et l’autre, il se fixa au dernier, non pas seulement pour une édition et une traduction, mais pour une restitution complète des parties détruites et manquantes ; il eut même l’idée d’abord de les rédiger en latin, et, dans tous les cas, comme si c’était Salluste qui se retrouvât tout d’un coup et qui se mît à parler en son nom. […] Je n’essaierai pas d’en donner une complète idée : entre autres projets, par exemple, il avait celui d’une histoire des temps incertains et fabuleux jusqu’au règne de Cyrus : « Car, vous savez, disait-il en riant, que je traite tous les siècles postérieurs de petits jeunes gens. » L’histoire du président de Brosses comme magistrat, comme érudit, durant les trente-sept années qui s’écoulèrent depuis son retour d’Italie jusqu’à sa mort, est tout entière dans l’ouvrage de M.
C’est aussi parce que nous jugerions trop lourd, au seuil de poèmes, un exposé pédant, que nous éviterons de donner ici, sur la structure du vers, trop de renseignements techniques ; aussi bien nous ne tentons pas en cette préface un traité de prosodie, ni un traité complet du vers libre. […] D’ailleurs nous ne proscrivons pas la rime ; nous la libérons, nous la réduisons parfois et volontiers à l’assonance ; nous évitons le coup de cymbale à la fin du vers, trop prévu, mais nous soutenons notre rime telle quelle par des assonances, nous plaçons des rimes complètes, à l’intérieur d’un vers correspondant à d’autres rimes intérieures, partout où la rythmique nous convie à les placer, la rythmique fidèle au sens et non la symétrie, ou, si vous voulez, une symétrie plus compliquée que l’ordinaire. […] Sans admettre que le vers devienne un verset complet, et là le goût et l’oreille sont suffisants pour avertir le poète, on peut grouper en un seul vers trois ou quatre éléments ayant intérêt à ce que leur jaillissement soit resserré.
Si Aubryet n’a pas de christianisme intégral plus que de métaphysique intégrale, il a du moins dans l’esprit des rayons fondus de christianisme qui lui font une délicieuse quoique trop inégale lumière, et qui peuvent devenir très bien un jour profond, immuable et complet. […] Mais si le critique n’a pas encore tout son développement de doctrine et de génie sévère dans l’auteur des Jugements nouveaux, s’il n’a pas encore atteint cette carrure et ce poids, cette maturité et cette élévation définitive qui font le critique tout-puissant dans une compréhension et une exclusion également souveraines, l’écrivain, qui apparaît toujours plus tôt chez les hommes parce qu’il tient bien plus à des spontanéités qu’à des expériences, et à des jaillissements qu’à des replis, l’écrivain est venu chez Xavier Aubryet, et son développement est si complet et si superbe qu’il aura plus à faire désormais pour s’émonder que pour s’accroître. […] Avec celle-là, le livre aurait été complet.
Le Génie en patois est encore du génie, et parce qu’il n’a pas le soutien d’un idiome riche, harmonieux, complet, comme la grandeur dans l’indigence, il n’en est, — à nos yeux du moins, — que plus beau ! […] VIII Depuis sa mort, les amis de Brizeux ont publié ses Œuvres complètes. […] Brizeux, que les gens de Paris ont cru exclusivement Breton, parce qu’ils ne l’étaient pas, et que les Bretons ont aimé, parce qu’il n’était pas devenu tout à fait Parisien à Paris, Brizeux, qui avait le bonheur d’avoir une langue complète et magnifique, dans laquelle il eût pu être Breton tout à son aise et chanter la Bretagne, et qui a mieux aimé nous la dire, la Bretagne, en vers français, n’était pas, selon moi, assez profondément de son pays ; je ne dis pas de cœur, mais de génie.
. — Œuvres complètes (1879-1874).
. — Œuvres complètes d’Ossian, traduction (1842). — Poèmes et paysages (1852)