Dès lors une velléité d’ambition politique le saisit ; il entra dans les affaires, il alla à Rome sous le cardinal Fesch. […] Il est difficile d’imaginer ce que Napoléon a pu trouver de juste dans une brochure où on lit à chaque page des phrases comme celle-ci : Il a plus corrompu les hommes, plus fait de mal au genre humain dans le court espace de dix années que tous les tyrans de Rome ensemble depuis Néron jusqu’au dernier persécuteur des chrétiens… Encore quelque temps d’un pareil règne, et la France n’eût plus été qu’une caverne de brigands.
Je crois bien que si, à de certains moments, on avait été dire en pleine Memphis, en pleine Rome, en pleine Athènes, à la face de ces civilisations jusqu’alors incomparables : « Vous mourrez, et d’autres, en d’autres lieux, succéderont à votre gloire, à vos plaisirs, à vos lumières », je crois bien qu’on eût été mal venu, médiocrement écouté, et sifflé, sinon lapidé d’importance.
Esprits immortels de Rome et surtout de la Grèce, Génies heureux qui avez prélevé comme en une première moisson toute heur humaine, toute grâce simple et toute naturelle grandeur, vous en qui la pensée fatiguée par la civilisation moderne et par notre vie compliquée retrouve jeunesse et force, santé et fraîcheur, et tous les trésors non falsifiés de maturité virile et d’héroïque adolescence, Grands Hommes pareils pour nous à des Dieux et que si peu abordent de près et contemplent, ne dédaignez pas ce cabinet où je vous reçois à mes heures de fête ; d’autres sans doute vous possèdent mieux et vous interprètent plus dignement ; vous êtes ailleurs mieux connus, mais vous ne serez nulle part plus aimés.
Taine, sorti de l’école historique, prétend réduire toutes les facultés d’un artiste à une seule faculté maîtresse, toutes les facultés maîtresses de tous les artistes d’un même peuple à une grande faculté générale qui sera, par exemple, le génie oratoire pour Rome, enfin les divers génies des peuples issus d’une souche commune à l’unité de la race, et ainsi, d’abstraction en abstraction, il raréfie la critique littéraire.
La nouvelle série s’ouvre par un manifeste : la Décadence, où on lisait ceci : « Notre époque, fleurie de crimes habilement forfaicturés, de cabarets et de tavernes aux prétentions littéraires et aux vitraux peints, de prostitution étonnamment raffinée, de perversité cruelle et de blasement général, nous est l’image fidèle de l’ère des derniers Césars… Notre fin de dix-neuvième siècle, en notre Paris fait un peu de Rome, s’écartant de l’ornière creusée par le Roi-Soleil, dans les lettres, devait être taxée de Décadence.
Elle eut lieu sous le règne d’Auguste, vers l’an 750 de Rome, probablement quelques années avant l’an 1 de l’ère que tous les peuples civilisés font dater du jour où il naquit 104.
Il accepta celle de Scudéri, de cet écrivain le fléau de la raison, du goût & de ses lecteurs, de cet odieux & boursoufflé chantre d’Alaric ou de Rome sauvée, de ce poëte si fécond & si stérile, ridiculisé par Despréaux & tant d’autres.
X Cet inventaire de l’esprit humain, à l’heure où nous sommes, comprend l’Inde, la Chine, l’Égypte, la Perse, l’Arabie, la Grèce, Rome, l’Italie moderne, la France, l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Amérique elle-même naissante à la littérature comme à la vie, en un mot tous les peuples du globe qui ont apporté ou qui apportent un contingent littéraire à ce dépôt général de l’esprit humain.
Cet éloquent Jérôme, honneur des premiers âges, Voyoit, sous le cilice et de cendres couvert, Les voluptés de Rome assiéger son désert.
il n’a fait qu’une bonne chose depuis son retour de Rome.
C’est par là que les esclaves de Rome avaient la perspective de la liberté.
Quand Thraséas, qui mourut aussi dans Rome, pour avoir été vertueux et juste, faisait couler son sang : « Jeune homme, dit-il à un Romain qui était présent, approche et regarde6. » 6.
On a élevé jusqu’au ciel comme de sages législateurs les Lycurgue, les Solon, les décemvirs, parce qu’on a cru jusqu’ici qu’ils avaient foulé par leurs institutions les trois cités les plus illustres, celles qui brillèrent de tout l’éclat des vertus civiles ; et pourtant, que sont Athènes, Sparte et Rome pour la durée et pour l’étendue, en comparaison de cette république de l’univers, fondée sur des institutions qui tirent de leur corruption même la forme nouvelle qui peut seule en assurer la perpétuité ?
Ponchon est le premier dans son village, et c’est bien joli, mais non pas à Rome, où c’est plus beau. […] Leuwen meurt, à peu près ruiné, et Lucien est nommé secrétaire d’ambassade à Rome. […] Que fût-il advenu de Roizand ou de Lucien Leuwen à Rome ? […] Sur la tolérance à Rome, lisez Bouché-Leclercq. […] Il ne loue que certaines cases bâties en argile, un peu sur le même plan que le Panthéon de Rome.
Il ne peignit plus Rome sous les vestibules des Césars, comme l’avait fait Virgile, qui n’osait qu’à peine rappeler les noms les plus glorieux à la liberté détruite, de peur de réveiller les discordes dont il avait vu les horreurs anarchiques ; Lucain représente cette Rome se débattant contre un chef ambitieux : il la montre au Capitole, au Forum, sur les champs de batailles, et s’efforce de ressusciter les héros vengeurs de ses lois sacrées, afin d’exciter ses concitoyens à secouer le joug du plus intolérable esclavage. […] La cour de Rome n’est point l’église, et la politique ultramontaine n’est point la religion ; le pape, successeur des apôtres et chef de l’église, et le pape, souverain temporel, sont deux hommes tout différents. […] Non seulement il n’y a point là-dessus de reproche à faire à l’auteur, mais (ajoute plus bas son défenseur) traitera-t-on de satire ce que dit Voltaire de la corruption de la cour de Rome ? […] Dans la partie merveilleuse, une allégorie me sert à mettre en opposition l’esprit du paganisme et celui de la catholicité, par l’entretien des deux oiseaux (l’aigle de Jupiter et le pigeon du Vatican), qui représentent, l’un l’antique Rome, et l’autre la Rome moderne. […] Rome ne retentira point du bruit de ton triomphe.
Homère et Virgile sont restés debout sur les ruines de la Grèce et de Rome. […] C’est ainsi que, par une conséquence fatale, ces salons, véritables centres d’agitation politique, se jettent dans une réaction violente contre le mouvement littéraire de l’époque, lorsqu’ils ont la prétention de marcher à la tête des idées révolutionnaires et progressives ; on y lit de petits vers, on s’y pâme aux noms de Rome et d’Athènes, on y affecte une nostalgie de l’antiquité, on s’y attarde dans toutes sortes d’admirations de sous-maîtresse qui a lu ses classiques, comme d’autres ont appris le piano ; et, naturellement, on nie la littérature vivante de l’heure actuelle, on voudrait bien la persécuter, sans pourtant oser le faire. […] On pourrait citer des noms de grands prosateurs, surtout à Rome.
« Du reste, ajoute-t-il, Bérénice vient d’arriver à Rome. […] Titus explique à Bérénice qu’il doit éloigner Bérénice et épouser Domitie qui fut « le choix de son père » et qui est « le choix de Rome ». […] A l’acte IV, nous voyons Bérénice, suivant très bien son idée de la fin du III, s’inquiéter de l’esprit de Rome. […] Puisses-tu fleurir plus que toutes les autres villes du monde. » L’arrivée à Rome fut maussade. […] Comment, par exemple, ont-ils pu mettre sur la scène des héros de Rome et d’Athènes sans avoir fait le voyage d’Athènes ?
dit-elle, j’ai passé, l’hiver dernier, un mois délicieux à Rome. […] vous êtes allée à Rome, madame, et vous en avez trouvé le séjour délicieux. […] C’est ainsi qu’il a vécu tour à tour des heures charmantes à Sienne, à Bruxelles, à Rome. […] Le philosophe n’en fit pas moins un assez long séjour à Florence et à Rome. […] Quelques années plus tard, sa politique triomphait à Rome.
Vendredi 8 février À un dîner chez Fasquelle, je cause avec Zola de son roman de Rome, dans les notes énormes duquel il s’avoue un peu perdu, déclarant que pour ce livre, il ne se sent pas la bravoure de ses autres bouquins. […] Alors sa parole retourne à Rome, avouant que pendant qu’il était là-bas, sa pensée appelait tout le temps la mort du pape, appelait le spectacle d’un conclave, qu’il est en train de mettre en scène, avec une documentation très à effet, très dramatique. […] À Henri de Régnier succède Zola, qui avoue loyalement que sa littérature nous doit quelque chose, et lui qui s’apprête à faire Rome, veut bien rappeler : Madame Gervaisais. […] Or, tout récemment, un antiquaire de Rome a été trouver le prince Orsini, le possesseur du lac, et fit un arrangement avec lui, par lequel il aurait le tiers, et le prince les deux tiers des objets qu’on trouverait.
Le jeune Saint-Victor, élevé pendant ses premières années hors de France, en Suisse, puis en Italie, à Rome et en d’autres lieux peuplés de vivants souvenirs, y put comparer de bonne heure les chefs-d’œuvre des Écoles rivales ; il grandit et se forma à l’idée, du beau parmi les marbres et les tableaux des maîtres ; il lui fut donné, comme à Roméo, de voir à temps la beauté véritable, et depuis ce jour il ne put jamais s’en déprendre.
A Rome, on commençait à s’y perdre après Catulie, et à user dans tous les sens le pastiche mythologique, quand Virgile vint à propos asseoir son double édifice des Géorgiques et de l’Énèide, non loin duquel Horace put adosser son Tibur.
. — Stockholm, Fontainebleau et Rome, trilogie en cinq actes, en vers, avec prologue et épilogue, intitulée d’abord Christine (1830). — Antony (1831). — Napoléon Bonaparte ou Trente Ans de l’histoire de France (1831). — Charles VII chez ses grands vassaux, tragédie en cinq actes et en vers (1831). — Richard Darlington, pièce en trois actes et en prose (1831). — Térésa, drame en cinq actes (1832). — La Tour de Nesle, pièce en cinq actes et 9 tableaux (1832). — Angèle, drame en cinq actes (1833). — Impressions de voyage en Suisse (1833). — Catherine Howard, drame en cinq actes (1834). — Souvenirs d’Antony, nouvelles (1835). — Don Juan de Marana ou La Chute d’un ange, drame en cinq actes (1836). — Kean, drame en cinq actes et en prose (1836). — Piquillo, opéra-comique en trois actes, en collaboration avec Gérard de Nerval (1837). — Caligula, tragédie en cinq actes et en vers (1837). — Paul Jones, drame en cinq actes (1838). — Mademoiselle de Belle-Isle, drame en cinq actes et en prose (1839). — L’Alchimiste, drame en cinq actes, en vers (1839). — Bathilde, pièce en trois actes, en prose (1839). — Quinze jours au Sinaï (1839). — À clé, suivi de Monseigneur Gaston de Phébus (1839). — Une année à Florence (1840)
Bons décadents qui, ce jour de janvier, Suiviez, unis à la Fleur du Symbole, Notre cher Maître à son logis dernier, Au cimetière, au fond des Batignolles ; Doux névrosés qu’à Rome, V.
Lorsqu’à Rome on voulut convertir en Saint Pierre un Jupiter Olympien, on commença du moins par ôter au maître du tonnerre l’aigle qu’il foulait sous ses pieds.
Mais que mademoiselle de Lenclos ait été honorée dans son infamie par le siècle même de l’honneur, que cette déesse Raison, qui précéda les autres déesses de ce nom et de ces mœurs, soit allée de pair avec les plus illustres dames de la cour de la Convenance, que la prude madame de Sévigné en ait rêvé, que la comtesse de Sandwich l’ait recherchée, que la reine Christine ait voulu l’emmener à Rome comme son amie, que madame de Maintenon ait été liée avec elle, que Louis XIV ait eu la pensée de se la faire présenter, c’est là un de ces spectacles qui font croire à l’enivrement de tout le monde, mais le philtre qui a produit cette ivresse, ce n’est pas Ninon qui l’avait versé !
— le monde et les mois de la Révolution française dans le monde d’Athènes et de Rome, ce que Chateaubriand fît aussi dans son Essai sur les Révolutions et ce qui devint chez Desmoulins un procédé presque monotone, tout cela suffit-il pour mériter réellement ce nom glorieux de grand artiste qu’on lui prodigue ?
Luther et Calvin sont des fondateurs de religion, des bâtisseurs d’église contre Rome.
Il a publié autrefois un livre qui eut son retentissement et qui s’appelle Rome souterraine.
Seul il a su reproduire les héros de l’ancienne Rome avec la vérité de l’histoire, et égaler Plutarque dans l’art de les peindre dans toutes les situations de la vie. […] Les événements comprennent une période de quatre années, depuis la retraite du peuple au Mont-Sacré, l’an de Rome 262, jusqu’à la mort de Coriolan. […] Cette pensée le tourmentant de plus en plus, il quitta Rome et se retira à Erte, lieu de sa naissance. […] Dans ce temps-là, des affaires appelèrent Ambrogio à Rome, et il conduisit sa fille à Fabriano, chez un de ses parents, pour ne pas la laisser seule. […] Paolo s’empressa de retourner à Rome, et de là à Erte pour y chercher son père.