J’ajouterai encore que quoique sa corégraphie n’ait été publiée qu’en mil sept cens six, néanmoins les personnes de la profession, tant en France que dans les païs étrangers, y sçavent déja lire couramment.
L’homme n’a pas le choix de sa patrie ; et s’il s’exile lui-même pour éviter de vivre sous des institutions qui lui déplaisent, alors il est sans liens, il est étranger sur la terre.
Nous dirons pourquoi tout à l’heure ; mais nous commençons par l’affirmer, sans craindre qu’on le nie ou qu’on le conteste : la critique vraie, — sympathique et sévère, — qui s’adresse au public de tous les lieux et de tous les temps, et non plus au petit public du carrefour ou du quart d’heure ; la critique, ce symbole d’ordre universel, est complètement étrangère à notre temps de mœurs lâches et d’individualités mesquines.
Socrate, avec la tranquillité d’un homme qui juge une cause qui lui est étrangère, examine s’il doit fuir ou rester : « Ami Criton, dit-il, il n’y a qu’une règle, la justice ; tant que j’ai vécu, je lui ai obéi : je suis encore le même.
Notre libre arbitre, notre volonté libre peut seule réprimer ainsi l’impulsion du corps… Tous les corps sont des agents nécessaires, et que les mécaniciens appellent forces, efforts, puissances, ne sont que les mouvements des corps, mouvements étrangers au sentiment.
Les réfugiés, impies et sans dieu, obéissaient à des hommes pieux, qui adoraient la divinité, bien qu’ils la divisassent par leur ignorance, et qu’ils se figurassent les dieux d’après la variété de leurs manières de voir ; étrangers à la pudeur, ils obéissaient à des hommes qui se contentaient pour toute leur vie d’une compagne que leur avait donnée la religion ; faibles et jusque-là errants au hasard, ils obéissaient à des hommes prudents qui cherchaient à connaître par les auspices la volonté des dieux, à des héros qui domptaient la terre par leurs travaux, tuaient les bêtes farouches, et secouraient le faible en danger.
« Mais nous, ignorants du gain et de l’usure, étrangers à l’art de la parole, non redoutés dans l’art de la guerre, nous ne connaissons que toi seul, ô Christ !
La réputation de Nadar semble désormais étrangère aux lettres ; néanmoins, ceux qui ont lu Quand j’étais étudiant regarderaient à bon droit comme incomplète la liste où ne serait point son nom. […] Un éditeur célèbre publiait par livraisons les chefs-d’œuvre des théâtres étrangers : M. […] La France, infidèle à ses gloires, se livrait sans réserve aux dieux étrangers. […] Lebrun revint à la collection des théâtres étrangers chercher dans les chefs-d’œuvre de Lope de Vega la fable du Cid d’Andalousie ; mais ce second essai d’imitation ne fut pas accueilli du public avec la même faveur que le premier. […] C’est par là en effet qu’on put l’opposer à l’école du drame, dont elle était pourtant issue, mais qui, sortie elle-même de Shakspeare, de Gœthe et de Schiller, avait toujours gardé à son insu le vague accent d’une école étrangère.
Il ne s’agit pas d’être patriote ; il s’agit de défendre contre les animaux étrangers la pureté de la fontaine où l’on boit. […] On peut parler objectivement du christianisme, puisque c’est une des religions qui sont pratiquées par des races étrangères à leur naissance. […] C’était l’enfant d’adoption d’une secte assez puissante pour résister au pape et soutenue par tout le protestantisme étranger. […] Ainsi on incorpore à l’intelligence les notions qui lui sont le plus étrangères. […] Elle est si étrangère à l’esprit grec, que pas plus en grec qu’en latin il n’y a de mot pour l’exprimer.
Pannes de librairies, psychologies pédantes, livres licencieux ou ennuyeux, c’est sur ces milliers de spécimens au rebut que l’étranger nous connaît, nous juge, — et nous méprise. […] Il faut lire dom Gerondio, dans le Journal étranger (t. […] Le fait s’est produit, il y a quelques années à Toulon ; un prédicateur étranger se fit pendant le Carême une réputation de grand orateur dont tout le mérite revenait à Bossuet. […] C’est maintenant un livre allemand en langue française, et ce livre n’a pas la prétention de plaire au public français, mais bien de faire connaître à ce public une originalité étrangère. […] Le conférencier boucle sa valise, touche des cachets, fait partie d’une troupe et, tout rayonnant de projections cinématographiques, parcourt la France et l’étranger, Hollande, Belgique, République Argentine ou Côte d’azur.
La notion même du crime est étrangère aux simples données scientifiques ; elle est de nature morale et sociale. […] Car Rod ne crut jamais que fussent étrangères l’une à l’autre l’éthique et la réalité. […] Aux époques où l’on semble délaisser les églises, les chapelles ont plus de fidèles que jamais ; et les temples des dieux étrangers se multiplient, dans les cités qui négligent leurs dieux anciens. […] Eh bien, l’œuvre de Jules Renard est, si je ne me trompe, étrangère à la politique, à la sociologie et, comme on dit, à la philosophie de notre époque. […] Il disait à peu près : « Prends le bâton du voyageur, abandonne la maison de ton père, risque le mauvais accueil de l’étranger, pour trouver, de retour, un goût exquis à ton pain noir !
Voilà l’apport dans nos mœurs de la philosophie et de la littérature étrangères et surtout des interprétations que nous en avons faites. […] Mais le bon sens ne lui était pas aussi étranger qu’on l’a dit. […] Seulement, tout le physique de l’amour est complètement étranger à l’ancien ami de Mme de Warens, au rival de Claude Anet. […] Encore un coup, il n’est qu’un serviteur du bien, et toute vanité lui demeure étrangère. […] Lepic et sa femme, Mme Lepic et son fils, sont étrangers les uns aux autres.
Ce n’est pas du tout perdre son temps que de parcourir le matin une douzaine de journaux français et étrangers. […] Il faut que l’orateur fasse figure d’homme habile, expérimenté, et qu’il ne se montre jamais à l’état d’apprenti, d’étranger, d’étudiant. […] Nous Français, dis-je, parce que le point de vue des étrangers est ici quelque peu différent. […] C’est un point de vue que les étrangers ne comprennent qu’avec difficulté. […] N’oublions pas la leçon de l’étrangère de Mantinée : l’amour c’est la production dans la beauté.
L’Etranger & le Français qui eurent des talens lui furent également chers, & furent également récompensés. […] Leur éloquence était moins couverte d’ornemens étrangers : mais les beautés dont elle brillait lui étaient propres. […] Il veut se réfugier dans les grottes de l’Auvergne & abandonner, sans coup férir, son Royaume à l’Etranger. […] Il voulait combattre Lucrece dans sa propre Langue, & il écrivait pour une classe de lecteurs à qui cet idiome n’était point étranger : mais il eût encore mieux fait d’écrire dans sa Langue naturelle, qu’il parlait si éloquemment. […] C’est un fruit étranger qu’on a rendu propre à notre climat.
Il existait, depuis 1825 environ, en France, une manière de mysticisme révolutionnaire dont les étrangers ne laissaient pas de sourire un peu. […] En choses d’art, l’art national a besoin de greffe étrangère. […] Ils nous sont, par cela, parfaitement étrangers. […] Dans tous ses romans, sauf (et en une faible mesure) dans Une page d’amour, tout ce qui est psychologique lui est resté absolument étranger. […] Une partie du mépris que professent à notre égard les étrangers vient des livres d’Émile Zola.
Une bonne moitié des citations de Montaigne sont appliquées du dehors, après coup, par une main étrangère ; et quand on les enlève, — c’est-à-dire quand du texte de 1595 on se reporte à celui de 1588, — non seulement on ne fait à Montaigne aucune déchirure ni aucune violence, mais au contraire on le débarbouille son style reparaît moins latin en français et même aussi sa pensée plus claire, — et généralement mieux suivie. […] Du moins est-il qu’on les y trouve toujours au-dessus du ton, comme s’ils usaient d’une langue étrangère, ou d’un vocabulaire qui ne leur serait pas habituel. […] Ils sont de ceux enfin et surtout, que les étrangers, les Anglais ou les Allemands, s’ils leur appartenaient, ne craindraient pas d’égaler aux plus grands. […] Assurément, ce n’est pas cette curiosité des littératures étrangères dont nous avons dit que le livre de l’Allemagne avait donné le signal. […] En réalité, l’admiration de l’étranger n’a jamais été pour eux qu’une machine de guerre, et, quand ils en ont eu tiré le service qu’ils en attendaient, — c’était de débusquer de leurs dernières positions les derniers des classiques, — ils l’ont mise au rebut, « en catégorie de réserve » ; et ils n’ont plus admiré qu’eux-mêmes.
Ils demeurent entièrement étrangers aux théories par lesquelles le romancier a entrepris de les justifier. […] Le plus souvent les spécialistes n’ont-ils pas au contraire le souci d’absorber dans leur spécialité les ordres d’étude les plus étrangers ? […] Un peu étranger à la matière même du livre de M. […] La question est si vitale qu’elle nous intéresse tous, même les plus étrangers à l’action politique. […] Sa maîtresse est seule avec lui à l’étranger, il ne peut encore être jaloux du présent, il s’ingénie à exaspérer en lui cette insensée jalousie du passé dont il donnera plus tard dans la Confession une si frémissante peinture.
Et j’en pourrais bien trouver un quatrième au besoin, quand ce ne serait que ce libraire de Londres, — Nicolas de son prénom, — que le consciencieux auteur de la Littérature française à l’étranger a pris jadis pour notre abbé. […] Novice en son métier, ses feuilles sont donc arrêtées, et leur auteur, une fois de plus, forcé d’aller chercher un refuge à l’étranger. […] Imaginez la recommandation que ce serait aujourd’hui même, pour un roman étranger, que de paraître traduit en français par l’auteur du Nabab ou de la Joie de vivre ! […] « Vous avez aliéné de moi mes concitoyens, écrit-il, vous me ferez mourir en terre étrangère, tandis que tous les honneurs qu’un homme peut attendre vous accompagneront dans mon pays. » Voilà le trait et voilà la blessure. […] Nature indifférente ou plutôt étrangère à la notion du bien et du mal moral, toute l’honnêteté ne consiste pour lui que dans l’observation des usages sociaux, comme la vertu même que dans l’obéissance à quelques « préjugés » universels et nécessaires.
Je suppose, qu’avant de lire la pièce française, on sera bien aise de voir un précis de l’italienne, ne fût-ce que pour avoir le plaisir de prendre notre auteur sur le fait, à mesure qu’il tentera quelques conquêtes sur les étrangers. […] Mais le cadeau était tout à fait étranger au costume français. […] L’exposition. — D’un ton trop relevé pour le personnage à qui elle est faite, ne nous peignant d’abord que des choses tout à fait étrangères à la pièce, mais servant au moins à remplir le titre jusqu’au moment où l’action commence. […] Antiphon, fils de Demiphon, devient amoureux d’une étrangère nommée Phanie, s’entend avec le parasite Phormion, qui le fait appeler en justice, et le force d’épouser sa maîtresse, comme étant son plus proche parent. […] Le lecteur ne se bornera pas sans doute à remarquer combien il a fallu d’invention pour trouver cinq actes dans un sujet aride ; combien il a fallu d’art pour nourrir ces cinq actes, d’une fable toujours vive et variée, sans l’embarrasser du moindre détail étranger : le lecteur doit aussi démêler le moyen dont l’auteur s’est servi.
Les peuples n’ont conservé de la vie errante que le respect de l’étranger et du voyageur. […] Ainsi voilà un principe étranger à l’antiquité, un type nouveau introduit dans la poésie ; et, comme une condition de plus dans l’être modifie l’être tout entier, voilà une forme nouvelle qui se développe dans l’art. […] Des contemporains distingués, étrangers et nationaux, ont déjà attaqué, et par la pratique et par la théorie, cette loi fondamentale du code pseudo-aristotélique. […] C’est que l’un n’obéit qu’aux lois qui lui sont propres, tandis que l’autre s’applique des conditions d’être parfaitement étrangères à son essence.
J’aime à fronder les préjugés gothiques, Et les cordons de toutes les couleurs ; Mais, étrangère aux excès politiques, Ma Liberté n’a qu’un chapeau de fleurs. […] Mais quand la pauvre Champagne Fut en proie aux étrangers, Lui, bravant tous les dangers, Semblait seul tenir la campagne. […] Longtemps aucun ne l’a cru ; On disait : Il va paraître ; Par mer il est accouru, L’étranger va voir son maître. […] Non, mais nous y graverons en reliefs de marbre : ici, la victoire défensive remportée, non pour la gloire d’un homme, mais pour les frontières de la patrie ; là, le drapeau tricolore ralliant trois fois en soixante ans le peuple invincible, deux fois contre l’étranger, une fois contre lui-même et contre l’anarchie !
Depuis trois mois, en effet, que j’ai publié l’article que l’on « conspuera » ce soir, à défaut de moi-même, on m’a reproché sur tous les tons qu’il était de « la personne la plus étrangère à l’esprit scientifique » ; et, en effet, je ne me rappelle pas avoir publié le moindre travail de thermochimie. […] Assurément cela est « d’une personne étrangère à l’esprit philosophique. » J’aime d’ailleurs à penser que, dans les « questions scientifiques », M. […] Il a été traduit récemment en français, et il fait partie de la Collection d’auteurs étrangers contemporains que publie l’éditeur Guillaumin. […] Nous ne nous soucions pas davantage de savoir, — et le lecteur impartial en a maintenant la preuve sous les yeux, — à qui les choses que nous avons dites peuvent plaire ou déplaire, mais uniquement de les dire comme nous les pensons ou comme nous les voyons, ce qui est sans doute la première condition de la recherche « scientifique. » J’ose ajouter que si quelqu’un n’a jamais prêché « le laissez faire du combat pour la vie », c’est nous ; et le docteur Clémenceau le saurait, si depuis vingt ans la préoccupation des choses de la politique ne l’avait rendu comme étranger au mouvement des idées de son temps.
Enfin, puisque nous parlons de poésie, il n’est pas indifférent que le sentiment des quatre plus grands lyriques du xixe siècle, aussi étrangers que possible l’un à l’autre, que Shelley, Goethe, Mickiewicz et Hugo, aient professé, à ce sujet, des opinions presque identiques. […] La Religion, qui longtemps avait donné à l’homme une raison de vivre, depuis qu’elle s’est enfermée dans ses dogmes puérils et surannés comme dans une citadelle inaccessible, devient de plus en plus étrangère à la vie et aux préoccupations des plus grands esprits. […] Les mêmes besoins ressentis à l’étranger, au moment même où la France accomplissait sa grande révolution, avaient déjà donné naissance à des mouvements littéraires magnifiques : Goethe et Schiller transformaient la littérature allemande ; les Lakistes, Coleridge, Southey, Wordsworth, puis Byron, Shelley, Keats, les Browning renouvelaient la littérature anglaise. […] Mais on n’aura pas touché à l’essence même du vers classique régulier français, dont la caractéristique véritable, en face des vers des langues anciennes et étrangères, est de reposer sur la rime et sur la numération des syllabes et non sur une combinaison de longues et de brèves.
Lorsque cette cause est découverte, alors il est permis d’en prévoir les résultats, et nécessaire de les annoncer pour faire la part des hommes, et des choses qui sont plus fortes que les hommes, et afin que ces résultats ne soient pas troublés par des idées qui leur sont étrangères.
Alcibiade et Thémistocle ont voulu se venger de leur patrie en lui suscitant des ennemis étrangers ; jamais un Romain ne se fût rendu coupable d’un tel crime.
S’il vous est arrivé jamais de concevoir l’idée d’un enfantillage, d’une équipée, d’une folie, pure fantaisie de l’esprit inquiet et désœuvré, et de passer à l’exécution sans autre raison que l’idée conçue, sans entraînement, sans plaisir, mais fatalement, sans pouvoir résister ; — si vous avez repoussé parfois de toutes les forces de votre volonté une tentation vive, si vous en avez triomphé, et si vous avez succombé à l’instant précis où la tentation semblait s’évanouir de l’âme, où l’apaisement des désirs tumultueux se faisait, où la volonté, sans ennemi, désarmait ; — si vous avez cru, après une émotion vive, ou un acte important, être transformé, régénéré, naître à une vie nouvelle, et si vous vous êtes attristé bientôt de vous sentir le même et de continuer l’ancienne vie ; — si par un mouvement de générosité spontanée ou d’affection vous avez pardonné une offense, et si vous avez par orgueil persisté dans le pardon en vous efforçant de l’exercer comme une vengeance ; — si vous avez pu remarquer que les bonnes actions dont on vous louait n’avaient pas toujours de très louables motifs, que la médiocrité continue dans le bien est moins aisée que la perfection d’un moment, et qu’un grand sacrifice s’accomplit mieux par orgueil qu’un petit devoir par conscience, qu’il coûte moins de donner que de rendre, qu’on aime mieux ses obligés que ses bienfaiteurs, et ses protégés que ses protecteurs ; — si vous avez trouvé que dans toute amitié il y a celle qui aime et celle qui est aimée, et que la réciprocité parfaite est rare, que beaucoup d’amitiés ont de tout autres causes que l’amitié, et sont des ligues d’intérêts, de vanité, d’antipathie, de coquetterie ; que les ressemblances d’humeur facilitent la camaraderie, et les différences l’intimité ; — si vous avez senti qu’un grand désir n’est guère satisfait sans désenchantement, et que le plaisir possédé n’atteint jamais le plaisir rêvé ; — si vous avez parfois, dans les plus vives émotions, au milieu des plus sincères douleurs, senti le plaisir d’être un personnage et de soutenir tous les regards du public ; — si vous avez parfois brouillé votre existence pour la conformer à un rêve, si vous avez souffert d’avoir voulu jouer dans la réalité le personnage que vous désiriez être, si vous avez voulu dramatiser vos affections, et mettre dans la paisible égalité de votre cœur les agitations des livres, si vous avez agrandi votre geste, mouillé votre voix, concerté vos attitudes, débité des phrases livresques, faussé votre sentiment, votre volonté, vos actes par l’imitation d’un idéal étranger et déraisonnable ; — si enfin vous avez pu noter que vous étiez parfois content de vous, indulgent aux autres, affectueux, gai, ou rude, sévère, jaloux, colère, mélancolique, sans savoir pourquoi, sans autre cause que l’état du temps et la hauteur du baromètre ; — si tout cela, et que d’autres choses encore !
Il ne vous a pas suffi de contester, comme vous le pouviez, dans quelque journal ou dans quelque brochure, la justesse de mes critiques ; vous avez prétendu me confondre dans cette Revue même, et vous avez voulu m’y discréditer par des insinuations désobligeantes sur des faits entièrement étrangers à notre différend : j’entends mes relations personnelles avec la Comédie-Française.
Le dramaturge ne fait que réaliser une métaphore que vous trouverez, j’en suis sûr, dans plus d’un manuel de l’histoire de France : « Le roi s’endormait dans les bras de la mollesse ; le canon de l’étranger le réveilla enfin. » C’est l’histoire de France à l’usage des masses, tout en action, tout en vignettes, tout en reliefs, les traits grossis et forcés, avec de la générosité, du romantisme, du bric-à-brac, de la galanterie, du troubadourisme et même du sublime.
Cette expression n’était pas étrangère au poète ; toutefois, son air vrai fut plutôt cavalier et cape espagnole, ou bien encore paysan selon nos Joyeux Devis, moitié gothique, moitié renaissance.