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2174. (1857) Cours familier de littérature. III « XVe entretien. Épisode » pp. 161-239

Il y a là, au point étroit et culminant de ce col ou de ce pertuis, comme on dit dans le Valais et dans les Pyrénées, une arête de quelques pas d’étendue.

2175. (1902) La métaphysique positiviste. Revue des Deux Mondes

De menus détails, capables de piquer la curiosité des esprits actifs et de servir de passe-temps à ceux qui n’ont rien de mieux à faire, fort indifférens pour celui qui voit dans la vie une chose sérieuse, et se préoccupe avant tout des besoins religieux et moraux de l’homme.La science ne vaut qu’autant qu’elle peut rechercher ce que la révélation prétend enseigner5. » Ai-je besoin de citer encore ?

2176. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Division dramatique. » pp. 64-109

Toute scène qui ne donne pas envie de voir les autres, ne vaut rien.

2177. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Émile Zola »

Il vaut mieux être monstrueux que vulgaire, et M. 

2178. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre VI. L’espace-temps à quatre dimensions »

Il vaudra mieux utiliser directement les considérations par lesquelles on y a été conduit 42.

2179. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Appendices de, la deuxième édition »

On oublie que ce système était celui du physicien réel, que les autres sont seulement ceux de physiciens imaginés, qu’on avait cherché un mode de représentation convenant en même temps à ceux-ci et à celui-là, et que l’expression équation avait précisément été le résultat de cette recherche : on commettrait donc une véritable pétition de principe en s’autorisant de cette expression commune pour mettre tous les systèmes au même rang et pour déclarer que tous leurs Temps se valent, puisqu’on n’avait obtenu cette communauté d’expression qu’en négligeant la différence entre le Temps de l’un d’eux — seul Temps constaté ou constatable, seul Temps réel — et les Temps de tous les autres, simplement imaginés et fictifs.

2180. (1905) Propos de théâtre. Deuxième série

Voyez-vous le monsieur qui dirait dans un salon : « L’École des femmes, Le Misanthrope, L’École des maris, tout cela se vaut. […] Dans son théâtre très bien placé pour cela, avec… avec elle d’abord, qui vaut une armée, avec un très petit nombre d’acteurs et actrices expérimentés, avec de jeunes échappés du Conservatoire qui ne manquent jamais pour les rôles secondaires, elle pourrait nous donner trois ou quatre fois par an, entre les grands succès de pièces modernes que je lui souhaite, trois ou quatre séries de représentations de pièces classiques les plus accommodées au goût populaire. […] Tout coup vaille, et après Chateaubriand, Lamartine, Vigny, Hugo, Musset, Michelet, Taine et Renan, on peut se reposer ainsi. […] Il demanda une seconde audition, comme c’était son droit, pour faire valoir les corrections faites ; il l’obtint ; il relut sa pièce sans y avoir changé un mot, et il fut reçu à l’unanimité « vu les notables changements ».

2181. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

Quand un homme a cela, passez sur le reste ; avec ses excès et ses folies, il vaut mieux que tous vos dévots gantés. […] La gravité lui déplaît, il la traite d’hypocrite ; à son gré, la folie vaut mieux, et il se peint dans Yorick.

2182. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

. —  Enfin, involontairement, l’auteur y est indiscret ; il se découvre à nous, sans rien réserver de lui-même ; c’est une conversation intime, et il n’y en a point qui vaille celle du plus grand historien de l’Angleterre. […] L’objet de toute recherche et de toute étude est de diminuer la douleur, d’augmenter le bien-être, d’améliorer la condition de l’homme ; les lois théoriques ne valent que par leurs usages pratiques ; les travaux du laboratoire et du cabinet ne reçoivent leur sanction et leur prix que par l’emploi qu’en font les ateliers et les usines ; l’arbre de la science ne doit s’estimer que par ses fruits.

2183. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

Et il entrait avec un grand air, et il saluait galamment, et de temps en temps éternellement souriant, lançait un assez joli trait d’esprit, que Mme Récamier relevait, faisait valoir. […] Enfin la seule œuvre pour laquelle il mérite de vivre, son fameux Candide, c’est du La Fontaine en prose, du Rabelais écouillé… Que valent ces 80 volumes auprès d’un Neveu de Rameau, auprès de Ceci n’est pas un conte, — ce roman et cette nouvelle, qui portent, dans leurs flancs, tous les romans et toutes les nouvelles du xixe  siècle.

2184. (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I

Mais il devait s’apercevoir plus tard qu’il est difficile de créer une hérédité nouvelle dans une société déjà ancienne, et que les improvisations du génie lui-même ne valent pas les œuvres du temps, ce ministre de Dieu, qui fait lentement des choses durables. […] Puis venaient des intelligences appuyées sur les principes religieux et monarchiques, et sur un sentiment élevé du devoir et de l’honneur, comme M. de Chateaubriand qui, à l’époque du meurtre juridique du duc d’Enghien, avait donné sa démission de chargé d’affaires dans le Valais, poste auquel le consul Bonaparte avait appelé l’auteur du Génie du christianisme, qui venait de quitter le cardinal Fesch, ambassadeur à Rome. Cette démission audacieusement donnée qui, pour arriver jusqu’à Bonaparte, traversa le silence universel, ne fit pas seulement honneur à M. de Chateaubriand ; elle valut à la littérature française un ouvrage qui continua et compléta le Génie du christianisme : les Martyrs, épopée historique, dont la pensée avait été conçue sur les ruines du Colisée, arrosé du sang chrétien, et qui était destinée à raconter les victoires de la religion chrétienne sur le paganisme, des victimes sur les bourreaux, d’Eudore sur Cymodocée, furent le fruit du long pèlerinage du poëte démissionnaire. […] Frayssinous pensa qu’il valait mieux se soumettre à cette exigence que de renoncer à un enseignement qui produisait un si grand bien, et dans des paroles d’ailleurs fort dignes, il remercia Dieu d’avoir employé, au commencement du siècle, une main puissante à relever ses autels. […] Ce que j’ai écrit depuis ne valait pas mieux ; mais le temps avait changé, la poésie était revenue en France avec la liberté, avec la pensée, avec la vie morale que nous rendit la restauration. » Un enthousiasme général accueillit ce jeune homme, la veille inconnu, qui ressuscitait et renouvelait à la fois la poésie, qui répondait aux voix intérieures retentissant dans les profondeurs des âmes, à la manière de ces échos qui embellissent les chants qu’ils répètent ; qui venait enfin, la croix à la main, chasser l’antique mythologie de son domaine et évangéliser la poésie en renversant les divinités vermoulues du haut de leurs poudreux autels.

2185. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

Quelquefois aussi j’affirme d’une manière générale que deux et deux valent quatre, en faisant abstraction de tout objet déterminé : c’est la conception abstraite de la vérité. […] xxxvi. « … Quand je considère un triangle rectiligne comme une figure bornée de trois lignes droites et ayant trois angles égaux à deux droits, ni plus ni moins ; et quand je passe de là à considérer un triangle équilatéral avec ses trois côtés et ses trois angles égaux, d’où s’ensuit que je considère chaque angle de ce triangle comme moindre qu’un angle droit ; et quand je viens encore à considérer un rectangle, et que je vois clairement dans cette idée, jointe avec les précédentes, que les deux angles de ce triangle sont nécessairement aigus, et que ces deux angles aigus en valent exactement un seul droit, ni plus ni moins, je ne vois rien de contingent ni de muable, et par conséquent les idées qui me représentent ces vérités sont éternelles. […] Mais il écoute en lui-même une loi inviolable qui lui dit qu’il ne faut faire tort à personne, et qu’il vaut mieux qu’on nous en fasse que d’en faire à qui que ce soit… L’homme qui voit ces vérités, par ces vérités se juge lui-même, et se condamne quand il s’en écarte.

2186. (1896) Hokousaï. L’art japonais au XVIIIe siècle pp. 5-298

Le prix convenu de ce curieux historique de la vie japonaise était de 150 rios d’or (le rio d’or vaut une livre sterling). […] Sur 42 mommés (le mommé vaut 10 sous), que j’ai à toucher, retranchez un mommé et demi que je vous dois ; et veuillez remettre le reste, 40 mommés et demi, au porteur de la lettre. » D’après cette lettre, ça mettrait le payement des dessins d’Hokousaï de six à huit francs. […] Cet exil, qui dura de 1834 à 1839, nous a valu la publication de quelques lettres intéressantes du peintre à ses éditeurs. […] Vers l’âge de cinquante ans, j’avais publié une infinité de dessins, mais tout ce que j’ai produit avant l’âge de soixante-dix ans ne vaut pas la peine d’être compté. […] Le sans-gêne de ces domestiques du palais valait leur renvoi mais, avant que quelqu’un de sa suite pût les punir, l’Empereur s’écria sur un ton de bonne humeur : « Quel plaisir de voir ces pauvres gens partager mon inspiration poétique !

2187. (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale

Un mouvement généreux de l’âme vaut par lui-même, et c’est en diminuer le mérite que de le faire dépendre de causes matérielles et accidentelles. […] Mais toutes les raisons qu’on pourrait faire valoir dans cet ordre d’idées ne seraient que des raisons d’architecte ou d’archéologue, et par conséquent seraient les plus vaines du monde, si cet hémicycle était imposé par la mise en scène et favorisait, soit le développement de l’action, soit le jeu des acteurs. […] Supposons qu’une actrice, ayant créé il y a vingt ans le rôle d’une convulsionnaire, dût de nouveau en créer un semblable aujourd’hui, devrait-elle se contenter de reproduire identiquement le jeu de scène qui lui a valu jadis un succès ? […] Quand il s’agit de discerner le meilleur emploi qu’il sera possible de faire de qualités moyennes et tempérées, il vaut mieux choisir de modestes rôles de début, afin de laisser le tempérament de l’artiste se révéler et s’affirmer peu à peu. […] Que pourrait dire Sûzel et quelles paroles vaudraient l’éloquence de cette phrase musicale, qui arrive au public grossie de tous les sanglots qui gonflent le cœur de l’abandonnée ?

2188. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « L’abbé Fléchier » pp. 383-416

À quoi, monsieur, ne servirait pas peu encore quelque autre ouvrage latin ou français sur la nouvelle largesse du roi dans la liberté qu’il a procurée par la terreur de ses armes et par l’effusion de ses trésors aux chrétiens captifs en Barbarie, qu’on n’attend que l’heure de voir revenir délivrés… L’estimable Chapelain suggérait là à son jeune ami un nouveau sujet de poème officiel et ennuyeux, pour trouver occasion de le faire valoir en Cour et auprès de Colbert.

2189. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LEBRUN (Reprise de Marie Stuart.) » pp. 146-189

Lebrun, où il rendait un hommage à Delille, lui valut une visite du vieux poëte, ce qui était alors une gloire.

2190. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « MÉLEAGRE. » pp. 407-444

Nous nous garderons bien de traduire ici cette comparaison trop suivie de la petite Timo avec quelque carène délabrée de Tyr, et mieux vaut passer à la petite Fanie.

2191. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre II. Les bêtes »

Ces peintures de La Fontaine, si courtes, valent les plus grands tableaux ; car tout le talent de l’artiste consiste à saisir le trait exact, qui montre dans un objet le caractère intime.

2192. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIIe entretien. Poésie lyrique. David (2e partie) » pp. 157-220

« Un jour à l’ombre de ton temple vaut mieux que mille dans les tentes des pervers.

2193. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (4e partie) » pp. 1-63

Charlotte Corday, malgré son dévouement criminel dans l’acte héroïque, dans l’inspiration, valait mille fois mieux que madame Roland.

2194. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 321-384

dit l’homme de loi, puisque vous n’en appelez qu’au bon Dieu, on vous enverra demain deux commissaires au partage qui limiteront votre quart d’avec les trois quarts revenant par le jugement aux Bardi de Bel-Sguardo ; j’oubliais de vous dire que, par un autre papier que voici, les Bardi, vos parents, ont vendu leurs droits sur l’héritage à Gugliamo Frederici, capitaine des sbires de la ville et du duché de Lucques ; c’est un brave homme avec qui vous pourriez vous accommoder et qui pourra, par charité, vous laisser le choix du quart du domaine qu’il vous conviendra de garder à vous, en réservant de faire valoir ses droits sur les intérêts accumulés, depuis que vous jouissez indûment de la totalité des revenus.

2195. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 385-448

CXXXIII — Je leur dis alors, comme on parle dans le délire de la fièvre, tout ce qu’on peut dire quand on a perdu sa raison et qu’on n’écoute rien de ce qui combat votre folie par des raisons, des caresses ou des menaces, que mon parti était pris ; que si Hyeronimo devait mourir, il valait autant que je mourusse avec lui, car je sentais bien que ma vie serait coupée avec la sienne ; que des deux manières ils seraient également privés de leurs deux enfants ; que, vivant, il aurait peut-être besoin de moi là-bas ; que, mourant, il lui serait doux de me charger au moins pour eux de son dernier soupir et de prier en voyant un regard de sœur le congédier de l’échafaud et le suivre au ciel ; que la Providence était grande, qu’elle se servait des plus vils et des plus faibles instruments pour faire des miracles de sa bonté ; que je l’avais bien vu dans notre Bible, dont ma tante nous disait le dimanche des histoires ; que Joseph dans son puits avait bien été sauvé par la compassion du plus jeune de ses frères ; que Daniel dans sa fosse avait bien été épargné par les lions, enfin tant d’autres exemples de l’Ancien Testament ; que j’étais décidée à ne pas abandonner, sans le suivre, ce frère de mon cœur, la chair de ma chair, le regard de mes yeux, la vie de ma vie ; qu’il fallait me laisser suivre ma résolution, bonne ou mauvaise, comme on laisse suivre la pente à la pierre détachée par le pas des chevreaux, qui roule par son poids du haut de la montagne, quand même elle doit se briser en bas ; que toutes leurs larmes, tous leurs baisers, toutes leurs paroles n’y feraient rien, et que, si je ne me sauvais pas aujourd’hui, je me sauverais demain, et que peut-être je me sauverais alors trop tard pour assister le pauvre Hyeronimo.

2196. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVe entretien. Vie de Michel-Ange (Buonarroti) »

Michel-Ange, déjà las d’un art muet et qui commençait à cultiver l’art qui parle, consterné en ce moment des guerres civiles et des tyrannies qui désolaient sa patrie, répondit, au nom de la statue de la Nuit, à son interlocuteur anonyme, par ces vers qui valent un coup de ciseau ou un coup de poignard : Il m’est doux de dormir, et plus doux d’être de pierre Pendant que le malheur et la honte de l’Italie durent !

2197. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre I. Polémistes et orateurs, 1815-1851 »

M. de Serre et le général Foy689 valent mieux : M. de Serre, avec ses précisions subtiles et pressantes, ses audacieux raisonnements de légiste, son froid jugement d’homme de gouvernement, savait user à l’occasion des effets sentimentaux, et produire cette éloquence ronflante ou grondante que trop souvent les magistrats sont enclins à prendre pour le sublime.

2198. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Paul Verlaine et les poètes « symbolistes » & « décadents ». »

Cependant, puisqu’une curiosité puérile m’entraîne à les étudier, je suis bien obligé de présumer qu’ils en valent la peine, et je maintiens ma seconde hypothèse.

2199. (1894) Propos de littérature « Chapitre IV » pp. 69-110

Autant vaudrait opposer Algol à Persée.

2200. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XVII, l’Orestie. — les Euménides. »

Une vieille femme qui a peur n’est plus rien, elle vaut moins qu’un enfant » — Ce qu’elle a vu, elle le raconte avec tremblement.

2201. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — CHAPITRE IX »

Ce n’est pas elle qui dirait, comme la Fiamette de Boccace, que les plaisirs secrets valent mieux que des trésors cachés sous terre ; tout au contraire, elle arbore son amour, elle l’étale, elle le proclame, et marche en guerrière à son déshonneur.

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