Ces souvenirs les attendrissent. […] … Rêveries de ma jeunesse, pourquoi renaissez-vous dans mon souvenir ? […] La France avait adoré Napoléon avant de le subir, et beaucoup s’en souvenaient. […] Cela nous promet peu d’exactitude, je ne dis pas quant aux souvenirs des faits (car il a des notes abondantes), mais quant au souvenir des sentiments éprouvés jadis. […] Chateaubriand se souvient avec intégrité.
Mme de Caylus, Souvenirs, 108. […] Mme de Genlis, Souvenirs de Félicie, 80 ; et Théâtre d’Éducation, II, 367. […] (Mme Vigée-Lebrun, Souvenirs, I, 165.) […] Souvenirs manuscrits, par le chancelier Pasquier. […] Marquis de Valfons, Souvenirs, 60.
Vieilles plaies dont vous ne vous souvenez, que lorsqu’elles se rouvrent ! […] * * * — Un joli titre pour des souvenirs publiés de son vivant : Souvenirs de ma vie morte. […] Autour du cercueil, des compagnons d’armes, de vieux soldats, de vieux bonshommes encore verts, au ruban de la Légion d’honneur passé et devenu orangé : le souvenir de notre père vivant ça et là, et les fils de M. […] C’est le prince Constantin, amoureux de son souvenir, et laissant presque éclater de la colère, de ne pouvoir rester, toute la journée, à causer d’elle, si près d’elle. […] Le roi Louis-Philippe a fait partout coller, sur le souvenir de Marie-Antoinette, du papier à vingt-deux sous, et partout fourré de l’acajou et du velours d’Utrecht.
Il se souvient d’avoir aimé, il aime encore. […] Ni le père ni les enfants ne la rappellent, de peur de s’entre-déchirer par ce souvenir. […] Le souvenir d’un de ces monuments de larmes, de ces pierres milliaires du pèlerinage de la vie au ciel, se représente avec tous ses accidents de lumière, d’ombre et de nature pittoresque à ma mémoire. […] quand tu seras remonté dans le monde des vivants et reposé de ton long voyage », lui dit-elle, « souviens-toi de moi, qui suis la Pia. […] « Est-ce que tes honteux souvenirs n’ont pas déjà été effacés par l’eau de ton cœur ?
Il sent la Muse déjà prête à repartir ; il essaye de la retenir quelques instants de plus, en lui rappelant tous leurs chers souvenirs, à tous deux ; Te souviens-tu, Muse adorée, Du premier temps où je t’aimais ? […] … Te souviens-tu de Tancarville, Du vallon caché dans les bois ?… À chaque rappel d’un souvenir, il lui dit comme Juliette à Roméo : « Ne pars pas ; non, ce n’est pas l’aurore… » Et dans une suite de couplets, réitérant sa supplication tendre, il lui nomme tour à tour, en manière de refrain, les constellations qui tiennent encore leur place nocturne dans le ciel : « Non, ce n’est, pas l’aurore, l’étoile de Vénus est encore loin. — Non, ce n’est pas l’aurore, près du Cygne rayonne encore Jupiter. — Non, ce n’est pas l’aurore, la constellation de la Lyre est encore au zénith. » Tout ce motif est poétique et charmant. […] De soldats, de drapeaux ; autour, un peuple immense Acclamait un héros, des combats revenu ; Tout à coup, à ces cris, du peuple solitaire Qui se tait sous la terre Je me suis souvenu.
Qui de nous sait quel rapport est établi entre les souvenirs de la terre et les jouissances célestes ? […] mon ami, souvenez-vous de ces génies méditatifs qui ont contemplé d’un œil ferme la mort même de ceux qui leur étaient chers, ils savaient d’où nous venons et où nous allons, c’en est assez. […] Comment juger moi-même la place que mon souvenir doit occuper dans la chaîne des événements de l’histoire ? […] À ce souvenir un regret insensé de la vie s’empara de moi ; je me la représentai sous des couleurs auprès desquelles le monde à venir ne me paraissait plus qu’une abstraction sans charmes. […] La jeunesse, l’espoir, le souvenir, l’habitude, que seront-ils si le cours du temps est arrêté ?
Souvenirs de Richard Wagner, traduits de l’allemand pour la première fois par Camille Benoit (I vol. in-18, 3 fr. 50). […] Il vient, tout récemment encore, de traduire en français, pour la première fois, des fragments autobiographiques dus à la plume de l’illustre maître, et de les publier chez l’éditeur Charpentier, sous le titre de Souvenirs. Ces Souvenirs de Richard Wagner intéressent également les adversaires et les enthousiastes du compositeur. […] Les Souvenirs forment un complément indispensable aux autres écrits du grand réformateur, et, bien qu’il ne contiennent nullement un exposé régulier de ses principes, ils fournissent de curieux renseignements sur ses idées et ses impressions personnelles. […] Bien qu’à notre sens les Souvenirs sur Schnorr soient les plus instructifs et les plus riches en détails nouveaux, nous n’avons pas été moins charmés ou moins émus par le récit des Funérailles de Weber, par les Souvenirs sur Spontini, ou la Lettre à M.
Persuadé que le sentiment de nos maux redouble par le souvenir de nos plaisirs, et que les passions s’accroissent dans la solitude, je résolus d’éloigner mon infortune ami des lieux qui lui rappelaient le souvenir de sa perte, et de le transférer dans quelque endroit de l’île où il y eut beaucoup de dissipation. […] La nuit et le jour, le calme des solitudes et le bruit des habitations, le temps même qui emporte tant de souvenirs, rien ne peut l’en écarter. […] La plupart auront à joindre à leur perte le souvenir de leur propre imprudence. […] Elle s’est fortifiée contre l’avenir, par le souvenir de l’innocence de sa vie ; et elle a reçu alors le prix que le ciel réserve à la vertu, un courage supérieur au danger. […] souviens-toi de ces jours de bonheur où dès le matin nous goûtions la volupté des cieux, se levant avec le soleil sur les pitons de ces rochers, et se répandant avec ses rayons au sein de nos forêts.
J’en ai pesé chaque mot avec le plus grand soin ; c’est ma profession de foi en ce qui touche les choses humaines, et, quand la civilisation moderne aura sombré par suite de l’équivoque funeste de ces mots : nation, nationalité, race, je désire qu’on se souvienne de ces vingt pages-là. […] Une nation, c’est pour nous une âme, un esprit, une famille spirituelle, résultant, dans le passé, de souvenirs, de sacrifices, de gloires, souvent de deuils et de regrets communs ; dans le présent, du désir de continuer à vivre ensemble.
Son œuvre devient moins humaine et plus artistique dans ses Souvenirs littéraires (t. […] À peine sont-ils satisfaits, qu’il ne reste plus dans leur souvenir qu’un immense sentiment d’ennui. […] Il fût sans doute resté stupéfait devant cette phrase des Souvenirs littéraires de M. […] Il faut se souvenir en outre que, chez Flaubert, si l’imagination était immense, le don d’invention fut toujours à peu près nul. […] Il se souvient d’avoir été prince, roi, génie, prophète, dieu.
Une jeune fille qui, après avoir été virginalement aimée, se serait faite religieuse, pourrait presque lire et chanter, sous la grille, cette mystique romance inspirée par son chaste souvenir : Dans sa cellule A vous, ma Colombe voilée, A vous les roses de l’espoir, Et les brises de la vallée, Et les enchantements du soir ! […] dans cette enceinte profonde, Vous reniez, vous dépouillez Les derniers souvenirs du monde, Comme autant de bandeaux souillés Là-bas, près du fleuve qui coule, Vous n’avez plus, à tout moment, Le frémissement de la foule Qui vous suivait en vous nommant ; Plus de ces parures brillantes Qu’à votre âge on recherche encor ; Plus de fêtes étincelantes Du doux reflet des lampes d’or. […] Un peu moins de prévention aurait permis au critique de se souvenir qu’autrefois les étrangers, gens d’esprit, savaient s’approprier l’ancien genre tout aussi aisément qu’ils peuvent faire aujourd’hui pour le nouveau.
Cette brièveté de la vie, dont Horace mêle sans cesse le souvenir à ses peintures les plus riantes, cette pensée de la mort, qu’il ramène continuellement à travers toutes les prospérités, rétablissent une sorte d’égalité philosophique, à côté même de la flatterie. […] Des réflexions morales se mêlent à leur poésie descriptive ; on croit apercevoir des regrets et des souvenirs dans tout ce que les poètes écrivaient alors ; et c’est sans doute par cette raison qu’ils réveillent plus que les Grecs une impression sensible dans notre âme. […] On se rappelait encore, sous le règne d’Auguste, l’austérité républicaine, et la peinture de l’amour empruntait quelques charmes des souvenirs de la vertu29.
On pouvait s’y attendre, car le souvenir, — ainsi que nous essayons de le montrer dans le présent ouvrage, — représente précisément le point d’intersection entre l’esprit et la matière. […] Cette thèse, comme d’ailleurs celle qui consiste à nier la localisation des souvenirs de mots et à expliquer les aphasies tout autrement que par cette localisation, fut considérée comme paradoxale lors de la première publication de cet ouvrage (1896). […] Nous n’aurions pas cru, au début de nos recherches, qu’il pût y avoir une connexion quelconque entre l’analyse du souvenir et les questions qui s’agitent entre réalistes et idéalistes, ou entre mécanistes et dynamistes, au sujet de l’existence ou de l’essence de la matière.
Il serait bien peu vraisemblable que, dès le temps où ces images étaient incessamment sous les yeux des Romains, la fête de Vénus, placée par la tradition à une des époques les plus riantes de l’année, à la saison des belles nuits et des aurores matinales, n’ait pas été embellie du charme des vers, ou même qu’on n’ait eu, pour célébrer ces gracieux souvenirs, que quelque vieux débris du rituel païen. […] Il n’est pas sans intérêt cependant de le voir jeter encore quelque éclat poétique, quand il se reprend aux grands souvenirs qui avaient autrefois fait battre de nobles cœurs. […] » À ce dernier écho des fables païennes, mêlé d’une tristesse plus sérieuse, celle de l’esclavage, il est temps d’arrêter les souvenirs de la lyre antique, et de chercher ailleurs une autre inspiration.
Comment elle conçoit le beau en littérature : elle se souviendra des formes pures du Télémaque. […] Souvenons-nous encore que, de toutes les formes poétiques, l’ode est la plus rebelle à l’exécution. […] — Les critiques ne se souviennent-ils donc plus que les grands hommes leur ont dit : Mon cher ami ! […] Le poète qui ne sait plus que décrire, c’est un vieillard qui ne sait plus que se souvenir. […] Le souvenir de Notre-Dame de Paris est favorable à M.
Zola est celle de Sébastopol, de Magenta et de Reichshoffen ; c’est une armée historique dont il ne reste plus que le souvenir, souvenir cher à la patrie, mais déjà lointain. […] Leur souvenir m’inspire la joie du renoncement et l’amour de la paix. […] Les paysans assassinent leurs vieux parents sans aucun souvenir romanesque. […] À quinze ans, elle eut des ailes sans le souvenir du nid. […] Sa loyale figure est associée à mes plus vieux souvenirs.
. — Souvenirs de jeunesse (1839). — La Neuvaine de la Chandeleur ; Lydie (1839). — Trésor des fèves et fleur des pois ; le Génie bonhomme ; Histoire du chien de Brisquet (1844). […] Fort jeune, il savait diriger le quadrige de l’ode, déployer dans l’air libre les ailes brûlantes du dithyrambe ; les strophes du Poète malheureux sont animées d’un large souffle et la Napoléone vaudrait qu’on s’en souvînt, quand bien même Napoléon n’aurait pas voulu faire connaissance à Sainte-Hélène avec toutes les œuvres de son jeune ennemi.
» — Je m’en souviendrai. […] Comment effacer tant de souvenirs qui séparent les deux familles ? […] Il a regardé les vieilles maisons, les souvenirs s’en sont dégagés et il a écrit. […] Car c’est des objets surtout que l’on se souvient, et tel coin de rue, tel arbre penché sur une route, a le pouvoir de raviver des souvenirs que l’on ne savait pas si profondément empreints dans la mémoire. […] C’est une lecture très attachante que celle de ces Mémoires qui évoquent tant de souvenirs et de réflexions.
Bruant étreignait à cet instant des fantômes de souvenirs qui l’obsédaient. […] Ce sont probablement des souvenirs d’enfance de la Lorraine ? […] Était-ce le souvenir d’une aventure semblable, qui m’est arrivée, à moi ? […] Parce que les souvenirs de la maison paternelle avaient trop de puissance sur nos cœurs. […] Elles cherchent parmi les vieux souvenirs l’image de mon père, incorrigible fumeur.
Au souvenir des poètes qui, depuis Hugo, ont rajeuni la lyre française, il n’a pas enrichi sa métrique mais plutôt son inspiration. […] Gregh chantent à mi-voix et racontent volontiers des souvenirs d’enfance quasi éteints et très exquis.
On avait insisté auprès de Charles Nodier, qui avait fort connu Désaugiers, pour qu’il retraçât cette physionomie si vivante et rassemblât à ce sujet ses souvenirs : les souvenirs, même en se composant et se confondant un peu selon la fantaisie de Nodier, en s’entremêlant de quelques folles couleurs, n’eussent été ici qu’un charme de plus et une manière non moins vive de ressemblance. […] Cette morale des joyeux chansonniers est, après tout, celle même que chante bien mélodieusement, si l’on s’en souvient, l’oiseau magique dans les jardins d’Armide : Cogliamo la rosa… Cueillons, cueillons la rose au matin de la vie ! […] Désaugiers (ce qu’on croirait difficilement à ne le juger que du dehors) était un homme d’intérieur ; mari et père tendre, voué aux affections domestiques, il n’a laissé au sein de la famille la plus unie que des souvenirs pieux et inaltérés, aussi vifs après tant d’années que le premier jour. […] Il ne faudrait pas croire pourtant qu’il ne travaillât pas ses chansons, celles dont on se souvient. […] Merle, et je dois de plus à la parfaite obligeance de cet homme d’esprit plus d’un souvenir dont j’ai profité.
Née à Riga, aux bords de la Baltique, vers l’année où Mme de Staël naissait eu France, Mme Juliana de Krüdner, fille du baron de Wietinghoff, un des grands seigneurs du pays, et d’une famille qu’avait récemment encore illustrée le maréchal de Münnich, eut une première enfance telle qu’elle s’est plu à la peindre dans les souvenirs de sa Valérie. […] elle n’est plus recouverte à mes yeux d’un voile funèbre… En reprenant mes facultés, en recouvrant mes souvenirs, ma pensée a volé vers vous200… Quelle est votre existence dans un moment de troubles si universels ? […] La fin, en effet, de ces romans intimes, puisés dans le souvenir, n’est guère jamais conforme à la réalité. […] En un mot, Gustave réussit véritablement à laisser dans l’âme du lecteur, comme dans celle de Valérie, ce qu’il ambitionne le plus, quelques larmes seulement, un de ces souvenirs qui durent toute la vie, et qui honorent ceux qui sont capables de les avoir. […] Le souvenir « d’une vie si dévastée, si orageuse, que j’ai moi-même menée contre tous les écueils avec une sorte de rage, m’a saisi d’une manière que je ne peux peindre. » Contradiction piquante et touchante !
Je me souviens comme d’hier du jour ou le beau duc de Rohan, alors mousquetaire, depuis cardinal, me dit, en venant me prendre dans ma caserne du quai d’Orsay : « Venez avec moi voir un phénomène qui promet un grand homme à la France. […] L’enfant-roi, sortant du sépulcre où on l’a jeté à la fosse commune, secoue son linceul et, rappelant ses souvenirs confus, s’écrie en revoyant la terre : Où donc ai-je régné ? […] X Voici un souvenir qui me revient, et qui dit bien ce que nous sommes l’un à l’égard de l’autre. […] Comment répudier jamais de pareils souvenirs ? Ces souvenirs m’imposaient un devoir quand Hugo m’envoya ses Misérables.
Je me souviens aussi que tu l’aimais et la caressais, l’appelant coquine. Tout plein de souvenirs s’attachent à Trilbette et me la font regretter. […] Te souviens-tu du Pater que je disais dans mon cœur pour que papa ne te grondât pas à la leçon ? […] Je me souviens de t’en avoir mis des compresses quand tu étais petit. […] Je m’y plairais toujours, d’autant qu’à chaque endroit ce sont des souvenirs d’enfance, et tu sais comme ce passé fait plaisir.
Chateaubriand ne lui rendit pas assez, plus tard, le souvenir de ce généreux courage. […] Ce succès un peu banal dure encore, et il durera tant que les souvenirs classiques seront la religion des hommes de lettres. […] Je n’aimais pas Napoléon, mais je me souviens que mon estime pour Chateaubriand tomba devant le grossier mensonge du pape traîné par les cheveux à Fontainebleau par les mains sacriléges de l’empereur. […] Encore, la dépossession de la Vallée-aux-Loups ne dépouillait Chateaubriand que de ses espérances ; mais les tombeaux de ses pères et les souvenirs de son enfance n’étaient pas là, et il n’en avait pas sacrifié le prix au salut d’un pays ingrat ! […] Il a mérité des reproches, mais il a mérité surtout un immortel souvenir de la France.
Ou bien leur souvenir traverse un jour torride : sous les lumières farouches du soleil et d’une violente passion, ils revoient une lande épineuse et odorante. […] Et voici que son tâtonnement épeuré a « pénétré dans les régions inviolables où repose, majestueux et néfaste, le souvenir des âges perdus ». […] Le dément s’assied dans son inconscience dont je ne sais quelle vague lueur lui permet de souffrir encore, « abandonné comme un colombier en ruines par les souvenirs vagabonds ». […] Le poète contemplait la ville endormie ; elle lui paraissait « hantée par des souvenirs d’autrefois » rien ne dissipait son ennui. […] En vérité, je crois que si je les fais voir c’est pour les regarder et parce que, toutes petites, elles éveillent, en moi qui eus la joie des paysages, de vastes souvenirs.
Il ne peut même se développer que selon les lois du mécanisme, dont il enveloppe la conception idéale, sous la forme du souvenir et de la prévision. […] Aux impulsions provoquées par la sensation immédiate de l’objet succèdent celles que provoque la perception, avec tous les souvenirs associés qu’elle enveloppe. […] À l’origine, la perception remplaçant la sensation provoquait le même appétit déterminé que la sensation même, en vertu de cette loi que le souvenir est une sensation renaissante inséparable d’impulsions renaissantes. […] Pour qu’un acte soit voulu, d’une volition véritable, suffit-il, comme Spencer et Münsterberg le croient, que cet acte soit simplement précédé de l’image du mouvement à accomplir et du souvenir des sensations musculaires ou autres qui l’accompagnent ? […] Tout acte est associé dans notre esprit à une foule d’idées qui sont comme les principes dont il est la conséquence ; or, la conséquence suggère nécessairement le souvenir de ses principes habituels.
Je veux au moins vous lire une de ces fables-contes, pour que vous l’ayez dans le souvenir ou pour que vous retrouviez dans vos souvenirs d’enfance et pour que vous voyiez aussi la manière tout à fait particulière qu’il y a apportée. […] Souviens-toi bien de Clymène, Et de l’Amour, c’est mon nom. » « — Ah ! […] Entre parenthèses : (« Cela ne vous fait-il point souvenir de ce saint Michel garni de son diable ? […] N’est-il pas évident que c’est un objet d’art que La Fontaine et sa femme ont vu de très près, que Mlle de La Fontaine doit avoir très net dans le souvenir ? […] Si vous l’avez vu, souvenez-vous de ces deux terrasses que le parterre a en face et à la main gauche, et des rangs de chênes et de châtaigniers qui les bordent.