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970. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 488

Il a laissé des Mémoires, qui ont eu le sort commun à bien des Ouvrages de cette nature.

971. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

Le sort d’Icare n’effrayait personne. […] Le noble auteur que sa position personnelle mettait à l’abri de semblables infortunes se préoccupa toujours du sort que la société fait aux poètes. […] Quelle douce charité féminine elle déployait envers ce grand enfant de génie mutiné contre le sort ! […] Malgré le mérite de la pièce, le talent qu’il y déploya, le succès qu’il y obtint, l’acteur romantique par excellence était sorti de son élément naturel. […] Quoiqu’on ne les voie plus, elles sont présentes, et l’on a peine à s’imaginer qu’elles subissent le sort commun.

972. (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419

Au lieu de cet avenir médiocre, mais paisible, quel fut son sort ? […] Arrivé à dix-huit ans, il resta trois années entières sans sortir de chez lui. […] La mélancolie qui provient directement de la sensualité sort du cadre de notre étude. […] Ils sortaient du collège, et ils entraient à peine dans le monde. […] sortir de la Russie, nous rencontrons encore un poète, qu’on a nommé le Byron polonais.

973. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 448

C’est assez le sort des Auteurs qui s’attachent à des Productions frivoles, & qui n’ont que les ressources de l’esprit pour se garantir de l’oubli.

974. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

« On les voyait toutes sortir d’une grande salle. […] « Quand, après la messe, elle sortit de la cathédrale, on invita le héros hardi à aller derechef vers elle. […] Ils s’inquiétaient en leur cœur du sort de Gunther. […] Le bois de la longue pique lui sortait du cœur. […] » Si grande était la douleur de son âme, que le sang lui sortait de la bouche.

975. (1823) Racine et Shakspeare « Résumé »

Gros, Girodet, Guérin, Prud’hon, et cette foule de peintres distingués sortis de son école ?

976. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 274

C’est assez le sort de ces Productions fantastiques ; elles expirent sous les lauriers éphémeres qui les surchargent, & les traces de leur existence ne sont constatées que sur les Registres mortuaires des Académies.

977. (1763) Salon de 1763 « Sculptures et gravures — Tapisserie »

Quelques centaines de spectateurs sont sortis du Salon, convaincus qu’ils avaient vu un morceau de peinture.

978. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 225

Tel sera toujours le sort des mauvais Ecrivains.

979. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — O. — article » p. 434

Ses Ouvrages sont enterrés sous ceux qu’on a fait depuis dans le même genre, sort ordinaire des Livres élémentaires, bientôt effacés par ceux qui viennent après.

980. (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff

Je sors toujours au bras de ma mère. […] On nous amène une victoria à deux chevaux et nous sortons. […] Au lieu de rester à la maison, sortez beaucoup, allez partout, et écrivez-moi ce qui se passe partout à Nice. […] Mais une fois qu’on y est on n’en sort pas. […] que je voudrais sortir.

981. (1885) Les étapes d’un naturaliste : impressions et critiques pp. -302

Le métal dans la forge semble feu et non métal ; mais il en sort mieux trempé, et c’est un instrument propre à mille opérations utiles. […] Veranet, qui ne se doute point encore de l’amour qu’il vient d’inspirer, sort de nouveau, sa besogne du jour achevée. […] VERANET Comme la source qui sort des roches de la Nesque. […] En outre, le réalisme perdrait beaucoup si Pereda sortait de la Montagne. […] Pour un solliciteur assuré d’obtenir sur-le-champ la place qu’il allait demander, l’occasion était bonne de s’instruire du sort des employés.

982. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Laurent Tailhade partage le sort de tous les poètes de second rang. […] Pas un murmure ne sortait des maisons closes. […] Il en sortit pour aller se battre contre les Prussiens. […] Les alexandrins sortent de M. de Montesquiou comme ils sortiraient d’un compte-gouttes, avec une affligeante lenteur. […] De l’employé modeste et exact, il sortit un savant de premier mérite.

983. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article »

On a de lui plusieurs petits Ouvrages, qui ne peuvent être sortis que de la plume d’un Homme d’esprit & de goût.

984. (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — Hallé »

Ici des nymphes enivrent un satyre d’une belle brique, bien dure, bien jaunâtre et bien cuite ; et puis à côté de cette figure qui sort du four d’un potier, nul esprit, nulle finesse, point de mouvement, point d’idée ; mais le coloris de Boucher.

985. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Alexandre Dumas. Mademoiselle de Belle-Isle. »

Il part ; le chevalier, sorti de sa cachette, renouvelle les plaintes, les reproches, les instances : mais toujours le fatal serment est là. […] Ce que celle-ci ne prend guère la peine de dissimuler en air cru, dur et matériel, peut bien n’être pas très élevé et très idéal, mais ne sort pas de la comédie et rentre tout à fait dans la vérité.

986. (1875) Premiers lundis. Tome III « L’Ouvrier littéraire : Extrait des Papiers et Correspondance de la famille impériale »

On sort du collège, et, à peine sorti, on a déjà choisi son point de mire, son modèle dans quelque écrivain célèbre, dans quelque poëte préféré : on lui adresse son admiration, on lui porte ses premiers vers ; on devient son disciple, son ami, pour peu qu’il soit bon prince ; on est lancé déjà ; à sa recommandation peut-être, un libraire consent à imprimer gratis vos premiers vers ; un journal du moins les insère ; on y glisse de la prose en l’honneur du saint qu’on s’est choisi et à la plus grande gloire des doctrines dont on a le culte juvénile : comment revenir après cela ?

987. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XI. De la littérature du Nord » pp. 256-269

Il faut alors qu’il cherche dans le cœur humain les sources de l’émotion, qu’il fasse sortir d’une expression éloquente, d’un sentiment de l’âme, d’un remords solitaire, les fantômes effrayants qui doivent frapper l’imagination. […] Ce serait sortir de mon sujet que de développer davantage une pareille question.

988. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre II. Jean Calvin »

On voit aisément dans l’Institution 180 et dans toute la suite de l’œuvre de Calvin, comment cette réforme française qui semble s’opposer à la Renaissance, qui du moins la contient, en sort cependant, et en est le produit. […] Mais si l’Institution sort de l’humanisme, elle opère définitivement la séparation des deux courants qui jusque-là s’étaient confondus, et se confondaient encore dans les deux premiers livres de Rabelais.

989. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Musset, Alfred de (1810-1857) »

Théodore de Banville Je voudrais le montrer non tel que l’a dessiné Gavarni en cette lithographie exquise où le dandy-poète, déjà fatigué de la lutte, pâli par les veilles, ferme à demi ses yeux et regarde tristement le fantôme de la vie ; — mais fier, charmant, jeune, beau comme dans le médaillon où David nous conserva l’image de son enfance adorable, et tel qu’il apparut à cette soirée chez Charles Nodier, où il lut pour la première fois les Contes d’Espagne et d’Italie, et d’où il sortit célèbre. […] C’est du cristal, de l’or, du diamant, ou plutôt c’est un métal à lui et sorti de ses entrailles, fluide, transparent, brûlant.

990. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Régnier, Henri de (1864-1936) »

Henri Albert La Gardienne : En un décor de rêve, par un soir d’automne, dans une contrée septentrionale, tandis qu’à l’horizon vaporeux planent des nuées de tristesse et que le paysage tout entier s’enveloppe de silence et de grisaille, le Maître sort de la forêt mélancolique et s’approche, le front bas, de l’antique manoir de ses jeunes années. […] Stéphane Mallarmé Le poète d’un tact aigu qui considère cet alexandrin toujours comme le joyau définitif, mais à ne sortir épée, fleur, que peu et selon quelque motif prémédité, y touche comme pudiquement ou se joue à l’entour ; il en octroie de voisins accords, avant de le donner superbe et nu, laissant son doigté défaillir contre la onzième syllabe ou se propager jusqu’à une treizième maintes fois.

991. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre III. L’analyse externe d’une œuvre littéraire » pp. 48-55

Ce n’est pas chose indifférente de savoir que Corneille pour ses tragédies puisa surtout dans l’histoire romaine et que Racine tira la plupart de ses pièces de la légende grecque ou de la Bible qu’Augustin Thierry s’enferma dans le moyen âge ; que Zola n’est pas sorti des mœurs contemporaines. […] L’œuvre, dont nous ne sommes pas sortis encore, nous a révélé tout ce qu’elle pouvait nous apprendre sur elle-même.

992. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1824 »

De même que les écrits sophistiques et déréglés des Voltaire, des Diderot et des Helvétius ont été d’avance l’expression des innovations sociales écloses dans la décrépitude du dernier siècle, la littérature actuelle, que l’on attaque avec tant d’instinct d’un côté, et si peu de sagacité de l’autre, est l’expression anticipée de la société religieuse et monarchique qui sortira sans doute du milieu de tant d’anciens débris, de tant de ruines récentes. […] Rousseau envoyant (dans son Ode au comte de Luc, dont le mouvement lyrique est fort remarquable) un prophète fidèle jusque chez les dieux interroger le Sort ; et en trouvant fort ridicules les Néréides dont Camoëns obsède les compagnons de Gama, on désirerait, dans le célèbre Passage du Rhin de Boileau, voir autre chose que des naïades craintives fuir devant Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, accompagné de ses maréchaux-des-camps-et-armées.

993. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Abailard, et saint Bernard. » pp. 79-94

Abailard ne fit ni l’un ni l’autre : il sortit brusquement du concile, en s’écriant qu’il en appelloit à Rome. […] Ils l’instruisirent de ce qui s’étoit passé, le prièrent d’ordonner lui-même du sort du novateur.

994. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVII. Morale, Livres de Caractéres. » pp. 353-369

Tout ce qui est sorti de la plume de Madame de Lambert est plein d’agrémens, & presque tout tend à la morale. […] Du Spectateur anglois sont sortis le Spectateur françois de Marivaux, écrit avec trop d’affectation ; le Misantrope de Van Effen, qui dit des vérités utiles ; la Spectatrice Danoise, par M. de la Baumelle, qui a des meilleurs titres pour plaire aux gens de goût ; le Nouveau Spectateur, par M. de Bastide qui, avec de l’esprit, n’a pas pu égaler l’ancien ; le Monde, par le même, ouvrage périodique de morale critique, où l’on trouve des morceaux intéressans.

995. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Baudouin » pp. 198-202

Quand elle sort de sa toilette pour passer vers le lit nuptial, ses genoux se dérobent sous elle ; ses femmes sont retirées, elle est seule, lorsqu’elle est abandonnée aux désirs, à l’impatience de son jeune époux. […] Plus sur le fond, un quidam, le nez envelopé dans un manteau et recevant un nouveau-né emmaillotté, un peu plus sur le fond et vers la gauche, en coëffure noire, en mantelet, en mitaines, une sage-femme qui présente l’enfant au quidam et prête à sortir.

996. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 12, des siecles illustres et de la part que les causes morales ont au progrès des arts » pp. 128-144

Les guerres que les grecs se faisoient entr’eux, n’étoient point de ces guerres destructives de la societé, où le particulier est chassé de ses foïers et fait esclave par un ennemi étranger, telles que furent les guerres que ces conquerans brutaux, sortis de dessous les neiges du Nord, firent quelquefois à l’empire romain. […] Si nous descendons au siecle de Leon X où les lettres et les arts qui avoient été ensevelis durant dix siecles, sortirent du tombeau, nous verrons que sous son pontificat, l’Italie étoit dans la plus grande opulence où elle ait été depuis l’empire des Cesars.

997. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Deux diplomates »

Donoso Cortès n’avait pas prévu davantage que l’Empire, sorti d’un coup d’État et qu’il a bien jugé dans son effet immédiat, serait un temps d’arrêt infligé, pendant dix-huit ans, à la Révolution, qui n’a vaincu que parce que l’Empire, mal inspiré, après l’avoir été si bien, s’est lâchement abandonné à elle. […] Tous ces bavardages de correspondances diplomatiques, ramassées par des admirateurs posthumes, n’auront plus à sortir de leurs vieux tiroirs.

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