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1889. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article » pp. 419-420

L’Historien n’y a répondu que par des injures ; ce qui prouve que la raison n’est pas de son côté.

1890. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 541-542

Porée, qui a eu raison de préférer l’avantage de se faire entendre, au galimatias de plusieurs modernes Latinistes, qui n’ont été estimés que parce qu’on ne les entendoit pas.

1891. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 36, des erreurs où tombent ceux qui jugent d’un poëme sur une traduction et sur les remarques des critiques » pp. 534-536

On diroit enfin à ce juge témeraire tout ce que fait dire la persuasion fondée sur le sentiment, quand on ne sçauroit trouver assez-tôt les raisons et les termes propres pour refuter méthodiquement des propositions dont l’erreur nous révolte.

1892. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gide, André (1869-1951) »

Henri Ghéon J’ai dit la raison philosophique des Poésies d’André Walter, et comment ç’avait été la première tentative de Gide pour échapper à la vie banale et quotidienne, et pour réellement vivre en une foi.

1893. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Du Plessys, Maurice (1864-1924) »

Il a raison.

1894. (1894) Propos de littérature « Introduction » pp. 9-10

Cela n’est-il point assez pour servir de raison à cette étude ?

1895. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 407-409

Les efforts de la raison se sont sentir dans les Ouvrages de la plupart, par la gêne & les convulsions du style : dans l’Histoire Naturelle, l’Ecrivain raisonne & peint tout à la fois.

1896. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 475-476

On conviendra, avec M. de Voltaire, qu’il n’en fut point l’inventeur ; cependant la raison que cet Ecrivain en apporte, n’est pas ce qui le prouve.

1897. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 259-261

La Chercheuse d’esprit sera toujours la plus agréable & la plus ingénieuse de ces sortes de bagatelles, qui exercent tant de Chercheurs d’esprit qui n’ont encore trouvé que le verbiage, la fadeur, & jamais le goût & la raison.

1898. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 424-425

Ses Lettres sur le christianisme de l'Auteur d'Emile, & son dernier Ouvrage, intitulé Confidence philosophique, sont les fruits d'une raison lumineuse & du vrai talent, si nécessaire lorsqu'il s'agit de faire triompher la vérité & de confondre l'erreur.

1899. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 444-446

Nous lui donnons place dans cet Ouvrage, non parce qu’on nous a reproché de l’avoir omis [reproche très-mal fondé, puisqu’il est antérieur à François I.ABCD], mais parce qu’un caractere aussi étrange nous a paru propre à faite naître des réflexions, à effrayer par l’exemple, & à détacher de toute célébrité qui ne seroit pas fondée sur la raison, l’honnêteté & la vertu.

1900. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 513-514

Oter à l'homme son immortalité, c'est non seulement l'insulter, l'avilir, c'est encore l'outrager dans cette raison même, dont la Philosophie moderne prétend se servir pour l'éclairer.

1901. (1767) Salon de 1767 « Dessin. Gravure — Demarteau » p. 335

Mais quand je pense que j’ai moins employé de temps à examiner deux cents morceaux, qu’il n’en faudrait accorder à trois ou quatre pour en bien juger ; quand j’apprécie scrupuleusement la petite dose de mon expérience et de mes lumières avec la témérité dont je prononce, et surtout lorsque je vois que moins ignorant d’un sallon à un autre, je suis plus réservé, plus timide, et que je présume avec raison qu’il ne me manque peut-être que d’avoir vu davantage pour être plus juste, je me frappe la poitrine, et je demande pardon à Dieu, aux hommes et à vous, mon père, et de mes critiques hasardées et de mes éloges inconsidérés.

1902. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Argument » pp. 249-250

L’auteur entreprend de prouver : 1º qu’Homère n’a pas été philosophe ; 2º qu’il a vécu pendant plus de quatre siècles ; 3º que toutes les villes de la Grèce ont eu raison de le revendiquer pour citoyen ; 4º qu’il a été, par conséquent, non pas un individu, mais un être collectif, un symbole du peuple grec racontant sa propre histoire dans des chants nationaux.

1903. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

C’est que le génie n’est que la vibration d’une des cordes de l’organisation intellectuelle de l’homme, et que la raison est l’harmonie de toutes ces cordes ensemble. […] VII Une lettre pleine de l’éloquence du désespoir, adressée au même moment par le Tasse au cardinal Albert d’Autriche, frère de l’empereur Rodolphe, pour solliciter l’intervention de l’empereur auprès d’Alphonse, témoigne de la même vigueur d’esprit au milieu de la même infirmité de raison. […] Il ne sera ni le poète sévère de la raison, ni celui de la vérité, ni celui de la religion ; mais il sera le poète de l’enchantement. […] Il faut peut-être chercher la raison de cette omission dans la nature de son talent, qui avait plus d’enchantement que de vérité, et plus d’éclat que de tendresse. […] Monseigneur dit alors avec juste raison, je crois, qu’il ne désirait pas d’autre distinction après sa mort que l’honneur qu’il avait reçu ce jour-là du Tasse.

1904. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCIXe entretien. Benvenuto Cellini (1re partie) » pp. 153-232

Étienne lui répondait : Vous avez raison ; mais j’ai cinq filles et cinq garçons, et, mon compte fait, je lui donne pour dot tout ce que je puis lui donner. […] Il écouta mes raisons, prit ma défense, et me fit payer. […] « Hé bien, me dit alors Lucagnolo, conviens-tu que j’avais raison ? […] À la fin, il me menaça de venir avec tant d’Espagnols qu’il aurait raison de moi, et me quitta en courant. […] La raison en est que, lorsque j’eus fondu l’or de vos joyaux et celui de votre tiare, le cavalier que vous aviez chargé de me récompenser de toutes mes peines me paya avec des sottises.

1905. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « George Farcy »

D’autres idées le prirent à cette époque : il avait dû aller en Grèce avec son ami Colin ; mais ce dernier ayant été obligé par des raisons privées de retourner en France, Farcy ajourna son projet. […] Les élans généreux ne lui manquaient jamais ; il était toujours capable de vertueuses colères ; mais sa sagesse désespérait moins promptement des hommes ; elle entendait davantage les tempéraments et entrait plus avant dans les raisons. […] « Plus tard on apprend que toute doctrine a sa raison, tout intérêt son droit, toute action son explication et presque son excuse. […] Non, tu n’avais pas tué l’amour dans ton cœur ; tu en étais plutôt resté au premier, au timide et novice amour ; mais sans la fraîcheur naïve, sans l’ignorance adorable, sans les torrents, sans le mystère ; avec la disproportion de tes autres facultés qui avaient mûri ou vieilli ; de ta raison qui te disait que rien ne dure ; de ta sagacité judicieuse qui te représentait les inconvénients, les difficultés et les suites ; de tes sens fatigués qui n’environnaient plus, comme à dix-neuf ans, l’être unique de la vapeur d’une émanation lumineuse et odorante ; ce n’était pas l’amour, c’était l’harmonie de tes facultés et de leur développement que tu avais brisée dans ton être !

1906. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477

Oubliez-vous qu’une grande puissance germanique elle-même, la Prusse, qui forme à elle seule un quart des forces militaires de l’Europe, a répudié le joug spirituel et à plus forte raison temporel des pontifes-rois ? […] Tournez et retournez tant que vous voudrez la question de la souveraineté temporelle des papes, vous n’y trouverez à faire valoir politiquement que cela ; c’est la meilleure raison, parce que c’est la vraie raison, et c’est la dernière que les partisans de cette souveraineté mystérieuse avaient pensé à faire valoir en faveur de cette possession d’un coin de terre par les maîtres du ciel. Nous la donnons ici, cette raison, pour la première fois en explication du passé : elle est irréfutable pour ceux qui admettent les concordats ; elle est sans valeur pour ceux plus religieux qui n’admettent comme nous d’autres concordats entre les gouvernements et les pontifes que le respect mutuel et la liberté absolue des consciences.

1907. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221

C’est là que Platon méditait à haute voix, en prose, sur la nature, sur l’immortalité, sur le Dieu unique, incarné en esprit et en vérité, dont les divinités sensuelles et successives de l’Inde, de l’Égypte, de la Grèce, n’étaient que les symboles adorés par les sens, ces trompeurs de la raison humaine. […] Elle ne doit pas se mêler de politique en vers, pour plusieurs raisons : d’abord, parce que la poésie ne parle pas aux masses, excepté dans quelques chants de Tyrtée, aussi fugitifs que la bataille ; ensuite parce que, la poésie étant la langue de l’immortalité, et la prose étant la langue du temps, ces deux langues ne doivent pas se confondre. […] Dans ces plaisirs naïfs que j’excite moi-même, Je leur montre à s’aimer entre eux comme on les aime ; Et, sans trop me hâter, dans leur folle saison, Je sème, en quelques mots, le grain de la raison. […] On voit seulement que, si Laprade voulait, il serait Gilbert ; mais il aime mieux remonter bien vite dans sa sphère montagneuse de paix, d’amour, de religion, et il a raison.

1908. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIVe entretien. Chateaubriand, (suite.) »

Pouvait-il se figurer que, dans un pays où la main est si près de la tête, l’opinion excitée et armée d’une multitude pouvait combattre sans danger la raison froide et calme de la raison publique ; ou bien pouvait-il livrer de gaieté de cœur sa patrie à l’éternelle agression d’une majorité désordonnée, parlant ou écrivant réunie sur un seul point de l’empire, sans contrôle et sans modération, contre une société sans cesse attaquée, quoique sans cesse victorieuse ? […] Nous n’exigeons pas qu’un homme de lettres et un homme d’État, impliqués dans un même homme, compromette à tout propos son œuvre politique devant la multitude, par ses professions de foi philosophiques, téméraires et radicales, qui aliènent de lui la liberté et la raison d’une partie de son siècle. […] Dieu avait raison, mais les hommes n’avaient pas tort.

1909. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

Pergaud trouve que ces prix sont mal distribués : comme il a raison ! […] Et je pense que voilà des raisons suffisantes pour ne pas moquer, ni discréditer les prix littéraires. […] Avilissants à raison des démarches qu’ils nécessitent ou qu’ils entraînent. […] Et vous savez bien que j’ai raison.

1910. (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre II : La Psychologie »

Lewes dans sa longue étude sur les actions réflexes ; il nous suffira d’en résumer les points principaux et d’exposer brièvement les raisons sur lesquelles il se fonde, pour établir que la moelle épinière est un centre de sensation : 1° Opinion des physiologistes antérieurs. […] Après avoir examiné les raisons et les faits en faveur de la sensibilité de la moelle épinière, il faut voir ce que l’on fait valoir contre elle. […] Si la sensation paraît différente de lui, la raison en est simple. […] De plus, comme le phénomène de conscience varie avec le phénomène nerveux, outre ces deux quantités qui sont en fonction l’une de l’autre, il n’y a aucune raison d’en admettre une troisième qui n’expliquerait rien.

1911. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IX. Le trottoir du Boul’ Mich’ »

Mais c’est curieux, toutes les bonnes raisons qu’on trouve pour manquer à ses promesses. […] Quand elle est louée, nous savons que c’est pour des raisons avouables et pécuniaires. […] D’ailleurs, vous avez peut-être raison de ne jamais parler des vrais écrivains. […] Et il trouve la raison de cette loi dans le sens du mouvement de la terre.

1912. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Romans et nouvelles » pp. 3-80

Et la raison en était ceci : Gerdès, qui se trouvait à la fois, ô ironie ! […] que de prédispositions et de motifs et de raisons, elle trouvait en elle pour se dévorer et saigner en dedans : d’abord le repoussement par moments d’idées religieuses avec les terreurs d’un enfer de feu et de soufre ; puis la jalousie, cette jalousie toute particulière qui, à propos de tout et de tous, empoisonnait sa vie ; puis, puis… puis le dégoût que les hommes, au bout de quelque temps, lui témoignaient brutalement pour sa laideur, et qui la poussait de plus en plus à la boisson, l’amenait un jour à faire une fausse couche, en tombant ivre-morte sur le parquet. […] cette pénalité du silence continu, ce perfectionnement pénitentiaire, auquel l’Europe n’a pas osé cependant emprunter ses coups de fouet sur les épaules nues de la femme, cette torture sèche, ce châtiment hypocrite allant au-delà de la peine édictée par les magistrats et tuant pour toujours la raison de la femme condamnée à un nombre limité d’années de prison, ce régime américain et non français, ce système Auburn, j’ai travaillé à le combattre avec un peu de l’encre indignée qui, au xviiie  siècle, a fait rayer la torture de notre ancien droit criminel. […] quand on a fait cela… c’est vraiment difficile de n’être pas quelqu’un dans l’avenir. » Et, ma foi, le promeneur mourant de l’allée du bois de Boulogne pourrait peut-être avoir raison.

1913. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Appendices de, la deuxième édition »

Ils auront raison tous deux. […] Si je le laisse vivant et conscient, à plus forte raison si je fais de lui un physicien comme Pierre, par là même je suppose qu’il se prend lui-même comme système de référence, par là même je l’immobilise. […] On hésite parfois à admettre cette réciprocité de l’accélération, pour certaines raisons spéciales dont il sera question à l’appendice suivant, quand nous traiterons des « lignes d’Univers ». […] Nous en avons implicitement donné la raison dans notre sixième chapitre 61.

1914. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — III. Un dernier mot sur M. de Talleyrand »

Sainte-Beuve complétait ainsi son parallèle entre Talleyrand et Retz : « … Vous avez mille fois raison sur M. de Talleyrand : Retz avait tout autrement d’essor, et auprès de lui le prince-évêque n’était qu’un paresseux, mais un paresseux qui a bien su prendre ses moments… » Chacun de ces traits nous a paru bon à recueillir à côté de la grande esquisse dont M. 

1915. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Préface de la seconde édition »

Qu’il me soit permis d’ajouter que je ne crois pas avoir fait tort à la littérature de mon pays, en l’admirant comme l’héritière des deux littératures universelles, et en lui reconnaissant pour trait distinctif, pour titre d’hoirie, la supériorité de la raison.

1916. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 188-189

On sent que l’Auteur sait penser & faire penser, mérite aussi rare qu’utile ; qu’il a du goût & de la raison, de l’imagination, & de la sensibilité.

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