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1467. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — II. (Fin.) » pp. 513-532

Le sort des prisonniers chrétiens est en question plus que jamais. […] Il aime à interroger, et, par ses questions bien menées et par les réponses qu’elles provoquent, il a un certain art d’induire son interlocuteur à conclure de lui-même.

1468. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Le président Hénault. Ses Mémoires écrits par lui-même, recueillis et mis en ordre par son arrière-neveu M. le baron de Vigan. » pp. 215-235

Il est question (p. 234) d’un mémorable édit du chancelier d’Aguesseau, dont la date est mal donnée, et qui place son auteur « à côté de Gonnelieu, de L’Hôpital. » Probablement il faut lire, au lieu de ce Gonnelieu qui est encore un ministre d’une création toute nouvelle. « à côté du chancelier de L’Hôpital. » Frédéric donne un grand développement à l’Académie de Berlin : Euler quitte Pétersbourg pour y venir ; on lit dans les présents Mémoires (p. 216) : « M.  […] Il est question (p. 24) du comte de Verdun « dont la fille, dit-on, avait épousé la fille aînée du maréchal de Tallard. » Je serais dans une grande inquiétude et perplexité pour savoir, dans ce mariage, qui des deux était la fille ou le garçon, si Saint-Simon ne nous disait : « Le maréchal de Tallard s’en alla en Forez marier son fils aîné à la fille unique de Verdun, très riche héritière. » Le cardinal de Bouillon, qui a mécontenté Louis XIV, reçoit l’ordre de quitter Rome et d’aller en exil dans une de ses abbayes ; mais s’il quitte Rome, où le doyen des cardinaux se meurt, il court risque de ne pas devenir doyen du Sacré-Collège à son tour ; car il faut être à Rome pour succéder : « On peut juger de l’embarras du cardinal de Bouillon, entre l’exil et le décanat. » Ici on lit (p. 17) la même phrase avec cette différence : « … outre l’exil et le décanat », ce qui n’a aucun sens.

1469. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — I » pp. 432-453

La question des prétendus mémoires de la marquise de Créqui vaut pourtant la peine d’être traitée avec quelque détail, à cause du grand succès de vogue qu’ils ont obtenu et qu’ils méritaient en partie par beaucoup d’anecdotes piquantes sur l’ancien régime et d’historiettes joliment racontées : je n’en veux ici qu’à leur authenticité et à leur crédit, nullement à l’espèce de bonne grâce de leur commérage de salon. […] Il y a plus, et, indépendamment des questions de dates, on arriverait, rien qu’avec les lettres qu’on publie et dont j’ai les originaux sous les yeux, à être assuré que les prétendus mémoires ne sont, à aucune degré, de la marquise de Créqui elle-même.

1470. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — II » pp. 126-147

Chaque fois qu’il y est question de lui, elles sont animées de passion, de mépris, de colère : Chapelain y a même ce qu’on appelle de l’esprit. […] Il s’agit de propos de quartier que Jean Rou, en bon voisin, n’a pas manqué d’enregistrer avec un malin plaisir évident, qui se rattache à la différence des communions et à la question du célibat ecclésiastique.

1471. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Journal et mémoires du marquis d’Argenson, publiés d’après les manuscrits de la Bibliothèque du Louvre pour la Société de l’histoire de France, par M. Rathery » pp. 238-259

C’est de lui qu’il est question dans ce passage de la satire de Rulhière, où l’original a tout l’air d’un portrait de fantaisie : Auriez-vous par hasard connu feu monsieur d’Aube Qu’une ardeur de dispute éveillait avant l’aube ? […] De là grand effroi, grande rumeur par toute la maison ; M. d’Aube, réveillé, donne des ordres, gronde son oncle, et, quand tout est fini, il gronde encore ; enfin il revient si souvent à la charge, fait tant de questions, tant de raisonnements et de démonstrations à propos de cette robe de chambre, que Fontenelle, presque impatienté, lui répond : « Je vous promets que si je mets une autre fois le feu à la maison, ce sera autrement. »

1472. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. De Pontmartin. Causeries littéraires, causeries du samedi, les semaines littéraires, etc. »

Tout cela est dit en termes d’une fausse élégance, avec des tons demi-poétiques, des inversions d’adjectifs, « les délétères parfums, les monotones draperies… » Il ne lui reste plus, les autres mis ainsi de côté, qu’à inaugurer sa propre critique, à lui, la seule salutaire et la seule féconde, la seule propre à réconcilier l’art avec la religion, le monde et les honnêtes gens : « Telles sont, dit-il, après avoir posé quelques points, les questions que je veux effleurer ici, comme on plante un jalon à l’entrée d’une route. » Effleurer une question, de même qu’on plante un jalon, c’est drôle ; il n’y a guère de rapport naturel entre effleurer et planter ; qui fait l’un ne fait pas l’autre, et fait même le contraire de l’autre.

1473. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance »

Il est question d’elle presque dans chaque lettre ; on a, par ce témoin fidèle, et plus exactement encore qu’on ne le savait jusqu’ici, tout le mouvement de ses inquiétudes et de ses anxiétés, toutes ses fluctuations d’âme en ces années dites de l’exil. […] La remarque dont il est question, et qu’on peut lire au tome II du Cours de Littérature dramatique de Schlegel, a bien l’air pourtant d’une épigramme.

1474. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin (suite et fin.) »

Mais il n’est pas question ici de passion, il s’agit seulement d’une amitié commencée, croissante, bientôt solide, toute composée d’estime et de confiance. […] Autrement il y a une certaine ironie à s’occuper de ces questions de jeunesse hors de saison.

1475. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par. M. le Chevalier Alfred d’Arneth »

J’étais si aise, vous voyant adonnée à la musique ; je vous ai si souvent tourmentée pour savoir vos lectures, pour cette raison ; depuis plus d’un an, il n’est plus question ni de lecture, ni de musique, et je n’entends parler que des courses de chevaux, des chasses de même, et toujours sans le roi, et avec bien de la jeunesse non choisie : ce qui m’inquiète beaucoup, vous aimant si tendrement. […] Louis Combes, tient toujours pour son opinion si désavantageuse au pauvre roi, j’aimerais bien qu’on en vînt une bonne fois, et fût-ce dans un journal de médecine, aux preuves et aux arguments qui peuvent en finir avec cette question.

1476. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet (suite.) »

Ses rapports sur toutes ces questions, éloquents et sensés, ont fait voir, dans le consul Lebrun, un sage traversant avec calme les orages révolutionnaires88. » Pour qualifier ceux de ses collègues honnêtes gens, mais qui ont gardé en eux du sectaire, tels que Rabaut-Saint-Étienne, le ministre protestant, et le janséniste Camus, il les reconnaît hommes de conscience, mais ils avaient, dit-il, la conscience factieuse. […] Cette sagesse de se retrancher dans les questions de finances est la preuve assurément d’un bon esprit et très prudent, très attentif à ne pas se compromettre.

1477. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Thiers sur la question du plus ou moins d’habileté que déploya M. de Talleyrand à ce congrès. […] Questions rétrospectives et un peu vaines.

1478. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « GRESSET (Essai biographique sur sa Vie et ses Ouvrages, par M. de Cayrol.) » pp. 79-103

Ceux de Gresset avaient pourtant de quoi plaire dans leur nouveauté : Jean-Baptiste Rousseau, qui les recevait à Bruxelles, ne se contenait pas de joie, et voyait déjà dans le nouveau-venu un rival et un vainqueur de Voltaire : « Je viens de relire votre divine Épître (celle à ma Muse), lui écrivait-il, et, si la première lecture a attiré mon admiration, je ne puis m’empêcher de vous dire que la seconde a excité mes transports. » Il est vrai que, dans l’épître en question, Gresset y parlait de Jean-Baptiste comme d’un Horace, et le proclamait ce Phénix lyrique. […] Malgré tout, on revient toujours à se poser à son sujet cette question délicate, embarrassante : Comment se fait-il que, lorsqu’on a eu du goût, on cesse tout d’un coup d’en avoir ?

1479. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « DU ROMAN INTIME ou MADEMOISELLE DE LIRON » pp. 22-41

Mais, je le répète, je désirerais fort que vers la fin, au milieu des douleurs et de la sublimité de sentiments qui domine, il ne fût plus question de cette disposition insignifiante d’une si noble personne : la flamme de la lampe, en s’étendant, avait dû beaucoup user. […] Ceux qui feront attention à la date de cet article (juillet 1832) remarqueront que c’est la première fois peut-être qu’il était question de ce genre et de ce mot Roman intime, dont on a tant abusé depuis.

1480. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — II. » pp. 195-213

Ce beau chef-d’œuvre terminé, ces messieurs se félicitent et s’applaudissent : je me sauve au jardin, j’y cueille la rose ou le persil ; je tourne dans la basse-cour où les couveuses m’intéressent et les poussins m’amusent ; je ramasse dans ma tête tout ce qui peut se dire en nouvelles, en histoires, pour ravigoter les imaginations engourdies, et détourner les conversations de chapitre qui m’endorment parfois : voilà ma vie. » Et un peu plus loin : « J’aime cette tranquillité qui n’est interrompue que par le chant des coqs ; il me semble que je palpe mon existence ; je sens un bien-être analogue à celui d’un arbre tiré de sa caisse et replanté en plein champ. » Dans tout ceci le style est autre, ou mieux il n’est plus question de style, il n’y a plus d’écolière ; elle cause : sa leçon de rhétorique est finie. […] Deux jours après, prenant sa bonne sous le bras, elle s’achemine, elle entre dans l’allée du cordonnier et monte en tremblant, comme par les degrés d’un temple ; mais ce fut Thérèse qui ouvrit et qui répondit non à toutes les questions, en tenant toujours la main à la serrure.

1481. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jules de Glouvet »

Un magistrat sait son code, a appris à se reconnaître dans les affaires embrouillées, dans les questions d’héritage et d’intérêt. […] Vous trouverez dans le Marinier et dans la Famille Bourgeois des questions d’héritage et d’argent expliquées avec tant de clarté qu’elles en deviennent intéressantes, même si vous les séparez du drame où elles jouent leur rôle.

1482. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame Geoffrin. » pp. 309-329

L’impératrice de Russie, Catherine, avait adressé un jour cette question à Mme Geoffrin, qui lui répondit par une lettre qu’il faudrait joindre à tout ce qu’a dit Montaigne sur l’éducation : J’ai perdu, disait-elle, mon père et ma mère au berceau. […] Mme Geoffrin, d’ailleurs, eut le crédit de faire arrêter l’édition, et on mit des cartons aux endroits où il était question d’elle.

1483. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « M. Fiévée. Correspondance et relations avec Bonaparte. (3 vol. in-8º. — 1837.) » pp. 217-237

Je redoutais surtout de ne pouvoir supporter avec résignation les questions auxquelles il fallait m’attendre. […] À cette époque du lendemain de Brumaire, où tout est en question et où tout recommence, M. 

1484. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — II. (Suite et fin.) » pp. 341-361

C’est ainsi qu’ayant lu les Mémoires de Madame, mère du Régent, il dira (1822) : « On voit bien là ce que c’est que la Cour ; il n’y est question que d’empoisonnement, de débauche de toute espèce, de prostitution : ils vivaient vraiment pêle-mêle. » Ce n’est certes pas moi qui défendrai la Cour, mais on a droit de dire à Courier : Élargissez votre vue, voyez l’homme indépendamment des classes, reconnaissez-le partout le même, sous les formes polies ou grossières. […] La tentative de Courier a laissé indécise la question qu’il s’était posée.

1485. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — I. » pp. 127-148

Un des maîtres imprimeurs chez qui il travailla plus tard à Philadelphie (Keimer) y avait été pris si souvent, qu’il se refusait vers la fin à répondre aux questions les plus simples de Franklin avant de lui demander d’abord : « Que prétendez-vous en conclure ?  […] Dans un quart d’heure il décida trois questions de morale, quatre problèmes historiques, et cinq points de physique.

1486. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le cardinal de Richelieu. Ses Lettres, instructions et papiers d’État. Publiés dans la Collection des documents historiques, par M. Avenel. — Premier volume, 1853. — I. » pp. 224-245

Quelques bons juges ne se laissèrent point prendre à de si pauvres raisons, et ils reconnaissaient la main de Richelieu en plus d’un passage ; pourtant la question ne fut tout à fait éclaircie qu’en 1823, lorsque M.  […] Il y a un mot de Montesquieu qui me paraît un véritable contresens et que j’ai peine à comprendre venant d’un si grand esprit : « Les plus méchants citoyens de France, dit-il en une de ses Pensées, furent Richelieu et Louvois. » Laissons de côté Louvois, dont il n’est point question présentement ; mais Richelieu, un mauvais citoyen de la France !

1487. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — II. (Fin.) » pp. 350-370

Il y aurait entre eux un parallèle à établir, dans lequel la question de sincérité serait hors de cause. […] Laissons toutes ces questions et bien d’autres, d’où il ne sortirait rien que de trop lent et de trop indirect pour nous ; mais écoutons-le lui-même dans son apologie et dans ses aveux.

1488. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Monsieur Arnault, de l’Institut. » pp. 496-517

Cazalès y est touché avec distinction, et avec plus de légèreté que la plume d’Arnault n’en aura d’ordinaire : Les cas exceptés, dit-il, où la conversation roulait sur des questions d’intérêt public, Cazalès ne commandait pas à beaucoup près, dans un salon, l’attention qu’on ne pouvait lui refuser à la tribune. […] Il avait été question d’Homère, de l’Odyssée, de la tragédie, de toutes sortes de choses littéraires.

1489. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre II : La littérature du xviie  siècle »

Peu importe que Descartes soit ou non un habile écrivain (il l’est cependant, et la première partie du Discours de la méthode est un chef-d’œuvre d’esprit, de naïveté, de grandeur) ; là n’est pas la question. […] C’est là une autre question.

1490. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre III : Concurrence vitale »

Cette question sera traitée dans mon prochain ouvrage avec tous les développements qu’elle exige. […] Je dois ajouter que les heureux effets de croisements fréquents et les effets fâcheux des fécondations entre individus proches parents jouent aussi leur rôle en pareil cas ; mais je ne veux pas m’étendre ici sur cette difficile question.

1491. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre III. “ Fantômes de vivants ” et “ recherche psychique ” »

L’unique question, ici, est de savoir si l’événement a bien eu lieu à tel moment déterminé du temps, en tel point déterminé de l’espace, et comment il s’est produit. […] Si l’on faisait le relevé, on verrait que la coïncidence est l’œuvre du hasard. » La conversation dévia dans je ne sais plus quelle direction ; il ne pouvait d’ailleurs être question d’entamer une discussion philosophique ; ce n’était ni le lieu ni le moment.

1492. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXVI » pp. 100-108

— Il a été fort question de l’abbé de Genoude dans ces derniers temps.

1493. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. A. Thiers : Histoire de la Révolution française. Ve et VIe volumes. »

Thiers se rattache à une autre question de haute importance, celle de la force des choses en temps de révolution.

1494. (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Réception à l’Académie Française »

Voix sonore et retentissante, timbre éclatant et pur, geste simple ; puis une parole facile, abondante, harmonieuse ; une manière de style étrangère à toute affectation, à toute enflure ; un laisser-aller plein de ressources ; un art heureux de diriger, de détourner sa pensée, de la lancer chemin faisant dans les questions, et de l’arrêter toujours à propos ; un penchant à s’étendre sur les moralités consolantes quand il y a jour, et, sitôt qu’on arrive aux hommes, un parfait mélange de discrétion et de loyauté, voilà ce qui nous a surtout frappé dans l’éloquent discours de M. de Lamartine.

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