Ces qualités, jointes à ses vertus sociales, lui mériterent l’estime, la bienveillance, & même la familiarité d’un grand Roi, qui a prouvé, à son égard, qu’il faisoit encore plus de cas des vertus que des talens.
Preuss, et les remarques que cet exact éditeur y a jointes, nous prouvent que si les mémoires de la margrave de Bareith sont sincères, ils ne sont pas toujours très fidèles. […] Il est mort pour une plaisanterie, en mangeant tout un pâté de faisan… ; il s’est avisé de se faire saigner pour prouver aux médecins allemands qu’on pouvait saigner dans une indigestion ; cela lui a mal réussi… Il est regretté de tous ceux qui l’ont connu. […] [NdA] On lit chez un autre écrivain français de Berlin, chez Ancillon, cette pensée, qui n’est que celle de Frédéric sous une forme plus générale : Il y a des âmes tellement riches, que, dans leurs développements successifs et graduels, elles semblent pouvoir remplir l’éternité : ces âmes prouvent l’immortalité de notre être.
Il en approche du moins et nous prouve à quel point il possède son personnel d’autrefois. […] Fournier part de là pour faire le procès à Valincour et pour dire : « Il faut se souvenir que l’académicien qui va parler était d’un genre d’esprit assez semblable à celui de Boileau, son ami, et, par conséquent, très-différent de celui de La Bruyère ; haut guindé sur le savoir-vivre, volontiers pédant, grand liseur des auteurs anciens, se plaisant à le faire voir… ; grand citateur, ainsi que sa lettre va du reste nous le prouver… » Raisonner ainsi, c’est tordre beaucoup trop un témoignage curieux et qu’il suffit de prendre pour ce qu’il est. […] J’aurais désiré notamment vous voir vous prendre à l’épisode d’Arténice dont j’ai cru que la révélation était une de mes trouvailles, lorsque votre article m’est venu prouver qu’en fait de trouvailles je n’en ai fait qu’une : la lettre de Valincour… Si je regrette que vos critiques ne se soient pas plus affirmées et ne m’aient pas confondu, accablé en détail, je regrette encore plus, vous le comprendrez, que vos éloges aient procédé de même.
Pour le prouver, il suffirait d’opposer à M. de Chateaubriand lui-même ses propres souvenirs et ses témoignages, qu’il a consignés dans le livre de l’Essai, publié en 1797. […] Jusqu’à présent cela ne prouve rien et ne veut rien prouver.
ce n’est pas qu’en économie commerciale que la vigueur de l’offre prouve la rareté de la demande, et que dans toute marchandise qui insiste pour être acceptée, il y a du rabais ! […] … C’est que, systématique ou naturelle, cette absence de couleur et de vie est pour elle quelque chose de bien plus mâle que l’éclat de la forme ou l’enthousiasme de la pensée et qu’être mâle, c’est pour elle ce qu’était être vif pour cet Allemand, qui, voulant prouver qu’il l’était, sautait par la fenêtre avec la légèreté d’un bœuf ! […] — et puritaine, elle écrit l’histoire des républiques pour faire la leçon aux monarchies et pour prouver sa vertu politique, à elle… Gymnastique qui doit être fatigante, n’est-ce pas ?
En creusant cette notion si pleine et si profonde, impossible de ne pas toujours dégager l’une ou de raconter l’autre, quand on ne fait pas tous les deux ; car, de rigueur et en tout, l’invisible donnant le visible, je ne sache comment on pourrait toucher à l’histoire de l’Église sans toucher au principe par lequel elle est, par conséquent sans faire de la philosophie, — et comment toucher à son principe, qui est sa philosophie, sans faire de l’histoire, qui prouve les principes par les faits ! […] Dans l’impossibilité où je suis de citer tout ce qui me frappe au milieu de ce fouillis de richesses, j’indiquerai au moins le chapitre où l’auteur montre, avec une audacieuse justesse, que sans l’Église le Christianisme aurait fait le mal et l’erreur du monde et qu’il ne serait plus que l’épouvante de l’Histoire ; et celui-là encore qu’il intitule : « Coexistence des pouvoirs d’ordre, de juridiction et d’infaillibilité », dans lequel il prouve d’une manière si piquante que Jésus-Christ, étant et restant dans sa forme humaine sur la terre, n’en serait pas moins tenu d’instituer son Église telle qu’il l’a instituée et telle qu’elle est à cette heure. […] Il faut savoir comme il le prouve et comme il le décrit, dans la partie de son ouvrage qu’il intitule : La métaphysique de la douleur dans le temps… !
Cet exemple nous prouve encore que Poésie et Poétique sont deux objets fort différents.
Elle mérite d’être connue par l’originalité de ses rimes féminines, propres à donner une idée de la pesanteur de l’Auteur, & à prouver que l’Académie a été de tout temps un objet de plaisanterie.
L’Histoire générale des guerres, & l’Histoire du commerce et de la navigation, prouvent que l’esprit de M. le Chevalier d’Arcq n’est pas moins susceptible de profondeur & de solidité, que de délicatesse & d’agrément.
Il a traduit plusieurs Livres de Plutarque, qui prouvent tout à la fois combien il étoit versé dans la Langue Grecque, & combien la nôtre étoit éloignée de la perfection où elle est parvenue depuis.
Les immenses Productions qu’on a de lui, prouvent d’abord son amour pour l’étude & son opiniâtreté pour le travail, & c’est déjà beaucoup en faveur de cet Ecrivain ; mais son style toujours diffus & incorrect, la marche de son esprit plus méthodique que subtile, son érudition plus étendue que choisie, sa critique plus minutieuse que profonde, dérobent à ses Ecrits la plus grande partie de la gloire qu’il auroit pu en retirer.
L’Homme moral, & sur - tout les Mémoires philosophiques du Baron de **, dont il vient d’enrichir notre Littérature, prouvent que l’esprit & les talens ne sont pas moins héréditaires dans sa famille, que les vertus patriotiques qui l’ont depuis long-temps illustrée.
Ce titre sembleroit d’abord annoncer un systême conçu d’après l’idée attachée ordinairement au terme de Synonymes : au contraire, l’Auteur prouve très-évidemment que notre Langue n’a pas deux mots qui signifient précisément, & dans un égal degré de nuance, la même chose.
De ce dernier genre, est celle qu’il adresse au Comte de Nevers, dont le but est de prouver qu’il n’y a point de véritable noblesse sans vertu : Non pas vertu de laquelle est vestu L’homme arrogant, qu’on dit vertu mondaine, Qui semble belle, & ne vaut un festu, Pour ce qu’elle est de tout orgueil fontaine.
Bossuet en a senti tout le mérite ; & le grand usage qu’il en fait dans son Discours sur l’Histoire universelle, prouve que le génie sait s’approprier tout ce qui peut favoriser son essor.
Néanmoins, malgré la véracité dont il paroît faire profession, il se trouve contredit sur plusieurs faits, par les Mémoires de son temps ; ce qui prouve qu'il a souvent été aussi dupe de son imagination que de ses projets.
Il a touché le but qu’il se proposait ; il a prouvé à ses détracteurs son aptitude dramatique ; sa tâche est accomplie. […] La suite de ses travaux a prouvé surabondamment que la confiance de Fontanes était bien placée. […] Guizot a voulu voir s’il savait la philosophie, et nous a très bien prouvé qu’il j’ignore. […] Augier l’a bien prouvé par l’excellent parti qu’il en a su tirer. […] Augier a voulu prouver qu’une femme est toujours mieux aimée par son mari que par son amant.
On réfutera, en lui répondant, quelques autres écrivains du même parti, qui ont mis plus de méthode dans leurs raisonnements, mais qui n’ont guère mieux prouvé ce qu’ils voulaient établir. […] Il suffit de prouver que, dans tout ce qui ne concerne pas les sciences exactes, rien ne justifie l’orgueil de la sagesse moderne, quand elle se préfère à la sagesse de l’antiquité. […] Mais il est temps de leur prouver que cette doctrine, qu’ils croient si profonde, ne fut point celle des philosophes qu’ils admirent le plus eux-mêmes. […] C’est en respectant ses leçons qu’ils prouvent le mieux la vérité de celles qu’ils nous donnent. […] Ses défauts prouvent, comme ses beautés, le pouvoir des circonstances sur les plus grands hommes.
Glachant le prouvent plus d’une fois. […] Ses lettres prouvent que vraiment il ne se faisait pas d’illusion. […] L’écœurement de la chose prouvée, de ces vérités démontrables ! […] On ne peut donc rien prouver. […] Elle prouve qu’elle existait encore au printemps de l’année 1790.
Quand on veut prouver qu’une institution est vicieuse, il faut s’attachera montrer ses mauvais effets sur ceux qui la subissent. […] Quoi qu’il en soit, tout cela prouve, une fois de plus, qu’il faut savoir mettre de la modération jusque dans ses bienfaits. […] Doré prouve assez, malgré les quelques critiques que je me suis permises, toute l’importance que j’y attache. […] Le prince a prouvé une fois de plus la vérité de l’adage populaire, qu’il n’y a pas de sot métier, mais seulement de sottes gens. […] Veuillot n’y songe pas : si la ciguë ne prouve rien, que devient l’argument du martyre ?
Mais avons-nous besoin de dire que le martyre ne prouve rien ? […] Ils ne prouvent rien du tout. […] Car remarquez bien que si l’égalité est destructrice de la liberté, ce qu’on a cent fois prouvé et ce que les faits ont prouvé, prouvent et prouveront mieux que tous les raisonnements, la souveraineté nationale détruit elle-même l’égalité, détruit légalité elle-même. […] Que prouve-t-il ? […] Que prouve-t-il ?
Nos jeunes gens de la récente guerre prouvent que non. […] Voilà ce que prouve M. […] Cela ne prouve pas que la fourmi soit digérée. […] Mais prouvez-la, cette origine ? […] Qui la prouvera ?
N’oublions pas que le public français est encore plus obstiné dans ses admirations que les auteurs dans leurs principes ; car les plus classiques renieraient demain Racine et Virgile si l’expérience leur prouvait une fois que c’est un moyen d’avoir du génie. […] Est-il besoin d’ajouter que ce que je viens de dire de la comédie de Lanfranc ne prouve nullement qu’il y ait du talent ? […] Il est des choses qu’on ne prouve pas. […] Nous sommes toujours au même point, comment prouver à quelqu’un que la Transfiguration est admirable ? […] Cette vérité est prouvée par l’histoire de la littérature anglaise ; et remarquez que l’état où nous sommes dure en Angleterre depuis la restauration de 1660.
Dans les sermons de Bossuet et de Bourdaloue, le pathétique sort pour ainsi dire de toutes les mailles d’une argumentation serrée, poussé dehors par la chaude conviction et l’inépuisable charité de l’orateur, sans qu’une seule phrase tende par soi-même à autre chose qu’à prouver.
Il me semble que vous avez su introduire, dans ces jolies compositions, d’une harmonie exquise, autant de poésie que le genre en comporte, et vos grands devanciers nous ont prouvé que toute inspiration peut s’y mettre à l’aise.
Son deuxième volume a prouvé, en outre, qu’il sait joindre au charme des expressions la beauté des images.
Son Plaidoyer pour le Brun prouve tout à la fois son talent pour l’éloquence, & l’humanité de ses sentimens.
Belloy, [Pierre-Laurent Buiret, dit de] de l’Académie Françoise, né en Auvergne, mort à Paris en 1775, âgé de 45 ans, Poëte Tragique, qui prouve qu’on peut avoir de grands succès, sans avoir de grands talens.