/ 1993
1817. (1895) Les confessions littéraires : le vers libre et les poètes. Figaro pp. 101-162

Le Comte va recevoir plusieurs « professional beauties », nos principaux amateurs et quelques écrivains : MM. de Goncourt, Gustave Kahn, Octave Mirbeau, Tybalt, Bauër, Ponchon, E.  […] Vielé-Griffin et Henri de Régnier, nous n’avons eu garde d’omettre le nom du jeune poète Adolphe Retté qui, lui du moins, racheta la stricte brièveté des deux premiers en nous adressant une fort aimable lettre dont nous ne pouvons malheureusement que donner les principaux extraits.

1818. (1940) Quatre études pp. -154

Et il marque ici l’obstacle principal, qui est la différence psychologique. […] Barbauld reprochait à son poème de manquer de morale : et voici quelle était sa réponse : Je lui dis qu’à mon avis, ce poème en avait trop ; et que le seul, ou plutôt, si j’ose ainsi m’exprimer, le principal défaut est que le sentiment moral soit si ouvertement imposé au lecteur comme principe ou cause d’action dans un ouvrage qui n’est que d’imagination pure. […] Et ici il ne sera peut-être pas inutile de remarquer en passant que l’inquiétude est le principal, pour ne pas dire le seul aiguillon qui excite l’industrie et l’activité des hommes.

1819. (1930) Le roman français pp. 1-197

Le roman est abandonné à des hommes de lettres de second ordre, à un polygraphe tel que l’Abbé Prévost, qui nous livre Manon Lescaut — d’ailleurs fort médiocrement écrit — au milieu d’innombrables niaiseries oubliées ; à un rêveur chimérique tel que Bernardin de Saint-Pierre, qui ne peut faire pardonner au goût de son époque les fraîcheurs exotiques ingénues de Paul et Virginie, que par des dissertations humanitaires et philosophiques qui semblèrent alors le principal, même l’essentiel. […] Le nationalisme, comme facteur principal de l’émotion littéraire, Barrès en marque le point culminant, mais comme d’une chaîne de montagnes qui s’élèverait d’un côté en pentes douces, par d’harmonieuses vallées, de l’autre tomberait à pic. […] Les femmes, exclusivement subjectives, et toutes de sentiment avec un minimum d’idées générales, s’y accrochent, tandis que les hommes l’abandonnent… » Il est possible : mais comme le roman a pour objet principal la passion, on peut aussi en tirer la conséquence qu’elles peuvent faire d’excellents romans. […] … Comme dans certaines au moins de ces œuvres, un personnage principal velléitaire, et velléitaire pour une passion qui le dévore, trouble, honteuse, en abomination à l’opinion publique.

1820. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Les nièces de Mazarin et son dernier petit-neveu le duc de Nivernais. Les Nièces de Mazarin, études de mœurs et de caractères au xviie  siècle, par Amédée Renée, 2e éd. revue et augmentée de documents inédits. Paris, Firmin Didot, 1856. » pp. 376-411

Les ambassades du duc de Nivernais sont la partie principale de sa carrière publique ; obligé de renoncer au militaire, il se tourna de cet autre côté.

1821. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME GUIZOT (NEE PAULINE DE MEULAN) » pp. 214-248

Quoique la critique littéraire ne soit jamais le principal pour elle, elle y a laissé des traces que je regretterais de voir effacées et perdues pour toujours.

1822. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LONGUEVILLE » pp. 322-357

» Si j’indique à côté de ce grand trait principal d’humilité les autres petitesses persistantes, c’est donc bien moins pour infirmer une pénitence si profonde et si sincère, que pour trahir jusqu’au bout les secrètes misères obstinées et les faux-fuyants de ces élégantes natures175.

1823. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXIXe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe (2e partie) » pp. 161-232

Il ne le termina que plus tard, et il ajouta alors les principaux détails pathétiques empruntés à l’émigration française des bords du Rhin ; ces scènes de déroute dont il avait été témoin pendant la retraite des Prussiens devant Dumouriez, en 1792, avaient fait sur son esprit une forte impression de pitié qu’il reproduisit dans son poème.

1824. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487

Les familles deviennent de petites dynasties qu’on ne peut déposséder du domaine patrimonial ; le désordre même du fils aîné ne peut ruiner la génération qui est après lui, puisque la terre principale, l’État, comme dit l’Angleterre ou l’Allemagne, n’est jamais saisissable ; le possesseur viager est dépossédé du revenu, le possesseur perpétuel (la famille) reste investi à jamais du capital ; une génération recouvre ce qu’une génération a momentanément perdu.

1825. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411

Ce portefeuille, ouvert sans indiscrétion après la mort de tous les hommes principaux qui s’y dévoilent, et après la chute de la Restauration qu’on y voit agir, atteste une supériorité de vues et une richesse d’intelligence et de caractère diplomatique dans cette grande négociation du règne de Louis XVIII, qui fait contraste avec les négociations de la royauté de 1830 !

1826. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (3e partie) » pp. 81-152

Sa mère, qui vivait encore, la duchesse de Berwick, sa sœur aînée, y eurent les principales parts.

1827. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIVe entretien. Madame de Staël. Suite »

Ce qui est certain au moins, c’est que l’intérêt des sciences est singulièrement augmenté par cette manière de les rattacher toutes à quelques idées principales.

1828. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIe Entretien. Marie Stuart, (Reine d’Écosse). (Suite et fin.) »

Le principal conseiller et ministre d’Élisabeth, Walsingham, avait des hommes à lui parmi ces conjurés.

1829. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »

La licence des opinions et de la vie a deux causes principales.

1830. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »

Plus dur que Pascal pour Descartes auquel, entre autres griefs, il en voulait d’avoir discrédité à l’avance son principal mérite par le peu de cas qu’il fait du savoir, Huet le poursuit pendant trente ans de ses écrits, se jetant, par aversion pour le spiritualisme cartésien, dans une sorte d’idéologie sensualiste assez malséante chez un chrétien et un évêque.

1831. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134

Et nous pouvons nous instruire en cette affaire sur la formation de l’esprit social, sa complexité nécessaire, les divergences essentielles, les luttes possibles de ses principaux éléments, les troubles dont son évolution s’accompagne, les crises qui le menacent sans cesse, le caractère excessif et dangereux des « vertus ».

1832. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre III. Le Petit Séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet (1880) »

L’aristocratique prélat n’appréciait pas beaucoup la direction toute cléricale de l’abbé Frère ; il aimait la piété, mais la piété mondaine, de bon ton, sans barbarie scolastique ni jargon mystique, la piété comme complément d’un idéal de bonne société, qui était, à vrai dire, sa principale religion.

1833. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VII. La littérature et les conditions économiques » pp. 157-190

Bref, c’est partout un mécontentement qui s’essaie, un désir timide encore d’innovation, qui a pour cause, non pas unique, mais principale, la décadence matérielle dont la France est victime.

1834. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »

On en fit ensuite une pièce symphonique reprenant les principaux thèmes du second acte.

1835. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IV »

Mais son infaillible instinct d’artiste et de poète lui a fait comprendre que la question de la destinée humaine, le désir d’une existence renouvelée, réparatrice de tous nos maux, la soif de la vérité, de la justice et de l’amour, étaient les grandes, les principales sources de poésie.

1836. (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537

De plus en plus les esprits s’habituent au langage de la science ; les méthodes se sont popularisées, sinon dans leurs procédés les plus subtils et les plus délicats, au moins dans quelques-unes de leurs opérations les plus simples et dans leurs instruments les plus élémentaires ; leurs principaux résultats sont admis par tous et compris dans leur généralité.

1837. (1920) Action, n° 3, avril 1920, Extraits

En nous en tenant à la conception courante qu’on se fait de l’intelligence, les principaux leaders-dadas sont intelligents, voire très intelligents.

1838. (1856) Mémoires du duc de Saint-Simon pp. 5-63

Nul ne voit plus vite et plus d’objets à la fois ; c’est pourquoi son style a des raccourcis passionnés, des métaphores à l’instant traversées par d’autres, des idées explicatives attachées en appendice à la phrase principale, étranglées par le peu d’espace, et emportées avec le reste comme par un tourbillon.

1839. (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »

Renouvier, n’a été qu’une conjuration contre la liberté et contre l’existence même. » Montrer d’abord, par une esquisse sommaire des principales conceptions métaphysiques, qu’entre toute spéculation de ce genre et les enseignements de la psychologie, il y a contradiction ; puis essayer d’établir que cette contradiction ne saurait, si l’on ne peut la résoudre, infirmer le témoignage de la conscience ; faire voir enfin le parti que toute spéculation philosophique peut tirer des lumières de cette conscience pour l’ordre de problèmes qu’elle poursuit : tel est le triple objet de notre recherche dans cette troisième et dernière étude.

1840. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

Là sans doute sont les principales raisons de la grande popularité qui s’attacha au nom de Béranger pour ne plus le quitter, mais ce ne sont pas les seules : son esprit est réellement français  gaulois même  sans mélange d’élément étranger, c’est-à-dire un esprit tempéré, enjoué, malin, d’une sagesse facile, d’une bonhomie socratique, entre Montaigne et Rabelais, qui rit plus volontiers qu’il ne pleure, et cependant sait à propos mouiller le sourire d’une larme ; ce n’est pas précisément l’esprit poétique tel que Goethe, Schiller, Byron, Lamartine, Victor Hugo, Alfred de Musset l’ont révélé ; mais le lyrisme n’est pas dans le génie de la nation. […] « La société allait être l’historien, je ne devais être que le secrétaire ; en dressant l’inventaire des vices et des vertus, en rassemblant les principaux faits des passions, en peignant les caractères, en choisissant les événements principaux de la société, en composant des types par la réunion des traits de plusieurs caractères homogènes, peut-être pouvais-je arriver à écrire l’histoire, oubliée par tant d’historiens, celle des mœurs. […] Ce défaut est sa principale qualité.

1841. (1892) Impressions de théâtre. Sixième série

Récits faits aux esclaves par les fils de famille ; délibérations et plaisanteries des esclaves ; récits mensongers que ceux-ci font aux pères pour leur extorquer de l’argent ; enfin, reconnaissances : telles sont les principales parties d’une comédie latine. […] Mais, en revanche, grâce à la lenteur même de ces causeries, à cette sorte d’insouciance où l’auteur paraît être de son objet principal, grâce à l’abondance des petits faits familiers et superflus, nous avons, à un degré extraordinaire, le sentiment de la réalité du milieu où va se passer l’action ; nous sommes vraiment « dépaysés », nous avons vraiment vécu, pendant une heure ou deux, avec la famille Ekdal. […] Adolphe Tabarant a très consciencieusement découpé, dans le roman de Balzac, et en respectant presque partout le texte de l’hyperbolique et fumeux écrivain, les cinq principaux chapitres de l’histoire du père Goriot et de ses filles, et nous les a servis tels quels. […] L’épisode de l’oncle François, qui se déroule parallèlement à l’action principale, est d’un comique qui se mouille de larmes vers la fin. […] Enfin, par un scrupule touchant et pour nous mieux signifier encore que nous ne sommes pas à Pithiviers, vous avez pris soin, au second acte, de placer, — trop près des principaux interlocuteurs, — un vieux marchand de médailles et d’images bénites et de faire défiler, — périodiquement, — des gars ou des pêcheurs de crevettes qui n’ont rien du tout à dire et qui, par grand respect de la vérité locale, disent n’importe quoi avant de disparaître derrière les portants.

1842. (1905) Propos littéraires. Troisième série

Telles sont les principales corrections, — j’ai dit que j’avais négligé celles qui ne sont évidemment que redressements de coquilles — que l’on relève en comparant le texte de l’édition ante-princeps et le texte de l’édition définitive. […] Le manque de générosité est le trait dominant, le manque de bon sens est le trait principal après le premier. […] « Lorsque nous lisons, la principale question qui naît en nous est toujours : Quel homme es-tu ? […] Le tableau est fait à souhait, avec son troisième plan, son second plan, son premier plan enfin, où se détache, repoussée par la note noire du négrillon, la splendeur de la figure principale.

1843. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Notes et pensées » pp. 441-535

Cousin n’a fait consister sa morale à réfréner sa passion principale et actuelle : il n’a été sobre que des choses qu’il ne désirait pas. […] CLXXI La femme qui se fait auteur, si distinguée qu’elle soit, et même plus elle l’est, perd son principal charme qui est d’être à un et non à tous.

1844. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre II. Le théâtre. » pp. 2-96

Sur un terrain fangeux, au bord de la Tamise, s’élève le principal, le Globe, sorte de grosse tour à six pans, entourée d’un fossé boueux, surmontée d’un drapeau rouge. […] Les rôles subordonnés sont effacés ; en tout quatre ou cinq personnages principaux, on n’en amène que le moins possible ; les autres, réduits à l’état de confidents, prennent le ton de leurs maîtres et ne font que leur donner la réplique.

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