Enfin, quoi qu’il en soit de la manière dont cet ouvrage peut être écrit, ce sera toujours par son objet un livre précieux pour les philosophes : c’est, je le répète, une pièce de comparaison pour l’étude du cœur humain, et c’est la seule qui existe. […] Je me levai, me secouai : la faim me prit ; je m’acheminai gaiement vers la ville, résolu de mettre à un bon déjeuner deux pièces de six blancs qui me restaient encore. Tout le Rousseau naturel est là avec sa rêverie, son idéal, sa réalité ; et cette pièce de six blancs elle-même, qui vient après le rossignol, n’est pas de trop pour nous ramener à la terre et nous faire sentir toute l’humble jouissance que la pauvreté recèle en soi quand elle est jointe avec la poésie et avec la jeunesse. J’ai voulu pousser la citation jusqu’à cette pièce de six blancs pour montrer qu’avec Rousseau nous ne sommes pas uniquement dans le René et dans le Jocelyn.
M. de Régnier a parfois reçu aussi sa visite secrète et il lui est arrivé, croyant faire des vers libres, de tracer le dessin vague de la strophe de Malherbe et de Lamartine, à condition que l’on ne compte pas certains e muets : A la fontaine où l’eau goutte à goutte pleurait | Avant l’aube et que vinssent les filles de la plaine, | A l’heure où pâlissent les étoiles, | à la fontaine, | Y laver leurs pièces de toiles | et encore : De la maison où l’âtre en cendre | croûle en décombres ; | Ferme la porte | et que la paix du soir apporte | Son ombre sur ton ombre Et les soirs | apaisés ou tragiques ou calmes | Se reflétaient avec mon âme, | en ton miroir | (Poèmes.) […] Mais ce qui donne à son alexandrin un ton si nouveau, c’est qu’il est presque toujours incomplet ; dans la si belle prière C’est la fête du blé, si on laisse de côté la dernière strophe volontairement écrite en vers pleins, sur seize vers il y en a deux de dix syllabes, cinq de douze, et neuf de onze ; dans la pièce xvi (Sagesse) sur douze vers, il n’y en a que trois de réguliers. […] Dans la pièce V du Fol Automne 208, les vers, nominalement de treize syllabes (presque tous) n’en ont que douze et souvent moins. […] Mabillon a recueilli une curieuse pièce rythmique.
Si à quelques places, comme dans la pièce La Géante, ou dans Don Juan aux Enfers, — un groupe de marbre blanc et noir, une poésie de pierre (di sasso) comme le Commandeur, — Baudelaire rappelle la forme de Victor Hugo, mais condensée et surtout purifiée ; si, à quelques autres, comme La Charogne, la seule poésie spiritualiste du recueil, dans laquelle le poète se venge de la pourriture abhorrée par l’immortalité d’un cher souvenir : Alors, ô ma beauté ! […] IV Nous ne pouvons ni ne voulons rien citer de ces poésies, et voici pourquoi : une pièce citée n’aurait que sa valeur individuelle, et, il ne faut pas s’y méprendre ! […] Voilà toute la morale de sa pièce, ou plutôt de son Histoire ! […] Comptez-le donc aussi, et mettez-le avec tous les aphorismes, tranquillement impudents, de ce sybarite plein de calme : « toute débauche parfaite a besoin d’un parfait loisir », etc., et confessez qu’il y a là une somme de comique à défrayer une pièce de théâtre, et souhaitons même que L’Ivrogne, qui sera le prochain drame de Baudelaire, soit aussi gai, sous couleur noire, que ses Paradis artificiels.
L’Aveugle, le Jeune Malade, la Jeune Tarentine, la Liberté, d’autres pièces encore, une foule de fragments inachevés, d’inspirations inemployées sont des œuvres absolument sans pareilles dans notre littérature. […] Son ode sur le serment du Jeu de Paume, avec ses 22 strophes de 19 vers, toutes identiques par la succession des mètres, et présentant toutes le même dessin compliqué, est une pièce massive et manquée, comme l’ode à l’Hôpital. […] Le développement de la phrase dans les pièces manomètres est aussi varié, aussi inégal que possible, de façon à rendre impossible une découpure symétrique.
[Pièce — 1842 — insérée plus tard dans l’édition définitive des Fleurs du mal (1890).] Charles Asselineau Le livre dont je vais parler (les Odelettes) n’a pas soixante pages ; c’est un recueil de douze à quinze pièces de poésie, dont la plus longue n’excède pas quatre-vingt vers. […] mais j’aime mieux l’y voir rire que de l’y voir gambader… Nous arrivons à ces Idylles prussiennes qui ont fait tout à coup surgir de Banville comme un Banville qu’on ne connaissait pas… Toutes les pièces de ce recueil d’Idylles sont superbes et d’un pathétique d’autant plus grand que le désespoir y est plus fort que l’espérance ; qu’il y a bien ici, à quelques rares moments, des volontés, des redressements et des enragements d’espérance, mais tout cela a l’air de s’étouffer dans le cœur et la voix du poète, et on épouse sa sensation… Les hommes sont si faibles et ont tant besoin d’espérer, que c’est peut-être ce qui a fait un tort relatif aux Idylles prussiennes de M.
Pour lui, chaque pièce de vers devait être un roman, « le roman d’une heure, d’une minute, d’un moment psychologique et physiologique, avec le milieu, le cadre du Fait, un Fait signifiant quelque chose », et, dans le rendu de l’heure, de la minute, du moment, il essayait de « donner l’impression du milieu sur le corps, du corps sur l’âme, car il ne comprenait pas le corps sans le milieu, l’âme sans le corps, c’est-à-dire l’idée sans la sensation » et, pour la langue, il rêvait « au lieu du mot qui narre, le mot qui impressionne ». […] L’une des pièces les mieux venues du recueil : La Terre qu’on laisse, évoquait un gars des champs s’exilant vers la ville et qui, sourd aux prières de la terre maternelle, gagnait résolument la gare d’un pas gendarmé. […] Il composait alors les Valentines, recueil de pièces galantes, de madrigaux dans le goût du xviiie siècle, mais d’une liberté d’allures, d’une délicatesse de touche ravissantes !
« C’est la marquise de Rambouillet, dit Segrais, qui a introduit les appartements à plusieurs pièces de plain-pied, de sorte que l’on endroit chez et elle par une enfilade de salles, d’antichambres, de chambres et de cabinets. » Le grand cabinet ou salon était tapissé de velours bleu, encadré dans des bordures brochées en or. […] Il peignit dans une pièce de théâtre et sa passion et l’indifférence de celle qui en était l’objet ; mais il supprima ensuite les deux premiers actes, pour ne pas donner, dit-il, à la marquise le plaisir de voir ses malheureux amours décrits par lui-même. […] Et qui ne sait par cœur ces autres vers de la même pièce, La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles, ………………………………………………… Le pauvre en sa cabane où le chaume le couvre Est sujet à ses lois, Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N’en défend pas nos rois ?
ce n’est point parce qu’on n’a pas voulu lire leurs manuscrits ; c’est, au contraire, parce qu’on les a lus, qu’on n’édite pas leurs livres et qu’on ne joue pas leurs pièces. […] si ces chasseurs de renommée avaient eu la prudence de mon ami Bianchon, le chasseur de perdreaux… * * * Bianchon, jeune homme de mœurs irréprochables du reste, a été piqué, comme un chacun, par sa tarentule : lui qui, de sa vie, n’a pu abattre une pièce de gibier, il tient à passer pour un héros du Journal des Chasseurs. […] Si leurs pièces ne sont pas jouées au Gymnase, c’est que Dumas fils monte la garde à la porte, avec la consigne de ne laisser passer que lorsqu’on répond « Dumanoir ou Barrière » à son qui-vive.
Examinons la cause, pièces en main. […] Édouard Thierry a pu s’imaginer qu’il est avec Corneille des accommodements, de raconter la pièce originale. […] C’est seulement votre pièce achevée et leur raison revenue, qu’ils auront conscience d’avoir été dupés. […] Franchement, combien, parmi les pièces actuelles, la supporteraient ? […] Or, que sont les drames romantiques, sinon des pièces à héros ?
Tout ce monde-là se rappelle également ces troublants paysages, les Filaos, souvenir de l’Île natale, et ces Automnes où Le monotone ennui de vivre est en chemin, et ces pièces où le vers revient sans monotonie, forme toute nouvelle, car Baudelaire, qui lui-même a emprunté à Edgar Poe la réitération du vers, se borne, comme son modèle, à en faire un véritable refrain revenant toujours à la même place, tandis que Dierx promène, en écoliers buissonniers, plusieurs vers dans la même pièce, comme un improvisateur au piano qui laisse errer plusieurs notes, toujours les mêmes, à travers l’air qu’il a trouvé, ce qui produit un effet de vague d’autant plus délicieux, que le vers de notre poète est particulièrement fait et très précis, toute flottante que veuille être parfois sa pensée, mystique et sensuelle.
Que ce soit pour les Gammes, les Fastes, les Poèmes d’automne ou le Jeu des épées, invariablement il procède de façon qu’en chacun de ces recueils la pièce terminale soit la plus longue : or, elles ne le sont jamais beaucoup. […] Stuart Merrill est composé de pièces écrites à des époques assez distantes, pour qu’on y trouve réunies toutes les qualités, qui caractérisent chacun des livres précédents.
À quelles conditions une « idée » de roman pourra-t-elle devenir ce qu’on appelle une « idée » de pièce ? […] dans une pièce où tant de puérilité se juxtapose à tant de brutalité ! […] leurs pièces ? […] Je songe, en écrivant ceci, à la pièce de M. […] George Ancey juge les pièces des autres, il se réclame de Molière ; et je me rappelle que l’an dernier M.
En attendant la pièce, ils s’amusent à leur façon, boivent de la bière, cassent des noix, mangent des fruits, hurlent et parfois se servent de leurs poings ; on les a vus tomber sur les acteurs et mettre le théâtre sens dessus dessous. […] Pour une pièce de théâtre, il donne sept ou huit livres sterling ; après l’an 1600, les prix montent, et vont jusqu’à vingt ou vingt-cinq livres. […] Désormais les scènes se développent et s’agencent ; les personnages cessent de se mouvoir tout d’une pièce, le drame ne ressemble plus à une statue. […] Involontairement, de prime-saut, sans calcul, ils découpent la vie en scènes, et la portent par morceaux sur les planches ; cela va si loin que souvent leur personnage57 de théâtre se fait acteur, et joue une pièce dans la pièce : la faculté scénique est la forme naturelle de leur esprit. […] Toutes les scènes se tiennent et coulent insensiblement l’une dans l’autre ; et chaque scène, comme la pièce entière, a son ordre et son progrès.
Il était placé dans la seconde pièce, tout de suite près de la porte et en face du lit de ma nourrice. […] Il n’occupait, avec ses filles, que ce premier et unique étage, composé de quatre pièces et d’une cuisine. […] La pièce la plus soignée était la chambre des tantes, où je couchais aussi. […] C’était la pièce la plus grande, la plus agréable, celle où l’on se tenait le plus souvent. […] C’était une pièce étroite et longue, donnant sur la cour, à côté de la salle à manger.
Telle pièce que l’on a cependant admirée, Sapho, que M. […] Cette pièce nous paraît accomplie. […] C’est de ces pièces que Sainte-Beuve a pu dire : on y sent le musa ales. […] Aussi démentirions-nous cette première strophe d’une belle pièce dédiée à Béranger par un de nos meilleurs poètes du jour, M. […] Nous devons mettre à part une fort belle pièce, l’Occident, qui sort entièrement de la manière de Lamartine.
Karr avait éreinté sa pièce, me proposa de l’accoster quelques instants. […] La pièce finissait, nous sortîmes. […] Scribe ; il ne fait plus de drames, mais des vaudevilles, des livrets d’opéras-comiques, des remaniements de pièces. […] Alphonse Brot a ici un second titre littéraire que nous ne connaissons pas ; il s’occupe avec succès de pièces de théâtre. […] Harel ne jouait plus ses pièces.
Elle établit entre l’éternité et le temps le même rapport qu’entre la pièce d’or et la menue monnaie, — monnaie si menue que le paiement se poursuit indéfiniment sans que la dette soit jamais payée : on se libèrerait d’un seul coup avec la pièce d’or. […] Le nous poiètikos est la Science intégrale, posée tout d’un coup, et que l’intelligence consciente, discursive, est condamnée à reconstruire avec peine, pièce à pièce. […] C’est, si l’on veut, le rapport de la pièce d’or à sa monnaie, pourvu qu’on suppose la monnaie s’offrant automatiquement dès que la pièce d’or est présentée. […] Et quand elle possède ainsi la pièce d’or, elle tient éminemment cette menue monnaie qu’est le changement. […] La structure intime de notre pensée correspond, pièce à pièce, à l’ossature même des choses.
Théodore de Banville Quant à l’idée du drame Justice, elle a la gloire et aussi le tort, si je la comprends bien, d’être une idée purement abstraite, que l’auteur a traduite matériellement, cela va sans dire, sans quoi il n’eut pas fait une pièce de théâtre, mais qui, néanmoins, force le spectateur à lever les yeux un peu plus haut que le niveau ordinaire de la vie. […] À part quelques expressions qui conviennent plus au livre qu’au théâtre et sont trop raffinées pour dépasser la rampe, toute la pièce est écrite dans une très belle langue pleine de pensées et d’images. […] Jules Tellier Il y a des pièces, dans son œuvre, où il est lui, vraiment ; et elles sont délicieuses ; Je ne crois pas qu’il ait d’égaux dans le rondel, dans le sonnet, dans le madrigal, dans les chansons d’amour, dans ce qu’on nommait autrefois « les petits genres ». […] Albert Samain Un charmeur ; une grâce légère, brillante, enlaçante, sensuelle, parfumée, quelque chose comme « du rosolio sucé dans une flûte mousseline », ainsi qu’il l’a écrit lui-même dans une adorable petite pièce. […] La pièce de M.
Lisez la pièce de Floupette intitulée Remords ; elle est caractéristique. […] Ils obtiennent avec des rimes exclusivement féminines des pièces chuchotantes, aux nuances effacées, avec des rimes exclusivement masculines des sonorités redondantes, impossibles sous le joug des anciennes règles. […] Ils obtiennent avec des rimes exclusivement féminines, des pièces chuchotantes, aux nuances effacées, avec des rimes exclusivement masculines des sonorités redondantes, impossibles sous le joug des anciennes règles. » Voilà de bonnes et judicieuses paroles. […] Littré, ce lexicographe libéral et hardi, serait le premier à accueillir, s’il n’était pas mort, les trouvailles de style des décadents, comme il l’a fait pour les mots, tirés du latin ou créés de toutes pièces, par ce prodigieux écrivain qui a nom Théophile Gautier. […] Les personnages qui parlent dans la pièce sont : Un Détracteur de l’École symbolique M.
Certain quaker, personnage non moins essentiel de la pièce, venait compléter cette morale naturelle de Betty et empêcher à temps l’ingrat Belton de la sacrifier, ce qu’il était bien près de faire. […] C’est beaucoup dire et prêter après coup un grand sens aux épigrammes assez gaies de cette petite pièce, dans laquelle le marchand d’esclaves se plaint d’avoir acheté certain baron allemand dont il n’a jamais pu se défaire : « Et à la dernière foire de Tunis, n’ai-je pas eu la bêtise d’acheter un procureur et trois abbés, que je n’ai pas seulement daigné exposer sur la place, et qui sont encore chez moi avec le baron allemand ? […] Le fond en était pris à une ancienne pièce d’un auteur obscur, Belin. […] La pièce fut donnée d’abord au théâtre de la Cour, à Fontainebleau (le 1er et le 7 novembre 1776), sous les yeux de la jeune reine Marie-Antoinette. […] Aussitôt la pièce jouée et applaudie, la reine fit appeler Chamfort dans sa loge, et voulut lui annoncer la première que le roi lui accordait une pension de 1 200 livres sur les Menus.
Même ces pièces diverses portaient les noms des villes et des bourgs où elles avaient été représentées pour la première fois : Atellanæ fabulæ, les atellanes, du nom d’une ville élégante : Atella, située entre Naples et Capoue, au beau milieu des délices romaines. — Poésies fescéniennes, du nom d’une ville de la Toscane savante. On appelait des mimes, certaines pièces déshonnêtes dans lesquelles les comédiens, sans vergogne et sans honte, imitaient certaines poses indécentes. […] Le roi avait dans cette pièce la comédie de la coulisse, cette comédie qui se passe derrière le rideau, et que Molière a découverte, comme il les a toutes découvertes. […] À quoi sa femme lui répond comme une femme frivole et qui n’y voit pas plus loin : — Mais vous, vous savez la pièce, puisque vous l’avez faite. […] Je voudrais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n’est pas de plaire, et si une pièce de théâtre qui a attrapé son but, n’a pas suivi un bon chemin ?
En général, il faut bien prendre garde à ne pas tirer, même des pièces dites authentiques, des inductions trop hardies et trop promptes. […] Voici, dit-il, en présentant Nicomède au lecteur, « voici une pièce d’une constitution extraordinaire ». […] « J’ai cru, disait Corneille, que l’amour était une passion chargée de trop de faiblesse pour être dominante dans une pièce héroïque. […] Et s’il le choya, ce fut comme on fait une pièce rare ; s’il le supporta, ce fut comme on supporte un animal favori. […] Il n’a point affecté la prétention de réhabiliter une littérature à peu près condamnée, mais il a voulu reviser le procès sur les pièces.
On a beaucoup vanté une autre pièce. […] J’ajoute que l’art aggrave encore la licence de ces pièces plus que légères. […] Toute la pièce de la Prisonnière semble être un fragment de Platon. […] Elle a fait l’homme en achevant lentement et pièce par pièce l’ouvrage ébauché par les infinis, que ces infinis s’appellent l’Eternité, l’Étendue, ou la Cause première qui n’a pas dit encore son vrai nom. […] Un problème peut bien être l’objet d’une pièce de vers, non le sujet d’un poème.
Vigny, retiré dans sa « tour d’ivoire », publiait La Mort du loup, La Maison du berger, La Bouteille à la mer, autant de pièces dont on peut dire, — en attendant le moment de les mieux caractériser, — qu’il ne saurait rien y avoir de moins romantique. […] Aussi, après un peu de surprise que leur a causé la doctrine de l’art pour l’art, les Feuillet, les Augier, les Dumas s’en émancipent-ils, écrivent-ils des « pièces à thèse », et moralisent-ils tous les trois à l’envi. […] Pour plusieurs autres de ses pièces il a eu des collaborateurs : Musset pour L’Habit vert, 1849 ; — Jules Sandeau pour La Pierre de touche, 1853, et pour Le Gendre de M. […] 2º Deux pièces de théâtre : Le Candidat, 1874 ; — et Le Château des cœurs, 1879. […] Il a de plus « remis sur pied » quelques-unes des pièces de George Sand, dont la plus célèbre est Le Marquis de Villemer, 1864.
Tour la première fois, une des créations de la seconde manière de Wagner était traduite en français et représentée par des chanteurs français : quelle physionomie prendrait la pièce ? […] Vient ensuite l’analyse de la pièce, en un tableau vivant et mouvementé. […] Analyse très admirative de la pièce. […] Cet art créé, tout d’une pièce par le génie de Richard Wagner, le maître a tenté d’en exposer le principe, sous une forme didactique. […] Après une analyse de la pièce, il exprime plusieurs réserves sur la conception dramatique musicale de Wagner.
Tout le monde connaît en Angleterre sa pièce à Mme Unwin, malade et infirme, intitulée À Marie, et quoique je vienne de dire que je ne citerai plus rien de Cowper, je ne puis m’empêcher de donner quelques strophes ou plutôt quelques versets de cette tendre et incomparable plainte, écrite avec des larmes. […] … La pièce la plus considérable qu’il ait composée dans les dernières années, et qui est d’une imagination aussi forte qu’élevée, a pour titre Le Chêne de Yardley ; elle lui avait été inspirée par un chêne antique qu’il avait vu dans ses promenades autour de Weston, et qui était réputé contemporain de la conquête des Normands. Cette pièce est empreinte de sa manière la plus vigoureuse, avec ses qualités et ses défauts ; elle a de l’inégalité de style, de la complication de pensée, mais de la grandeur, et elle décèle, dans ce poète qui ne passe que pour celui des régions moyennes, un disciple énergique de Milton. […] On n’a jamais lutté avec plus de constance et de suite qu’il ne l’a fait contre une folie aussi présente et persistante, « une des plus furieuses tempêtes, disait-il, qui ait été déchaînée sur une âme humaine, et qui ait jamais bouleversé la navigation d’un matelot chrétien. » Une de ses dernières pièces de vers, intitulée Le Rejeté, est la peinture d’un matelot tombé en pleine mer pendant le voyage de l’amiral Anson, et s’efforçant de suivre à la nage le vaisseau d’où ses compagnons lui tendent en vain des câbles, et qu’emporte la tempête : il y voyait une image lugubre de sa destinée.
En un mot, la pièce me parut si belle que je ne consultai pas longtemps sur ce sujet ; je crus d’abord, sans m’en conseiller qu’à moi-même, qu’un ouvrage également avantageux à deux si excellents hommes ne se devait point cacher, et que n’y allant pas moins, à le mettre au jour, de la gloire de M. de Balzac, à qui il s’adresse, que de l’honneur de mon parent, pour qui il est fait, je devais, pour la satisfaction de tout le monde, faire un présent au public de l’apologie de M. de Voiture ainsi que j’avais fait de ses œuvres. Voilà donc le livre lancé, et dédié par une adresse piquante à Balzac lui-même, qui ne pouvait guère se plaindre des malices fourrées et du contre-coup qu’il en recevait, se les étant lui-même attirés par son insistance. « Cette pièce, a dit Sorel, fut d’abord estimée fort galante et fort subtile. » Elle eut du succès ; il s’en fit l’année suivante une seconde édition. […] Il était bien dans son droit : il n’avait écrit sa dissertation latine sur Voiture qu’à la demande de Balzac, il n’avait jamais songé à l’imprimer ; c’était Costar qui avait publié la réfutation avant la pièce même à laquelle il répondait, et qui ensuite avait donné au public la dissertation elle-même : J’entre, disait Girac en commençant, dans un combat que je n’ai pu éviter, y étant provoqué de la plus pressante manière qu’on le puisse être ; car, quelque ennemi que je sois de toute sorte de contestation, le défi qu’on m’a fait étant public, et mon adversaire se présentant comme en triomphe à la vue du peuple, il ne m’a pas été libre de demeurer sans lui repartir. […] Reprenons nous-même les pièces dans leur ordre, la dissertation de Girac sur les œuvres de Voiture, la défense qu’y opposa Costar, la réponse de Girac, et, sans nous enfoncer dans les profondeurs de cette querelle où les in-quarto s’accumulèrent et qui finit par des monceaux d’injures, tirons-en quelques vérités littéraires, de celles qui intéressent l’histoire des deux grandes renommées.
Le succès même a toujours quelque chose d’avilissant par le soin qu’on a d’encourager je ne sais quels bateleurs d’Italie à tourner le sérieux en ridicule et à gâter le goût dans le comique (allusion aux parodies qu’on faisait de ses pièces)… J’ai toujours été indigné pour vous et pour moi, que des travaux si difficiles et si utiles fussent payés de tant d’ingratitude ; mais à présent mon indignation est changée en découragement. […] Séduisante Thalie, laissez-moi ma tranquillité ; je vous serai toujours aussi attaché que si je devais à vos soins le succès de deux pièces par an. […] Cette pièce a été composée par M. de Voltaire, qui est le roi de nos poètes. Cette tragédie, dans laquelle il n’y a pas un seul mot d’amour ni d’intrigue, a été trouvée si belle, que M. de Voltaire, qui parut après la pièce dans une première loge, fut claqué personnellement pendant un quart d’heure, tant par le théâtre que par le parterre ; on n’a jamais vu rendre à aucun auteur des honneurs aussi marqués.