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1061. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVII. Forme définitive des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »

Quand on l’interrogeait sur le temps de son avènement, il refusait toujours de répondre ; une fois même il déclare que la date de ce grand jour n’est connue que du Père, qui ne l’a révélée ni aux anges ni au Fils 791. […] Mais c’était encore, et probablement c’était surtout le royaume de l’âme, créé par la liberté et par le sentiment filial que l’homme vertueux ressent sur le sein de son Père.

1062. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXI. Dernier voyage de Jésus à Jérusalem. »

« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui bâtissez les tombeaux des prophètes, et ornez les monuments des justes, et qui dites : Si nous eussions vécu du temps de nos pères, nous n’eussions pas trempé avec eux dans le meurtre des prophètes ! […] achevez de combler la mesure de vos pères.

1063. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297

On faisait mystère du nom du père ; on voulait que l’éducation fût secrète. […] Il était aussi très clair pour madame Scarron que l’issue de cette éducation clandestine d’enfants réprouvés par les lois, qui, peut-être, ne seraient pas avoués par leur père, pourrait être de la dégrader, au moins de la déconsidérer, aux yeux de cette noble société par qui elle était honorée et chérie.

1064. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Chefs-d’œuvre de la littérature française (Collection Didot). Hamilton. » pp. 92-107

Il dit quelque part du duc de Buckingham qui faisait la cour à une beauté : Elle ne haïssait point la médisance ; il en était le père et la mère ; il faisait des vaudevilles, inventait des contes de vieille, dont elle était folle. […] C’est à sa suite que je rangerais un peu confusément, et sauf la différence des âges, quelques noms que je rencontre en ces années, le président Hénault, le président de Maisons, le comte Des Alleurs, et le fils de Bussy, cet évêque de Luçon qu’on proclamait le dieu de la bonne compagnie et plus aimable que son père.

1065. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « De la tragédie chez les Anciens. » pp. 2-20

Avant lui, rien de tout cela : c’est donc Eschyle qui en est le père. […] Son adresse consiste à inventer des situations délicates où le père se trouve en compromis avec ses enfants, l’amant avec la personne aimée, l’intérêt avec l’amitié, l’honneur avec l’amour.

1066. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Jules Janin » pp. 137-154

Et on le vit bien, quand il fit ce chef-d’œuvre de style qui s’appelle La Fin d’un Monde ou la suite du Neveu de Rameau, dans lequel ce fils de Diderot — il l’était — se montra égal, si ce n’est supérieur, à son père ! […] IV Oui, Sterne, dont il était le fils, — comme il était, je l’ai dit déjà, le fils de Diderot, car en littérature (et il n’y a qu’en littérature), on peut être le fils de deux pères sans inconvénient et sans immoralité, — Sterne, cet homme simple et exquis, qui n’avait pour vêtir son génie que trois chemises blanches et une culotte de soie noire !

1067. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Nièces de Mazarin » pp. 137-156

Il fut l’héritier des grands biens et des charges de son père : « Pour tout cela, cet heureux homme n’eut que la peine d’épouser la plus belle femme de France. » Il l’épousa en 1661. […] Amédée Renée nous retrace admirablement le jeune roi, ivre de carrousels, et quand le carrousel cessait, presque aussi ennuyé que son père, et Marie de Mancini s’emparant par l’amour de son esprit et de son âme, apprenant l’italien à son Sargine couronné, lui faisant lire ses poètes, même contre son oncle, le poussant enfin à être roi !

1068. (1936) Réflexions sur la littérature « 1. Une thèse sur le symbolisme » pp. 7-17

Il fallait signaler les poèmes, généralement mauvais, où il essaie naïvement de se plier aux modes de l’école qui reconnaissait en lui son père : c’est ainsi que le Chateaubriand des Mémoires d’outre-tombe imitait de près les procédés romantiques, et soignait après coup sa paternité. […] Mais il est un peu comique de lui voir discuter sérieusement la mystification de Mendès et de son misérable rapport, découvrant dans le péruvien Della Rocca De Vergalo le père authentique du vers libre.

1069. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre premier. Table chronologique, ou préparation des matières. que doit mettre en œuvre la science nouvelle » pp. 5-23

Il était fort jeune, pendant la vieillesse d’Hérodote qui eût pu être son père ; or, il dit que, jusqu’au temps de son père, les Grecs ne surent rien de leurs propres antiquités .

1070. (1875) Premiers lundis. Tome III « Viollet-Le-Duc »

C’était le père du célèbre architecte.

1071. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bouilhet, Louis (1821-1869) »

Son intime, ce piètre élève de Dumas père !

1072. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Guerne, André de (1853-1912) »

Pierre Quillard On crut d’abord que le vicomte de Guerne serait l’homme d’une œuvre unique et considérable, Les Siècles morts, où il a tenté d’inscrire la légende de quelques siècles, les plus lointains, de l’Orient, père des dieux féroces et des conquérants aussi féroces que les dieux ; il avait successivement assoupli sa langue et ses rythmes à redire la Chaldée et l’Iran hiératique en des poèmes massifs et sonores et à exprimer ensuite les subtilités de la Gnose et de l’Hellénisme finissant et de la première théologie chrétienne, si proche des métaphysiques ingénieuses et extravagantes qui lui furent contemporaines.

1073. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Roumanille, Joseph (1818-1891) »

Il travaillait pour son père et sa mère, il travaillait aussi pour toutes les familles de la campagne, pour tous les ménages des mas.

1074. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre III. Suite du précédent. — Seconde cause : les anciens ont épuisé tous les genres d’histoire, hors le genre chrétien. »

Sans s’appesantir, et sans rien perdre de l’élégance attique, il jeta des regards pieux sur le cœur humain, et devint le père de l’histoire morale.

1075. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre quatrième. Éloquence. — Chapitre premier. Du Christianisme dans l’éloquence. »

Les membres de la Convention, au contraire, n’ont offert que des talents tronqués et des lambeaux d’éloquence, parce qu’ils attaquaient la foi de leurs pères, et s’interdisaient ainsi les inspirations du cœur183.

1076. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre I. Objet de ce livre. — Retour de l’âge divin » pp. 357-361

Lorsqu’il eut par des voies surnaturelles éclairé et affermi la vérité du christianisme, contre la puissance romaine par la vertu des martyrs, contre la vaine sagesse des Grecs par la doctrine des Pères et par les miracles des Saints, alors s’élevèrent des nations armées, au nord les barbares Ariens, au midi les Sarrasins mahométans, qui attaquaient de toutes parts la divinité de Jésus-Christ.

1077. (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523

À mes yeux tout le drame se réduit à trois acteurs : un roi, une jeune fille, un père. […] Au troisième acte, la lutte s’engage entre le père et le roi. […] Au cinquième acte, le père est seul avec sa victime. […] Elle a nommé le roi, François Ier, la jeune fille, Blanche, et le père, Triboulet. […] Qui voudra croire à cette fille si belle, née d’un père si repoussant ?

1078. (1939) Réflexions sur la critique (2e éd.) pp. 7-263

Les pères y sont peints en général avec délicatesse et émotion. […] Je suis bien certain que le père au sac sous le bâton de Scapin, jugé si durement par Boileau avant M.  […] Lanson a-t-il pensé à ceci que jamais Molière n’a mis sur son théâtre un père aimable ? […] Mais pas de père sur qui ne plane l’ombre du sac et du bâton, avec Scapin dans la coulisse. […] Pour ce combat, Olivier fut habillé par son père.

1079. (1876) Romanciers contemporains

Pour la cause royale sont tombés son père, ses frères, son mari. […] Dans les Sagas du Nord, Orn va frapper sur la tombe de son père, et celui-ci entend sa voix. […] Bovary père, la première femme de Bovary, le père Rouault, sont aussi étincelants de couleur vive que le mari trompé et la femme qui trompe. […] Le premier tiers du volume est pourtant consacré au récit de l’exil et de la mort du père. […] Seul, le père sait le lien étroit qui l’attache à ce dernier.

1080. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome II

Elle a bel et bien trahi son vieux père, « la brebis blanche », et pour courir « après son noir bélier ». […] Ni son père ni sa mère n’ont veillé sur lui. Sa mère était loin ; son père était mort Sont-ils plus favorisés du sort, ceux dont le père existe et passe ses jours chez sa maîtresse ou au club ; ceux dont la mère existe et songe uniquement à courir le monde et à se parer ? […] A une époque, pour nous bien lointaine quoiqu’elle soit toute voisine, le monde apparaissait comme l’œuvre d’un père. […] Elle a été séparée de son amant par la volonté du père, et ne sait rien de lui, sinon qu’il est aux Indes.

1081. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVII » pp. 153-157

. — conférences du père lacordaire a notre-dame. — lacordaire et montalembert.— improvisations politiques de m. de lamartine.

1082. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXII » pp. 286-290

Un ouvrage, à présent, c’est l’enfant de Ninon, Equivoque produit que chacun a pu faire, Dont, à la courte paille, il faut tirer le père.

1083. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Madeleine, Jacques (1859-1941) »

Je vous trouvais charmante, moi, et votre père vous aimait bien alors, car vous étiez le premier enfant né de lui.

1084. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « De la comédie chez les Anciens. » pp. 25-29

C’est, par exemple, un fils amoureux de la personne que son père veut épouser, et qui imagine des ruses pour arriver à son but ; c’est une fille qui, étant destinée à un homme dont elle ne veut point, fait agir un amant, une soubrette ou un valet, pour détourner ses parents de l’alliance qu’ils lui proposent, et parvenir à celle qui fait l’objet de ses désirs.

1085. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VI. La Mère. — Andromaque. »

« Ô Jupiter, et vous tous, dieux de l’Olympe, que mon fils règne, comme moi, sur Ilion ; faites qu’il obtienne l’empire entre les guerriers ; qu’en le voyant revenir chargé des dépouilles de l’ennemi, on s’écrie : Celui-ci est encore plus vaillant que son père ! 

1086. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre XII. Suite du Guerrier. »

Énée, couvert de ses armes divines, et debout sur la poupe de sa galère, qui approche du rivage Rutule, est dans une attitude héroïque ; Agamemnon, semblable au Jupiter foudroyant, présente une image pleine de grandeur : cependant Godefroi n’est inférieur ni au père des Césars, ni au chef des Atrides, dans le dernier chant de la Jérusalem.

1087. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre IV. Suite des précédents. — Julie d’Étange. Clémentine. »

Le Dieu que je sers est un Dieu clément, un père : ce qui me touche, c’est sa bonté : elle efface à mes yeux tous ses autres attributs ; elle est le seul que je conçois.

1088. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Vien » pp. 202-205

Ce n’est pas son amant, c’est son père ou sa mère qu’on voudrait être.

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