… Ulysse en cet endroit de tous les dons offerts fait un détail adroit. qu’est-ce qui vous arrête là ? […] Quand le bon s’est offert, il cherche encore le meilleur ; il rejette enfin plus qu’il ne choisit ; et travaillant toûjours avec cette sévérité lente, mais sûre, il néglige l’abondance pour la perfection. […] En voici un exemple, je ne choisis pas, c’est le prémier qui s’offre. […] Il s’offre une maniere bien courte, et neanmoins bien solide de lui répondre. […] Il s’en offre heureusement une occasion importante.
Puis il présente ses excuses et offre ses services au citoyen Victor Hugues, commissaire de la Convention à la Guadeloupe. […] Ces malheureux, poursuivis par deux navires anglais, de force et de vitesse supérieures, avaient mis leur brick « au plein », laissé aux Anglais toutes leurs boissons, dont ceux-ci se grisèrent, et sauvé quatre cents fusils qu’ils avaient offerts généreusement au gouverneur de Montevideo. […] On offrit à Mariette une place de colleur au Louvre. […] Mais, s’il continue à offrir au public des livres ingénieux et solides, il aura, en somme, touché son but et mérité nos remerciements. […] À la Sainte Maison était annexée une confrérie dont les membres prenaient l’engagement de travailler sans relâche à la conversion des hérétiques… On sait aussi que saint François alla voir, à Genève, Théodore de Bèze, et lui offrit discrètement, de la part du pape, une pension de 4 000 écus.
Je viens, au contraire, soldat dévoué de la philosophie, ami commun de toutes les écoles qu’elle a produites, offrir à toutes des paroles de paix. […] La nature elle-même n’offre jamais le général sans l’individuel, ni l’individuel sans le général. […] S’il ne met pas sur la scène autant de caractères différents, ceux qu’il y met sont les plus grands qui puissent être offerts à l’humanité. […] La Grèce seule, en ses plus beaux jours, offre peut-être une telle variété de prosateurs admirables. […] L’état sauvage nous offre l’humanité au maillot, pour ainsi dire, le germe de l’humanité, mais non pas l’humanité tout entière.
Quand le vocabulaire offre si peu de ressources pour distinguer l’usage de l’abus, il est difficile de s’entendre. […] Il écrit à Javotte sur de beau papier doré, mais, ayant laissé échapper la poire qu’il pelait pour elle, il la ramasse avec une fourchette, « souffle dessus », la « ratisse » un peu, puis la lui offre derechef. […] Le Moyen-Âge nous en offrait certains indices ; nous n’en avons pas voulu faire état, parce qu’ils étaient trop rares et trop disséminés. […] Mais les réalistes y insistent et, pour peu qu’elles leur paraissent offrir quelque singularité, il les répètent. […] Pierre Bésoukhow en offre un curieux exemple.
On peut aussi vous en offrir. […] Un moment d’ivresse vient de lui faire un devoir d’offrir sa main à Pepita. […] nous l’offre avec une richesse luxuriante. […] Mais ce mariage qu’on lui offrait ne dérangeait rien à ses affections. […] On discuta toute une soirée, chez les Sanchez, s’il convenait, malgré la crainte qu’on en pouvait concevoir d’un accueil froid, d’aller offrir leurs respects et leurs services aux arrivants.
Il faut que je te dise que mon âme se réjouit toujours quand le soleil a disparu depuis longtemps, la nuit occupant l’horizon entier, de l’orient jusqu’au nord et au sud, et qu’un cercle demi-obscur seulement luit du côté de l’occident ; la plaine offre un spectacle magnifique. […] Goethe, averti à l’avance, eût donc bien pu ne vouloir rien changer, sans compter qu’un autre dénoûment n’était pas si aisé à offrir.
Villemain ont offert, réunies en eux, plusieurs des qualités que je viens d’énumérer : M. […] Raynouard, dont le gouvernement comme secrétaire perpétuel dura neuf ans (1817-1826), n’eurent jamais rien de cette finesse, de ces qualités peu marquées, mais distinguées, qu’offrait la manière de Suard.
Ayant un soir, en effet, poussé Santeul de vin de Champagne, il trouva plaisant de verser sa tabatière de tabac d’Espagne dans un grand verre de vin et le lui offrit à boire ; le pauvre Théodas si naïf, si ingénu, si bon convive et plein de verve et de bons mots, mourut dans d’affreux vomissements140. […] Il nous a tracé une courte histoire de la prose française en ces termes : « L’on écrit régulièrement depuis vingt années ; l’on est esclave de la construction ; l’on a enrichi la langue de nouveaux tours, secoué le joug du latinisme, et réduit le style à la phrase purement françoise ; l’on a presque retrouvé le nombre que Malherbe et Balzac avoient les premiers rencontré, et que tant d’auteurs depuis eux ont laissé perdre ; l’on a mis enfin dans le discours tout l’ordre et toute la netteté dont il est capable : cela conduit insensiblement à y mettre de l’esprit. » Cet esprit, que La Bruyère ne trouvait pas assez avant lui dans le style, dont Bussy, Pellisson, Fléchier, Bouhours, lui offraient bien des exemples, mais sans assez de continuité, de consistance ou d’originalité, il l’y voulut donc introduire.
Le jury seul, dans ces sortes de cas, comme d’ailleurs en beaucoup d’autres, me paraît offrir toutes les garanties, y compris celle de l’indifférence. […] J’avais dessein d’abord, messieurs, de traiter à fond ce point devant vous, d’établir à ce propos le vrai principe de la tolérance en matière d’opinions, telle que je la conçois et que je la crois digne du xixe siècle ; mais une occasion prochaine devant s’offrir où, si on daigne me le permettre, je me propose de vous exposer mes idées à ce sujet, je passe rapidement, et j’exprime seulement mon regret de trouver dans la Ici présente l’absence absolue de la seule juridiction de laquelle la presse me paraît devoir relever ; je déplore que, du moment qu’on prétendait rentrer dans la voie libérale, on ait tenu si peu de compte des grandes traditions que nous avaient léguées nos maîtres en politique : la loi, à ce titre, me paraît profondément défectueuse, et, s’il faut parler franc, profondément viciée dans sa constitution même. — Je passe outre.
S’il ne leur offre pas ce qui est conforme à leur croyance, il faut qu’il dise pourquoi : sinon, s’il se contente de nous contrecarrer, c’est lui qui se trompe. […] La nature humaine, d’abord, affinée par la vie de cour et la vie de salon, n’offrait pas le même modèle à l’imitation que, par exemple, la brutale Angleterre de Shakespeare, ou notre turbulente et confuse société.
Nous avons à leur offrir d’assez précieux joyaux poétiques, je pense. […] Il a été dit au commencement de cet article que les évolutions d’art offrent un caractère cyclique extrêmement compliqué de divergences ; ainsi, pour suivre l’exacte filiation de la nouvelle école, il faudrait remonter jusques à certains poèmes d’Alfred de Vigny, jusques à Shakespeare, jusques aux mystiques, plus loin encore.
Par ce sage écrivain la langue réparée N’offrit plus rien de rude à l’oreille épurée. […] L’histoire de la littérature ne nous offre pas d’exemple d’une critique de détails plus fine et plus décisive et le mérite en est d’autant plus grand, que Malherbe en donnait le modèle après avoir, reconnu le premier le génie de notre langue, et l’avoir défendu contre l’imitation du génie étranger.
Recueilli par d’aimables protectrices, Mme de la Sablière d’abord, puis Mme d’Hervart, qui, pour prix du gîte offert à cet enfant de la nature, mari sans femme, père sans enfants, ne lui demandaient même pas, comme Fouquet pour sa pension, la redevance annuelle de quelques madrigaux ; lire était la seule chose qu’il eût à faire. […] Après une maladie, ne s’avise-t-il pas d’offrir le produit d’une édition au prêtre qui l’avait assisté, pour être distribué en aumônes aux pauvres ?
Le dix-septième siècle nous en offre plus d’un modèle dans telles instructions émanées d’un Colbert, dans telle pièce de chancellerie sortie de la plume d’un Lyonne, et qui sont d’utiles sujets d’étude, même pour le langage. […] Aucune littérature, et, nous pouvons le dire, aucune société, n’a offert une galerie plus riche et plus variée.
Le développement du peuple hébreu lui-même, qui semble offrir avant Jésus-Christ moins de trace qu’aucun autre de travail réfléchi, présente dans son déclin des vestiges sensibles de cet esprit de recension, de collection, de rapiécetage, si j’ose le dire, qui termine la vie originale de toutes les littératures. […] L’antiquité n’offre aucun beau type de philologue philosophe, dans le genre de Humboldt, Lessing, Fauriel.
VI Un séculaire lys offre son âme amie Sans se lasser de trépasser ; plus blême encor, Le vol des songes, où se complaît l’Endormie Meut un sempiternel et fantomal décor. […] Si l’harmonie est une science fermée, c’est-à-dire une science où les règles, posées une fois pour toutes, ont la valeur d’axiomes et ne sauraient être transgressées, Wagner doit être regardé comme un pitoyable harmoniste ; si, au contraire, elle a le droit d’étendre son domaine, et, sans gâter pour cela le plaisir exigé par l’oreille, de s’enrichir de conquêtes nouvelles, Wagner offre en ses travaux une matière digne d’intérêt.
Drame de passionnément intense et incessé, dont nous repose à peine la vision finale d’Isolde mourante ; mais le drame de pacification, — et la conclusion de celui-là, — c’est alors dans Parsifal qu’il nous est offert. […] Dans la première semaine d’août, la première représentation de l’œuvre entière doit avoir lieu de la façon suivante : Dimanche : à 7 heures du soir, le rheingold ; Lundi : à 4 heures, premier acte de la Walküre, à 6 heures deuxième, à 8 heures troisième ; (de longs entractes offriront un repos au public dans les environs du théâtre, et aux artistes dans des locaux arrangés près de leurs loges).
Le traducteur l’a chargée de notes, dans lesquelles il s’offre d’établir un systême qui tend à justifier toutes les Religions, & à ravir à la seule véritable les caractères qui la distinguent. […] Cette histoire offre pourtant des choses plus intéressantes que celle du Pontificat de Paul V., par l’Abbé Goujet, écrite d’une maniere languissante & publiée en 1765. en deux vol.
Cette entreprise offrait beaucoup de difficultés ; une traduction, ou même une imitation exacte était impossible. […] Buttler, après avoir raconté ses efforts pour convaincre ses complices, finissait par ces vers : Lorsque je leur ai dit que, s’offrant à leur place, D’autres briguaient déjà mon choix comme une grâce, Que le prix était prêt, que d’autres, cette nuit, De leur fidélité recueilleraient le fruit, Chacun a regardé son plus proche complice ; Leurs yeux brillaient d’espoir, d’envie et d’avarice ; D’une sombre rougeur leurs fronts se sont couverts ; Ils répétaient tout bas : d’autres se sont offerts.
Ce simple hommage de la vérité, à un labeur considérable, à une œuvre de haute importance n’a jamais été offert, et il serait temps de le tenter. […] La complexité due à l’existence d’un milieu organique intérieur est la seule raison des grandes difficultés que nous rencontrons dans la détermination expérimentale des phénomènes de la vie et dans l’application des moyens capables de la modifier… Si les phénomènes vitaux ont une complexité et une apparente différence de ceux des corps bruts, ils n’offrent cette différence qu’en vertu des conditions déterminées ou déterminables qui leur sont propres7. » Paroles que Zola commente et résume très clairement, de la manière suivante : « … La spontanéité des corps vivants ne s’oppose pas à l’emploi de l’expérimentation.
Et d’abord, il n’est pas inutile de passer en revue quelques-unes des catégories innombrables auxquelles ils appartiennent, car, selon leur rang social, leur degré d’affinement ou de rusticité, ils offrent à l’écrivain des ressources ou des difficultés particulières, ils ont des qualités ou des défauts littéraires qui influent naturellement sur le choix du sujet. […] Le directeur d’un grand magasin lui fait offrir six cents francs, plus de sept mille francs par an, — la fortune pour elle, — si elle veut venir diriger son rayon de modes.
Tout ce qui s’offre directement aux sens ou à la conscience, tout ce qui est objet d’expérience, soit extérieure soit interne, doit être tenu pour réel tant qu’on n’a pas démontré que c’est une simple apparence. […] Remarquez que la pensée réelle, concrète, vivante, est chose dont les psychologues nous ont fort peu parlé jusqu’ici, parce qu’elle offre malaisément prise à l’observation intérieure.
Ce sont les êtres auxquels leur éducation et leurs loisirs permettent le mieux de se regarder vivre et de s’analyser eux-mêmes qui seront toujours, en thèse générale, les mieux faits pour offrir des sujets d’étude aux romanciers comme aux auteurs dramatiques. […] Pour piquer leur curiosité blasée, on leur offre un nouveau ragoût.
Je n’ai point pardonné non plus à Valentine, dans la matinée qui suit la scène du cabinet, d’offrir à M. de Lansac de le suivre partout où il le voudra.
Les plus vrais tableaux, les plus vives réalités qu’il nous offre, ont encore un parfum antique qui trahit une instinctive familiarité avec les maîtres de l’âge d’élégance, avec les poëtes du Musée et de l’Anthologie.
Si, dans l’abus de décrire, dont cette ballade offre un exemple, l’auteur a porté de la combinaison et du calcul, le plus ordinairement néanmoins la faute n’appartient qu’à son imagination.
Ou lui faisait le dernier outrage, on lui tuait son connétable, et personne ne remuait ; un simple gentilhomme en pareil cas aurait eu vingt amis pour lui offrir leur épée.
Il cache son tempérament intime, les mouvements de sa sensibilité, s’il en a : il ne doit offrir à la société que ce qu’il a de commun avec elle, et de communicable, sa raison, ses idées.