Au contraire, nous dirons qu’on y trouve le vrai, qui doit être la base de tout Ouvrage historique, & avec le vrai, de l’ordre, de la clarté, du développement, un style noble, convenable à l’Histoire, & une modération dont on ne doit jamais s’écarter.
Elle est assez communément noble, facile, ingénieuse, tendre, & délicate.
Cet Ouvrage est écrit du même ton que l’Histoire de France ; ton, après tout, plus supportable que celui qui substitue la déclamation & l’appareil de l’Eloquence, à la noble simplicité qui convient à la narration.
— Voilà une pièce qui, il y a six mois à peine, fait courir tout Paris et sans qu’on le convoque ; elle réussit par son honnêteté même et un certain air de simplicité noble auquel on n’était plus accoutumé et qui nous reprend.
Émile Trolliet, prend une très noble place parmi les poètes contemporains.
« Des sentiments nobles, des maximes ingénieuses, des portraits bien dessinés, de l’agrément & de la facilité dans la diction, &, ce qui fait encore plus d’honneur à M.
Ce sont différentes Pieces de Poésie, où l'on trouve cette noble simplicité, ce naturel précieux qui caractérise les Poëtes du Siecle dernier.
Vous prétendez que les premiers offrent des situations touchantes, de grands caractères, des scènes pathétiques, où pour nous enchanter et nous instruire, tout est mis en usage, l’élégance et l’énergie du style, la profondeur et la clarté des idées, la vivacité des images, la sublimité des sentiments, la nature enfin habilement imitée dans tout ce qu’elle a de vrai et de noble à la fois ; voilà le mal : mais nous avons aussi des farces tragi-comiques que nous appelons mélodrames ; là, rien ne nous manquera bientôt des meilleures pratiques, fables compliquées, personnages gigantesques, préceptes moraux d’un aussi fort poids que les bons mots et les jeux d’esprit qui s’y entremêlent. […] Mais ces communs qui sont partout les plus nombreux, et conséquemment les plus forts quand ils veulent l’être, se prévalent de cet avantage dans les théâtres de la Grande-Bretagne ; ils y règnent sur les acteurs et même sur les plus nobles et les plus honorables spectateurs. […] Or il est certain, comme l’avait si bien prévu Voltaire, que le tableau des mœurs anciennes ou étrangères, s’il est à la fois noble et fidèle, loin de choquer le parterre français, excitera plus vivement son attention. […] Au gré de ceux-ci, il n’y a de naturel que ce qui est vrai, noble et décent ; aux yeux de ceux-là, que ce qui est capricieux et vulgaire.
C’est avec ce côté héroïque de la poésie du maître que les deux premiers volumes nous font refaire connaissance, et il faut proclamer qu’Hespérus, les Contes épiques, le Soleil de minuit, les Soirs moroses sont de très nobles poèmes, de perfection achevée ; d’imagination flambante et grandiose. […] Mendès lui-même, avec la prestigieuse souplesse d’un talent qui a su se hausser jusqu’à la plus noble puissance épique dans son poème suedenborgien d’Hespérus, digne pendant poétique de la Séraphita de Balzac. […] Ou Peppa qui s’embobeline Dans une pâle manteline ; Que du jeune et cher Courteline Tu nous chantes le juste fos, Ou que tu piques jusqu’à l’os Brunetière et Monsieur Buloz ; Toujours ta grâce reste sûre ; Tu jongles sans une blessure À l’Art noble ; ton goût rassure ; Tu fais toujours, divin pervers, Loucher tous les poètes vers La perfection de ton vers ; Car il est le tissu qui : tulle (Mot vraiment ailé), s’intitule, Moins léger que ton vers, Catulle ! […] Henry Fouquier Médée est l’œuvre noble d’un poète qui croit que l’étude des passions éternelles transportées dans le monde de la légende, s’exprimant en une belle langue, dramatique et lyrique à la fois, interprétée, et j’ajoute : mise en scène par une tragédienne et une artiste incomparables, peut encore plaire à un public très désorienté et le rallier à une pure œuvre d’art.
Henri Estienne, le plus illustre de cette famille, noble aussi par l’hérédité du savoir et du dévouement aux lettres, est plein de mouvement et d’enthousiasme dans ces ouvrages un peu confus, où il défend l’idiome français contre l’imitation italienne, et l’égale à la langue grecque mêlant toutes choses, la philologie et la polémique, la dissertation et les anecdotes contre les catholiques, sa passion de réformé et sa passion d’érudit. […] Mais la Renaissance a mis sa noble marque dans la harangue du prévôt des marchands, d’Aubray, la dernière du recueil et la seule qui soit écrite dans le ton sérieux. […] Qui donc a la noble ambition de nous faire gravir un degré de plus de l’échelle mystérieuse par laquelle l’homme prétend s’élever jusqu’à Dieu avec les seules forces de sa raison ? […] Il n’y manque même pas le précepte d’employer les termes des professions réputées nobles.
Il y a gagné une physionomie à part, dans cette galerie de si nobles portraits. […] De même, si la partie romanesque ou de galanterie noble, dans le théâtre de Racine, n’est pas tout à fait morte, grâce aux accents pathétiques que le cœur du poète y a mêlés, elle est du moins fort refroidie. […] Sa poésie est noble comme son lion, qui ne sait pas qu’il est noble.
On ne peut qu’approuver ce noble désir, et nous ne sommes pas de ceux qui, par haine du christianisme, espèrent et souhaitent qu’il reste en hostilité déclarée avec les principes de la société moderne dans la pensée qu’on en aura plus aisément raison. […] Or Rome n’a pas jusqu’ici fait un pas dans cette voie d’accommodement raisonnable, et tant qu’elle n’a point parlé, ou plutôt tant qu’elle parle dans le sens contraire, les plus nobles paroles des plus nobles esprits sont absolument non avenues : aucun d’eux n’a mission pour traiter au nom de l’Église. […] Cette noble école poursuit et saisit l’existence du monde invisible ; ce qu’elle ne peut atteindre, bien que ce soit son honneur de le poursuivre, c’est la science de l’ordre invisible.
C’est alors que périt l’orateur athénien Démade, comme un instrument de liberté, moins noble et moins pur, qu’on brise et qu’on jette en morceaux, après s’en être servi, pour la calomnier elle-même. […] Une grande inégalité se marqua dans le mouvement d’étude et de savoir qui suivit la conquête macédonienne, et qui fut la seule grandeur-morale laissée à l’homme déchu désormais de cette noble liberté, de cette souveraineté de soi-même, qu’avait tant aimée la Grèce. […] Par ce mélange de croyances diverses qui étaient alors le trésor commun de l’esprit poétique, ils se sont souvenus de la belle prière du stoïcien Cléanthe, disant à son Jupiter : « Nulle œuvre ne se fait sur la a terre en dehors de toi, ô Dieu, ni dans les vastes conte tours du céleste éther, ni sur la mer, hormis ce que les méchants peuvent enfanter dans leur âme. » Évidemment, sous l’impression de ces nobles élans de l’antique spiritualisme païen, le nouveau réviseur de l’hymne orphique dit précisément ici le contraire des premières paroles, qu’il transcrit et qu’il développe. […] Sur le nombre, douze sont choisies de noble race, gloire de Lacédémone, qui le soir, dans la chambre nuptiale, chanteront l’épithalame et mèneront les chœurs de danse.
Richer, Avocat au Parlement de Paris, a évité l’un & l’autre excès dans l’Ouvrage qu’il a publié sous le même titre & fait sur le même plan, & où le mérite d’un style noble & précis se trouve réuni à l’intérêt des matieres.
NOBLE, [Eustache le] Procureur-Général du Parlement de Metz, né à Troies en 1643, mort à Paris en 1711.
Quoique son style ne soit ni noble ni élégant, il ne laisse pas d’être supérieur à celui de la plupart des Histoires publiées par ses Confreres ; car il est net, coulant, précis, & toujours égal.
De là un éclat brillanté qui blesse ; nulle gradation de couleurs, nulle science des lointains : le pli d’un manteau tient autant de place que la plus noble pensée. […] C’est qu’il a senti combien devant l’impuissance humaine, il valait mieux encore se résigner que se débattre : là où il a désespéré d’être excellent, il a mieux aimé rester un peu faible, en voilant sa faiblesse d’une molle et noble douceur, que de s’épuiser en vains efforts pour retomber de plus haut.
Le xviiie siècle, parricide et infanticide à la fois, le xviiie siècle, qui a tué la tradition française, a étouffé l’œuvre de Fréron, un de ses plus nobles enfants, et qui, littérairement, représentait la tradition française. […] Fréron eut pour lui le Roi Stanislas de Pologne et sa fille Marie Lecsinska, cette chaste et noble Reine de France qui, du fond de son abandon et de son oratoire, ne pouvait pas grand-chose pour les amis qu’elle protégeait.
… Fersen, jusqu’à cette heure, n’avait, dans l’histoire, qu’une place mystérieusement éclairée d’un jour faux, et c’est sur cette place que ce livre va verser un jour vrai… Il a été recueilli par un homme du noble sang de Fersen et fier de son lignage ; et certainement, et avant tout, cet homme aura pensé à ce qui fait l’honneur de son illustre parent, à ce dévouement qu’il montra au Roi et à la Reine de France, abandonnés, captifs, et finalement traînés à l’échafaud par leur peuple ! […] Il fut plus roi que les rois, ce noble serviteur !
Il les stupéfiait et il les dégoûtait, ces délicats, sous ces haillons qui étaient sa lèpre ; car son corps (paraît-il), incorruptible comme le cèdre du Liban, éclatait, de là-dessous, de blancheur et de fermeté, comme une noble statue d’ivoire. […] » disait un jour Henri II à ses nobles, et tout de suite, il s’en trouva un qui l’en débarrassa.
Aussi, faut-il le reconnaître, dans les circonstances qui nous entourent, en face des monstrueuses comparaisons qu’on se permet, essayer de rendre plus populaire et plus facile cette étude de l’Évangile qui nous élèverait la tête et nous ouvrirait le cœur si nous savions y revenir, c’est là une tentative d’esprit pénétrant qui voit les maux de ce temps et leur remède, c’est une noble et touchante entreprise d’intelligence et de charité. […] Il fait le siège du cœur de l’homme avec tous les arts qui répondent aux nobles instincts de la créature de Dieu.
Virgile est depuis deux mille ans sur son socle, couronné de laurier par la sculpture de tous les temps qui ont suivi le sien, et Lamartine n’est que d’hier, et moi, qui écris ce chapitre, je l’ai vu dans le prosaïsme de nos plates mœurs et de nos tristes costumes, avec le chapeau blanc de Louis-Philippe et des épiciers endimanchés sur sa noble tête… Rapprochement de plus d’influence qu’on ne croit sur l’imagination déconcertée et qui compare deux poètes immortels ! […] On en doute… Homme de facilité superbe, dans les derniers temps de sa vie ce noble forçat de dettes immenses se mit, pour se racheter de cette galère, à faire de l’Histoire, et il porta dans cette Histoire qu’il n’avait jamais apprise et qu’il traversa au galop de son génie, la divination du poète.
Quelle est la noble princesse renfermée dans son cachot par une toile d’araignée ? […] De quelle noble pitié il contemple tous ces naufrages ! […] Noble jeune homme, quel grand cœur il avait ! […] Cependant la vieille dame, qui est une femme d’un noble cœur, se sentit émue de pitié. […] à ce métier, que de nobles intelligences ont succombé déjà !
Henry Bérenger En dehors et au-dessus des modes esthétiques actuelles, son imagination métaphysique, qui l’apparente à Shelley, lui suggéra des poèmes lyriques d’une noble et ferme tenue.
Armand Silvestre La chanson trouva dans Nadaud un défenseur qui eut, pour cette noble tâche, tout le talent et tout l’esprit nécessaire, plus une foi robuste en un genre dont aucune des délicatesses ne lui échappa.
Ce mérite, soutenu d’une diction noble, élégante & toujours correcte, a fait regarder cet Avocat comme le Cochin du Barreau de Rennes, & doit faire désirer qu’on imprime ses Plaidoyers.
Dans le premier, il raconte avec une noble simplicité, tous les événemens de cette guerre, à laquelle il eut tant de part.
Pour qu’on ne nous accuse point d’injustice à l’égard de cet Ouvrage, nous conviendrons qu’il est écrit d’un style pur, noble, élégant, & propre à inspirer la piété, à l’esprit de simplicité près, qui doit cependant en être le premier caractere.