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448. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article »

On chercheroit en vain, dans ses Sermons, cette éloquence vive & pénétrante qui captive l’esprit & subjugue le cœur ; mais ces heureuses qualités, qui ne sont pas données à tous les Orateurs, sont remplacées par une simplicité noble, un ton de douceur & d’onction, qui met ses Discours bien au dessus des fades déclamations & de la composition apprêtée de la plupart de nos Prédicateurs modernes.

449. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

Corneille, inspiré par son génie, avait établi le genre de tragique le plus convenable aux Français, le genre héroïque qui fait couler des larmes généreuses, arrachées par l’admiration des nobles sentiments et des vertus sublimes. […] La réponse de Benoît est d’une noble simplicité ; le vénérable pontife rappelle l’archevêque de Grenade dont il est fait mention dans Gil Blas. […] Les flatteurs et les intrigants savent toujours se parer de beaux prétextes : si on les en croit, ils n’ont jamais que des vues nobles et pures ; c’est toujours le zèle, l’amitié, la reconnaissance qui les inspirent. […] Argant fait de la peine, parce que le genre est plus noble et le sujet plus grave. […] La Célie de Campistron est noble, ferme et raisonnable : elle est fine et enjouée sans en être moins décente ; c’est une coquette sage et réservée qui aime les louanges, mais qui aime encore mieux ses devoirs.

450. (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627

En voici le thème : « Dans une des plus anciennes, des plus nobles et des plus riches familles d’Angleterre, où tous ont adoré les chevaux à la passion, un enfant va naître quand son père meurt. […] Pourtant, je ne voudrais pas, en insistant, attrister le noble poète qui a eu l’idée de ce concours, et je crois qu’il serait tout au moins prématuré de condamner son initiative généreuse avant qu’on ait pu la juger d’après ses résultats. […] Je viens de relire le Testament poétique, ce livre si suggestif et si noble, où M.  […] Ce n’est pas en les persuadant qu’ils sont de misérables créatures qu’on les rendra généreux et nobles. […] Il brisa les cadres factices dans lesquels on voulait l’enfermer, mit le bonnet rouge au vieux dictionnaire, et se fit une gloire de ne plus distinguer entre les « mots nobles » et ceux qui ne l’étaient pas.

451. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sarrazin, Gabriel (1853-1935) »

Antonin Bunand Il se révèle entièrement dans ces récents Mémoires d’un Centaure, poème qui, tout en exprimant, par son panthéisme de consolation et de sérénité, un original et très généreux sens de la vie et de ses fins, renoue, en sa forme, la noble tradition de prose enrythmée, aux graves ondes symphoniques, des Chateaubriand, des Ballanche, des Sénancour, des Maurice de Guérin.

452. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article »

Son style est pur, noble, & souvent élégant.

453. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » p. 440

Villeneuve, [Gabrielle - Susanne Barbot de] morte à Paris en 1755, est connue dans la République des Lettres par plusieurs Romans, qui, en général, offrent des situations pathétiques, des sentimens vifs & généreux, des réflexions morales, nobles & sensées ; mais les plans n’ont rien de neuf ; les événemens n’y sont pas toujours d’accord avec la vraisemblance, les situations sont souvent forcées ; le style d’ailleurs est inégal, diffus, incorrect, & chargé de détails minutieux.

454. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 234

Plusieurs petits Ouvrages, d’un style noble, égal, ennemi de l’enflure & de l’affectation, & entre autres, les Eloges de Duquesne, de Massillon, & celui de M. le Dauphin, sont des preuves de la solidité de son goût.

455. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article »

Mauger est, en général, noble, aisee, mais souvent dépourvue de cette chaleur & de ces images qui font le charme de la Poésie.

456. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vellay, Charles (1876-1953) »

La préface de son livre témoigne d’un noble désir et ses vers sont d’un poète.

457. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » p. 323

La maniere noble, facile, & souvent élégante avec laquelle ils sont écrits, eût été capable d’embellir & de faire goûter des Productions purement littéraires, s’il s’y fût attaché.

458. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 12

Le Recueil de ses Mémoires offre une diversité de causes intéressantes, bien présentées, & sur-tout un style noble, facile, élégant, propre à servir quelquefois de modele à la plupart des Avocats de la Capitale, quoique M.

459. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article »

Langlois a su les embellir, & les rendre intéressantes par une diction noble, aisée, & quelquefois pleine de chaleur & d’élégance.

460. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « en tête de quelque bulletin littéraire .  » pp. 525-535

Ainsi M. de La Mennais, qui, lorsqu’il était encore à la Chesnaye, voulait prendre pour cachet un chêne brisé par le tonnerre, avec cette devise : Je romps et ne plie pas, a vu réaliser son défi ; et cette haute, cette noble nature peut méditer aujourd’hui autour de son chêne en éclats. […] Tout ceci est pour dire que les écoles littéraires sont dissoutes depuis huit ans, que les limites et les garanties de caractère autour des plus nobles talents ont cédé brusquement ou graduellement à je ne sais quelle force de choses confondante et dissolvante.

461. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Alexandre Dumas. Mademoiselle de Belle-Isle. »

Dans ses pièces mêmes de théâtre, il a, une ou deux fois, essayé d’un certain genre qui passe, avec raison, pour plus noble, plus sérieux et plus profond. […] Depuis les Mémoires de Saint-Simon, qui ne s’attendait guère, le noble duc, à ces ovations finales de vaudeville (s’il l’avait su, de colère il en aurait suffoqué), jusqu’à ce qu’on appelle les Mémoires du duc de Richelieu et contre lesquels s’élevait si moralement Chamfort, plus que rongé pourtant des mêmes vices ; dans toutes ces pages on taille aujourd’hui à plaisir, on découpe des sujets romanesques ou galants, on prend le fait, on invente le dialogue : ici serait l’écueil si le théâtre n’avait pas ses franchises à part, si ceux qui écoutent étaient les mêmes tant soit peu que ceux qui ont vécu alors ou qui ont vu ce monde finissant.

462. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — George Sand. Cosima. »

Et d’abord, ceux qui sont si chauds partisans de ce qu’on appelle la réaction classique, et qui la comprennent peu, ceux qui y voient autre chose que le noble plaisir d’entendre une jeune tragédienne de talent et de rapprendre, grâce à elle, ce qu’il n’aurait jamais fallu oublier, ce qu’il faut moins que jamais reproduire, ceux-là, épris contre le drame moderne d’une ferveur novice de croisés, et qui ne daignent plus faire de différence de Hernani à Vautrin, étaient quelque peu disposés d’avance à y confondre Cosima. […] Cosima est une jeune femme de Florence qui a un mari bourgeois, marchand, mais excellent, délicat et noble de sentiments, honnête et brave.

463. (1875) Premiers lundis. Tome III « L’Ouvrier littéraire : Extrait des Papiers et Correspondance de la famille impériale »

Un enfant désiré de la France vient de naître ; une paix qui doit être glorieuse, pour répondre à une si noble guerre, vient couronner tous les souhaits et ouvrir une ère illimitée d’espérances. […] On nous apprend à aimer le beau, l’agréable, à avoir de la gentillesse en vers latins, en compositions latines et françaises, à priser avant tout le style, le talent, l’esprit frappé en médailles, en beaux mots, ou jaillissant en traits vifs, la passion s’épanchant du cœur en accents brûlants ou se retraçant en de nobles peintures ; et l’on veut qu’au sortir de ce régime excitant, après des succès flatteurs pour l’amour-propre et qui nous ont mis en vue entre tous nos condisciples, après nous être longtemps nourris de la fleur des choses, nous allions, du jour au lendemain, renoncer à ces charmants exercices et nous confiner à des titres de Code, à des dossiers, à des discussions d’intérêt ou d’affaires, ou nous livrer à de longues études anatomiques, à l’autopsie cadavérique ou à l’autopsie physiologique (comme l’appelle l’illustre Claude Bernard) !

464. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre X. Prédictions du lac. »

La vie n’est-elle pas plus noble que l’aliment, et le corps plus noble que le vêtement ?

465. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVII. Morale, Livres de Caractéres. » pp. 353-369

Les traités de l’Amitié & de la Gloire par M. de Saci, ami de Madame de Lambert, & digne de l’être de tous les honnêtes gens, sont un tissu de sentimens nobles, délicats & vertueux qu’on ne voit presque que dans les livres. […] Son style est noble & plein de vigueur.

466. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Deux diplomates »

Écœurant travail, qui dure souvent des années… Des hommes à idées et à convictions fortes, des hommes comme Donoso Cortès et Raczynski, ces nobles forçats du devoir monarchique, ont traîné pendant dix ans ce boulet creux de la diplomatie, plus cruel par son vide que par sa pesanteur, et qui fit saigner leur courage. […] C’étaient assurément, l’un et l’autre, des hommes de religion et de monarchie, comme il en faudrait beaucoup aux princes, et jamais, il faut le reconnaître, l’amitié qui les unit ne prit sa source dans des natures plus profondément nobles et qui réfléchissent mieux en elles toutes les qualités accumulées de leur race.

467. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Charles Monselet »

tous les Pauvres en littérature ont jeté, depuis quelque temps, à ce noble génie, abondant et luxueux, de Chateaubriand, un mépris sous lequel se cachent hypocritement toutes les bassesses de l’Envie. […] Il parle de Chateaubriand avec un accent presque émané de Chateaubriand lui-même, avec une mélancolie prise à la source de la sienne et qui n’a rien de la mièvrerie des tristesses de crème fouettée que je trouve dans les élégies de son recueil du Plaisir et de l’Amour, ni de celle-là, moins noble encore, qui pourrait venir de l’estomac de ce dîneur, abîmé (comme il dit) de champagne ; et ce sentiment, si étrange ici sous cette plume légère qui n’a jamais aspiré qu’à la gloire d’être de bonne humeur : Entre les noms dont se contente, Avec grand’peine, maint rimeur, Il n’en est qu’un seul qui me tente : Poète de la bonne humeur !

468. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Eugène Talbot » pp. 315-326

Courier avait deux excellentes raisons pour se gausser de Larcher, le solennel dadais au style noble. […] De plus, il grattait le papier chez cette noble canaille apostate de cardinal Odet de Chatillon, qui se fit protestant et que Pie IV raya du nombre des cardinaux ; mais rien n’indique qu’il fût, comme Rabelais, par exemple, la tête au-dessus de son métier et de son état.

469. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIV. Vaublanc. Mémoires et Souvenirs » pp. 311-322

C’est celui où Julien se dit en parlant de la femme qu’il aime et en mettant un pistolet chargé dans sa poche : « Je la presserai dans mes bras ce soir, ou je me brûlerai la cervelle. » À chaque péril qui peut le démoraliser, à chaque fatigue qui tombe sur son âme, Vaublanc a mieux que le pistolet de Julien ; il a son mépris qu’il se parle et qu’il se tient toujours chargé sur le cœur. « Tu es un lâche si tu fais cela », dit-il, et il ne le fait pas, le noble homme ; et il continue de vivre dans des conditions d’existence intolérables, traqué, mourant de faim, persécuté de gîte en gîte, mais ne voulant pas émigrer et ne voulant pas que ses ennemis qui le poursuivent pour le jeter à l’échafaud, aient plus d’esprit que lui en le prenant ! […] Du moins il y a une jolie anecdote dans ses Mémoires où il raconte que son père, homme de cape et d’épée, comme tous les cadets des maisons nobles, avait déchiré les manchettes d’un de ses amis qui les lui avait prêtées (adorable pauvreté des officiers français, qui ont une paire de manchettes à plusieurs !)

470. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice Bouchor »

Et nous avons pour tous, vilains, bourgeois et nobles, Le même coup de bêche et la même chanson. […] Mais ces défauts, que j’explique, et que le devoir de la Critique était de signaler, n’empêcheront pas l’œuvre actuelle de Bouchor d’être ce qu’elle est, c’est à dire quelque chose d’un accent formidable, qui retentira dans le cœur de tous les nobles êtres qui ont encore le cœur poétique.

471. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre V. Des Grecs, et de leurs éloges funèbres en l’honneur des guerriers morts dans les combats. »

Bientôt il sera grand, puisqu’il verse d’aussi nobles larmes. » — Ils sortent d’Athènes, et parcourent la Grèce. […] Il faut lire tout ce morceau dans l’original même ; je doute que l’on trouve rien chez les Grecs d’une éloquence plus noble.

472. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXV. Des éloges des gens de lettres et des savants. De quelques auteurs du seizième siècle qui en ont écrit parmi nous. »

Il fut président et trésorier de France à Poitiers, et de plus orateur, poète, jurisconsulte, historien, servit sous quatre rois, fut sur le point d’être secrétaire d’État sous Henri III, mérita l’estime et l’amitié de Henri IV, se distingua aux États de Blois par son courage, à l’assemblée des notables de Rouen par ses lumières, dans une place d’intendant des finances par son intégrité ; et mêla toute sa vie l’activité courageuse des affaires, à ce goût des lettres que l’ignorance et quelquefois la prévention calomnient, que les vrais hommes d’état estiment, et qui donne encore plus de ressort et d’intrépidité aux âmes nobles. […] Janus Nicius Erithræus, ou Jean Rossi, noble romain, mort en 1647, a donné une suite de tableaux des hommes illustres.

473. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Segard, Achille (1872-1936) »

Achille Segard n’est guère homogène, sauf en ceci qu’il révèle partout le noble soin d’un homme très lettré et la détresse d’une âme inquiète.

474. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 205

Savin, avec des changemens, est une espece de Roman à allusions, écrit en latin, en prose & en vers, d’un style plus boursoufflé que noble.

475. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 411

D’ailleurs son style est peu noble & peu animé.

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