Panorama dans un éclair, monde dans une goutte de rosée ou de vin de Champagne, bulle d’arc-en-ciel suspendue à un fuseau d’ivoire et enflée par une haleine de cristal et deux lèvres vermeilles ; poudre d’or dansant dans la lumière électrique : vignette du Moyen Âge transposée du missel dans le monde moderne et à la marge de ses romans ; priapée légère, insolence de fillette heureuse, ivre saltarelle, pointe d’un poignard de cristal trempé dans un poison fait avec des roses, grelots de tambour de basque et sifflet d’argent, mais surtout sifflet (le serpent toujours !) […] Gozlan avait longtemps vécu dans l’intimité de Balzac, comme il était allé je ne sais où en Afrique sur un vaisseau négrier, et il avait gardé ces deux coups de soleil : l’impression de Balzac sur sa pensée, la lumière d’Afrique dans ses yeux ; il s’était doré à ces deux choses.
On ne peut pas dire qu’il ait déchiré d’un seul coup cette nuée impatientante, ce je ne sais quoi d’importun et d’opaque qui sépare parfois, pendant si longtemps, les plus grands talents de la gloire ; car son nom se dégageait déjà de l’obscurité et montait, sans lutte, dans la lumière, à mesure que les chapitres de son livre, imprimés d’abord dans une Revue, passaient sous les yeux du public. […] La lumière se met à papilloter sur toutes ces nervures inutiles, sur tous ces linéaments rendus perceptibles et heurtants par le relief trop marqué du dessin, comme elle papillote intersectée par les angles des pierres précieuses et nous éblouit.
Les âmes atteintes par les traits de cette lumière sonore sont montées des profondeurs de l’être où elles se renferment. […] La mélodie le pénètre comme une aiguille d’acier, l’asphyxie sous les parfums qu’il aime à respirer, et l’aveugle dans la lumière où il se plaît à jouer. […] La voilà triste comme un ange de lumière qui, après la déroute finale de Lucifer, aurait regretté de ne pas s’être joint à la grande révolte. […] Comme la lune qui éclaire cette nuit grotesquement célèbre où don Quichotte fit la veillée des armes jette une lumière à la fois malicieuse et sympathique ! […] Les coups redoublés du malheur n’ont pu dompter la liberté ni éteindre la lumière de cette âme magnanime et joyeuse.
Toute la lumière nocturne éclairait du dehors cet admirable groupe. […] Quatre torchères dorées, d’un style pompadour, qui s’étonnaient de se trouver en pareil lieu, les mettaient en pleine lumière, et faisaient briller leurs toilettes, vraiment élégantes et belles. […] Derrière ces arbres, les grandes nébuleuses du ciel austral faisaient un amas de lumière bleue, et la Croix-du-Sud brillait au milieu. […] Dès qu’il fut devenu aveugle, il vit la Lumière. […] Maintenant, elle était étendue sans mouvement, sa tête était colorée par ses douleurs, et ses yeux à moitié fermés, comme gênés par la lumière.
De petites lumières tremblantes se détachaient du vaste foyer, s’élevaient doucement, d’un vol délicat, sans qu’on pût rien distinguer qui les tînt à la terre. […] Mais la trace lumineuse ne s’effaçait pas, toujours les petites lumières marchaient du même glissement doux et ralenti. […] C’est par des matins pareils qu’elles ouvraient à la lumière leurs yeux purs de pierres précieuses, et que s’essayait le langage en gazouillis de leur réveil. […] Mais, la flûte aux doigts de l’éphèbe s’étant rompue aussi, le visage d’Io s’éteignit comme une lumière sur le passage d’un grand vent. […] Nous n’avons plus songé que, pour guider les autres, il fallait d’abord nous conduire, et nous avons trop présumé soit de nos forces soit de nos lumières.
Les coupoles dorées prennent des reflets d’une transparence merveilleuse, et la lumière au point saillant s’y concentre en une étoile qui brille comme une lampe. […] Il me parut un homme dépaysé dans le chaos, qui semblait chercher la lumière et une route à tâtons à travers le mouvement. […] Un jour cru, brutal, une lumière de jugement dernier, tombait des hautes verrières du plafond. […] Il croit, avec raison, que les idées courent les chemins et qu’on doit les conquérir en plein air, dans la lumière. […] Le relief des montagnes s’avive de lumière et d’ombre.
C’est que leurs tableaux nous émeuvent surtout par l’agencement des lumières, et des lignes que baignent ces lumières. […] Avec Rembrandt, au contraire, une surnaturelle jouerie de lumières, créant une émotion à la fois plus inquiète et plus retenue. […] Il est le créateur d’une vie profonde et subtile, éclairée ensuite par une philosophie pleine de lumière et de sincérité. […] L’âme du rêveur perçoit le jeu mobile des lumières, les bruits des paroles, là-bas, et les mares éclatantes — cerclées étrangement d’une verdure sombre — les mares de blancheur étalées au sol par le jet des lumières électriques. […] poursuit le vieux Mage… Accomplis-toi dans la lumière !
Il quitte le salon de lumière pour s’enfoncer sous la verte obscurité des bois, et quand, au détour d’une allée ombreuse, il rencontre la Muse, il oublie de retourner à la ville, où l’attend quelque rendez-vous donné à une beauté d’Opéra.
Il ne sait pas peindre ; la magie des lumières et des ombres lui est inconnue, rien n’avance, rien ne recule ; et puis comparé à Bouchardon, à d’autres grands dessinateurs, je trouve qu’il emploie trop de crayon, ce qui ôte à son faire de la facilité, sans lui donner plus de force.
Bientôt des cordons de lumières se sont allongés à perte de vue, et le flamboiement indistinct, fourmillant du Paris populeux a surgi vers l’ouest, tandis qu’au pied des arches, le long des quais, dans les remous, le fleuve, toujours froissé, continuait son chuchotement nocturne. […] C’est pourquoi la solitude, le silence, l’obscurité, le manque d’attention, toutes les circonstances qui suppriment ou diminuent la sensation correctrice, facilitent ou provoquent l’hallucination ; et, réciproquement, la compagnie, la lumière, la conversation, l’éveil de l’attention, toutes les circonstances qui font naître ou qui accroissent la sensation correctrice, détruisent ou affaiblissent l’hallucination34. […] Le même observateur, ayant pris du haschich, ne pouvait faire disparaître ses hallucinations s’il restait dans l’obscurité ; il était obligé d’allumer une lumière. — Divers malades, qui dans les ténèbres voient des figures effrayantes, des agonisants, des cadavres, sont délivrés de leurs visions sitôt qu’on allume un flambeau dans leur chambre. Une dame qui est dans ce cas est obligée depuis vingt ans d’avoir chez elle de la lumière, quand elle s’endort. […] Là-dessus, les exemples abondent ; j’en choisis un rapporté par le Dr Lhomme, qui montre avec détail tous les stades de cette transformation spontanée et jette de grandes lumières sur le mécanisme de l’esprit.
Sa tête n’est point éclairée par une lumière fixe, mais par des éclairs. […] Depuis les conquêtes de Cyrus, le culte primitif de la Perse, tout de lumière et d’idéal, pur comme le feu qu’elle adorait, avait été corrompu par les immondes mythologies sémitiques. […] Phémé exprimait mieux encore : le pressentiment soudain, l’impression unanime et irrésistible qui s’empare, au même instant, d’une armée ou d’une multitude ; l’élan qui emporte et le cri qui part sans mot d’ordre ; l’idée qui jaillit, rapide comme la lumière, de milliers d’âmes qui n’en font plus qu’une ; l’acte de foi qui éblouit les esprits d’une foule, comme un éclair d’évidence. […] Ne lui apportaient-ils pas leur Ormuzd, le dieu de la lumière, le Soleil vivant ? […] Mais le faux dieu du jour stérile, derrière lequel se cachait le démon nocturne, rencontra sur la mer brillante de l’Hellade le jeune dieu de la vraie lumière.
Dans le premier cas, l’homme arrivât-il à compter les grains de sable sur lesquels toute la lumière dont il dispose est répandue, il n’avancera point dans son exploration du monde ; dans le second cas, il aura vu le chemin assez pour se conduire, assez peut-être pour l’imaginer encore là où il ne pourra plus le suivre. […] Ses yeux polis sont faits de minéraux charmants, Et dans cette nature étrange et symbolique Où l’ange inviolé se mêle au sphinx antique, Où tout n’est qu’or, acier, lumière et diamants, Resplendit à jamais, comme un astre inutile, La froide majesté de la femme stérile. […] Et l’« avertissement noir » passe et repasse dans l’œuvre de Loti, et il arrive que c’est précisément cette mort inévitable, proche toujours, qui donne à la vie son prix infini : la proximité de l’ombre rend la lumière plus intense et plus douce. […] La lumière n’est plus qu’un demi-jour, un clair de lune perpétuel ; les images sont plus semblables à des — impressions, aux impressions de toutes sortes que les choses produisent en nous, — qu’à ces choses elles-mêmes. […] Et c’est par une illusion d’optique intérieure qu’un décadent se croit raffiné quand il préfère à la lumière et aux couleurs de la vie qui s’épanouit la « phosphorescence de la pourriture ».
C’est en vain qu’on en chercherait la trace dans quelque chose d’actuel et de déjà réalisé : autant vaudrait chercher l’obscurité sous la lumière. […] Sans doute un souvenir, à mesure qu’il s’actualise, tend à vivre dans une image ; mais la réciproque n’est pas vraie, et l’image pure et simple ne me reportera au passé que si c’est en effet dans le passé que je suis allé la chercher, suivant ainsi le progrès continu qui l’a amenée de l’obscurité à la lumière. […] Elle projette donc sa lumière sur les antécédents immédiats de la décision et sur tous ceux des souvenirs passés qui peuvent s’organiser utilement avec eux ; le reste demeure dans l’ombre. […] Dans la fraction de seconde que dure la plus courte perception possible de lumière, des trillions de vibrations ont pris place, dont la première est séparée de la dernière par un intervalle énormément divisé. […] Uniquement préoccupée de déterminer ainsi un avenir indéterminé, elle pourra répandre un peu de sa lumière sur ceux de nos états plus reculés dans le passé qui s’organiseraient utilement avec notre état présent, c’est-à-dire avec notre passé immédiat ; le reste demeure obscur.
Entre la lumière et l’obscurité, entre des couleurs, entre des nuances, la différence est absolue. […] Solidité et choc empruntent donc leur apparente clarté aux habitudes et nécessités de la vie pratique ; — des images de ce genre ne jettent aucune lumière sur le fond des choses. […] Dans l’espace d’une seconde, la lumière rouge, — celle qui a la plus grande longueur d’onde et dont les vibrations sont par conséquent les moins fréquentes, — accomplit 400 trillions de vibrations successives. […] Ainsi cette sensation de lumière rouge éprouvée par nous pendant une seconde correspond, en soi, à une succession de phénomènes qui, déroulés dans notre durée avec la plus grande économie de temps possible, occuperait plus de 250 siècles de notre histoire. […] On établira par là qu’une surface, où les jeux d’ombre et de lumière de l’objet en relief sont plus ou moins bien imités, suffit à nous rappeler le relief ; mais encore faut-il, pour que le relief soit rappelé, qu’il ait été d’abord pour tout de bon perçu.
« La lumière est belle, disait un Grec du temps d’Homère. […] Cette prunelle a de la profondeur ; elle n’est pas doublée, comme dans certains yeux, par une espèce de tain qui renvoie la lumière et les fait ressembler aux yeux des tigres ou des chats. […] Il est une lumière, et vous la voyez ! […] La politesse mutuelle et choisie semble avoir écarté les violences et les dangers de la vie réelle, comme les tapis et les lumières semblent avoir chassé les rudesses et les inégalités du climat naturel. […] Les quatre cieux qui sont au-dessus d’eux ne touchent plus le monde, et s’éclairent, sans soleil ni lune, par leur propre et pure lumière.
L’éblouissement des rayons trop nombreux sur lesquels le jour éclaboussait s’est changé en lumière unie, franche et vraie, qui attire les yeux, qui les fixe et qui les repose ! […] Ce fut pour lui comme un rayon de lumière saisi au passage à travers des barreaux. […] ôte-moi ta lumière, Mais rends-moi ma flamme première ; Aveugle-moi comme Milton ! […] Pour moi, qui suis encore nouveau venu à la lumière, et qui n’ai, pour me sauver, qu’un peu d’amour, je n’ose m’aventurer si loin à travers l’immense nature, et je ne m’inquiète que d’atteindre aux plus humbles, aux plus prochaines consolations qui nous sont enseignées. […] Voici ces vers que je suis parvenu à vous griffonner en trois jours sur les idées que votre épître délicieuse m’avait inspirées quand je la reçus, et qui étaient ensevelis et effacés sur mon album au crayon… « Pardonnez-moi de vous répéter en vers mes injures poétiques sur quelques morceaux de Joseph Delorme ; vous verrez qu’elles sont l’ombre de la lumière qui environnera son nom.
… comme le caoutchouc, où le pas ne s’entend pas… Un ciel bleu tendre… Vous ne connaissez que l’Orient clair et découpé… Là, à tous les plans, d’imperceptibles voiles de vapeur, devenant plus intenses à mesure qu’elles s’éloignent… Là, des bonshommes noirs ou bleus… il est très rare de rencontrer une note rouge… et quel joli ton fait là-dedans la cotonnade bleue… Je les vois, tous ces bonshommes, avec une petite lumière au front et à la clavicule. […] Oui, la peinture n’est plus que le trompe-l’œil de la céramique, des éclairs de l’acier, des lumières cassantes de la soie et du satin. […] C’est un vieillard qui entre, sa petite valise au dos, habillé d’une antique redingote, qu’il boutonne sur un corps ramassé et tout tremblotant, avec là-dessus une pauvre vieille figure, comme taillée dans un manche de parapluie, et où il y a de gros yeux gris, sans lumière. […] Et sous cette lumière de migraine, Hugo continue à boire du champagne et à parler comme si rien de ce qui fait mal aux autres, n’avait de puissance sur sa robuste constitution. […] Sur la cheminée, préparée comme un théâtre pour la lecture, et où quatorze bougies, reflétées dans la glace et dans les appliques, font derrière lui, un brasier de lumière, sa figure, une figure d’ombre, comme il dirait, se détache cerclée d’une auréole, d’un rayonnement courant dans le ras rêche de ses cheveux, de son collier blanc, et transperçant de clarté rose ses oreilles fourchues de satyre.
D’un jour à l’autre on avait changé de climat et de lumière, on avait changé d’Olympe : c’était une révélation.
le bel adieu au mort qu’a inventé la religion catholique, et la merveilleuse combinaison de musiques douloureuses, de paroles graves, de lentes promenades de vieillards, d’évocations de paix éternelle, et de tentures noires, et de lumières brûlant dans le jour, et de parfums d’encens et de senteurs de fleurs. […] Et c’était d’un grand effet, avec l’éclairage d’un quinquet à droite, laissant tout le bas des corps des figurants dans l’ombre, et leur sabrant la figure d’un coup de lumière de la tonalité blafarde, qui se trouve dans les têtes du fond des lithographies des courses de taureaux de Goya. […] Là-dessus la petite va se coucher, promenant sa lumière par la maison, et je mange un gâteau, en buvant un verre d’eau rougie, quand Pélagie me dit : — Entendez-vous des pas, comme glissés sous la fenêtre ? […] » C’étaient trois agents de la sûreté, déguisés en grinches, qui intrigués par ces promenades de lumière dans la maison, à cette heure indue, avaient cru à une intrusion de voleurs chez moi. […] Jeudi 22 août En montant à Bar-le-Duc, dans la victoria de Rattier, mes regards s’arrêtant par hasard sur mes mains reflétées sur le cuir verni du siège du cocher, mon étonnement est grand de rencontrer dans le reflet de mes mains, le trompe-l’œil le plus extraordinaire d’un morceau de peinture de Ribot, avec ses chairs aux ambres noirâtres, aux lumières d’un rose violacé.
La vie l’intéressait, aussi bien dans ses représentations que pour les éléments qu’elle façonne et modifie continuellement sous son instable et changeante lumière. […] Les poètes, en effet, sont tous chantres du soleil et de la lumière, et ce sont cette lumière et ce soleil qu’ils ont substitués pour moi à la terne réalité. […] Elles sont excellentes et mériteraient d’être remises en lumière. […] Mais, par contre, ce même silence, cette même lumière ne composent-ils pas une atmosphère admirablement appropriée aux exaltations de l’âme et aux recherches de l’esprit ? […] Il est le spectateur toujours émerveillé de ses enchantements d’architecture et de lumière aussi bien que le familier attentif de sa vie passée.
Les gens de lettres, comme vous le dites, lui doivent de la reconnaissance pour cette fondation de la Revue de Paris en 1829 : il leur offrait de la place, et une belle place, élégante, en lumière, et un prix honorable qui n’existait pas auparavant et qui ne s’est pas élevé depuis, du moins pour ce cadre des revues qu’on a fait au contraire de plus en plus compact et dévorant. — Et puis n’est-ce donc rien que la vie sociale et les qualités qui en font l’agrément ?
Soyez sûrs que les cendres de Gautier ont frémi de joie, à l’apparition de ce livre, et que, dans le paradis des lettrés, l’ombre de Flaubert hurle, à l’heure qu’il est, des phrases de Pierre Louÿs, les soumet à l’infaillible épreuve de son gueuloir, et qu’elles la subissent victorieusement… Enfin voilà donc un jeune, un vrai jeune — Pierre Louÿs n’a pas vingt-six ans — qui nous donne un beau livre ; un livre écrit dans une langue impeccable, avec les formules classiques et les mots de tout le monde, mais rénovés et rajeunis à force de goût et d’art ; un livre très savant et où se révèle, à chaque page, une connaissance approfondie de l’antiquité et de la littérature grecque, mais sans pédantisme aucun et ne sentant jamais l’huile et l’effort ; un livre dont la table contient sans doute un symbole ingénieux et poétique, mais un symbole parfaitement clair ; un livre, enfin, qui est vraiment issu de notre tradition et animé de notre génie et dans lequel la beauté, la force et la grâce se montrent toujours en plein soleil, et inondées d’éclatante lumière !
Elle monte les Champs-Élysées dans son coupé, à l’heure du lac : sait-elle que le poète l’a reconnue et, à cette minute, dans la lumière d’or du jour qui meurt, sincèrement et mélancoliquement aimée ?
C’est la phase précieuse, le point intermédiaire et culminant, l’heure chaude et rayonnante de midi, le moment où il y a le moins d’ombre et le plus de lumière possible.
Son regard est plus beau que le matin d’un printemps, plus doux que la clarté des étoiles, lorsque, brillantes de jeunesse, elles se balancèrent près du trône céleste avec tous leurs flots de lumière.
Le petit enfant placé devant ses parens est à ravir ; Wouwermans ne l’aurait pas peint plus fin de couleur, ni plus spirituel de touche, il est bien posé ; la lumière dégrade à merveille sur lui ; cette figure est un effort de l’art.
Comme Satan, doit-il rendre son ange de lumière au démon des ténèbres et employer contre Dieu la puissance que Dieu lui a donnée, faisant qu’Astarté et Moloch poussent ensemble des millions d’innocentes vies dans les étreintes du péché ? Et quant à vous, Kosmon, je juge l’intention comme je juge l’âme : l’une n’est pas plus la lumière de la pensée que l’autre n’est la lumière du corps ; et toutes deux, l’âme et l’intention, sont nécessaires pour une intelligence complète ; et l’intelligence du monde intellectuel — dont les beaux-arts sont les membres principaux — ne peut pas être davantage attendue que demandée. […] Pour le spectateur indifférent, ce n’est pas autre chose ; mais pour l’auteur, c’est le Christianisme venant éclairer l’univers, c’est la mystique lumière de la foi traversant les ténèbres de l’ignorance. […] Or, Victor Hugo, accoutumé à ne jamais voir les choses que d’un seul côté, s’est attaqué aux plus gros problèmes avec une légèreté qui l’a empêché de les éclairer de la moindre lumière. […] Comme ce document achève de faire la lumière sur les relations des P.
« J’ai su, de ton génie éclairant la carrière, « Des leçons du malheur te prêter la lumière. […] Il n’était réservé qu’au sublime Christophe Colomb de conquérir un monde par ses lumières sans y porter la terreur et le carnage, et de changer la face de l’univers connu, sans se souiller personnellement du sang des hommes. […] Les lumières d’un docte littérateur qui nous y a devancés nous éclaireront très bien : il nous met dans la main le fil, ou plutôt les trois fils qui nous empêcheront de nous perdre. […] Les mythologies du nord, trop sombres et trop confuses, ne soutiennent point le parallèle avec celles qu’ont éclaircies les lumières de l’orient et du midi. […] L’Olympe des païens n’est qu’obscurité, en comparaison de ce Paradis où le Dante porte les lumières de la foi.