Au milieu de la grossièreté des mœurs, nous comprenons par là l’une des délicatesses de l’honneur féodal ; nous en sentons les nuances, et nous mesurons la force du nœud mieux que nous ne l’aurions pu par toutes les définitions ; nous saisissons aussi des accents de nature profonde et d’humanité : ces hommes à la rude écorce et au cœur de chêne avaient des fibres tendres et savaient pleurer. […] Deux de ses satires, pour nous, se détachent entre toutes : l’une littéraire, l’autre morale ; la satire contre Malherbe et celle de Macette.
C’est pourquoi il a deux prises sur l’esprit public, l’une par la satire, l’autre par l’idylle Sans doute aujourd’hui ces deux prises sont moindres ; la substance qu’elles saisissaient s’est dérobée ; nous ne sommes plus les auditeurs auxquels il s’adressait. […] L’une des plus belles strophes de Souvenir est presque transcrite (involontairement, je suppose) du dialogue sur Otaïti.
C’est que l’âme se modèle sur le corps, qui l’exprime et qui la façonne ; le poëte devine, l’une par l’autre, et les met d’accord. […] 140 Rien n’est plus amusant que de voir deux de « ces personnes » s’avancer l’une contre l’autre « pas à pas, nez à nez », avec une circonspection fière, les cornes baissées, et, roidissant le col, essayant de se renverser.
De deux choses l’une : ou bien il faudrait que la société, partout présente et partout infaillible, pût contraindre chaque individu au même travail et à la même vertu. […] Les Girondins n’avaient complètement ni l’une ni l’autre.
Racine fait prendre le voile à quatre de ses filles. « Au temps de Louis XIV et de Bossuet, les parents n’égorgeaient plus leurs filles sur un autel ; ils les mettaient au couvent… Racine lui-même ne s’en faisait pas faute… Le père, allant pleurer à chaque prise de voile, se croyait quitte envers sa sensibilité32. » Cela est fort spirituel ; mais d’abord deux des filles de Racine entrèrent au couvent et non pas quatre, et encore l’une des deux en sortit. […] Mais qui ne voit que c’est là une manière essentiellement différente, qui n’a rien de commun avec la première, et que l’une ne peut, en aucun cas, être substituée à l’autre ?
Il appartenait à l’une des nombreuses petites églises indépendantes de là-bas. […] L’une en profite, et l’autre non, voilà toute la différence Ibsénienne, Marcelle qui, dans le Meunier d’Angibault, renonce à tout, se fait sa religion, épouse un ouvrier après une année d’épreuve.
Il s’était fait fabriquer une semaine de pipes d’écume de mer, d’une minceur charmante, baptisées de noms délicieux, et qui se succédaient l’une après l’autre. […] Au milieu d’une pelouse, autour d’une serviette, où il y a deux assiettes et une bouteille de vin, deux femmes couchées tout de leur long, et fumant des cigarettes : l’une reposant sur la paume d’une main ; l’autre allongée sur le dos, avec les deux mains entrelacées sous la nuque, et lançant au ciel des bouffées de fumée.
Ce parti ne pouvait pas choisir une personne plus accomplie pour l’un ou l’autre de ces rôles : Diane de Poitiers n’était pas plus belle, madame de Maintenon pas plus supérieure ; mais la jeune fille à qui on destinait leur rôle avait l’innocence qui manquait à l’une, la franchise qui manquait à l’autre. […] Le poème commencé par une main, achevé par l’autre, ne serait plus qu’un lugubre concert à deux voix, dont l’une est morte et dont l’autre est éteinte.
En fit deux parts dont il soulait passer L’une à dormir et l’autre à ne rien faire. […] Des gens d’esprit, de beaucoup d’esprit, des femmes distinguées et gracieuses ; l’une d’elles était simplement Mme de Sévigné, et c’est de cette époque que La Fontaine la connut, et c’est de cette époque que Mme de Sévigné conçut pour La Fontaine cette admiration profonde qu’elle ne laisse aucune occasion, comme vous le savez, de déclarer.
De deux choses l’une ; et très méthodiquement La Fontaine va examiner d’abord l’hypothèse du hasard et ensuite celle de la Divinité providentielle : Or, du hasard il n’est point de science : S’il en était, on aurait tort De l’appeler hasard, ni fortune, ni sort, Toutes choses très incertaines. […] Ce sont bien deux formes de l’esprit malicieux et satirique, mais tellement différentes qu’il est difficile à ceux qui sont habitués à l’une de s’acclimater à l’autre.
Il y a encore des langues, comme le chinois, où la langue écrite et la langue parlée sont absolument indépendantes l’une de l’autre et tellement indépendantes que la même langue écrite peut servir à plusieurs peuples qui parlent chacun une langue différente. […] La langue de l’ouïe et la langue de la vue ont été tantôt très distinctes, tantôt confondues ; mais elles ont fourni l’une et l’autre des tropes différents qui se sont mêlés dans la langue écrite et dans la langue parlée, et qui les ont enrichies toutes les deux.
C’était un livre audacieux et profond autant que s’il avait été grave, un livre de dandy ennuyé et de foie malade, dont la noire humeur ou humour — c’était l’une et l’autre — était charmante. […] Il avait débuté dans le monde intellectuel par de la philosophie, et tout le monde sait que la Philosophie et la Révolution sont deux sœurs jumelles qui se tiennent par la main et dont l’une traîne toujours l’autre après elle.
I Et l’une des principales, c’est la convenance même d’un tel livre. […] Mais Pie VI, qui doutait de la validité du bref extorqué à la faiblesse d’un vieillard par la politique insensée et brutale de l’Europe, demandait déjà, en 1775, aux cardinaux rassemblés, leur avis sur la destruction de l’Institut, et l’on sait la réponse très nette et très péremptoire que fit le cardinal Antonelli, l’une des lumières de l’Église d’alors, dans le sens des doutes du Saint-Père.
Si donc, dans le premier de ces volumes, on trouve après La Maison du Chat qui pelote, Le Bal de Sceaux, qui est un des premiers romans de Balzac et qui sent encore sa jeunesse, et les Mémoires de deux jeunes mariées, l’un des derniers de sa maturité, et de sa maturité la plus accomplie, de deux choses l’une, et même toutes les deux : en faisant cela, les éditeurs ont interverti l’ordre prescrit par Balzac et qui avait sa profonde raison d’être, et, de plus, ils ont interverti l’ordre chronologique dans la production de sa pensée. Or, l’une de ces choses est le viol même du génie de l’homme qu’on publie, et l’autre une sottise, la plus splendide sottise que puissent commettre des éditeurs !
— « La mère Angélique est trop forte pour moi, je m’accommode mieux de la mère Agnès », disaient les personnes du monde qui s’adressaient d’abord à l’une et à l’autre dans une intention de pénitence.
Les ordonnances émanées directement du roi n’étaient pas moins au rebours que les paroles de ses conseillers : par l’une, il modifiait l’organisation de la Légion d’honneur et supprimait plusieurs des établissements consacrés à l’éducation gratuite des orphelines des membres pauvres de cet Ordre ; par une autre, il déclarait supprimées les Écoles militaires de Saint-Cyr, de Saint-Germain et de La Flèche, qui devaient être remplacées par une école unique, analogue à celle que Louis XV avait fondée en 1751.
Qu’à son heure, à son jour, l’Esprit saint les réclame, Les touche l’une et l’autre, et leur dise : Chantez !
Gonod sont de différentes dates et adressées à plusieurs personnes ; sauf un très-petit nombre, elles se divisent naturellement en trois parts : 1° celles à l’abbé Favier, l’ancien précepteur de Rancé ; 2° celles à l’abbé Nicaise, de Dijon, l’un des correspondants les plus actifs du xviie siècle, et qui tenait assez lieu à Rancé de gazette et de Journal des Savants ; 3° celles à la duchesse de Guise, fille de Gaston d’Orléans et l’une des âmes du dehors qui s’étaient rangées sous la direction de l’austère abbé.
Le talent d’écrire peut devenir l’une des puissances d’un état libre.
L’agilité du charmant esprit qui va et vient de l’une à l’autre les unit sans les brouiller.
Du moins, des deux puissances capables de tyrannie, l’État et l’Église, l’une, chez nous, n’a plus la volonté, et l’autre n’a plus la force d’exercer la censure des idées littéraires.
Paul Bourget Sa poésie est, pour qui s’y abandonne, l’une des plus passionnées et des plus vivantes.
Oratio loue la beauté du corps et décrit l’une après l’autre ses perfections.
Paul Adam appartient à l’une et à l’autre des deux catégories que je pose là par un distinguo un peu scolastique.
De deux horloges, nous n’avons pas le droit de dire que l’une marche bien et que l’autre marche mal ; nous pouvons dire seulement qu’on a avantage à s’en rapporter aux indications de la première.
Cependant l’une et l’autre se transforment sous la même influence.
Mais elle ne peut ni ne doit s’isoler des sciences voisines, notamment de la physiologie ; et même, à rigoureusement parler, on ne peut tracer entre elles aucune ligne de démarcation, parce que certains phénomènes appartiennent à l’une comme à l’autre.
Il y avait deux manières de rompre ce silence, l’une en parlant haut et en déclamant, l’autre en venant causer sans apparat et sans prétention.