Quand même il seroit vrai que, dans ses Mémoires, M. de la Beaumelle n’a pas toujours eu l’exactitude historique & la discrétion convenable, on ne peut lui refuser une maniere de raconter vive, intéressante, pittoresque, énergique.
M. l’Abbé Bergier vient de publier un Ouvrage dans le même genre, mais plus étendu & beaucoup plus intéressant encore que la Certitude des Preuves du Christianisme : c’est un Traité historique & dogmatique de la vraie Religion, où l’on trouve tout ce qui est capable de raffermir la Foi des Fideles, & tout ce qui peut contribuer à faire triompher le Christianisme des attaques multipliées du mensonge & de l’incrédulité.
C’est ce sentiment qui le porta à rétracter l’Amusement Philosophique, & à composer son Exposition de la Doctrine Chrétienne par Demandes & par Réponses, divisée en trois Catéchismes, l’Historique, le Dogmatique & la Pratique, pour expier, disoit-il, la frivolité de cette premiere Production.
Les Auteurs du Nouveau Dictionnaire historique, où l’on a copié trop aveuglément les Journaux, auroient pu se dispenser de dire que la Rhétorique ou les Regles de l’Eloquence de M.
On n’ignore pas néanmoins qu’il a eu de grandes liaisons avec la Secte philosophique ; que ces liaisons lui ont valu les honneurs d’un Eloge historique, où, selon les loix de la Société, on l’éleve jusque aux nues : mais on sait aussi qu’il pouvoit se les procurer, sans les acheter par tant de complaisance à l’égard de ceux qu’il craignoit ou méprisoit peut-être.
On a encore de lui plusieurs autres Ouvrages historiques, tels que l’Histoire des deux Conquérans Tartares, Chunchi & Chamghi.
Son fils, qui succéda à ses Places & à ses connoissances, nous a donné son Eloge historique, très-bien écrit.
Les intéressantes erreurs cartésiennes ont déjà une valeur presque purement historique. […] Aux personnages un à peu près d’action historique, un à peu près de visage historique suffisent : aux passions, il faut tous les développements d’une psychologie logique et minutieuse. […] Historique, encore qu’elle recule l’Histoire jusqu’aux limites de la Légende. […] Leconte de Lisle sont les derniers Poëtes historiques. […] Brunetière des prédilections romantiques et naturalistes pour la peinture est d’une vérité historique.
. — Charles le Téméraire, romancero historique (1877). — Jour à jour (1880). — Journal intime, 2 vol. (1883-1884).
Les Philosophes qui lui ont prodigué de si grands éloges, n’ont pas fait attention que, s’il paroît se prêter à quelques-unes de leurs idées dans ses Ouvrages historiques, il annonce des maximes bien opposées dans ses Sermons, où la Religion est présentée dans toute sa pureté, dès qu’il ne s’agit que de morale.
Un autre défaut qu’on peut lui reprocher, est trop de timidité dans le récit, & trop peu de cette abondance historique, si nous pouvons nous servir de ce terme, qui facilité la marche de l’Historien & lui donne de la rapidité.
Il a débuté dans les Lettres par des Eloges historiques, tels que ceux du Roi Stanislas, de Charles V, de Louis Dauphin, de Fénélon, qui annoncent des connoissances, de l’esprit, le talent de s’exprimer avec autant de noblesse que de clarté ; mais dont le style dépourvu en général de chaleur & de nerf, fait augurer que cet Auteur aura de la peine à parvenir à la véritable éloquence.
Nous connoissons peu d’Ecrivains parmi nous, plus en état de manier un sujet historique, sur-tout pour la partie Biographique.
Son Eloge historique de Charles V, & celui de Henri IV, ne l’élevent point en effet au dessus des Ecrivains médiocres, & ses Vers ne le distinguent en rien de la foule de nos Versificateurs.
On sent qu’il n’est pas question ici de la partie historique et philosophique de la magie considérée comme l’art des mages.
. ; & le Manuel historique & politique du Commerce, Lyon 1762. trois vol.
Le jour n’est pas loin sans doute où, le nom de Vico ayant pris enfin la place qui lui est due, un intérêt historique s’étendra sur tout ce qu’il a écrit, et où ses erreurs ne pourront faire tort à sa gloire ; mais ce temps n’est pas encore venu.
Et si la beauté rayonne dans Salammbô, la Tentation, Hérodias, la Légende, elle y est définie et corroborée par un réalisme historique plein de minutie. […] Dans ce livre, qui est l’œuvre suprême du style, des procédés fragmentaires, de la science historique, de l’amour du beau, de la philosophie de Flaubert, celui-ci a signifié toutes les passions, les cultes et les spéculations de l’humanité. […] Ces données mettent en présence deux séries de faits contradictoires ; d’une part, l’amour des mots précis, des phrases autonomes et statiques, des descriptions exactes, de la psychologie analytique, l’abondance des faits dans la contexture de l’œuvre, le recours constant à l’observation et à l’érudition, l’impression de vérité que donnent les livres de Flaubert ; d’autre part, son excellence à rendre la beauté pure, le mystère, le général, sa haine et sa souffrance du réel, ses échappées vers le roman historique et vers l’allégorie, la splendeur de son style, l’harmonie de ses périodes, la magnificence diffuse ou précise de ses mots. […] Je regarde comme très secondaire le détail technique, le renseignement local, enfin le côté historique et exact des choses. […] S’abstenant de toute répétition, de tout développement, il lui fallut des actes, des choses, des détails ; il dut être en roman moderne un réaliste, et en roman historique, l’érudit qu’i, fut.
Ce n’est plus là ni l’éloquence sacrée, ni l’éloquence parlementaire, c’est l’éloquence héroïque, l’éloquence d’action qui présente sa poitrine nue à ses auditeurs et qui offre son sang en gage de ses discours ; Le livre qui, par l’ingénieux procédé de l’écriture ou de l’impression, reproduit, pour tous et pour tous les temps, la pensée conçue et exprimée par un seul, et qui communique, sans autre intermédiaire qu’une feuille de papier, l’idée, le raisonnement, la passion, l’image, l’harmonie même empreinte sur la page ; Enfin le théâtre, scène artificielle sur laquelle le poète fait monter, aux yeux du peuple, ses personnages, pour les faire agir et parler dans des actions historiques ou imaginaires, imitation des actions tragiques ou comiques de la vie des hommes. […] Un mot historique de Racine dans une de ses lettres à madame de Maintenon caractérise mieux que mille pages l’excès véritablement impie et cependant consciencieux d’asservissement à la personne divinisée du prince dont on se glorifiait à cette époque : « Dieu m’a fait la grâce, Madame, de ne jamais rougir de l’Évangile ni du roi dans tout le cours de ma vie. » Ainsi Dieu et le prince étaient placés au même niveau d’adoration et d’adulation par ces sujets agenouillés devant les deux puissances. […] Dans Britannicus, qu’il donna en 1669, il rivalisa de génie historique avec Tacite : il ne rivalisa plus de poésie qu’avec lui-même. […] Il était tout occupé alors, avec Boileau, d’exercer sa plume au style historique, pour élever au règne le monument qu’on attendait de lui. Il y réussit mal ; la poésie lui avait gâté la main pour la prose : trop préoccupé de la forme du rythme et de l’harmonie des périodes, il manquait de nerf et de pensée pour consolider sa phrase historique.
Dans la préface de la Grammaire historique de la langue française, par M. […] Et pourtant, lorsqu’on a tout dit et qu’on a montré tout ce que l’esprit d’Ampère avait de supériorité en fait d’ouverture, d’étendue, de richesse de vue historique et esthétique, on ne peut toutefois se dérober à cette conclusion : l’histoire de la littérature française de M. […] A force de la fréquenter et de la posséder dans ses antiquités, dans ses ruines, il s’y sentait comme chez lui et y habitait en idée à tous les âges ; son imagination le transportait à volonté à une époque historique quelconque ou par-delà jusque dans les périodes légendaires. […] Lorsqu’il arrive à des époques positivement historiques, je m’étonne encore de la méthode d’Ampère. […] Étude historique et littéraire sur J.
Les exemples historiques sont innombrables. […] Ne pourrait-on pas, dit-il, assimiler les documents laissés par l’intellectuel au moment de sa mort, à des monuments historiques et ne pourrait-on pas exiger leur « classement », c’est-à-dire leur protection ? […] On révère à l’heure présente la moindre vieille pierre, dans le moindre village ; les conseillers municipaux s’empressent d’apposer partout des plaques commémoratives accompagnées de longs commentaires historiques. […] Barthélemy à chercher, avec beaucoup de finesse, si la loi actuelle du 31 octobre 1913, qui concerne les monuments historiques, ne pourrait pas protéger dès à présent les documents inédits et les vieux manuscrits. […] Les fossoyeurs de documents historiques retardent et falsifient le sens de l’évolution.
Un rapprochement inconscient s’opère, dont l’effet, s’il est d’une part d’abolir en nous le sens historique, — je veux dire le sens de la diversité des époques, — est d’autre part de nous enseigner l’identité foncière de la nature humaine. […] De Villon à Ronsard (1490-1550) I. — Clément Marot [Cahors, 1495 ; † 1544, Turin] 1º Les Sources. — L’Adolescence, et La Suite de l’Adolescence clémentine 7 ; — Bayle : Dictionnaire historique et critique, art. […] Composition de l’Heptaméron ; — témoignage de Brantôme ; — comparaison de l’Heptaméron avec le Décaméron de Boccace, et les Propos et Joyeux Devis de Bonaventure des Périers. — Que la grossièreté de certaines histoires n’y prouve que la grossièreté des mœurs et du langage du temps ; — mais que l’objet de Marguerite a été de réagir contre cette grossièreté ; — et que la preuve s’en trouve dans les Dialogues qui séparent les « journées ». — Les allusions historiques dans l’Heptaméron. — Qu’il est le livre d’une honnête femme, et même un peu prêcheuse ; — témoignage de Du Verdier, dans sa Bibliothèque, t. […] Prosper Marchand, Dictionnaire historique]. — Une éducation d’érudit. — La première publication d’Henri : Anacreontis Teij odæ, græce et latine, 1554. — La traduction est-elle d’Henri Estienne ou de Dorat ? […] Il n’en existe pas de rééditions modernes, et les plus récentes sont du commencement du xviie siècle ; mais on trouve des Lettres de La Noue dans un certain nombre de publications historiques.
Celle de Goethe seule a une portée objective et historique ; tandis que celle de Rousseau, entièrement conçue d’après les tendances de son temps, se renferme, mal à propos, dans les limites de la vie individuelle. […] Au contraire, malgré l’insuffisance des secours historiques dont il disposait, il a, avec cet instinct qui est le propre des grands poètes, restauré en son personnage le vrai Gœtz historique et placé ainsi devant les yeux du peuple allemand un héros national représentatif. […] Le poète se trouve pris entre le besoin qu’il a de s’exprimer lui-même à travers des personnages historiques et sa ferme volonté de respecter les données authentiques qu’il croit posséder. […] Cette époque historique déterminée, c’est une époque de la vie de chaque individu. […] Comme Alphonse, les autres personnages du drame ne ressemblent en rien à leurs modèles historiques et rappellent, au contraire, les figures que Goethe avait depuis dix ans sous les yeux.
[Tableau historique de l’état et des progrès de la littérature française depuis 1789 (édit. de 1834).]
Brumoy s’est exercé aussi dans l’Histoire, & nous croyons pouvoir assurer, d’après la lecture des onzieme & douzieme volumes de l’Histoire de l’Eglise Gallicane & de quelques autres morceaux historiques de sa façon, que ce n’étoit pas là son talent le plus décidé.
Je n’ai à ma disposition ni lois ni règles, ni principes peut-être ; je n’apporte rien qu’un sentiment esthétique assez violent et quelques notions historiques : voilà ce que je jette au hasard dans la grande cuve où fermente la langue de demain.
Des dictionnaires historiques, 219 Chap.
On ne sçauroit trop en recommander la lecture, sur-tout aux partisans fanatiques de certains auteurs modernes, qui se sont permis dans le genre historique autant de liberté que s’ils avoient fait un poëme épique.