Grant Allen, tout caractère esthétique à la disposition des parties en vue d’une fin « confortable », c’est se rejeter dans un excès contraire. […] La vie, la réalité, voilà la vraie fin de l’art ; c’est par une sorte d’avortement qu’il n’arrive pas jusque-là. […] Au contraire, si un jeu coûtait autant d’efforts, nous en serions désagréablement surpris ; il y aurait disproportion entre les moyens et la fin. […] La pensée n’est plus maîtresse d’elle-même, elle disparaît sous le bruit discontinu du mot sonore faisant explosion à la fin du vers. […] Ou de tout autre moyen de mettre une fin...
Il vit le jour à Nogent-le-Rotrou vers la fin de 1527 ou au commencement de 1528. […] » J’aime tout ce coin, fin et tendre, de l’Île-de-France. […] Il remarqua fort bien que ces poètes étaient une fin et non un commencement. […] À la fin, Phorbas et Jocaste se poignardent, et Œdipe s’arrache les yeux. […] Cependant, à la fin, les Muses revinrent tout à coup former des chœurs dans les jardins du petit Trianon.
Une fois entrés, les élèves ne sortaient du collège qu’à la fin de leurs études. […] Il mourut victime de l’idéal, et cette noble fin on pouvait la prédire. […] Cela console un peu de sa fin lamentable. […] Mais des prunelles d’un noir énergique donnaient de l’accent à cette physionomie fine et douce. […] Ils ont leur beauté propre, connue des seuls poètes et des fins artistes.
Cela à seule fin d’atteindre l’homme intime. […] Maupassant, lui, était à la fin un malade. […] Il a compris aussi la poésie du désert, des sables fauves sans fin. […] Et il loue son « honnête fin ». […] Elle vaut aussi, d’une certaine manière, comme fin.
La fin du travail est bien un peu écourtée. […] Je l’ai poussée à reprendre cette fin, et à l’étoffer un peu, surtout dans les années malheureuses, où la vie de l’écrivain est complètement remêlée à la sienne. […] On s’entretient d’une société à la fin du dix-huitième siècle dont tous les membres, desquels était Condorcet, portaient dans le chaton d’une bague ou le gousset de leur gilet, la dose de néant, qu’il fallait pour les cas imprévus et les fins de vie déshonorantes. […] Et puis des changements : l’amour de la jeune belle-sœur allant à Roumestan par une affinité de race, et comme fin, l’épouse après avoir pardonné, mourant de sa blessure. […] Quelques amis et moi nous remontons Daudet et Belot, qui à la fin s’écrie : « Oui, oui, nous avons devant nous cinquante représentations qui feront de l’argent !
« Il considere ce progrès insensible, mais si rapide de la vie vers sa fin, la mort toujours prochaine, ou plutôt toujours présente, le tombeau, la cendre, le tribunal de son Juge, les peines & la gloire de l’Eternité ; il attache sa vue sur ces dernieres fins de l’homme, si propres à régler sa course, &, prosterné chaque jour devant Dieu, il lui demande la grace de bien vivre, pour avoir celle de bien mourir ; sacré soin, précieuse solitude, sceau de Dieu dans les ames prédestinées, vigilance nécessaire, mais rare dans tous les hommes, plus rare dans les Grands, & plus nécessaire encore aux Grands qu’aux autres hommes ».
mettez à la fin de cette page, que l’Histoire générale des Provinces-Unies, est aujourd’hui complette en 8. […] ajoutez à la fin de l’alinea; que les principaux défauts du Dictionnaire de Trevoux ont disparu dans la nouvelle édition qu’on publie actuellement en 8. vol.
En effet, pour l’observateur, il n’y a rien de si multiple que l’âme ; rien de si gradué, de si fin, de si complexe, que les sentiments. […] Elle en dit tant que monsieur à la fin. […] A la fin indignée, et voulant s’enfler encore plus fortement, son corps creva et elle resta morte. » La Fontaine n’ajoute rien et met seulement le récit en dialogue ; on va voir la différence. […] Quand Pilpay veut ouvrir son drame d’une façon naturelle, il se perd dans des récits sans fin, et souvent détruit d’avance sa morale. […] Pourquoi ce raisonnement symétrique de la fin ?
Richard Wagner fonda, à la fin de 1877, le Patronat de Bayreuth. […] Concert : Prél. et sc. fin. de Parsifal (Alvary et Milde). […] Festival Rhénan : Fin. des Maîtres Chanteurs. […] Elle signifie l’alliance, naturelle, nécessaire, des trois formes de l’Art, plastique, littéraire, musicale, dans la communion d’une même fin, unique : créer la vie, inciter les âmes à créer la vie. […] Ou bien doit-elle nous donner des émotions plus fines, plus intimes, et, pour ainsi dire, peindre l’âme, après les corps ?
De loin tout cela s’efface, quand il y a un chef d’école, actif, entreprenant, et qui, amoureux du gouvernement des esprits, a forcé jusqu’à la fin M. […] Il n’est pas exact non plus de dire que, vers la fin de ces leçons à huis clos, quand le professeur, qui était lent à s’animer, venait à déployer toute son étendue d’inspiration et toute sa veine, « il courût des frissons, comme il en descendait autrefois de la tribune politique dans la vaste assemblée où s’entretenait l’intelligence et où battait le cœur du pays ». […] Il était remarquablement lucide, mais cette lucidité et ce grand jour qu’il aimait ne faisaient souvent vers la fin qu’éclairer les cadres spacieux qu’il ne remplissait pas. […] Mignet en a mêlé un peu trop à son dernier discours, sans compter que son apprêt était à double fin. […] Cousin disait à qui voulait l’entendre : « Damiron, — clarté littéraire, obscurité philosophique. » Depuis, après vingt années d’enseignement, et quand l’auteur de tant de mémoires étudiés et fins avait pris rang de maître (s’il devait jamais le prendre), M.
Le présent volume, digne du précédent, contient trois excursions pédestres, l’une ancienne, de 1833, à la Grande-Chartreuse, l’autre à Gênes et à la Corniche ; mais surtout on y voit la dernière grande excursion que Töpffer a conduite au cœur de la Suisse, la plus importante, celle du moins où, comme en prévision de sa fin prochaine, il a rassemblé le plus de souvenirs, de résultats d’observation ou d’expérience, son Voyage de 1842 autour du Mont-Blanc et au Grimsel. […] Töpffer était né peintre, paysagiste, et son père l’était ; mais, forcé par les circonstances, et surtout par le mauvais état de sa vue, de se détourner de l’expression directe que réclamait son talent et où le conviait l’exemple paternel, il n’y revint que moyennant détour, à travers la littérature et plume en main : cette plume lui servit à deux fins, à écrire des pages vives et à tracer, dans les intervalles, des dessins pleins d’expression et de physionomie. […] Et revenant aux peintres flamands, il s’attache à montrer que leur faire n’est pas, comme on l’a dit, toute réalité, mais bien plutôt tout expression ; que ce faire est « plus fin, plus accentué, plus figuré, plus poétique qu’aucun autre, et si éloigné d’être servilement imitatif de la nature, que c’est par lui au contraire que nous apprenons à voir, à sentir, à goûter dans une nature, d’ailleurs souvent ingrate, ce même charme que respirent les églogues de Théocrite et de Virgile ». […] Quant à la peinture proprement dite et par le pinceau, ce ne fut que sur la fin du xviiie siècle que de La Rive et, après lui, Töpffer le père, commencèrent à rendre le paysage suisse, savoyard, de la zone inférieure dans sa grâce et sa poésie familière ; « les masures de Savoie avec leur toiture délabrée et leur portail caduc ; les places de village où jouent les canards autour des flaques ; les fontaines de hameau où une fille hâlée mène les vaches boire ; les bouts de pré où paît solitaire, sous la garde d’un enfant en guenilles, un taureau redoutable » ; puis les marchés, les foires, les hôtelleries ; les attelages poudreux avec le chien noir qui court devant ; les rencontres de curés, de noces, de marchands forains ; les manants de l’endroit avinés et rieurs, « amusants de rusticité ». […] À force de croquis manqués, on arrivera à en produire un passable, puis un parlant, et, à la fin, l’on se sera fait sa petite manière à soi de ne s’y prendre pas trop mal, et cela en ne poursuivant que la nature et sans imiter personne.
Imprimée pour la première fois au complet vers la fin du xvie siècle (1583), il a fallu, au xviie , toute l’érudition et tout l’appareil de Du Cange pour mettre cette Histoire de Villehardouin en pleine lumière (1657) ; encore n’était-elle censée, depuis, abordable que pour les savants et pour ceux que n’effrayent pas les in-folio. […] Commynes trouve là pour doge un Barbarigo, homme sage et fin, moins grandiose que le Dandolo d’autrefois, mais une « douce et aimable personne ». […] Qu’il y eût, dès le siècle de ce dernier, des politiques habiles et consommés, cela est hors de doute ; et l’Église, particulièrement, en eut alors qui en remontrèrent au monde : que, de plus, l’État de Venise fût déjà et dès longtemps habile avec suite et très avisé à ses intérêts, même à travers les acclamations et les pleurs de l’enthousiasme, nous en avons la preuve également ; mais la disposition moyenne des esprits, l’atmosphère morale, à Venise et ailleurs, était autre aux premières années du xiiie siècle qu’à la fin du xve . […] Ils prirent Zara comme fin de solde, en attendant qu’ils gagnassent d’ailleurs à cette croisade l’empire des mers, une bonne partie de la Grèce, de la Morée, et les îles. […] D’autres historiens réputés plus sages, des critiques judicieux et fins, n’ont pas fait la juste part à cette veine puissante.
En général, Mme de Créqui, excellent type de fin de société, ne devine pas l’avenir et ne pressent pas l’esprit nouveau. […] Ce qu’on peut appeler l’atticisme dans notre langue ne date guère que du xviie siècle, et on le retrouve, selon moi, avec toute sa pureté jusque dans la langue parlée de la fin du xviiie ; je dis la langue parlée et non écrite, la langue de la conversation et non celle des livres ; là où cette langue parlée a laissé des traces et des témoignages d’elle-même, c’est-à-dire dans les correspondances, on la goûte encore en ce qu’elle a de parfait, et c’est à ce titre qu’après l’excellente et plus ample correspondance de Mme Du Deffand, les billets de Mme de Créqui ont leur prix. […] À cela près73, l’âge n’avait rien changé en elle ; sa figure resta noble et agréable jusqu’à la fin de sa vie, et son caractère ne subit pas plus de modification. […] La première de ces médisances fut à peine fondée ; la seconde devint respectable, car il s’ensuivit une amitié dévouée qui dura jusqu’à la mort de ma tante devenue fort pieuse plusieurs années avant sa fin. […] Et puis il est possible que, dans ce cercle d’ailleurs charmant, et avant tout intelligent, l’admiration surabonde et que la chaleur l’emporte sur la fine raillerie ; que quelqu’un parle trop haut, qu’un autre ait l’accent de sa province ; qu’on ne sache pas de certaines manières, de certaines traditions d’autrefois, et qu’un raffiné des beaux temps, s’il y entrait à l’improviste, pût trouver à redire.
Il était sous l’influence des grandes découvertes scientifiques de cette fin du siècle, il était disciple des méthodes et de la philosophie naturelle de Lavoisier. […] Cette circonstance détermina le choix de Favre ; vers 1810 il rédigea une Vie de cet érudit, qui est fort instructive à lire et pour laquelle il a rassemblé les notes les plus fines et les plus rares : avec lui on va hors des sentiers battus, et l’inaperçu est ce qui le tente. […] C’est une loi en effet : chez les nations qui n’avaient pas l’imprimerie, sous les gouvernements qui n’avaient pas leur Moniteur, il arrivait très vite que les personnages glorieux qui avaient frappé l’imagination des peuples et remué le monde, livrés au courant de la tradition et au hasard des récits sans fin, se dénaturaient et devenaient des types purement poétiques. […] De Brosses, visitant, de compagnie avec son ami Sainte-Palaye, la Bibliothèque de Modène sur la fin de l’hiver de 1740, y avait rencontré le docte Muratori : Nous trouvâmes ce bon vieillard, dit-il, avec ses quatre cheveux blancs et sa tête chauve, travaillant, malgré le froid extrême, sans feu et nu-tête dans cette galerie glaciale, au milieu d’un tas d’antiquités ou plutôt de vieilleries italiennes ; car, en vérité, je ne puis me résoudre à donner le nom d’antiquité à tout ce qui concerne ces vilains siècles d’ignorance. […] Ce que l’homme d’État hollandais rendu à la retraite se plaisait à se dire dans une promenade aux environs de Leyde ou de La Haye, Guillaume Favre le sentait à plus forte raison, lui possesseur et connaisseur plus fin, en vue de son Léman et dans l’exercice délicieux de sa faculté curieuse à travers les domaines de l’histoire.
Guizot Suite et fin. […] Il classe volontiers le monde en honnêtes gens et en ceux qui ne le sont pas ; sa morale sociale admet essentiellement le bien et le mal, dont les noms reviennent sans cesse à sa bouche d’une manière qui, à la fin, devient provocante : les instincts conservateurs, à ses yeux, sont les seuls bons ; les autres instincts plus actifs et plus remuants sont vite déclarés pervers. […] » Vers la fin, il n’avait plus comme orateur que des triomphes, et c’est ce qui l’a perdu. […] Jamais, quoi qu’il en soit, jamais, vers la fin, M. […] ce ne serait pas un écrivain aujourd’hui, et, qui plus est, ce ne serait pas un peintre que celui à qui nous devons, sans sortir de ces Mémoires, tant d’ingénieux portraits, tant de fines esquisses, ces figures de Casimir Berier, de Laffitte, de M.
Hauréau pour ses travaux d’érudit et pour autre chose encore, il ajoutait : « … Son cœur ne cessant pas de battre pour toutes les nobles causes au milieu de ses arides travaux, on pourrait craindre qu’il ne fît une aussi mauvaise fin que M. de Tocqueville, s’il ne paraissait vraiment destiné par la nature à vivre très longtemps… » J’avoue que je conçois peu l’ironie prolongée en telle matière. […] Il expose dans un style net, fin, élégant, un peu froid à la longue, ses théories et les objets de son culte. […] Je suis las, à la fin, de trop concéder à l’adversaire et de raisonner comme si nous étions sur les brisées d’autrui. […] Saint-Marc Girardin, qui serait arrivé à son tour et à son heure comme ministre de l’instruction publique, ne le pouvait être que sur la fin, avec et par M. […] Cuvillier-Fleury (car c’est bien lui), devenu comme son défenseur en titre dans la presse, parlant et tranchant au nom de tout le parti, se donnant les airs d’un vétéran de la liberté, distribuant et mesurant l’éloge à chacun d’un ton important, avec un sourire qu’il croit fin parce qu’il y mêle la leçon, et tenant décidément la balance.
Il s’imagine souvent que tous ceux qui lui parlent sont emportés, et que c’est lui qui se modère ; comme un homme qui a la jaunisse croit que tous ceux qu’il voit sont jaunes, quoique le jaune ne soit que dans ses yeux… » Je ne puis tout citer ; la fin encore est à lire, et ceci ne peut s’omettre : « Mais attendez un moment, voici une autre scène. […] La fine peinture de Fénelon elle-même en reçoit plus de lumière et acquiert tout son prix. […] D’autres veulent que tout ceci ait été fait pour Néron, dont les commencements furent si heureux et la fin si horrible. […] A la fin, Bacchus impatienté dit au jeune Faune : « Comment oses-tu te moquer du fils de Jupiter ? […] Pourvu qu’il dorme, qu’il rie, qu’il adoucisse son tempérament, qu’il aime les jeux de la société, qu’il prenne plaisir à aimer les hommes et à se faire aimer d’eux, toutes les grâces de l’esprit et du corps viendront en foule pour l’orner. » Mais après les avertissements et les réprimandes, voici les satisfecit aussi bien imaginés, aussi bien tournés dans leur genre, et de la plus fine louange.
Il appert de l’un et de l’autre que l’auteur, personnage d’une quarantaine d’années, portant lunettes, bonne mine, mâle encolure, tête posée avec aplomb, menton ras et double, lèvre fine, ferme, prompte à la malice, est né à Nantes, que son père y était libraire ; j’ajouterai, — car je ne suis pas homme à me contenter à demi en matière de biographie, — qu’il fut élevé à Bordeaux, qu’il y fit des études classiques succinctes et fut mis de bonne heure à la pratique, je veux dire au journal, au Courrier de la Gironde. […] Chez lui, la gaieté, l’observation fine, une sensualité spirituelle, la malice et la bonne humeur, — ce qui faisait le fonds de cette nature française, — ont triomphé. […] Je comprends très-bien le mouvement équitable et généreux qui porte un homme du métier, et qui en sait les épines, ennuyé à la fin de n’entendre parler de Fréron chez Voltaire que comme d’un âne, d’un ivrogne et de pis encore, à s’enquérir du vrai et du faux, et à vouloir vérifier une bonne fois l’exactitude de ces accusations infamantes. […] La Harpe, dans sa chétive personne, presque aussi exiguë que celle de Pope, sous cette enveloppe petite et frêle, que tous ces hommes gros et gras lui reprochaient grossièrement, avait des qualités vives, des susceptibilités fines, des nerfs délicats ; il sentait en lui un principe supérieur, une flamme, ce qui est devenu à certain jour un flambeau, ce qui lui a fait entreprendre et mener à bien les belles parties de son Cours de Littérature. […] Monselet parle de Grimod, qu’il est lui-même de la confrérie des amateurs de la table et de la fine chère : tout ce portrait est traité rondement, richement.
(suite et fin.) […] Ame simple et droite, sans un repli, avec les instincts les plus loyaux, mais toujours un peu de chimère, aucun des intérêts, aucune des ambitions qui d’ordinaire saisissent les hommes dans la seconde moitié de la vie n’eurent jamais sur lui action ni prise ; il y resta constamment étranger, innocent de toute compétition, de toute jalousie, ne se comparant pas, ne se plaignant pas, satisfait dans son coin, s’y tenant coi comme dans son nid, le même après comme avant l’orage, d’abord et toujours jusqu’à la fin l’homme de la muse, du rêve, de la rime, de la bagatelle enchantée. […] Boulay-Paty, nous te saluons une dernière fois, brave et digne poëte, fidèle jusqu’à la fin au vœu de toute ta vie, qui as eu, même en expirant, le rêve et l’illusion de la postérité, comme si cette postérité avait le temps de s’arrêter un moment, de se retourner, de regarder quiconque ne la suit point au pas de course ou ne la précède pas ! […] Valéry Vernier, avec ses Filles de minuit : une pièce de ce dernier, Vingt ans tous les deux, serait assurément connue et célèbre, si par impossible on la supposait transmise de l’Antiquité et retrouvée à la fin de quelque manuscrit de l’Anthologie ; on y verrait une sorte de pendant et de contrepartie de l’Oaristys. — J’aurais certainement pu, si je les avais reçus à temps, joindre les Printemps du Cœur de M. […] Hippolyte Lucas, son ami intime et de tous les temps, qui avait été son témoin dans ses duels, son confident dans ses amours, qui lui vi faire son testament, m’écrit : « Sur la fin, il était devenu un peu mystique ; il se reprochait les vivacités de ses poésies juvéniles, et à son lit de mort il recommanda de brûler les derniers exemplaires de son Elle Mariaker (une dernière tendresse sous forme de remords).
Mais de toutes les collaborations qui lui furent offertes dans cet intervalle de fin d’année où l’on guettait dans la presse la dislocation du Moniteur gouvernemental, qui allait rendre libres les écrivains liés antérieurement par un traité, celle du Journal officiel est la seule que M. […] Troplong lui-même, comme on le verra par la suite de ce volume (à la fin des articles sur M. de Talleyrand). […] Sainte-Beuve ne comptait plus au Sénat que cinq amis, qui lui donnèrent jusqu’à la fin des marques de sympathie particulières : M. […] Sur la fin de sa vie, ne pouvant plus se rendre au Sénat, M. […] Une première exploration opérée par M. le docteur Ricord en 1867, sur la fin de l’hiver, peu de mois après les atteintes au mal, n’avait rien fait découvrir et avait fait beaucoup souffrir M.
Nous reviendrons sur cette fin. […] Comment, par exemple, sa raison si fine et si juste ne s’est-elle pas révoltée contre la bizarrerie de l’image suivante : Vainqueurs, sauvez les Grecs ! […] Ce sont des exclamations, des interrogations sans motifs et sans fin, de brusques dialogues en un ou deux vers : on dirait un qui-vive perpétuel : Enfin l’aube attendue et trop lente à paraître Blanchit le pavillon de sa douce clarté. […] Il s’en débarrasse naturellement, dès qu’un sentiment vrai et propice à son talent revient le saisir : témoin la fin de la Messénienne sur le général Foy. […] fin du tome cinquième et dernier.
Millevoye Quand on cherche, dans la poésie de la fin du xviiie siècle et dans celle de l’Empire, des talents qui annoncent à quelque degré ceux de notre temps et qui y préparent, on trouve Le Brun et André Chénier, comme visant déjà, l’un à l’élévation et au grandiose lyrique, l’autre à l’exquis de l’art ; on trouve aussi (pour ne parler que des poëtes en vers), dans les tons, encore timides, de l’élégie mélancolique et de la méditation rêveuse, Fontanes et Millevoye. […] Fontanes, connu par des débuts poétiques purs et touchants, s’en retire bientôt, s’endort dans la paresse, et s’éclipse dans les dignités : c’est là une fin non poétique, assez discordante, et que l’imagination n’admet pas. […] Il n’attachait point à ses élégies le même prix, je l’ai dit déjà, qu’à ses autres ouvrages académiques, et ce n’est que vers la fin qu’il parut comprendre que c’était là son principal talent. […] Millevoye a jeté, sous le titre de Dizains et de Huitains, une certaine quantité d’épigrammes d’un tour heureux, d’une pensée fine ou tendre. […] Il avait passé les six dernières semaines à Neuilly, et ne revint à Paris que tout à la fin ; la veille de sa mort, il avait demandé et lu des pages de Fénelon.
Du Bellay : un fin poète. — 2. […] C’est un doux et fin poète, fluide et facile, d’une grâce sérieuse et souvent mélancolique : aussi dissemblable que possible de Marot, et d’une inspiration toute lyrique et personnelle. […] Elle ne paraît qu’en 1572 : je ne dis pas au milieu des pires tourmentes religieuses et politiques, mais, ce qui est plus grave, à la veille des Premières Amours de Desportes (1573), et le recueil de Desportes, c’est la fin des grandes ambitions, c’est la banqueroute en quelque sorte de la Pléiade. […] Relisons toutes les pièces qu’on cite : ces sonnets, ces chansons, où le pétrarquisme est traverse des élans fougueux d’une passion sensuelle, où se fond une subtilité aiguë dans la douceur lasse d’une mélancolie pénétrante, ces élégies où le néant de l’homme, la fragilité de la vie, le sentiment de la fuite insaisissable des formes par lesquelles l’être successivement se réalise, s’expriment en si vifs accents par de si graves images, ces hymnes, comme l’hymne à Bacchus qui a le mouvement et l’éclat des Bacchanales que peignaient les Italiens, ces odelettes, où la joie fine et profonde des sens aux caresses de la nature qui les enveloppe, se répand en charmantes peintures, en rythmes délicats : tout cela, c’est le tempérament de Ronsard, fortuitement favorisé par son érudition, ou bien en rompant l’entrave. […] Cependant une reine d’esprit naturel, dérivée de Marot, mais qui s’est teinte de fine émotion en traversant le domaine de Ronsard, circule encore dans la poésie : Passerat mêle la malice gauloise à la grâce sentimentale, et revêt le simple naturel des formes achevées de la poésie érudite ; dans son très petit domaine, il montre ce que peut le bon sens bourgeois appuyé sur la culture antique203.
Ce charmant récit de trois ou quatre pages, très fin, très gai, qui exagère la réalité, qui ne va pas tout à fait jusqu’à la caricature, qui a de l’ivresse et du montant, qui semble écrit après déjeuner, est peut-être le premier échantillon, dans notre littérature, de ce genre un peu chargé, mais d’une charge légère, où Janin s’est tant joué depuis. […] C’est plein de bon sens et de justesse, d’un bon style et nourri de mots fins et heureux. […] Ce devait être un livre qui aurait eu pour sujet le règne de Louis XV, et pour titre La Fin du monde. […] Janin sentit aussitôt qu’il ne fallait pas porter l’eau, comme on dit, à la rivière, et faire concurrence par son livre avec la fin du monde qui semblait en train d’arriver tout de bon. […] Quand on envoya des soldats pour enlever d’abord quarante filles, puis une trentaine qui restaient, ce fut dans les masures de la chapelle, comme dans un fort, qu’elles allèrent se réfugier, protestant jusqu’à la fin contre la violation de leurs vœux.
Mais à la fin le peuple revient au vrai. » Oui, au vrai en tout ce qui le touche directement comme intérêt. […] Je veux tout dire, d’ailleurs, de ma pensée : tout n’était pas illusoire dans cette vue persévérante, et, pour mieux aboutir à sa fin, il fallait peut-être ainsi qu’elle se resserrât. […] On vous aura déjà parlé de la fin angélique de cette incomparable femme. […] La Fayette ne l’a pu ; son nom, vers la fin, de plus en plus affiché, tiraillé par les partis, a un peu déteint, comme son vieux et noble drapeau. […] Quoiqu’il eût le talent et l’art d’écrire, c’était, vers la fin, Des Renaudes qui lui faisait ses rares discours.
On aime pourtant le joli soleil qui luit doucement entre les ormes, le thym qui parfume les côtes sèches, les abeilles qui bourdonnent au-dessus du sarrasin en fleur : beautés légères qu’une race sobre et fine peut seule goûter. […] Premièrement pour des raisons d’histoire même ; il est arrivé en très grand, pour l’histoire, ce qui arrive généralement des constructions navales françaises ; on n’en voit pas la fin ; quand on mit l’histoire en chantier, armé, ou, pour dire le mot, outillé des méthodes modernes, les innovateurs en firent le devis ; mais à mesure qu’on avançait, et que justement parti des temps antiques on se mouvait au-devant des temps modernes, les mécomptes se multipliaient ; ils se sont si bien multipliés qu’aujourd’hui nul n’oserait en pronostiquer la fin, ni annoncer la fin du travail ; le seul historien de la révolution française que je connaisse personnellement qui soit exactement sérieux nous dira tant que nous le voudrons que pour mener à bien la seule histoire de la révolution française il faudrait des milliers de vies de véritables historiens ; or on ne voit pas qu’il en naisse des milliers ; et nous sommes fort loin de compte. […] Le meurtre inutile d’une mouche est un acte blâmable ; celui qui est sacrifié aux fins idéales n’a pas droit de se plaindre, et son sort, au regard de l’infini (τῷ θεῷ), est digne d’envie. […] C’est chose monstrueuse que le sacrifice d’un être vivant à l’égoïsme d’un autre ; mais le sacrifice d’un être vivant à une fin voulue par la nature est légitime. […] Cet arc de cercle tracé en Dieu n’a pas plus de fin que Dieu.
Point de nuances, nul mot fin ou recherché. […] Ils avaient effacé de leurs cœurs tous les sentiments fins et nobles : il effaçait du cœur tous les sentiments nobles et fins. […] (Vanbrugh, Relapse, acte II, fin.) […] (Vanbrugh, Relapse, acte II, fin.) […] I love a fine house, but let another keep it ; and so just I love a fine woman.
Cette pointe de diamant, qui vient d’Angleterre, serait l’objet de la convoitise de graveurs à l’eau-forte contemporains, qui font de la diplomatie pour la lui emprunter, à la fin de la faire exécuter par un bijoutier parisien. […] Heureusement qu’en farfouillant dans son atelier, à la fin de la seconde journée, il a trouvé une boîte de fer-blanc, dans laquelle trois ou quatre biscottes avaient été oubliées. […] Et l’on faisait un retour sur la fin du siècle dernier avec la Révolution, sur la fin du xviie siècle avec les guerres de Louis XIV, sur la fin du xvie siècle avec la Ligue. […] » Vraiment cet Henri de Régnier a la conversation, toute pleine de jolies images, de fines remarques, de délicates ironies. […] Clemenceau, un causeur vibrant, coloré, à l’observation fine, aiguë.