Francis Vielé-Griffin, je l’aime sans jamais l’avoir vu, parce qu’il est tout entier dans ses chants.
Nous avons passé en revue les pièces entières dont, à l’origine, il emprunte la trame : ainsi L’Étourdi, Le Dépit amoureux dans toute sa partie romanesque, Dom Garcie ; probablement Sganarelle pour l’enchaînement des situations ; Le Médecin volant, parmi les essais de jeunesse.
Mais on s’applaudit d’une manifestation populaire en faveur de la France, au théâtre Carl de Vienne, où la salle s’est levée tout entière pour écouter la Marseillaise.
Une vie consacrée tout entière à la culture de l’intelligence doit être accompagnée d’un affaiblissement général des autres facultés, aussi bien que des fonctions purement physiques.
Il lui reste à remercier les huit où dix personnes qui ont eu la bonté de lire son ouvrage en entier, comme le constate le succès vraiment prodigieux qu’il a obtenu ; il témoigne également toute sa gratitude à celles de ses jolies lectrices qui, lui assure-t-on, ont bien voulu se faire d’après son livre un certain idéal de l’auteur de Han d’Islande ; il est infiniment flatté qu’elles veuillent bien lui accorder des cheveux rouges, une barbe crépue et des yeux hagards ; il est confus qu’elles daignent lui faire l’honneur de croire qu’il ne coupe jamais ses ongles ; mais il les supplie à genoux d’être bien convaincues qu’il ne pousse pas encore la férocité jusqu’à dévorer les petits enfants vivants ; du reste, tous ces faits seront fixés lorsque sa renommée sera montée jusqu’au niveau de celles des auteurs de Lolotte et Fanfan ou de Monsieur Botte, hommes transcendants, jumeaux de génie et de goût, Arcades ambo ; et qu’on placera en tête de ses œuvres son portrait, terribiles visu formæ , et sa biographie, domestica facta .
Si quelqu’un eût dit à la fin du dix-huitième siècle, après le régent, après Voltaire, après Beaumarchais, après Louis XV, après Cagliostro, après Marat, que les Charlemagnes, les Charlemagnes grandioses, poétiques et presque fabuleux, étaient encore possibles, tous les sceptiques d’alors, c’est-à-dire la société tout entière, eussent haussé les épaules et ri.
On ajoute que, dans cette conversation, ne répondant le plus souvent à l’abbé de Polignac que par des vers de Lucrèce, cet abbé conçut dès-lors le dessein de donner une réfutation philosophique & suivie de l’ouvrage entier du poëte latin, ce qu’il a fait dans son Anti-Lucrèce.
L’auteur de la Comédie humaine, qui vivait à une époque où les écrivains se plaisaient à jeter de la poudre aux yeux du public, fut assez satisfait de cet article d’Ourliac, paru primitivement dans Le Figaro, pour le donner tout entier en appendice dans la première édition de César Birotteau.
Qu’on me montre sur toute la surface de la terre, je ne dis pas une seule figure entière, mais la plus petite partie d’une figure, un ongle, que l’artiste puisse imiter rigoureusement.
Ces égoûts aboutissoient tous au Tibre par differens canaux qui étoient balaïez perpetuellement des eaux de quinze aqueducs, qui voituroient des fleuves entiers à Rome, et ces fleuves se jettoient enfin dans le Tibre par les bouches des cloaques.
L’honneur doit se rapporter tout entier.
Nous, en ce moment, nous pouvons dire que la terre tout entière est… la bête qu’on voudra !
Les hommes de l’école poétique à laquelle appartient par sa langue Gramont sont, presque tous, de l’opinion du grand panthéiste du xviiie siècle, qui disait sans sourciller : « On fait de l’âme comme on fait de la chair, et de la chair comme on fait du marbre », et c’est pour cela sans aucun doute qu’on trouve si peu d’âme dans leurs écrits ; mais lui, par un bonheur d’organisation dont il faut le féliciter, ne s’est pas pétrifié tout entier parmi ces Memnons sans soleil qui n’ont que le son vide du rhythme.
. ; surtout cette pièce de La Leçon de flûte, que je citerai tout entière pour donner une idée de ce poète qui rappelle ici André Chénier et le Poussin : J’étais resté longtemps les yeux sur un tableau Où j’avais retrouvé Théocrite et Belleau, Fraîche idylle aux bosquets de Sicile ravie Ayant bu la lumière et respiré la vie.
Aux hommages de la foule, qui flattent d’autant plus qu’ils tiennent toujours un peu de la superstition et de l’enthousiasme d’un culte, il joignit le suffrage de quelques-uns de ces hommes qu’on pourrait, au besoin, opposer à un peuple entier.
Nos jugements d’aujourd’hui, ceux qui paraissent les plus sages, les plus sains, seront ridicules dans vingt ans, parce que notre patience lassée n’a pu reconstituer la feuille entière, ou parce que le feu ou le vent ont dévoré une partie des petits carrés. […] Elle se fait belle et presque vivante ; des ondes émotionnelles s’en détachent et viennent, ainsi que des vagues, déferler sur le peuple enivré et haletant ; l’organisme tout entier est en fête ; stupide et beau, le génie de l’espèce sourit dans l’ombre. […] Qu’on me donne un tome d’Escobar, qu’on me permette de relire la page où cet homme véridique avoue « qu’il n’est pas donné à l’homme d’acquérir des choses une certitude pleine et entière ». […] Une intelligence cuirassée assure la défense de l’organisme tout entier. […] Comme la formule Anathème, etc., n’est pas répétée à chaque article, on en peut lire des pages entières, avec une véritable volupté intellectuelle : « LIX.
Et dans le moment où la pensée de la France était, tout entière, tournée contre les Prussiens, dans ce moment même — ah ! […] La mansarde, où se tient Théo, et qu’il remplit tout entière de la fumée de son cigare, tant elle est petite et basse, contient un lit de fer, un vieux fauteuil en bois de chêne, une chaise de paille, sur laquelle passent et s’étirent des chats maigres, des chats de famine, des ombres de chats. […] En ce temps de suffrage universel, de conduite des affaires et de gouvernement du pays par tous les citoyens, jamais, jamais, la volonté d’un seul, qu’il soit Favre ou Thiers, n’aura disposé plus despotiquement des destinées de la France, et dans une ignorance plus entière de tous ses citoyens, sur tout ce qui se passe, sur tout ce qui se fait en leur nom. […] D’Auteuil, ce soir, Paris semble tout entier la proie d’un incendie, avec, à toute minute, ces élancements de flammes, que fait un soufflet de forge dans un foyer incandescent. […] Et ce dédain de la communauté tout entière, se traduit singulièrement : la communauté a un chien qui mord spécialement les mollets des curés.
On consacre maintenant des volumes entiers à ceux que M. […] Dès que le mot et l’image gardent dans les discours leur valeur concrète, il s’agit de littérature : la beauté n’est plus tout entière dans la raison, elle est aussi dans la musique. — Proscrit de la littérature, le cliché a son emploi légitime dans tout le reste ; c’est dire que son domaine est à peu près universel. Figurons-nous la même langue parlée dans l’univers entier — sauf dans la république d’Andorre. » Ce dernier trait exprime bien la conception aristocratique qu’a toujours eue de la littérature M. […] Jules Lemaître, à son tour, compare Jean-Jacques au saint homme Job sur son fumier : c’est la Bible tout entière qui revit avec Jean-Jacques Rousseau. […] Aussi bien pourraient-ils s’appliquer à son œuvre entière autant qu’à son Associée.
Tandis qu’on le croyait endormi, en attendant que l’heure du maître arrivât, il restait parfois des heures entières le front posé sur l’angle du cadre ; les rayons de lumière, frappant sur les dorures, l’entouraient d’une sorte d’auréole où nageait son regard ébloui. […] D’autre part, c’est un poème « où se presse du ridicule à en fournir à une école littéraire tout entière ». […] Son œuvre entière tient dans l’espace de dix années, sur desquelles trois ou quatre ont été consacrées à réfléchir, à hésiter, à aimer et à s’en consoler. […] La pièce est à relire tout entière, une fois de plus, à ce point de vue spécial. […] La ville tout entière, pour qui sait comprendre ce que racontent les pierres, servait d’illustration et de commentaire aux vieilles chroniques florentines.
Notre corps entier ou notre organisme n’est, nous le répétons, qu’un agrégat d’éléments organiques, ou mieux d’organismes élémentaires innombrables, véritables infusoires qui vivent, meurent et se renouvellent chacun à sa manière. […] Il est maintenant facile de comprendre que l’extinction vitale des éléments nerveux qui font contracter les muscles doive amener la mort de l’organisme tout entier par la cessation successive de tous les mouvements. […] En effet, dans ce corps sans mouvement, derrière cet œil terne, et avec toutes les apparences de la mort, la sensibilité et l’intelligence persistent encore tout entières. […] La soustraction de l’élément nerveux moteur tue parce que, les autres éléments qui avaient des rapports avec lui ne pouvant plus fonctionner, il en résulte une dislocation de la machine vivante tout entière. […] Pendant que cet organe sert ainsi à la construction et au développement du corps tout entier, il s’accroît et se développe lui-même.
Ces odes, distribuées selon leurs dates et selon les circonstances qui les ont inspirées, feraient revivre l’homme tout entier dans le poète. […] « Pourmoi, dit-il après avoir parlé de toute l’opulence qu’il ne désire pas, les olives de mon verger, la chicorée, les mauves légères suffisent à mes repas, fils de Latone ; mes vœux se bornent à jouir en paix du peu que je possède, à me bien porter, à conserver mon âme tout entière, à ne pas traîner une misérable vieillesse, et à jouer encore jusqu’à la mort avec la lyre ! […] « Chloé me possède tout entier maintenant, elle qui sait si habilement mêler les doux accords de sa voix à ceux de la lyre, elle pour laquelle je n’hésiterais pas à mourir si les destins consentaient, à ce prix, à épargner la sienne.
Par là il s’achemina vers la poésie philosophique ; il y fut poussé par une influence générale qui porta tous les nobles esprits de ce temps à souffrir, à espérer, à vivre enfin pour l’humanité tout entière : un large courant d’amour social se répandit après 1830 dans la littérature. […] Hugo s’achèvera, s’épanouira précisément à l’heure où le naturalisme recueillera la succession du romantisme : c’est alors qu’il donnera la mesure de son génie, et que nous essaierons de le définir tout entier. […] C’est Vénus | tout entière || à sa proie | attachée.
Là est son âme tout entière, et pour ainsi dire toute nue ; là se fait sentir le trouble de la chair et du sang ; là est ce long combat où, à travers les espérances d’une autre vie, jusque dans l’ardeur pour la mort qui doit les réaliser percent tant de fois la révolte de la nature et les inquiétudes de la raison. […] Il ne peut pas y avoir d’accord véritable entre deux sciences, dont l’une est poussée jusqu’à ses limites extrêmes, et dont l’autre est à peine étudiée au-delà de ses éléments ; et je suis surpris qu’on ait vu une conciliation sérieuse entre la foi et la philosophie, dans Bossuet, parce qu’il a donné à la philosophie quelques moments d’une vie tout entière dévouée à la foi ; dans Leibniz, parce qu’il a donné à la foi quelques heures de sa longue vie de savant. […] C’est là l’incomparable beauté de ce génie, qu’ayant vu tout d’abord les limites de la philosophie, et s’étant porté tout entier vers la religion, il n’ait estimé la raison que le jour où elle connaît qu’elle doit abdiquer pour la foi.
Vaugelas annonçait ainsi cette Rhétorique : « Quant aux beautés de l’élocution, la gloire d’en traiter est réservée tout entière à une personne qui médite depuis longtemps notre Rhétorique, et à qui rien ne manque pour exécuter ce grand dessein ; car on peut dire qu’il a été élevé et nourri dans Athènes et dans Rome comme dans Paris, et que tout ce qu’il y a d’excellents hommes dans ces trois fameuses villes a formé son éloquence65. » Cette Rhétorique ne parut point ; elle fut plus habile que la Pucelle. […] n’avez-vous pas pour vous reposer l’éternité tout entière ? […] C’est en effet un livre à la fois si court, si nourrissant et si pratique, qu’on voudrait le faire passer tout entier en soi et se l’assimiler.
Elle ajoutait que le public ne venait là, que pour s’amuser du scandale, que tous les applaudisseurs appartenaient à la claque, qu’il fallait l’intervention de la police pour « maintenir et comprimer le public entier à bout de patience, et se levant comme un seul homme ». […] Tous ceux qui y ont assisté, peuvent dire le succès de la pièce dans cette soirée, la salle tout entière applaudissant, écrasant de ses bravos les quelques sifflets arriérés qui s’essayaient. […] Il était besoin, pour le tenter et peut-être réussir, de continuer à avoir pour collaborateur un poète doublé d’une oreille particulière, un original passant des heures entières, aux Tuileries, à entendre causer des bébés, pour le seul plaisir de surprendre la syntaxe de leurs phrases enfantines.
C’est parce que l’acteur vibre tout entier que le public pourra vibrer à son tour. […] Dans l’action, c’est la personne tout entière qui donne ; dans le geste, une partie isolée de la personne s’exprime, à l’insu ou tout au moins à l’écart de la personnalité totale. […] Ces routes sont celles où l’humanité entière a passé avant moi.
Dans notre siècle, l’art d’observer et l’art d’expérimenter ont fait de tels progrès que la question tant débattue changea bientôt de face avec la physiologie tout entière. […] Aussi croit-il « qu’à un certain point de vue la psychologie tout entière est du domaine de la physiologie. » Et en effet, la manière dont il explique les phénomènes moraux, particulièrement les actes volontaires, fait comprendre comment l’analyse psychologique rentre dans la physiologie. […] Non-seulement l’expérience démontre la correspondance entre les opérations psychiques et les actions physiques du cerveau et de l’organisme entier, mais elle prouve également la corrélation de ces forces diverses, corrélation en vertu de laquelle la dépense des unes occasionne une dépense équivalente chez les autres.
Mais, si un roman est une œuvre de science et d’art s’adressant à l’humanité tout entière, au-dessus du moment et du code social, visant à un absolu de vérité, j’ai raison. […] Il m’avoua être tout étonné de ce succès, et cela non pas avec cette modestie orgueilleuse que j’ai vue passer tant de fois, mais avec une entière et absolue candeur. […] Mais la maison entière en gardait le frisson, scellée à ces vieilles pierres, fondues en elles, vivant de leur sang. […] Mais la vérité est entière et fidèle dans la peinture du milieu où se déroule cette action : c’est celle des mœurs réelles de l’Angleterre. […] Malot tient tout entière dans ces deux mots.