Je lui dois ce témoignage devant ses amis comme devant ses ennemis. […] Construite par les Vénètes sur une lagune de la mer d’Italie, elle avait résisté aux Gaulois, aux Ostrogoths, aux Lombards, aux Sarrasins, aux empereurs du Bas-Empire, aux Ottomans, aux Germains, aux Esclavons ; la république, pour s’y conserver contre tant d’ennemis, s’était concentrée dans son aristocratie à la fois tyrannique et populaire. […] Fieschi, ennemi des Doria, qui avaient écarté du pouvoir la turbulence populaire et la tyrannie oligarchique, conspirait dans Gênes contre les Doria. […] La révolution française la compte au premier rang de ses ennemis armés. […] « Cependant si, comme nous le craignons, vous êtes vaincu dans votre guerre d’agression contre l’Autriche ; si vous êtes refoulé en Piémont et menacé jusque dans Turin en expiation de votre témérité et de votre impatience, alors nous descendrons en Italie pour vous couvrir contre la conséquence extrême de votre agression, nous nous placerons non comme ennemis, mais comme médiateurs armés entre l’Autriche et vous ; nous ne permettrons pas aux armées de l’Allemagne de vous effacer du sol italien ; nous vous laisserons petite puissance gardienne des Alpes ; ce ne sera qu’une question de frontière pour nous.
Mais je ne veux parler ici que des ennemis de Racine au xviie siècle. […] On parle des ennemis de Molière, et c’est pour les traiter comme les pires coquins de lettres. […] Et quand les moindres ennemis de Racine lui contestaient ses meilleurs succès, quand ils lui marchandaient les plus maigres éloges, ce n’était pas seulement une basse envie qui leur dictait leur hostilité, c’est qu’ils sentaient et comprenaient, comme les ennemis de Molière et comme les ennemis de Boileau, qu’il y allait vraiment de tout ce qu’ils avaient jadis applaudi, aimé, glorifié. […] C’est pourquoi les ennemis de Racine furent aussi les ennemis de Molière et les ennemis de Boileau. […] Par malheur, on dirait que les ennemis de Racine ne sont pas tous morts avec lui.
» Hector, sans en entendre davantage, court aux portes Scées, par où l’on sort dans la plaine où les ennemis sont répandus ; Andromaque, qui l’aperçoit du haut de la tour, descend et se précipite vers son mari. […] Le reptile n’a point cessé de combattre, mais, se repliant en arrière, il mord et déchire le flanc de son ennemi, qui l’étouffe dans ses serres ; l’oiseau, vaincu par la douleur, le rejette loin de lui sur la terre. […] Moi-même, le dernier de toute ma race, demeuré seul sur le seuil de mon palais, les chiens se repaîtront de ma chair palpitante, lorsque, abattu par la lance ou le javelot, j’aurai rendu ma vie sous le fer d’un ennemi. […] Lorsque j’enfantai Hector, la Parque inflexible fila sa destinée pour qu’il fût un jour livré aux chiens dévorants par un féroce ennemi ! […] Bientôt elles seront entraînées captives sur les vaisseaux ennemis, et moi sans doute avec elles !
Mais Libri n’est pas éclectique ; c’est un philosophe du xviiie siècle qui pousse sa pointe à travers ce débat et ne songe qu’à frapper son vieil ennemi.
Linguet dans une note ; je ne l’ai jamais vu ; je n’ai jamais eu avec lui de liaison d’aucune espece, & n’en aurai jamais vraisemblablement ; mais javoue que, sur la dénonciation authentique qui a été faite à l’Europe de ses opinions & de son Livre, j’ai été long-temps, comme beaucoup de ses ennemis sans doute, à le croire, sans l’avoir lu, un homme & un Ecrivain détestable.
Des ennemis, des partisans de M. […] Voyons ses ennemis. […] Ils savent par cœur ce que je choisirais. — Pour ses ennemis ? […] diront les ennemis de M. […] Les trente voix auxquelles Mirabeau imposait silence, ce sont les ennemis littéraires de M.
Fort jeune, il savait diriger le quadrige de l’ode, déployer dans l’air libre les ailes brûlantes du dithyrambe ; les strophes du Poète malheureux sont animées d’un large souffle et la Napoléone vaudrait qu’on s’en souvînt, quand bien même Napoléon n’aurait pas voulu faire connaissance à Sainte-Hélène avec toutes les œuvres de son jeune ennemi.
Ennemi des Protestans, il écrivit contre eux avec cette vigueur & cette vivacité qui caractérisent autant le talent de la dispute, que le zele de la vérité.
Tant qu'un Ecrivain pourra s'assurer de ne combattre qu'en faveur du bien public, il ne doit pas s'attendre aux suffrages de ceux qui en sont les plus mortels ennemis.
Ses ennemis ont beaucoup dit cela, et vraiment ce n’est pas si bête. […] L’Infâme, aujourd’hui, c’est l’Art, l’Art ennemi qui pourrait relever les cœurs. […] L’ESPRIT MILITAIRE, VOILÀ L’ENNEMI ! […] La vie et la mort d’un clown, les Mères ennemies, le Roi vierge, sont de véritables chefs-d’œuvre d’imitation. […] C’est le secret de tous les diables et l’on découvre que ces ennemis du genre humain l’ont très mal gardé.
Aucun ne parle des bagages, ni ne montre l’ennemi posté sur un point culminant, et, de là, interceptant la route et rejetant les Francs dans la vallée. […] Roland en met en fuite les derniers débris, après avoir blessé — et non tué — leur chef, et meurt vainqueur, maître du champ, le visage tourné vers le pays ennemi. […] et son épée auprès de lui : l’imagination pouvait facilement tirer de là le beau récit qui le représente survivant le dernier, faisant, seul, fuir les ennemis, et mourant sans être vaincu. Peut-être même une entaille accidentelle dans un rocher voisin suggéra-t-elle dès lors l’idée qu’il avait voulu briser sa bonne épée, pour qu’elle ne tombât pas aux mains de l’ennemi, et n’avait réussi qu’à entamer la pierre. […] On aurait pu faire intervenir un chef navarrais, joignant ses troupes à celles de Charles, puis passant, au moment du combat, du côté de l’ennemi prévenu par lui.
Nos précieuses n’ont jamais oublié quels adversaires elles avaient d’abord dû combattre, et qu’ils étaient les ennemis de toute discipline et de toute régularité. […] René Kerviler, Orléans, 1882 ; — l’abbé Fabre [évêque actuel de la Réunion], Les Ennemis de Chapelain, Paris, 1888. […] Corneille : Les Illustres Ennemis, 1654 ; — de Quinault : L’Amant indiscret, 1654 ; — de Scarron : Le Gardien de soi-même, 1655 ; — de Th. […] Deltour, Les Ennemis de Racine au xviie siècle, Paris, 1859 ; — P. […] Deltour, Les Ennemis de Racine, et Amédée Renée, Les Nièces de Mazarin]. — Les deux Phèdre. — Si la hardiesse même des tragédies de Racine n’a pas été l’une des causes de l’acharnement de ses ennemis contre lui ?
» La fortune insolente de Beaumarchais lui fit beaucoup d’ennemis. […] Maître de tout, il fait grâce à son ennemi de la vie, consent même sur sa prière à lui laisser quelques billets de banque et s’éloigne pour regagner sa chaise de poste. […] Un jour, il emprisonne son redoutable ennemi à Saint-Lazare ; le lendemain, il l’invite au souper du petit Trianon et il lui fait voir, costumée en Rosine, l’enfant qu’il a épousée, la reine de France, la fille de l’impératrice Marie-Thérèse, qui aime ce bon M. […] Si les peuples, même nos ennemis, n’ont pas la haine du poète, les souverains étrangers ou nationaux, l’ont tout entière et acharnée. […] Mais il avait sur la plupart d’entre eux cette supériorité, qu’il comprenait et respectait, chez ses ennemis, le courage, la foi, l’enthousiasme.
Irréconciliable ennemi d’Antoine, il crut devoir élever contre lui le jeune Octave. […] Pison se plaint de succomber à la conspiration de ses ennemis. […] Mécène n’était pas moins corrupteur de l’éloquence par son style, qu’il en était ennemi par sa politique. […] … Voilà son bras menaçant, et son visage ennemi. […] C’est lui-même qu’il représente captif, pauvre, aveugle, et jouet de ses ennemis.
Il a lancé ses flèches et dissipé mes ennemis ; il a redoublé ses foudres qui les ont renversés.
Il prétendait, comme on sait, descendre de Totila, roi des Goths, et se faisait appeler Altesse et duc de Vérone, avec un aplomb que rien dans sa vie ne déconcerta, ni les moqueurs, ni les ennemis, ni les incrédules.
Qui pouvait hésiter à se rallier à un dictateur que sa plus implacable ennemie déclarait nécessaire à la patrie et à la liberté ? […] Les habitants du château de V***, près de Coppet, chez lesquels j’ai reçu par aventure une hospitalité si imprévue et si maternelle, sont aussi ennemis de Bonaparte et de la tyrannie que tes oncles et les miens. […] Les rayons du soleil couchant que j’avais vu briller sur son front étaient, à son insu les rayons du même soleil qui éclairait au même instant la chute et la fuite de son ennemi. […] Fille d’un ministre dont elle respira en naissant la popularité, favorite d’une nation qui flattait en elle son père, élevée sur les genoux des grands, des philosophes, des poëtes, habituée à entendre les premiers balbutiements de sa pensée applaudis comme des oracles de talent ; mêlée, sans en être trop rudoyée, au commencement d’une révolution qui grandit tout ce qu’elle touche, ses apôtres comme ses victimes ; abritée de la hache pendant les proscriptions par le toit paternel, au sein d’une nature poétique, écrivant dans le silence de cette opulente retraite des ouvrages politiques ou littéraires égaux aux plus beaux monuments de son siècle ; ne subissant qu’un peu les inconvénients de trop de gloire, en butte à une de ces persécutions modérées qui méritent à peine le nom de disgrâce, et qui donnent à celle qui les subit la grâce de la victoire sans les rigueurs de l’adversité ; vengée par l’Europe, de son ennemi, qu’elle a la consolation de voir tomber et de plaindre, remplissant le monde de son bruit, et mourant encore aimée dans son triomphe et dans son amour.
Le jour où elle cessait de faire partie du grand système catholique constitué sur le continent, elle tombait à la mer, elle n’avait plus pour alliée que son ennemie mortelle et naturelle, l’Angleterre. […] Knox aimait cette Thébaïde, cet enclos, ces rives de l’étang. « C’est là qu’il serait doux de se reposer, disait-il ; mais il faut plaire au Christ. » Plaire au Christ, c’était pour Knox, comme pour Philippe II d’Espagne et pour Catherine de Médicis de France, massacrer ses ennemis. […] XVII Les rideaux de la couche de la reine couvrirent tout le mystère de cette réconciliation et de la conspiration nouvelle du roi avec la reine contre ses propres complices dans le meurtre du favori ; cette conspiration éclata subitement le 15 mars, six jours après l’assassinat, par la fuite nocturne du roi et de la reine au château de Dunbar, forteresse d’où le roi pouvait braver ses complices, et la reine ses ennemis. […] On avertit en vain Darnley du danger qu’il court en suivant la reine à Craig Millur, au milieu d’un congrès de ses ennemis ; il répond que le séjour lui paraît en effet étrange, mais qu’il suivra la reine qu’il adore jusqu’au trépas ; la reine le devance en attendant qu’il soit rétabli, prolonge avec lui les plus tendres adieux et lui passe au doigt un anneau précieux, gage de réconciliation et d’amour.
Dans le champ qu’il veut couvrir de ses couleurs, D’Aubigné trace sept compartiments : les Misères, composition générale qui rassemble sous les yeux toutes les iniquités et toutes les hontes ; les Princes, où les figures des rois persécuteurs, le féroce et le coquet ressortent avec une admirable énergie ; la Chambre Dorée, où la justice des magistrats étale ses horreurs ; les Feux, qui sont comme les annales du bûcher, le martyrologe de la Réforme depuis Jérôme de Prague et depuis les Albigeois ; les Fers, tableaux des guerres et des massacres ; les Vengeances, où apparaissent les jugements de Dieu sur les ennemis d’Israël et de l’Évangile, sur Achab et sur Néron, tout un passé sinistre qui répond de l’avenir ; enfin le Jugement, où le huguenot vaincu, déchu de toutes ses espérances terrestres, assigne les ennemis de sa foi, les bourreaux, les apostats, devant le tribunal de Dieu, à l’heure de la Résurrection. […] L’école du libre et facile naturel se transforma en une école ennemie du naturel, guindée, raffinée, laborieuse dans la conception, négligente seulement dans l’exécution : on saisit le passage dans l’œuvre de Théophile270, en qui l’on peut saluer le dernier des lyriques et le premier des précieux ; il donne une main à Bertaut et l’autre à Voiture. […] La marquise de Rambouillet eut donc le premier salon qu’on ait vu en France : dans la Chambre bleue d’Arthénice, et dans son Réduit se rassemblaient, autour d’elle et de sa fille Julie, le marquis de Pisani, son fils, bossu, spirituel, ennemi juré des beaux esprits de profession ; le marquis de Montausier, original mélange d’Alceste et d’Oronte, qui aima quatorze ans Mlle de Rambouillet avant de la décider au mariage, et qui prépara pour elle pendant trois ans ces fameuses étrennes du 1er janvier 1641, la Guirlande de Julie ; Mlle Paulet, une bourgeoise, à qui sa beauté rousse et son esprit faisaient une noblesse ; trois ou quatre Arnauld, abbés, magistrats, officiers, Chapelain, Voiture, Godeau, Ménage, non pas à titre d’écrivains, mais à titre de gens d’esprit.
Certes, tout wagnérien a le devoir de protester hautement, mais peut-être ai-je ici un droit spécial de parler, ayant été, à la Ligue des Patriotes, un ouvrier de la première heure, et m’honorant encore de l’amitié d’un homme que ses ennemis même admirent, car il a dépensé sa fortune, brisé sa carrière, usé sa vie, au service de la sainte cause française. […] La gloire de l’intelligence n’est pas celle du cœur, et les insultes de notre ennemi national n’ont rien à voir dans l’hommage que méritent ses œuvres. […] Lamoureux qui excite par des mesures intempestives l’animosité de ses ennemis ; enfin, moins d’une semaine plus tard, l’événement de Pagny-sur-Moselle. […] [II] Les ennemis de Wagner, par Paul Verdun (une brochure in-18, chez A.
M. de la Place est ennemi de tout amour qui n’est que simple tendresse, & non amour furieux & théâtral, tel que celui qui nous frappe dans l’Othello de Shakespeare ; amour si vrai, si terrible, si tragique, & qu’on dit avoir été le germe des principales beautés de la touchante tragédie de Zaïre. […] Le célèbre Piron, quoiqu’ennemi personnel de Desfontaines, en fit autant. […] Les ennemis de la parodie l’attaquent encore d’un autre côté. […] Si elle avoit vu seulement, à ses portes, des acteurs ; si elle y avoit vu les Sophocle & les Ménandre, elle eût pris l’allarme & cru voir déjà l’ennemi dans ses murs.
« Chamillart, disaient-elles, se fit adorer de ses ennemis. » Le grand homme ! […] Attendez un peu ; le vrai texte change un mot : « commis », au lieu d’ennemis. […] Ils saluaient le sac d’écus qui allait remplir leurs poches et le bâton qui allait rosser leurs ennemis. […] Saint-Simon est un noble cœur, sincère, sans restrictions ni ménagements, implacable contre la bassesse, franc envers ses amis et ses ennemis, désespéré quand la nécessité extrême le force à quelque dissimulation ou à quelque condescendance, loyal, hardi pour le bien public, ayant toutes les délicatesses de l’honneur, véritablement épris de la vertu.
Il cherche à lier l’enfant par la reconnaissance à sa famille, il lui donne sa fille Michol pour femme ; mais il la lui donne pour sa ruine, dit-il lui-même, car il lui demande pour dot cent dépouilles d’ennemis, espérant qu’il périra dans tant de combats. […] « Lorsqu’elle aperçut David, dit le poème, elle descendit de son âne, s’inclina, agenouillée sur la pierre du chemin, et, adorant le jeune chef, elle lui dit : “Remettez à Nabal son iniquité et sa démence, et, s’il s’élève un jour un homme qui vous persécute et qui recherche votre vie, votre âme sera préservée parmi les âmes des vivants, et l’âme de vos ennemis sera agitée comme la pierre tournoyante lancée en l’air par la fronde ! […] Saül enfin succombe avec Jonathas, après une bataille perdue contre les ennemis d’Israël, et il se perce de son épée.
Aussi, tout naturellement, les princes que Fénelon voulut rendre odieux au duc de Bourgogne, pour le détourner de les imiter, eurent-ils tous quelques traits du grand roi : les ennemis intérieurs et extérieurs de Louis XIV eurent raison d’en être frappés. […] Au fond, il se croit victime et martyr pour la vérité : il a confessé qu’on avait pu se tromper sur sa pensée ; il n’a pas reconnu que sa pensée se fût trompée ; ses lettres postérieures, son testament affirment que sa doctrine était vraie, et que ses ennemis avaient opprimé en lui l’innocence, la justice et la raison. […] Fénelon rêve une royauté féodale, appuyée sur la noblesse qu’on relèverait, et partageant avec elle le gouvernement de l’État, une royauté pacifique, économe, ennemie du luxe et de l’industrie ; on établirait des lois somptuaires rigoureuses ; à Salente, le costume même de chaque classe est déterminé.
L’ennemi pour lui, c’est la morale de l’Évangile, que le jansénisme montre dans sa dureté : c’est Pascal, dont la forte logique l’impose avec le dogme. […] Il était ennemi de la religion : et pourvu qu’une explication fût rationnelle, il l’acceptait aisément pour vraie, avec plus de fantaisie que de méthode. […] J’en ai dit le caractère ; et l’on voit quel en sera le vice rédhibitoire : il est impossible de se faire l’historien du moyen âge, si l’on est de parti pris, par une détermination rationnelle, l’irréconciliable ennemi du christianisme.
La société est en présence du christianisme comme en présence d’un ennemi implacable ; il faut que la société l’anéantisse ou qu’elle soit anéantie. […] Que fait-on vis-à-vis d’un ennemi irréconciliable ? […] L’humanité, comme le Dieu biblique, fait sa volonté par les efforts de ses ennemis.
reprend dame Guibourg, l’ennemi passe à votre portée et vous ne l’attaquez pas ! […] Mlle de Scudéry traçant le portrait de Sapho, qui est le sien, la représente comme une ennemie déterminée du mariage. […] Il a trois grands ennemis qu’il aime trop : le vin, le jeu, l’amour.
Mes feuilles sont mon théâtre, mon champ de bataille ; c’est là où j’attends mes ennemis et où je dois repousser leurs coups. […] Mais ces nouvelles précautions ne tinrent pas ; il y avait eu bientôt du relâchement, et l’ennemi avait trouvé moyen de s’introduire dans la place sous l’œil même des sentinelles. […] L’abbé Morellet a remarqué que Malesherbes, avec tant de lumières et de bon sens, n’était pas ennemi des opinions singulières et qu’il avait quelque goût du paradoxe : son immense instruction l’y aidait, en lui montrant qu’il y a plus de choses existantes qu’on ne l’imagine.