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480. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXIXe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe (2e partie) » pp. 161-232

Laisse seulement que j’allaite mon enfant. […] J’ai tué ma mère ; mon enfant, je l’ai noyé : ne t’était-il pas donné à toi comme à moi ? […] sauve ton pauvre enfant ! […] “Hâtons-nous d’arriver au prochain village, où nos compatriotes doivent faire halte pour la nuit ; là je coudrai le linge pour la layette de l’enfant, et j’arrangerai avec soin tout ce qui sera nécessaire.” […] Je me levai à la hâte, je voulais revoir la place où avait été notre maison, et regarder si les poules que j’aimais tant avaient pu se sauver ; car j’avais encore le caractère simple et naïf d’un enfant.

481. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIVe entretien. Madame de Staël. Suite »

Seulement, laisse-moi allaiter mon enfant ; je l’ai pressé sur mon cœur toute la nuit. […] Mon enfant ! […] Moi, tu me mettras un peu plus loin ; mais cependant pas trop loin, et mon enfant à droite sur mon sein : mais personne ne doit reposer à mes côtés. […] Vite, vite, sauve ton pauvre enfant. […] Elle y passe presque tous les jours en se promenant en voiture avec ses enfants et ses amis.

482. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre troisième »

C’est au quinzième siècle seulement qu’on peut reconnaître une ébauche de théâtre dans les mystères et soties, joués sur des tréteaux par deux confréries, l’une de bourgeois, dite des Confrères de la Passion ; l’autre d’enfants de naissance, dite les Enfants sans souci. Une troisième confrérie, les Clercs de la basoche, jouait, sur la table de marbre du Palais de justice, des pièces analogues au répertoire des Enfants sans souci. […] Les soties que jouaient les Enfants sans souci répondaient à un autre besoin d’où est née la comédie. […] Il fallut, sur ce point, modérer à plusieurs reprises, par des règlements, la liberté de la langue des Enfants sans souci. […] Mais, par suite d’un échange de prince à prince entre les deux confréries, les Enfants sans souci purent jouer les moralités, et les Clercs de la basoche les soties.

483. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »

Il fallait le grossissement de ce front d’enfant, cette hypertrophie de l’orgueil, il fallait l’individualité, pour rabaisser ce divin et vaste langage jusqu’aux grêles proportions de l’homme isolé. […] Les strophes qui ont été citées partout et avec une juste admiration sur la mort de cette enfant si cruellement perdue, et dans lesquelles, pour la première fois, le panthéiste et le druide (M.  […] Même dans les autres pièces où la mort de cet enfant vibre encore de temps en temps d’une manière délicieuse et touchante, l’exagération, le blasphème, la folie, la sottise, hélas ! […] avez bien autre chose à faire         Que de nous plaindre tous, Et qu’un enfant qui meurt, désespoir de sa mère,         Ne vous fait rien à vous !! […] Hugo : Et rien n’était petit, quoique tout fût enfant, que M. 

484. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

— Avez-vous mangé de la cervelle de petit enfant ? […] Schnoudi fut élevé comme tous les enfants de fellahs. […] Il n’a pas seulement regardé son enfant. […] Impétueux et mélancolique, ce fut un enfant du siècle. […] Enfant, le mariage est une sainte chose.

485. (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain

Ce n’est pas une chose aisée que de parler des enfants en poésie. […] Il est regrettable que si peu d’écrivains aient étudié l’enfant. […] L’originalité de ce livre, c’est que l’âme de l’enfant a passé dans l’âme du poète, redevenu enfant lui-même, tant il se souvient bien de l’avoir été. […] Nous verrous les enfants grandir dans ses pièces et dans ses romans. […] Aicard, et, comme on le voit, on retrouve l’enfant partout dans son œuvre.

486. (1894) Critique de combat

Voilà pourquoi l’enfant aime tant la campagne. […] Et pourtant, à voir les trois quarts de l’année ces parents sans enfants et ces enfants sans parents, ne croirait-on pas qu’on a voulu leur apprendre à se passer les uns des autres ? […] Avoir des enfants, passe encore, à la rigueur ! […] Tout alentour des enfants jouent, sautent, gambadent, nagent dans l’étang. […] » Pauvres enfants !

487. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxvie entretien. L’ami Fritz »

les bons enfants !  […] une enfant… une véritable enfant ! […] « Les enfants ont de drôles d’idées, dit l’anabaptiste. […] — À votre santé, mes enfants ! […] À quoi bon faire languir ces braves enfants ?

488. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Bachelier  » pp. 147-148

Il y a des enfants qui grimpent à des arbres ; il y en a qui sont montés sur des boucs, sur des béliers ; il y en a de toutes sortes d’espèces et de couleur ; mais point de vérité. Ils sont habillés comme jamais des enfants ne l’ont été ; tout cela a un air de mascarade qui fait fort mal avec [l’]air de paysage et de bergerie ; et puis des chèvres, des brebis, des chiens, des animaux, qu’on ne reconnaît point.

489. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80

« Mon très cher enfant, écrit-il, de Pétersbourg, à sa fille Constance, qu’il n’avait pas vue naître, et dont il se faisait une charmante image, justifiée par la nature et par l’intelligence, mon très cher enfant, il faut absolument que j’aie le plaisir de t’écrire, puisque Dieu ne veut pas encore me donner celui de te voir. […] Je ne puis me consoler d’être si loin de toi ; mais prends bien garde, mon cher enfant, d’aimer ton papa comme s’il était à côté de toi. […] Le plus grand défaut pour une femme, mon cher enfant, c’est d’être homme. […] Si une demoiselle s’est laissé bien élever, si elle est docile, modeste et pieuse, elle élève des enfants qui lui ressemblent, et c’est le plus grand chef-d’œuvre du monde. […] Il était mort entouré de sa femme, de ses enfants, de ses amis ; il s’éteignit dans la prière et dans l’espérance.

490. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIe entretien. Balzac et ses œuvres (2e partie) » pp. 353-431

Quand les enfants commencent à voir, ils sourient ; quand une fille entrevoit le sentiment dans la nature, elle sourit comme elle souriait enfant. […] « — Mais tu es un enfant. […] mais je te maudis, toi, ton cousin et tes enfants ! […] ” « Le bonhomme sauta sur le nécessaire comme un tigre fond sur un enfant endormi. […] « — Mon Dieu, pouvez-vous traiter ainsi votre femme et votre enfant ?

491. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1860 » pp. 303-358

« Non, je n’ai aimé bien réellement que mon père, ma mère, mon enfant !  […] Colardez : « On dit que vous gâtez terriblement votre enfant ? […] Une petite servante de treize ans est sur un banc, une malheureuse enfant : Elle gagnait quatre francs par mois chez une femme qui l’accuse de vols de liqueurs et de sirops. […] On en sort à la voix du président qui, s’adressant au père de l’enfant, un mendiant idiot, lui reproche de n’avoir pas développé le sens moral dans son enfant. […] Je vois des femmes, des enfants, des ménages, des familles dans ce café.

492. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »

nous, petits enfants, nourris de la rosée de cette mamelle spirituelle, chantons ensemble de simples louanges, des hymnes véridiques au Christ-Roi ! En retour de la doctrine de vie, chantons ingénument le petit Enfant tout-puissant ! […] comment suis-je isolé, sans enfants, lorsque mes enfants vivent encore ? […] D’autres peut-être obsèdent mes enfants, me les dérobent par d’insidieuses paroles. […] « Conserve aussi ma sœur et le couple de ces jeunes enfants, et cache toute cette maison paisible sous l’abri tutélaire de ta main !

493. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

Heureux les enfants nés de parents élevés aux grandes places ! […] Je suis père, j’ai des enfants ; et c’est ainsi que je sens. […] Entre plusieurs enfants, quel est celui qui sera le plus cher à sa mère ? l’enfant qu’elle aura allaité. […] L’absence de ses enfants la laissa seule sous le poids de cette affliction.

494. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Bossuet. Lettres sur Bossuet à un homme d’État, par M. Poujoulat, 1854. — Portrait de Bossuet, par M. de Lamartine, dans Le Civilisateur, 1854. — I. » pp. 180-197

Son père, entré en qualité de doyen des conseillers au parlement de Metz, qui était de création nouvelle, laissa ses enfants aux soins d’un frère qui était conseiller au parlement de Dijon. […] Il commence par montrer Jésus attendri au moment où il rentre dans la cité qui va le trahir, et pleurant sur Jérusalem ; puis il le montrera irrité et implacable, se vengeant ou laissant son Père le venger sur les murailles et sur les enfants de cette même Jérusalem. […] Et sans refuser la louange que méritent certains traits ingénieux et fins de ce portrait, je me permettrai de demander plus sérieusement : Est-il convenable, est-il bienséant de peindre ainsi Bossuet enfant, de caresser ainsi du pinceau, comme on ferait d’une danseuse grecque ou d’un bel enfant de l’aristocratie anglaise, celui qui ne cessa de grandir à l’ombre du temple, cet adolescent sérieux qui promettait le grand homme simple, tout esprit et toute parole ? […] Je puis dire que, dans sa mâle et virile pudeur, il aurait rougi, même enfant, de cette manière d’être regardé pour être peint.

495. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Eugénie de Guérin, Reliquiae, publié par Jules Barbey d’Aurevilly et G.-S. Trébutien, Caen, imprimerie de Hardel, 1855, 1 vol. in-18, imprimé à petit nombre ; ne se vend pas. » pp. 331-247

C’est d’une dernière branche de cette noble race, déchue en fortune, mais restée intègre par les sentiments, que naquit Maurice de Guérin au château du Cayla près d’Alby, le 4 août 1810, le dernier de quatre enfants. […] Je jouai beaucoup et je repartis le lendemain, aimant fort ce petit enfant qui venait de naître. […] Quelques années s’écoulèrent : Maurice, dit encore sa sœur, était enfant imaginatif et rêveur : il passait de longs temps à considérer l’horizon, à se tenir sous les arbres. […] Ces bruits des eaux, des vents, des bois, des monts et des vallées, les roulements des tonnerres et des globes dans l’espace, bruits magnifiques auxquels se mêlent les fines voix des oiseaux et des milliers d’êtres chantants… » C’étaient là de ses jeux d’enfant. […] À onze ans il fut mis au petit séminaire de Toulouse ; on a de lui à cette date une très jolie lettre d’enfant pur et d’aimable Éliacin.

496. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — I » pp. 107-125

Il n’était ni le premier ni le dernier de la famille ; il fut le quatrième de sept enfants. […] Dans les visites que faisait à la Chartreuse le jeune enfant accompagné de son précepteur, il s’entretenait avec dom Durant, qui était ravi de le voir prendre si bien à la poésie jusqu’à admirer son poème ; de ces visites l’enfant rapportait toujours quelque image en taille-douce, dont il ornait les murailles de sa chambre à coucher. […] Ç’a été l’enfant et l’homme le plus amusé qu’il y ait eu, que l’abbé de Marolles. […] C’était un vers tout entier, emprunté de l’élégie d’Hylas de Properce, avec un seul changement imperceptible du masculin au féminin, et qui, dans son application, montrait deux frères, deux enfants du Septentrion, épris du même charmant objet, comme jadis ces fils de Borée Zétès et Calaïs : Hanc duo sectati fratres, Aquilonia proles.

497. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — I » pp. 417-434

Après les premières années passées à Berne, dans un état de contrainte et de souffrance due à la rudesse des mœurs domestiques, et à la grossièreté des mœurs scolaires, le jeune Bonstetten, vers l’âge de quatorze ans, fut placé à la campagne près d’Yverdun, dans une famille composée de trois sœurs et de deux frères, « tous aimables, bons, tous le chérissant comme leur enfant ». Il s’y forma de lui-même : Je n’avais à peu près aucune leçon, nous dit-il, j’étais l’heureux enfant de la nature, livré à mon bonheur et à ma pensée personnelle. […] Il est bien de connaître, de partager les nobles fièvres de son temps, car ce sont souvent des fièvres de croissance pour l’humanité, cette éternelle enfant qui n’a jamais fini de grandir. […] Quand je lui citais quelques vers de lui, il se taisait comme un enfant obstiné. […] Sur une lettre de Bonstetten87, écrite de Cambridge le 6 janvier 1770 à son ami Nicholls qui l’avait lié avec Gray, celui-ci avait ajouté en post-scriptum : « Je n’ai jamais vu un tel enfant, les nôtres ne sont pas faits sur ce moule-là.

498. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourg, par M. Michelet. (suite.) »

Le vieux poète joue aux fables avec le jeune enfant ; il lui en récite, il lui en emprunte, il en compose sur des sujets de son choix (le Chat et la Souris), et il se déclare d’avance battu et vaincu : « Il faut, lui dit-il en tête de son douzième livre qui lui est tout dédié, il faut, Monseigneur, que je me contente de travailler sous vos ordres ; l’envie de vous plaire me tiendra lieu d’une imagination que les ans ont affaiblie ; quand vous souhaiterez quelque fable, je la trouverai dans ce fonds-là. » Et aussi, en récompense, quand La Fontaine meurt, on trouve parmi les thèmes ou les versions du jeune prince un très joli morceau sur cette mort (in Fontani mortem), un centon tout formé de la fleur des réminiscences et des plus élégantes expressions antiques. […] Il connaissait sa carte de France « comme le parc de Versailles. » Tout cela, avec bien d’autres particularités que j’omets, est fait pour intéresser, et prouve qu’on a affaire ici à un enfant précoce, à un enfant célèbre. […] Il se donna à l’enfant, le nourrit de son âme… « Éducation très hasardeuse, peu saine assurément, qui ne put qu’augmenter la fermentation d’une nature passionnée. Elle l’ennoblit, mais l’exalta, et fit de l’enfant une trop fidèle image de Fénelon, mêlée du prêtre et du sophiste, de l’écrivain surtout.

499. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Souvenirs de soixante années, par M. Etienne-Jean Delécluze »

« Au mois de mai 1789, nous dira t-il en commençant, Étienne, âgé de huit ans, était confié aux soins de Savouré, dont la pension relevait du collège de Lizieux, où le jeune enfant devait achever ses études… Pendant l’année 1793, Étienne, rentré dans sa famille, abandonna presque entièrement les études classiques, pour se livrer au goût naturel qui le dominait (le goût du dessin). » Et ainsi dans tout le cours du récit. […] Le jeune enfant y fut livré à lui-même pendant la Terreur ; sa passion dominante était alors pour le dessin, et il copiait indifféremment, avec une égale avidité, tout ce qui lui tombait sous la main. […] Dans l’intervalle et pendant son séjour à Meudon, l’enfant s’était remis aux lectures littéraires et aux études classiques ; il y avait été guidé ou aidé par un voisin de campagne, l’abbé Bintot. […] Étienne se rappelait avoir rencontré, enfant, la charrette sur laquelle on menait à l’échafaud le père même de Mme de Noailles, M. de Laborde, banquier de la Cour. […] Jésus-Christ disant : « Laissez venir à moi les petits enfants ! 

500. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre III. Inconvénients de la vie de salon. »

Il y avait alors, dit une personne qui a subi cette éducation298, une manière de marcher, de s’asseoir, de saluer, de ramasser son gant, de tenir sa fourchette, de présenter un objet, enfin une mimique complète qu’on devait enseigner aux enfants de très bonne heure, afin qu’elle leur devînt par l’habitude une seconde nature, et cette convention était un article de si haute importance dans la vie des hommes et des femmes de l’ancien beau monde que les acteurs ont peine aujourd’hui, malgré toutes leurs études, à nous en donner une idée ». — Non seulement le dehors, mais encore le dedans était factice ; il y avait une façon obligée de sentir, de penser, de vivre et de mourir. […] Pour la première fois, on voit des femmes accompagner leur mari en garnison ; des mères veulent nourrir, des pères s’intéressent à l’éducation de leurs enfants. […] ma femme, notre cher enfant est mort puisqu’on ne veut pas que je le voie ». […] Un prince, passant une revue, dit aux soldats en leur présentant la princesse : « Mes enfants, voici ma femme ». […] Mme de Tourzel a réclamé sa place dans la voiture, et elle y avait droit, comme gouvernante des Enfants de France.

501. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Avant toutes choses, dites-moi, mon cher enfant, aimez vous l’argent avec âpreté ? […] Tu vois, mon cher enfant, que je te parle en père et je te fais voir les entrailles de notre profession. […] Voilà, mon cher enfant, les préceptes solides que mon honneur et ma conscience me suggèrent et que tu dois suivre, si tu aimes tant soit peu la fortune. […] Il a fait bien plus, il m’a tellement persuadé, que je crois qu’un bon père de famille est obligé en conscience de faire banqueroute au moins une fois en sa vie, pour l’avantage de ses enfants. […] Mais, dans mes grandes villes, il y a d’honnêtes gens, fort accommodés, qui prêtent sur de la vaisselle d’argent aux enfants de famille au denier quatre57, quand ils ne trouvent point à placer leur argent au denier trois.

502. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Marie Stuart, par M. Mignet. (2 vol. in-8º. — Paulin, 1851.) » pp. 409-426

Le 13 août 1548, Marie Stuart, âgée de moins de six ans, débarqua à Brest ; fiancée au jeune Dauphin qui devint François II, et élevée avec les enfants de Henri II et de Catherine de Médicis, elle resta en France, soit comme dauphine, soit comme reine, jusqu’à la mort si prématurée de son mari. […] Mme Sand, parlant d’un portrait qu’elle a vu enfant au couvent des Anglaises, dit sans hésiter : « Marie était belle, mais rousse. » M.  […] L’Écosse, depuis que Marie Stuart enfant en était partie, avait subi de grands changements : le principal était la Réformation religieuse qui y avait pris racine et qui s’y était étendue avec vigueur. […] du père de son enfant encore à la mamelleb. […] [1re éd.] meurtrière du père de son enfant encore à la mamelle

503. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Les Gaietés champêtres, par M. Jules Janin. » pp. 23-39

— « Enfants, dit-il, voilà une heure mal choisie pour aller à travers champs comme vous faites ; cependant vous êtes plus heureux que sages, et vous arriverez dans un instant à Fontenay. » Disant ces mots, il renfermait dans le pétrin sa miche commencée, et du pas de la porte il indiquait leur chemin aux voyageurs. […] On sait que, dans la pastorale de Daphnis et Chloé, à un certain jour les gens de Méthymne déclarent la guerre à ceux de Mytilène, et un capitaine de navire s’empare de la pauvre enfant Chloé et de son troupeau. […] L’enfant royal, venu au monde sur un tombeau, ce précieux rejeton de tant de rois, que la France avait confié à votre tutelle, vous l’avez entouré de tous les soins qui font vivre un enfant, mais aussi de tous les exemples qui perdent un jeune homme. […] Et pourtant je ne veux pas te maudire, mon pauvre enfant : ton esprit était bon, ton cœur était sans fiel ; tu as été affable comme moi, amoureux plus que moi ; tu n’as jamais aimé la vengeance, et le pardon s’est rencontré toujours dans ton sourire et dans tes yeux.

504. (1927) André Gide pp. 8-126

Un castel de Basse-Normandie, habité par des fossiles, deux couples de vieillards falots et un enfant infirme. […] Dans la rue Lafcadio sauve deux enfants en danger de périr dans un incendie. […] Cet Enfant prodigue et les morceaux qu’il y a joints forment, je crois, son plus beau livre. […] les II n’a pas d’enfants ! […] Laura, sa sœur, a débuté dans le mariage en donnant à son mari un enfant dont il n’est pas le père.

505. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

C’est bien véritablement une enfant, naïve et bonne comme la Marguerite de Goethe, et du même sang. […] » Il pleure comme un enfant en pensant à elle ; il l’écoute comme ferait un petit enfant. « Je répète ses propres paroles, car il m’arrive ordinairement de retenir ce qu’elle dit. » Il s’habille en cachette lorsqu’il est obligé de partir pour son régiment, et, « chantant, sifflant, se secouant, essayant toutes les façons de ne pas penser », il s’enfuit pendant qu’elle dort, parce qu’il ne saurait soutenir ses larmes. […] Le squire du voisinage séduit et enlève sa fille aînée ; le feu prend à sa maison, il a le bras brûlé jusqu’à l’épaule en sauvant ses deux petits enfants. […] À côté de lui, des petites filles trinquent, et une jeune femme fait avaler du gin à son enfant à la mamelle. Un fou embroche son enfant, l’emporte ; il danse en riant, et la mère le voit.

506. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

ira-t-il faire consacrer, par ces parias de la société qu’il méprise, et son union sainte avec une femme, et ses enfants nouveau-nés ? […] J’avais ma part dans cette Église, ma part égale, à titre d’enfant de Dieu et de cohéritier du Christ. […] Si aujourd’hui même, enfants illogiques et passablement barbares que nous sommes, nous avons conservé dans notre Code la sentence de S.  […] Vous croyez que vos statistiques vont voir diminuer le nombre des enfants trouvés ; ce nombre croîtra, et vous aurez de plus créé l’infanticide. […] L’enfant est déterminé dès le ventre de sa mère.

507. (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire

Les charlatans du Japon dépècent, diton, un enfant aux yeux des spectateurs ; puis, jetant en l’air tous ses membres l’un après l’autre, ils font retomber l’enfant vivant et tout rassemblé. […] Que sa prière lui soit imputée à péché ; que ses enfants soient orphelins et sa femme veuve ; que ses enfants soient des mendiants vagabonds, que l’usurier enlève tout son bien. […] Tuez tous les mâles et jusqu’aux enfants. […] Les femmes mangeront-elles leurs enfants, qui ne sont pas plus grands que la main ?  […] Un enfant en ouvrant les yeux doit voir la patrie, et jusqu’à la mort, ne doit plus voir qu’elle.

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