/ 1876
957. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre III. Association des mots entre eux et des mots avec les idées »

Il faut disposer les mots de façon qu’ils se prêtent un mutuel secours et que leur assemblage découvre la richesse de chacun d’eux.

958. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre I. Vue générale du seizième siècle »

Aux Latins, toujours présents et vénérés, elle avait, dans le cours du xve  siècle, ajouté les Crées : si superficiellement que soit hellénisée la Renaissance, si clairsemés qu’aient toujours été les vrais hellénistes, en Italie et ailleurs, cependant l’action des Grecs fut immense et heureuse : de Platon découvert et d’Aristote mieux compris, d’Homère et de Sophocle, sont venues les plus hautes leçons de libre pensée et d’art créateur, et ils ont peut-être le principal mérite de l’heureuse évolution par laquelle la Renaissance, échappant aux creux pastiches et aux grâces bâtardes, atteignit l’invention originale et la sérieuse beauté.

959. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Baudelaire, Œuvres posthumes et Correspondances inédites, précédées d’une étude biographique, par Eugène Crépet. »

Mais j’aurais bientôt découvert que le plus mystifié et le plus étonné de tous, c’était encore lui.

960. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102

Pedrolino leur découvre comment les deux vieillards, Pantalon et Gratiano, courtisent la comédienne.

961. (1888) Demain : questions d’esthétique pp. 5-30

Mais je crains qu’il ne faille une expérience déjà longue pour en découvrir le sens profond.

962. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVII. Romans d’histoire, d’aventures et de voyages : Gebhart, Lemaître, Radiot, Élémir Bourges, Loti » pp. 201-217

Lentement, on n’a pas de hâte dans ce pays de paresse, ils découvrent qu’ils s’aiment et ni le devoir, ni les vains scrupules n’arrêtent Clotilde, mais seulement l’effroi physique instinctif, le recul au dernier moment devant un homme admirable, mais dont les lèvres ne sont point faites comme les nôtres, ni sans doute le cerveau.

963. (1911) La valeur de la science « Deuxième partie : Les sciences physiques — Chapitre V. L’Analyse et la Physique. »

Pour la suivre, nous devons prendre des chemins que nous avions négligés et ces chemins nous conduisent souvent à des sommets d’où nous découvrons des paysages nouveaux.

964. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VII. Développement des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »

Colomb a découvert l’Amérique en partant d’idées fort erronées ; Newton croyait sa folle explication de l’Apocalypse aussi certaine que son système du monde.

965. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IX. Les disciples de Jésus. »

Dissimulant la vraie cause de sa force, je veux dire sa supériorité sur ce qui l’entourait, il laissait croire, pour satisfaire les idées du temps, idées qui d’ailleurs étaient pleinement les siennes, qu’une révélation d’en haut lui découvrait les secrets et lui ouvrait les cœurs.

966. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre V. Chanteuses de salons et de cafés-concerts »

Je m’appliquais, désespéré de mes continuelles déceptions, à découvrir quelque beauté.

967. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VIII. Quelques étrangères »

Ai-je besoin de dire qu’il n’y a pas de tableau et que, pour découvrir ici ou là une ligne significative, nous sommes obligés à beaucoup d’indulgence et à beaucoup d’imagination ?

968. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Œuvres littéraires de M. Villemain (« Collection Didier », 10 vol.), Œuvres littéraires de M. Cousin (3 vol.) » pp. 108-120

Cousin de donner du prix aux pièces inédites qu’il découvre, aux moindres reliques philosophiques et littéraires qu’il publie ; il y met des cadres d’or.

969. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre premier. L’ubiquité de la conscience et l’apparente inconscience »

Une grenouille saine, emprisonnée dans l’eau par une glace placée au-dessus de sa tête, saura fort bien découvrir une sortie par les coins pour aller respirer l’air.

970. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1852 » pp. 13-28

Villedeuil est obligé de vendre une collection des Ordonnances des rois de France pour lui allonger l’existence, puis il découvre un usurier dont il tire cinq à six mille francs.

971. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1854 » pp. 59-74

20 mai La Chartreuse de Bordeaux : longue allée de platanes entre les troncs desquels, s’étend des deux côtés, un grand champ d’avoine folle, dont les tiges albescentes, à tout moment creusées par la houle, découvrent quelque ange en plâtre agenouillé au pied d’un tombeau.

972. (1899) Esthétique de la langue française « Le vers populaire  »

Le premier coule à découvert ; le second, occulte, fut jusqu’en ces dernières années insoupçonné.

973. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface des « Burgraves » (1843) »

La fiction et la réalité surprennent quelquefois notre esprit par les parallélismes singuliers qu’il leur découvre.

974. (1860) Ceci n’est pas un livre « Le maître au lapin » pp. 5-30

Après deux jours de recherches, il découvrit, sur les derrières d’une grande maison mal bâtie, un petit rez-de-chaussée ouvrant sur un immense potager.

975. (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)

Ton œil perçant saurait bien découvrir la fausseté sous les attributs de la franchise ; la vanité, sous l’extérieur de la bonhomie ; et l’égoïsme, sous le faste de la bienfaisance.

976. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XX. Mme Gustave Haller »

si on réussit, on l’ôtera, ce masque, et on jouira de sa petite gloire, à visage découvert… Or, comme en attendant cet heureux jour, on l’avait levé pour la Critique qu’il faut séduire, et qui n’étant pas une Lucrèce, mais une femme des plus galantes, avait fait à l’auteur du Bluet force articles favorables et madrigalesques, la personne mystérieuse qui signe Gustave Haller, avait, enchantée, levé un bout de masque aussi du côté du public.

977. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXI. Mme André Léo »

Pour qui croit que les lois naturelles sont encore à découvrir, il n’y a pas d’institution possible dont on puisse affirmer autre chose qu’une nécessité de fait, sans mortelle inconséquence ; et voilà pourquoi la petite théorie, religieuse et sentimentale de Mme André Léo, s’est brisée en quatre morceaux !

978. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXV. Mme Clarisse Bader »

) qu’elle ait découvert, affermi ou purifié par une critique forte.

979. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le colonel Ardant du Picq »

Quand la mécanique, l’abominable mécanique, s’empare du monde et le broie sous ses bêtes et irrésistibles rouages, quand la science de la guerre a pris des proportions de destruction inconnues, par le fait d’engins nouvellement découverts et perfectionnés qui ne font plus d’elle qu’un épouvantable massacre à distance, voici une tête assez maîtresse de sa pensée, dans ce tapage du monde moderne bouleversé, pour ne pas se laisser opprimer par ces horribles découvertes, qui rendent, à ce qu’il semble, les Frédéric de Prusse et les Napoléon impossibles, et qui dépravent jusqu’au soldat !

980. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Les Césars »

Ce n’est ni dans Montesquieu, ni dans Vertot, ni dans les fausses tragédies de Voltaire, que nous trouverons le mot de la civilisation romaine, pas plus, du reste, que nous n’avons découvert, dans l’abbé Barthélemy ou la législation du draconien Saint-Just, le secret de la civilisation grecque.

981. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Lamennais »

Quant à nous, qui ne croyons pas qu’une telle justification est possible, nous laisserons l’apostat à l’Histoire, qui saura bien comment le prendre et le traiter, et nous ne parlerons ici que du Lamennais découvert en lisant ses lettres.

982. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Le roi Stanislas Poniatowski et Madame Geoffrin »

V Le portrait gravé par Rajon à la tête du volume, et qui représente ce Roi de beauté créé Roi politique par une femme, nous le montre avec son cou nu de taureau adouci découvert jusqu’à la poitrine, et ses magnifiques épaules pleines de promesses viriles et nonobstant d’une grâce tombante d’épaules de femme.

983. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Nicolas Gogol »

Ils rêveront peut-être — s’ils rêvent — de quelque fantastique russe nouvellement découvert, un fantastique froid !

984. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XVI. Buffon »

C’était l’habitude de son esprit, et c’en était aussi la force, de comprendre, de féconder, d’élargir les faits qu’il n’avait pas découverts.

/ 1876