Nous verrons plus tard ce qu’il y composa.
Ils parlèrent en pleine liberté de la manière dont ils appréciaient l’affaire, et devinrent ainsi les principaux auteurs du rejet des modèles composés peu de minutes auparavant.
La Harpe, qui le loue beaucoup trop71, a cependant dit le mot qui caractérise justement sa manière de composer ; ce mot, c’est l’amplification.
Ce discours fut composé en 1749.
D’autre part, l’idéal anecdotier et de l’histoire en vaudeville, dont la trouvaille sublime est de composer un tableau, à l’instar de Molière lisant Le Misanthrope chez Ninon de Lenclos.
» * * * — Du moment que, cette fois-ci, deux poètes se présentaient à l’Académie : l’un qui s’appelait Autran, l’autre qui s’appelait Théophile Gautier, et que l’Académie a choisi Autran, ma conviction est qu’elle est composée de crétins, ou de véritables malhonnêtes gens.
Il se compose du mélange bizarre et presque unique qui fait de nous à la fois des physiologistes et des poètes.
Il n’y a pas plus de cohésion entre les messieurs disparates qui les composent actuellement, qu’entre des gens descendant de diligence pour dîner à table d’hôte.
Rosny me parlant de son livre sur les socialistes, à moitié composé, me disait que chez ces hommes, l’amour ne joue pas de rôle, et que rien, pour ainsi dire, ne les prend et les passionne, que la bataille des paroles et l’escrime des arguments.
Il y a dans ses recueils de vers surtout dans l’Exilée (Pitié des choses, En automne, Lied, l’Écho), dans les Mois, de vraies chansons musicales, simples, d’une émotion naïve et naturelle, comme eût pu en composer un disciple de l’école souabe.
Nous ne les pousserons pas de l’épaule, n’étant plus au XVIIe siècle ; nous attendrons que leur Ame raisonnable par rapport à elle-même et aux simulacres qui entouraient leur vie, se soit arrêtée (nous n’avons pas attendu d’ailleurs), nous deviendrons aussi des hommes graves et gros et des Ubus et après avoir publié des livres qui seront très classiques, nous serons tous probablement maires de petites villes où les pompiers nous offriront des vases de Sèvres, quand nous serons académiciens, et à nos enfants leurs moustaches dans un coussin de velours ; et il viendra de nouveaux jeunes gens qui nous trouveront bien arriérés et composeront pour nous abominer des ballades ; et il n’y a pas de raison pour que ça finisse.
Boileau n’était certes pas un homme de génie ; il n’avait aucune de ces qualités qui composent la nature des grands poètes, ces foyers d’enthousiasme brûlés les premiers par leur propre feu.
— Et aussi, quand on voit ou qu’on entend quelque chose qui tient puissamment notre âme tendue par l’attention vers un seul objet, la perception du temps nous échappe, et l’homme ne s’aperçoit pas de sa fuite ; — parce que autre est la faculté qui regarde ou qui écoute, et autre est l’ensemble des facultés qui composent l’âme tout entière.
Le canard s’imprimait à Montrouge, dans une petite rue… Nous arrivons… l’imprimeur et sa femme se désolaient… Ils n’avaient guère pu composer le numéro : ils ne comprenaient pas !
Elle se composait de jeunes gens qui avaient nagé en pleine eau bourbeuse dans le canal universitaire. […] La vie habituelle est un composé de petits faits insignifiants aussi nombreux que les brindilles des arbres ; ces petits faits se réunissent et aboutissent à une branche, la branche au tronc ; la conversation est pleine de détails oiseux qu’on ne peut reproduire sous peine de fatiguer le lecteur.
Homme qui refuse de composer avec le monde et ses iniquités = mystique. […] Jésus-Christ, avec sa Pâque et ses apôtres, me rappelle un vieux couple de pédérastes qui se léchaient, pourléchaient les babines, à la pensée de manger des croque-monsieur, et, dans un genre hétérosexuel, ce curieux plat intitulé caprice de Madame à l’indienne, composé de rognons de lapins (on n’échappera point à certaine association) posés sur un plat de riz, le riz fournissant lui-même l’image d’un tapis de dents.
On peut comparer ce peuple à une ruche d’abeilles qui, née sous un ciel clément mais sur un sol maigre, profite des routes de l’air qui lui sont ouvertes, récolte, butine, essaime, se défend par sa dextérité et son aiguillon, construit des édifices délicats, compose un miel exquis, toujours en quête, agitée, bourdonnante, au milieu des massives créatures qui L’environnent, et ne savent que paître sous un maître ou s’entrechoquer au hasard. […] Comparez une maison de Saint-Germain ou de Fontainebleau à une maison de Pompéi ou d’Herculanum, deux jolies villes de province qui jouaient par rapport à Rome le rôle que Saint-Germain ou Fontainebleau jouent aujourd’hui par rapport à Paris ; comptez tout ce qui compose aujourd’hui un logis passable, grande bâtisse de pierre de taille à deux ou trois étages, fenêtres vitrées, papiers, tentures, persiennes, doubles et triples rideaux, calorifères, cheminées, tapis, lits, sièges, meubles de toute espèce, innombrables brimborions et ustensiles de ménage et de luxe, et mettez en regard les frêles murailles d’une maison de Pompéi, ses dix ou douze petits cabinets rangés autour d’une petite cour où bruit un filet d’eau, ses fines peintures, ses petits bronzes ; c’est un abri léger pour dormir la nuit, faire la sieste le jour, goûter la fraîcheur en suivant des yeux des arabesques délicates et de belles harmonies de couleurs ; le climat ne réclame rien de plus.
Conduire par ordre nos pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à comprendre, pour monter peu à peu comme par degrés jusqu’à la connaissance des plus composés. » Et, sur ces maximes, écarter résolument tout ce qui ne se pèse point et ne se mesure point, et n’accepter que l’évidence sensuelle, prolongée, pour ainsi parler, par l’évidence logique, rien encore n’était plus naturel. […] Cette enquête sur l’état d’âme de la France en 1815, elle est faite à la fin du précédent volume, et les trois volumes sont disposés et composés pour être lus à la suite les uns des autres. […] Il se le fit, net, clair, peu chargé, composé de quelques titres seulement, mais aussi précis qu’en choses de lettres il se peut ; et il s’y tint, le développant seulement, avec les années, toujours dans l’esprit même où primitivement il l’avait conçu.
En un mot, au lieu de débuter par la synthèse, on commençait par l’analyse ; on n’espérait plus arracher la vérité à la nature par une sorte de divination, de révélation ; on l’étudiait longuement, patiemment, en passant du simple au composé, jusqu’à ce qu’on en connût le mécanisme. […] Le plan de l’œuvre leur est apporté par ces documents eux-mêmes, car il arrive que les faits se classent logiquement, celui-ci avant celui-là ; une symétrie s’établit, l’histoire se compose de toutes les observations recueillies, de toutes les notes prises, l’une amenant l’autre, par l’enchaînement même de la vie des personnages, et le dénouement n’est plus qu’une conséquence naturelle et forcée. […] Paul Alexis avait dépensé dans un roman le talent qu’il vient de mettre dans les quatre nouvelles qui composent son volume, nul doute que le succès aurait été très grand.
Il n’en est aucun pourtant qui ait plus réfléchi que lui sur cet idéal, qui se soit plus appliqué à le définir, à en fixer les conditions, à disserter sur l’ensemble des qualités qui le composent, et à les enseigner en toute occasion.
L’ancienne diplomatie était entièrement dynastique ; elle se résumait dans les intérêts, l’ambition, la grandeur des familles royales occupant les trônes ; elle se composait des rivalités entre ces maisons royales ; des mariages, des hérédités, des pactes de famille, nouaient ou dénouaient cette diplomatie.
Elle est poétique dans tous les détails de ce rôle qu’elle caresse avec amour, et dans son ensemble qu’elle paraît avoir composé avec prédilection, montrant enfin sur la scène française le talent le plus accompli dont le théâtre se puisse enorgueillir.
qu’en flairant une odeur composée de rose, de jasmin et de violette, on en peut discerner les principaux éléments ?
Notre lecteur se contentera de beaucoup moins, je l’espère, et s’il veut mademoiselle Mars tout entière, eh bien, qu’il la cherche çà et là, répandue à chacune de ces pages, et des pages qui viendront, plus tard, comme on ramasse, dans un jardin cultivé sans ordre, les diverses fleurs dont se compose un bouquet !
Cette qualité inconnue aux anciens, qui composaient grandement l’histoire, mais qui n’y jetaient pas la vie dans les proportions où la pensée moderne a le besoin de l’y verser, est le mérite le plus en saillie du talent très riche et très complexe de Cassagnac.
Maintenant, les deux groupes A, B, C, D et A′, B′, C′, D′, dont chacun se compose d’événements simultanés les uns aux autres pour un observateur intérieur au système, seront-ils en outre simultanés entre eux, je veux dire perçus comme simultanés par une conscience suprême capable de sympathiser instantanément ou de communiquer télépathiquement avec les deux consciences en S et en S′ ?
Je n’y ai oublié qu’une chose, c’est le fil, seconde tentative et pis encore que la première ; maintenant j’en suis à ma troisième : il est pourtant temps de réussir ou de se jeter par la fenêtre51. » Quand enfin il a réussi, avec Madame Bovary, il reprend triomphalement son image du collier de perles : « Les perles composent le collier, mais c’est le fil qui fait le collier, or enfiler les perles sans en perdre une seule et toujours tenir le fil de l’autre main, voilà la malice52. » Le fil, c’est la réalité épique ; les perles, ce sont les beautés lyriques.
» Priam ne cède pas à ces craintes d’Hécube ; il tire de ses coffres les présents magnifiques, tapis, vêtements, talents d’or, trépieds, vases, coupes, dont il compose la rançon du corps de son fils.