Le cheik Gemmal-Eddin est un Afghan entièrement dégagé des préjugés de l’islam ; il appartient à ces races énergiques du haut Iran, voisin de l’Inde, où l’esprit aryen vit encore si énergique sous la couche superficielle de l’islamisme officiel.
Les Pensées sur l’interprétation de la Nature appartiennent en grande partie à Bacon, ce dont l’Auteur ne s’est nullement mis en peine de nous avertir.
Il appartient à la vie isolée, par la racine, et à la vie en commun, par la sève.
Je suis pleinement convaincu que les espèces ne sont pas immuables, mais que toutes celles qui appartiennent à ce qu’on appelle le même genre, sont la postérité directe de quelque autre espèce généralement éteinte, de la même manière que les variétés reconnues d’une espèce quelconque descendent en droite ligne de cette espèce.
Mais l’idée et le canevas de cette pièce, qui, comme toutes les comédies politiques, a le tort de n’être qu’un pamphlet d’occasion, n’appartiennent pas plus à Émile Augier que ses personnages.
Sous les différences que maintiennent entre eux les sociétés particulières ou les races spéciales auxquelles ils appartiennent, il faut que nous ayons retrouvé leurs ressemblances, grâce auxquelles nous les posons comme faisant également partie de la société humaine, du genre humain.
Elles n’appartiennent point à la plus grande période de l’Art grec. […] Car la plupart des bonnes histoires de notre temps appartiennent en réalité au folklore, sont des mythes survivants, des échos du passé. […] Dobson appartiennent à « la littérature forte », on dit une chose ridicule. […] Elle appartient à l’école de Bulwer Lytton ou de George Sand, bien qu’il lui manque l’érudition de l’un et la sincérité de l’autre. […] S’il n’a pas la grandiose simplicité de la facture épique, il a au moins quelque chose de la largeur de vision qui appartient au caractère épique.
Comme tous deux appartiennent à un même ordre, la comparaison est permise et fructueuse. […] Il appartient à une génération qui n’ignore plus (comme celle de M. […] Il a péché ses sept vers à sept endroits différents : sept vers qu’il appartenait à M. […] Elle appartient à Stendhal, à Mérimée, à Gobineau. […] L’antiquité appartient à leur formation et à leur passé plutôt qu’à l’exercice normal de leurs lectures et de leurs réflexions.
À vrai dire, le livre, le tableau, la symphonie d’un artiste ne sont pour moi que des occasions de chefs-d’œuvre pensés, seulement pensés, mais qui néanmoins m’appartiennent bien en propre. […] Maxime Du Camp, dit-il, appartient à cette génération née dans les dix dernières années de la Restauration, qui s’imprégna de l’influence pernicieuse, corruptrice, fausse et doctrinaire du gouvernement de la branche cadette. […] Les mœurs de la famille, les maladies de l’esprit, les curiosités de la rue, les scènes de campagnes, l’observation des passions, appartiennent également au réalisme, puisque le mot est à la mode. […] Véronèse, Rubens, seront toujours de grands peintres, à quelque opinion qu’on appartienne, à quelque point de vue qu’on se place. […] Ces quelques tableaux appartiennent au domaine de la convention, quelles enjambées de géant le peintre a faites depuis cette époque pour quitter ce pays chéri des peintres du quartier Bréda !
Il appartenait à une famille aisée. […] Une des causes en est que les fils n’appartiennent pas à la même catégorie sociale dont les pères ont fait partie. […] Ses gentilshommes ont vraiment les habitudes et les allures de la classe à laquelle ils appartiennent. […] Il appartient au moraliste d’indiquer les causes de ce malaise. […] Daudet, ceux qui lui appartiennent le moins.
Elle n’a cessé d’appartenir à l’Empire que pour passer sous la domination de l’Eglise. […] Que sont les diverses cités auxquelles nous appartenons, sinon des fragments détachés et transformés de l’Empire romain ? […] Un pur Latin n’a que sourires de pitié ou condescendance pour ce qui appartient au « dehors ». […] Le monde « appartient aux peuples qui possèdent la supériorité sociale ». […] Tout ce qui appartint au passé sera pacifiquement ou violemment écarté.
Ce petit roi de France, fils posthume de Louis le Hutin, ne vécut que peu de jours ; lui mort, le trône appartenait naturellement à Philippe le Long, l’aîné de ses deux oncles.
Soumet, mort ces jours derniers, appartenait par son talent et par ses succès à une école qu’on est encore accoutumé d’appeler l’école moderne.
Ils peuvent avoir eu à certains moments, et pour la vulgarisation de certaines idées justes, leur genre d’utilité, qu’il nous appartient moins qu’à personne de leur dénier ; mais, comme écrivains, comme personnages littéraires distincts, ils ne sont pas.
Mais cette école présente ceci de particulier que, si elle existe, je n’ai jamais rencontré de maîtres ou d’élèves qui aient vraiment mérité de lui appartenir !
Puis les littératures occidentales se feront plus nationales, en même temps que les œuvres deviendront plus individuelles, et bourgeois, nobles et clercs seront avant tout éminemment Français en France, Anglais en Angleterre et Allemands en Allemagne : souvent même la marque provinciale sera plus forte que l’empreinte de la condition sociale, et elle sera visible surtout chez les écrivains qui n’appartiennent pas aux pays de l’ancienne France et de langue d’oïl.
Les cavernes pulmonaires, l’ulcère de l’estomac, la péritonite tuberculeuse, bien d’autres maladies qui jadis ne regardaient que le médecin, lequel n’y pouvait pas grand’chose, appartiennent désormais au chirurgien.
Il appartenait probablement à quelque affilié 1210.
Quand l’esprit dominant est de rejeter sans examen et sans discernement tout ce qui appartenait au parti vaincu dans les sciences, dans les lettres, dans les arts même, l’ignorance présomptueuse, les doctrines surannées et réduites à l’absurde, les témérités mille fois réprimées des imaginations sans frein et sans guide, les extravagances les plus révoltantes, ont le champ libre, peuvent se donner carrière, faire ligue, se produire mutuellement, et se soutenir par leurs efforts combinés.
La Fontaine se sert exprès de ces expressions qui appartiennent à l’art de raisonner, que l’homme dit être son seul partage, et que Descartes refuse aux animaux.
Chacun veut avoir quelque chose qui ait appartenu au pèlerin.
Le patriotisme qui bouillonnait au fond de l’âme d’un Grec et d’un Romain bouillonne de la même manière au fond de toute âme patriotique ; l’éloquence de Démosthène lui appartenait à lui seul.
Tous égaux, trop orgueilleux pour céder l’un à l’autre, ils ne se soumirent qu’à l’empire souverain des corps aristocratiques dont ils étaient membres ; leur domaine privé, jusque-là éminent, forma en se réunissant le domaine public également éminent du sénat qui gouvernait, de même que la réunion de leurs souverainetés privées composa la souveraineté publique des ordres auxquels ils appartenaient.
Mais, ce poète philosophe, s’il est autodidacte en matière philosophique, s’il rejette avec dédain « la manie humaine de faire écho », il appartient en poésie à une tradition, celle que Mallarmé lui a léguée et que Mallarmé lui-même avait reçue du Parnasse. […] Là où la pente de l’intelligence nous mène à penser substance, il appartient à la famille de ceux qui pensent relation. […] La pensée elle-même, avant de contracter un style, appartient à l’ordre de ce qui également et indifféremment est ou n’est pas, elle constitue une masse indifférenciée où tout est possible, où tout est réel. […] Et pourtant nous savons que les mouvements de la main, du cœur et du cerveau appartiennent à un même courant dynamique, que la clarté relative des premiers est en fonction de l’utilité qu’il y a pour nous à les connaître, de l’habitude où nous sommes de les voir fonctionner et servir dans notre vie de relation. […] C’est à elle et non à nous qu’appartiennent nos yeux.
Le pacha d’Acalziké résolut donc de mettre ce jeune prince en Mingrélie, parce que le pays lui appartenait de droit, comme on a dit, et parce qu’on pouvait espérer qu’il le gouvernerait bien et qu’il le purgerait des habitudes abominables dont il est tout couvert. […] Sabatar (j’ai dit que c’était le nom du gentilhomme à qui elle appartenait) sortit dehors pour recevoir son message. Il portait que le lieutenant du pacha qui était devant la forteresse de Ruchs s’étonnait de ce qu’il ne venait point se soumettre à lui et lui rendre l’hommage, puisque la Mingrélie appartenait au Grand Seigneur ; que le pacha avait ordonné d’en bien user avec ceux qui se joindraient aux Turcs, mais de traiter en ennemis ceux qui refuseraient de le faire ; que s’il voulait sauver ses biens, sa vie, son château et tout ce qui était dedans, il eût à aller recevoir promptement les ordres du pacha. […] Cette conférence fut longue et le grand vizir y fit de rudes reproches aux Anglais, de ce qu’ils faisaient passer sous leur nom des marchandises qui ne leur appartenaient pas. […] Les traites du roi ne sont jamais plus longues que cela, et il trouve à chacune une maison qui lui appartient, dans toutes les provinces de son empire.
Boileau, le législateur de la poésie française régulière, préside à la seconde moitié du xviie siècle et à tout le xviii e, qui essaye bien, il est vrai, de se révolter à diverses reprises contre lui : Boileau ouvre donc le troisième volume ; mais le quatrième, qui appartient en entier aux modernes, présente à son frontispice le nom de Lamartine, de qui daté, en effet, le renouvellement de notre muse moderne, son affranchissement éclatant, et par qui la lyre française a pour la première fois trouvé des cordes nouvelles, inouïes, inaudita prius… Ces quatre divisions qui avaient, comme on voit, leur raison dans la nature des choses, ont dû être traitées un peu diversement. […] Lorsqu’aujourd’hui l’on repasse avec quelque attention sur ces anciens âges, sur cette verte époque première du XIIIe siècle, où la palme épique, si flétrie depuis et si morte, appartenait à la France, on se prend à regretter amèrement que cette sève vigoureuse ait été perdue, ait été comme non avenue, qu’elle n’ait eu en rien son effet et sa vertu de nutrition dans la végétation finale du grand arbre ! […] Mais au xive siècle on a, pour se consoler de ce faux triomphe allégorique, une autre allégorie bien supérieure, la vraie satire transparente, emblématique à peine et toute parlante, sous le couvert du Roman de Renart, dont les meilleures branches et les plus légères remontent au xiiie siècle, mais dont l’entier accomplissement et le couronnement hardi appartiennent au siècle suivant.
Mais toute l’initiative lui appartient. […] Elle a vu d’abord un petit chien noir qui appartient à la maison et qui aboie souvent ; c’est sur lui qu’elle a d’abord appris le mot oua-oua. […] Il y a dans toute langue une couche de mots qui peuvent être appelés purement émotionnels : cette couche est plus ou moins, grande suivant le génie et l’histoire de chaque nation ; elle n’est jamais cachée entièrement par les couches postérieures du langage rationnel ; la plupart des interjections, beaucoup de mots imitatifs appartiennent à cette classe ; leur caractère et leur origine sont parfaitement manifestes, et personne ne peut soutenir qu’ils reposent sur des concepts généraux.
Le rôle public appartient essentiellement à l’homme ; le rôle domestique, à la femme. […] Ils encouragent cette ambition de bruit dans celles qui ne leur appartiennent ni par le sang, ni par le nom, ni par l’amour ; ils la redoutent avec raison dans celles qui leur appartiennent.