À Paris, le professeur Babinski, le professeur Freud, à Vienne, étudient la question de l’activité inconsciente de l’homme dans ses applications thérapeutiques. […] Ce n’est que vers 1800 que la critique étudiera les œuvres en fonction de l’époque et du lieu où elles se manifestent. […] Deux choses m’ont fait étudier, avoue Stendhal, dans sa correspondance : la crainte de l’ennui et l’amour de la gloire. […] passe encore quand il s’agit d’étudier les relations de la France et de l’Angleterre ! […] Il étudie les rapports de l’art avec la vie de l’artiste dans des nouvelles, inspirées de l’art de Mérimée, qu’il publiera bientôt.
Je n’ai pas assez étudié l’histoire de l’érudition en Belgique pour savoir ce qu’elle doit à Willems, J’ai cependant la persuasion que c’est beaucoup. […] Le Prestige, L’Impossible liberté, Vieilles amours de Paul André témoignent également, chez cet amoureux de la terre wallonne, d’un effort très heureux pour étudier les situations sentimentales complexes. […] En quittant le collège, Verhaeren s’en fut étudier le droit à l’Université de Louvain : il voulait devenir avocat, ou du moins, entretenait-il sa famille dans cet espoir, pour éviter de prendre la succession de son oncle, à la tête d’une importante huilerie. […] Picard ne pense pas que la science du Droit consiste seulement à étudier les lois dans les livres. […] Le plan des deux tomes sur les Lettres belges a beau être médiocrement établi, la valeur de l’ouvrage reste grande ; qui veut étudier les écrivains belges, doit l’avoir lu.
Étudier un livre pour lui-même, c’est tomber dans une « illusion de bibliothèque ». […] Quand il étudie un objet, il « l’ouvre », comme il dit. […] Il avoue qu’il a étudié avec une sorte de passion cette conception athénienne de la morale. […] Ollé-Laprune nous invite à l’étudier ; mieux que cela, il nous presse d’y adhérer. […] Les choses ambiantes, il les étudie aussi, et il les fait entrer en compte.
Du moins, ces œuvres les faut-il étudier de près, dans l’espoir anxieux d’y découvrir le germe d’une poésie dramatique à venir, capable de détrôner enfin (le puisse-t-elle !) […] Etudions-les. […] Si vous voulez parler de « discipline » invoquez donc Corneille, voire Molière, et j’étudierai avec vous ce que leur soumission leur aura fait perdre et gagner. […] Il me faudrait étudier son vers, son rythme, ce talent suprême de mise en œuvre objective que l’on retrouve dans la forme encore : ah ! […] Je n’étudierai aujourd’hui ni les ressorts intimes, ni l’équilibre, ni l’affabulation de ses pièces, mais exclusivement le vêtement lyrique dont il les pare volontiers.
Montesquieu, Bodin et Aristote n’étaient pas ses maîtres ; pour sa manière de concevoir et de régler la société, comme pour sa méthode d’étudier et d’interpréter la nature, il remontait vite par une sorte d’attrait filial dans l’échelle des âmes, jusqu’à la sagesse de Pythagore et de Numa. […] La critique de même, quand elle a obtenu, de l’auteur qu’elle étudie, l’œuvre principale et durable qu’il devait enfanter, peut le négliger sans inconvénient dans le détail du reste de sa vie ; il lui suffit de terminer envers lui par quelques hommages de reconnaissance ; mais les attentions suivies et exactes, indispensables au commencement, sont désormais superflues et deviendraient aisément fastidieuses.
» — « Les parlementaires exilés… se sont mis à étudier le droit public dans ses sources, et ils en confèrent comme dans des académies. […] Nombre de grands seigneurs et de prélats figurent dans les sociétés d’agriculture, écrivent ou traduisent des livres utiles, suivent les applications des sciences, étudient l’économie politique, s’informent de l’industrie, s’intéressent en amateurs ou en promoteurs à toutes les améliorations publiques. « Jamais, dit encore Lacretelle, les Français n’avaient été plus ligués pour combattre tous les maux dont la nature nous impose le tribut, et ceux qui pénètrent par mille voies dans les institutions sociales. » Peut-on admettre que tant de bonnes intentions réunies aboutissent à tout détruire ?
Il n’étudiait pas Dieu ; il s’en éblouissait. […] À ses pieds ce qu’on peut cultiver et recueillir ; sur sa tête ce qu’on peut étudier et méditer : quelques fleurs sur la terre, et toutes les étoiles dans le ciel. » XII Nous venons de voir ce que c’est que le paradoxe en matière de sentiment sous la plume d’un écrivain de génie : une absolution de mauvais exemple chantée comme un Te Deum aux excès et aux forfaits de la démagogie de 1793 sur les lèvres d’un saint ; des maximes pernicieuses de fausse économie sociale dans la bouche d’un homme charitable égaré par sa passion de soulager le pauvre peuple.
Véridique autant que bourru, il avait son franc-parler sur toutes les choses, et il n’a songé en cette circonstance qu’à dire la vérité, brutalement ou non, peu importe. » III Fabre fils, d’une famille obscure de Montpellier, élève de David, homme de bon sens et de cœur droit, était allé à Rome étudier l’art dans lequel il devint érudit de premier ordre, sans sortir tout à fait d’une élégante et savante médiocrité dans l’exécution. […] Il s’est tué à force d’étudier et de travailler.
Il y étudia la physique, la chimie, la géométrie transcendante, et il entremêla ces études des inspirations les plus variées de l’imagination. […] Le poëte et l’homme de cour y mena la vie d’un bénédictin, mangeant au réfectoire des moines, assistant aux offices, veillant dans la bibliothèque ; ce fut là surtout qu’il étudia, sous la direction de dom Calmet, ces questions bibliques et théologiques qui donnèrent plus tard à ses controverses religieuses les armes de l’érudition la plus inattendue dans un écrivain laïque.
Plus tard il étudie les mathématiques et jusqu’à la magie. […] Agrippa d’Aubigné, né en 1550 en Saintonge, étudia à Paris et à Genève, et prit les armes à dix-huit ans dans la troisième guerre civile.
Cela n’empêche point d’étudier ensuite la valeur relative des peuples divers, mais c’est une question différente. […] Je l’ai étudié ailleurs, dans Le Nouveau Mysticisme (Paris, F.
Vers le même temps, Louis Reybaud étudie les nouvelles doctrines dans un livre superficiel, mais d’allure grave, que l’Académie couronne et que presque personne ne lit ; puis il les parodie dans un roman satirique qui ajoute un type à la série des êtres créés par les écrivains, êtres qui n’ont jamais vécu et qui sont cependant pour nous aussi vivants, aussi réels que les personnages de l’histoire : c’est Jérôme Paturot à la recherche d’une position sociale. […] Mais ce qui vaut surtout la peine d’être étudié en détail, c’est l’autre face de la question, j’entends la série des effets que leur position sociale produit sur la nature de leurs œuvres.
Wagner est un génie qu’il est absolument nécessaire d’étudier, et nous devons tous savoir gré à M. […] Tous ces drames, les cinq derniers notamment, sont minutieusement analysés et étudiés.
— Nous étudierons maintenant, d’un peu plus près, les causes probables de la stérilité des premiers croisements et des hybrides qui en proviennent. […] Si nous étudions le problème sur des variétés formées à l’état domestique ou du moins qu’on suppose telles, nous sommes perdus dans les mêmes doutes ; lorsqu’il est constaté, par exemple, que le chien Spitz d’Allemagne s’allie plus aisément que d’autres races avec le Renard, ou que certain Chien domestique, indigène de l’Amérique du Sud, ne croise que difficilement avec des Chiens européens, la première explication que chacun donnera de ces faits, et probablement la vraie, c’est que chacune de ces races descend d’une espèce originairement distincte.
Pour la vérifier directement, il suffirait d’étudier de près l’œuvre des dessinateurs comiques, en écartant le côté caricature, dont nous avons donné une explication spéciale, et en négligeant aussi la part de comique qui n’est pas inhérente au dessin lui-même. […] Pour citer encore une fois Pascal, nous définirons volontiers ici la marche de l’esprit par la courbe que ce géomètre étudia sous le nom de roulette, la courbe que décrit un point de la circonférence d’une roue quand la voiture avance en ligne droite : ce point tourne comme la roue, mais il avance aussi comme la voiture.
C’est bien lui qui, lorsqu’il crut devoir passer de l’étude de la morale à celle de la politique, et qu’il eut acheté pour cela une charge de Cour (celle de premier aumônier de Madame, mère du duc d’Orléans), ne considéra cette espèce de sinécure auprès d’une princesse restée à demi protestante, que comme une petite loge à un beau spectacle, comme une entrée de faveur pour approcher plus aisément ceux qui gouvernaient, et se mit à les regarder, à les étudier à bout portant, bientôt à les aborder et à les harceler de questions, en attendant qu’il les poursuivît, sous la Régence, de ses projets et de ses conseils.
Étudiez beaucoup les Anciens.
Ayant à étudier, dans cette vie du préfet de Paris, tout un fragment considérable de l’histoire administrative du premier Empire, M.
L’imprimerie, si favorable aux progrès, à la diffusion des lumières, nuit à l’effet de la poésie ; on l’étudie, on l’analyse, tandis que les Grecs la chantaient, et n’en recevaient l’impression qu’au milieu des fêtes, de la musique, et de cette ivresse que les hommes réunis éprouvent les uns par les autres.
Puisque nos idées se ramènent à des images, leurs lois se ramènent aux lois des images ; ce sont donc les images que nous allons étudier.
Ce n’est point l’affaire des écoliers d’étudier le rôle et l’esprit de Le Franc de Pompignan, de Saint-Lambert et de Delille, ni même de J.
Ou bien on se presse trop de généraliser ; par légèreté, par impatience, on ne se donne pas la peine de ramasser un grand nombre d’observations, et sur deux ou trois exemples, sur un seul parfois, et qu’on n’étudie pas à fond, on pose une règle générale qui se trouve fausse.
Étudiez l’agencement des scènes et la distribution du dialogue dans les tragédies de Corneille et de Racine : vous verrez ce que peut produire cette habile économie.
Devenu sourd, il étudie avec Baïf, et s’enferme quelque temps au collège de Coqueret, dont Daurat était devenu le principal.
Il n’y aperçoit plus cette nature intérieure que le xviie siècle étudiait surtout, dont Descartes croyait l’existence plus assurée et la connaissance plus facile que de la nature extérieure.
Et en même temps qu’il compte ses victimes, il les regarde, il les étudie, il les compare.
Michelet choisit un couple : une jeune fille de dix-huit ans et un jeune homme de vingt-huit ; il les suppose s’aimant d’un amour égal ; il les isole à peu près (quoi qu’il dise) du monde ambiant ; les suit année par année, jusqu’à la mort, et étudie, aux âges différents, l’action physique et morale de l’homme sur la femme, et inversement : « création de l’objet aimé (c’est-à-dire création de l’épouse par le mari) ; initiation et communion ; incarnation de l’amour (dans l’enfant) ; alanguissement de l’amour ; rajeunissement de l’amour. » Michelet propose un idéal, et qui se trouve être, sur la plupart des points, traditionaliste : il est remarquable que, ayant intitulé son livre l’Amour, Michelet n’y parle que de l’amour conjugal.
Un homme dépourvu d’idées, de sensibilité, d’imagination, et qui n’aime pas le lieu commun, se mêle d’écrire, et écrit toute sa vie : cela n’est pas très rare ; mais il y réussit : cela est extraordinaire, ne s’est produit peut-être qu’une fois dans l’histoire de l’art, est infiniment curieux à étudier.