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1390. (1876) Romanciers contemporains

Quoi de plus touchant et de plus parfait que ce Silvère et cette Miette du premier volume, lequel a pour titre la Fortune des Rougon et pourrait s’appeler le Coup d’État en province ? […] Ce bon ce touchant Florent, qui, déporté au coup d’État, revient à Paris, y vit employé dans les halles, et finit par être accusé d’un complot imaginaire pour lequel il est de nouveau condamné à la déportation. […] C’est la formation et le départ des troupes dites insurrectionnelles qui, après le coup d’État, se levèrent dans le Midi et y défendirent avec énergie le droit violé à Paris.

1391. (1899) La parade littéraire (articles de La Plume, 1898-1899) pp. 300-117

Désormais, en dehors des corps constitués et des rouages d’État, il existe donc une puissance sociale et intellectuelle, composée de toutes les intelligences de la nation, dont le grand rôle est de préserver contre certaines tentatives rétrogrades les acquisitions de l’espèce humaine.

1392. (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341

Lorsqu’en foulant le sol de l’Agora, il nous dit avec esprit que Pallas-Athénée fut quelque chose comme la raison d’Etat, soyez tranquilles ! […] Dans les dissertations politiques de Kyr Spiros, c’est toujours le même refrain : Après la mort d’Épaminondas… Ce n’est point du Thébain qu’il parle, mais d’un homme d’Etat mort il y a quelque vingt ans.

1393. (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)

État de monoïdéisme complet. — 2° Atrophie de l’attention : les maniaques. — L’état d’épuisement ; l’affaiblissement de l’attention et celle du pouvoir moteur vont de pair. — L’attention dans le sommeil et dans l’hypnose. — L’attention chez les idiots Pour achever l’étude de l’attention, il nous reste à examiner les cas morbides.

1394. (1923) Paul Valéry

Pour la poésie classique c’était surtout le cœur, le cœur humain, c’était aussi l’Etat et le roi, c’était même, avec Boileau, le métier littéraire.

1395. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

C’est une institution doublement respectable par l’intérêt que lui portent et l’Église et l’État.

1396. (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique

III — (1885) Etat d’ame. […] Je trouvai là, de mardi en mardi, arrivés avant moi à la parole du Maître : Félix Fénéon et son allure de Méphisto Yankee, secret et réserve, qui devait le premier, en une étude qui eut grand retentissement, exposer les théories des peintres Impressionnistes  Théodor de Wizewa, Maurice Barrès qui allait lui tout seul rédiger sa petite revue « Les taches d’encre »20, distant, contracté, semblant attendre au passage l’heure qui serait la meilleure, d’ailleurs épris d’un devenir en même temps littéraire et politique, hanté par la mémoire de l’homme d’Etat anglais Disraeli, et comme lui se promettant peut-être « qu’on l’entendrait ! 

1397. (1802) Études sur Molière pp. -355

Il passe en Languedoc ; le Prince de Conti l’accueille avec faveur, lui accorde des appointements et lui confie la direction des fêtes qu’il donne à la province, pendant qu’il en tient les États.

1398. (1896) Les Jeunes, études et portraits

On nous dit les rêves, les erreurs, les croyances de Marc Fane : « Marc croyait que le collectivisme révolutionnaire reculerait vers sa position perspective à l’arrière-plan jusqu’à l’heure très distante où l’homogénéisation d’État des intérêts matériels ne se dresserait pas en obstacle à l’originalité, à l’hétérogénéité des êtres, indispensables à une haute civilisation. » Il croyait cela, Marc Fane ! […] La politique a enseigné à subordonner les intérêts particuliers à l’intérêt général et les raisons individuelles à la raison d’État.

1399. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

De mon temps, les honnêtes gens qui, comme moi, pouvaient soutirer à l’État une aisance, vivaient tranquilles.

1400. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Savez-vous bien que l’esprit de révolution n’est pas autre chose que la logique d’Alceste appliquée aux affaires de l’État. […] C’était donc un de ces fastueux bourgeois du temps passé, qui avaient maison montée, et qui pouvaient jouer, sinon dans l’État, dans leur quartier tout au moins, un personnage considérable.

1401. (1910) Rousseau contre Molière

Un sot a tout perdu ; mais l’Etat n’y perd rien.

1402. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Que de fois le pantin l’a emporté sur l’homme d’État, le polichinelle sur l’homme de guerre, et surtout que de fois la poupée a triomphé de la vraie et sincère beauté intelligente, honnête et formée à tous les grands préceptes du beau et du bon ! […] Certes, à voir comment tous les seigneurs de l’Allemagne et de l’Italie ont été traités par le vaudeville français, je serais bien étonné que le duc de Parme, fût-il en même temps duc de Plaisance et prince de Guastalla, trouvât à se marier convenablement, dans ce pays d’auditeurs au conseil d’État, de maîtres des requêtes, de substituts, de banquiers, de commissaires de police et d’huissiers-priseurs.

1403. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre V. La Renaissance chrétienne. » pp. 282-410

Désormais ils ont trouvé leur roi, ils vont le suivre ; nulle parole laïque ou ecclésiastique ne prévaudra contre sa parole ; ils lui ont soumis leur conduite, ils exposeront pour lui leurs corps et leurs vies, et s’il le faut, pour lui rester fidèles, un jour viendra où ils renverseront l’État.

1404. (1856) Articles du Figaro (1855-1856) pp. 2-6

Hippolyte Castille n’a pas toujours été secrétaire d’État au département des affaires étrangères et président du conseil — je veux dire qu’il n’a pas toujours songé à le devenir.

1405. (1856) À travers la critique. Figaro pp. 4-2

Thiers, un esprit fort peu accessible au lyrisme, s’est pourtant oublié un jour jusqu’à écrire la phrase suivante, dans laquelle sa pensée devient successivement une source, un incendie, une montagne, un cheval et un vaisseau : « En remontant à la source de ces bruits, il fallut bien reconnaître que la main des royalistes avait, encore une fois, allumé l’incendie de la guerre civile ; mais des cimes élevées où l’élu de la France tenait les rênes du gouvernement, il n’était pas donné à une folle tentative de faire sombrer le vaisseau de l’État. » L’Union et l’Assemblée nationale MM. 

1406. (1888) Impressions de théâtre. Première série

Rappelez-vous seulement cette déclaration du vieux poète : « La dignité de la tragédie demande quelque grand intérêt d’État ou quelque passion plus noble et plus mâle que l’amour, telles que sont l’ambition ou la vengeance, et veut donner à craindre des malheurs plus grands que la perte d’une maîtresse. […] L’État devrait féliciter publiquement M. 

1407. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

Il s’agit d’un héritage de plusieurs millions réclamé par une famille qui y a droit ; les formalités administratives aidant, ladite famille s’est lassée et la fortune va revenir à l’État.

1408. (1914) L’évolution des genres dans l’histoire de la littérature. Leçons professées à l’École normale supérieure

Mais ce que je crois, c’est qu’ayant bien connu le pouvoir de l’esprit, et qu’ayant pressenti celui de l’opinion, c’est qu’ayant conçu le projet d’inféoder, pour ainsi dire, la littérature à l’État, et de s’en servir, à l’occasion, comme d’un instrument de règne, il se pourrait que, pour s’attirer plus sûrement les gens de lettres, le cardinal ait feint à leurs yeux d’être lui-même un des leurs, de partager leurs passions, et de se mêler enfin comme l’un d’eux à leurs rivalités. […] Et néanmoins c’est cette légère vapeur, c’est cette nuée presque imperceptible qui excitera les fatales tempêtes que les États sentiront, et qui ébranlera le monde jusqu’aux fondements.

1409. (1923) Nouvelles études et autres figures

Il n’avait publié jusque-là que La Reine Mab où se mêle à des visions splendides et aux mouvements lyriques d’une poésie aérienne, ondoyante et transparente comme une belle nuée que semblent exhaler le soleil et le vent, un ramassis de rengaines contre les prêtres, les rois, les hommes d’État, les hommes de loi qui « flétrissent la fleur humaine », qui « injectent leur poison dans les veines de la société », qui font de la guerre et de ses massacres leur amusement et leurs délices, bref tout ce que Hugo nous resservira un jour, mais avec une imagination concrète autrement forte.

1410. (1925) Portraits et souvenirs

Né d’aïeux qui se sont montrés au service du Roi et de l’Etat, il a hérité d’eux une âme, si l’on peut dire, militaire et diplomatique.

1411. (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1870 » pp. 3-176

Il finit, en déclarant tout haut, que M. de Bismarck est le premier des hommes d’État de tous les temps, se demandant toutefois, s’il eût fait de si grandes choses, ayant rencontré les difficultés et les circonstances contraires, que trouva Pitt.

1412. (1864) Études sur Shakespeare

L’obscurité, l’agitation et le trouble ont régné dans les esprits comme dans les États.

1413. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Fata canit, foliisque notas et nomina mandat ; ………… Illa manent immota locis………… Virgil., Æn., lib. iii. Théâtre-Français Racine Andromaque I 10 messidor an 10 (29 juin 1802) Racine a des pièces plus parfaites qu’Andromaque, aucune où il y ait plus d’élan et de verve ; partout on reconnaît le jet d’un talent jeune et vigoureux : tout est en mouvement ; tout est en feu ; les intérêts se croisent, les passions se heurtent : deux amants furieux qui poursuivent des ingrates ; deux princesses désespérées, l’une de ce qu’on l’aime, l’autre de ce qu’on ne l’aime pas ; une mère tremblante pour les jours de son fils ; une veuve prête à s’immoler aux cendres d’un époux ; l’héroïsme de la tendresse maternelle, le sublime de la foi conjugale, parmi les fureurs et les vengeances, au milieu des crimes de l’amour. Où sont ces sophistes qui disaient que Racine n’était pas théâtral ?

1414. (1913) Les idées et les hommes. Première série pp. -368

Et l’anticléricalisme, philosophie honorée, a de ces conséquences, imprévues et périlleuses, dans l’État. […] Puis Aurélien Scholl « consentit à dîner avec des Péruviens » : et même, il tutoya un ancien président de la république vénézuélienne, homme d’État remarquable qui régla comme suit l’avancement des officiers : « Dorénavant, nul ne pourra être nommé général, s’il n’a pas été militaire. » Ce sont, à Paris, les débuts de la fureur cosmopolite.

1415. (1903) La pensée et le mouvant

Même, le devoir de l’homme d’État est de suivre ces variations et de modifier l’institution quand il en est encore temps : sur dix erreurs politiques, il y en a neuf qui consistent simplement à croire encore vrai ce qui a cessé de l’être.

1416. (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1871 » pp. 180-366

Et tout autour de nous, et sur nous, du ciel obscurci tombe continuellement une pluie noire de petits morceaux de papier brûlé : la Comptabilité de la France, l’État civil de Paris… Je ne sais quelle analogie me vient à la pensée, de cette pluie de papier calciné avec de la pluie de cendre, sous laquelle a été ensevelie Pompéi.

1417. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Le dossier où cette précieuse trouvaille a été faite était autrefois classé dans les archives des trésoriers des États provinciaux.

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