C’était à la fois de l’à-propos et du contretemps : — de l’à-propos, parce que Tacite reprenait tout son sens profond à la clarté des événements nouveaux ; — du contretemps, parce qu’on jouissait bien peu alors de cette liberté d’esprit qui seule eût permis d’être attentif à un tel essai littéraire et de rendre justice aux efforts méritoires du nouveau traducteur. […] Que cette Académie, qui avait bien voulu déjà accueillir de nous un autre opuscule55, reçoive ici tous nos anciens et nos nouveaux remerciements, aujourd’hui que nous ne sommes qu’éditeur. […] Michel Lévy avaient autorisé la réimpression dans la collection de l’Académie des Bibliophiles, font partis des Nouveaux Lundis, t.
Il y eut des Cervantes parmi ceux qui reconquirent Séville sur les Maures, et aussi parmi les conquérants du Nouveau Monde. […] Il désigna dans ses sollicitations jusqu’à quatre places à sa convenance parmi celles qui vaquaient dans le Nouveau Monde, ce qui eût fait de lui, s’il eût réussi, un payeur de la marine, ou un receveur général, ou un gouverneur de district, ou même un corrégidor. […] On suppose avec vraisemblance que c’est dans ces années de séjour à Séville qu’il commença à écrire quelques-unes de ses Nouvelles publiées bien plus tard (1613), et où il devait montrer un talent particulier et tout nouveau, vérité d’observation, vivacité de descriptions, esprit, grâce, et une richesse native d’idiome qui n’a pas été égalée. […] Des êtres nouveaux, des créatures dont on n’avait pas l’idée et qui n’existaient pas la veille, entraient en possession de la vie et allaient courir le monde pour ne plus jamais mourir. […] Don Quichotte, hors ligne et incomparable ; en second lieu, les Nouvelles ; et le Théâtre bien après et en troisième lieu seulement. — Je trouve un bon article critique sur le travail de M.
Le Prix de Rome. — Étudions l’homme nouveau ! […] Mais il fallait que Wagner conquît un public à son idée, et qu’il fît, d’abord, connaître quelque partie de ses œuvres nouvelles. […] L’optimisme de Beethoven, sous l’influence de ce Maître nouveau, s’accrut. […] Un pastel nouveau de M. […] Schopenhauer, qui était parti de l’Art, se rencontre de nouveau, dans cette conclusion, avec les poètes tragiques de tous les temps.
Ils ont senti intelligemment que la médiocrité et le manque de volontés de maints nouveaux poètes étaient tels, qu’on les pouvait manier et récompenser. […] J’appelai les poètes aux poèmes cosmogoniques et ethniques et à chanter, hors de l’égotisme les énergies nouvelles. […] Or, deux nouveaux poètes étaient apparus, aux côtés de Mallarmé. […] Cet idéalisme nouveau est rationnel et immane à la matière même de l’Univers. […] Charpentier Les Temps nouveaux, Avril 1908).
Vidal (nouvelles) renferment des pages curieuses. […] Pierre Louÿs a apporté du nouveau qu’on a beaucoup imité : ce que M. […] Nous ne pourrons étudier chacune des romancières nouvelles. […] Henry Bordeaux parle de 40 000 livres nouveaux par an. […] Néaubre a donné 10 nouvelles pièces au théâtre, MM.
La paix ne reparaîtra qu’avec la grande synthèse, le jour où de nouveau les hommes s’embrasseront dans la raison et la nature humaine convenablement cultivée. […] Alors apparaîtront de nouveau de superbes types du caractère humain, qui rappelleront les merveilles des premiers jours. […] Chaque nouvelle sève de production littéraire y est déterminée par un nouveau système d’esthétique ; de là, dans sa littérature, tant de maniéré et d’artificiel. […] Autrefois, un esprit nouveau ou des institutions nouvelles se formaient par un mélange intime de disparates, comme nos plus grossiers aliments transformés par la cuisson. […] Le cercle alors sera fermé, et l’être, après avoir traversé le multiple, se reposera de nouveau dans l’unité.
Le fameux Bayle ayant dessein de publier un Dictionnaire historique d’un goût nouveau, avoit plusieurs fois montré les défauts de celui de Moreri. […] Ce ne sont ni des Jansénistes, ni des Molinistes qui ont dirigé le Nouveau Dictionnaire historique portatif, imprimé à Avignon en 1766. en 4 vol. […] Il faut espérer que l’auteur justifiera dans la nouvelle édition l’accueil que le public a fait à son livre, & qu’il tâchera de mériter de nouveau son suffrage, en corrigeant les dattes défectueuses, & les erreurs de nom qui se glissent si facilement dans un ouvrage si long & si varié. […] Ainsi ce lexique peut suffire, mais il faut avoir attention d’acheter l’édition de Paris, 1771., augmentée d’un très grand nombre d’articles nouveaux, & revue avec beaucoup de soin. […] Cet ouvrage, dans lequel on a recueilli les morceaux les plus agréables & les plus utiles de ces deux auteurs, ne renferme qu’un certain nombre d’articles choisis, traités avec plus ou moins d’étendue, suivant ce que l’auteur a trouvé à en dire de nouveau.
Des choses nouvelles, je crois bien que, sur ce sujet-là, on n’en trouve guère depuis l’Évangile. […] Mais, je l’avoue, le Nouveau Jeu me plaît davantage, et me plaît même infiniment. […] Le « nouveau jeu » est de tous les temps. […] Le nouveau jeu est simplement le nihilisme moral. […] Le « nouveau jeu », c’est une gourme qu’on jette, et cela ne tire pas à conséquence.
Les nouveaux venus sont enlacés à leur tour par le passé et par la tradition. […] Un autre organisme allait se nourrir de sa ruine et grandir à son tour, produire de nouvelles branches et de nouvelles fleurs. […] Tirer du vieil être, remis au creuset, un être nouveau, avec des capacités physiques, des idées et des sentiments nouveaux. […] Des sociétés nouvelles s’y édifieront selon un plan nouveau. […] Sur des continents nouveaux, des sociétés nouvelles animées d’un esprit nouveau s’épanouissent lentement ou rapidement.
La mort de ce pape le laissa de nouveau sans espoir. […] Les Médicis, pendant cette éclipse de leurs papautés à Rome, sont de nouveau expulsés de Florence. […] Il est destitué, menacé, obligé de se cacher de nouveau dans sa chaumière de San-Casciano. […] Machiavel divise les princes en princes héréditaires et en princes nouveaux. […] « Il faut de plus, ajoute-t-il, que le nouveau prince vienne résider dans ses nouvelles conquêtes, et que les conquérants parlent la même langue que les conquis.
Le Décaméron, plusieurs fois traduit, devient le bréviaire des gens de cœur : et Boccace, le Pogge fournissent une partie de leur matière aux conteurs des Cent Nouvelles nouvelles, inspirent le reste. […] On peut en juger par les Cent Nouvelles nouvelles, faites pour la cour de Bourgogne122. […] La touche est plus forte, la précision plus sèche et plus brutale dans les Cent Nouvelles nouvelles, dont il fut le principal et peut-être l’unique rédacteur123. […] Nouvelles françaises du xive siècle, publié par Moland et d’Héricault (Bibl. elzév. […] Guichard, in-18, Paris, 1843 ; les Quinze Joyes de mariage, Bibl. elzév., in-16, Paris, 1853 ; les Cent Nouvelles nouvelles, Bibl. elzév., in-16, Paris, 1858.
Ce n’est pas que le messie nouveau ait épargné ses « sermons sur la montagne ». […] J’avoue que c’est une des choses que je pardonne le moins aisément à nos romanciers nouveaux. […] Pour piquer leur curiosité blasée, on leur offre un nouveau ragoût. […] Le spectacle est nouveau, il émoustille, il plaît. […] Au début il s’est appelé, il y a vingt-cinq ans, le réalisme ; il aime mieux s’appeler aujourd’hui d’un nom nouveau.
» Pendant deux années il trouva en Danemark dans la famille Brun le degré et comme la température d’affection qui lui convenait le mieux, et il eut aussi devant les yeux tout un monde nouveau qui se découvrait à son intelligence. […] Elle avait fort encouragé Bonstetten à écrire en français ; elle était faite plus que personne pour goûter ce qu’il y avait de nouveau, d’original, dans sa façon de dire. […] L’heure des restaurations avait sonné ; Bonstetten ne voulait pas que Berne, sous prétexte de légitimité, redevînt la république d’autrefois, tout aristocratique et, à quelques égards, despotique ; il partait des faits accomplis, il entrait dans l’esprit libéral et nouveau ; il s’en faisait l’organe. […] » — Mais quel sera le nouveau Jésus qui dira cela avec la vertu efficace qui opère le miracle ? […] Les noms, les titres, les vieilles fortunes et les vieilles réputations, autrefois objets de tant de jalousies, demeurèrent ensevelis, et les grandeurs nouvelles que l’on vit s’élever, loin d’être des objets d’envie, ne furent plus que des objets d’espérance pour des hommes nouveaux.
On sait enfin que des lois nouvelles facilitent la constitution des associations professionnelles. […] En installant à côté des groupements laïques un groupement nouveau, l’Église catholique instituait une forme sociale favorable au libéralisme. […] L’état économique de nos sociétés, par exemple, trouve ici un nouveau moyen de servir les idées égalitaires. […] Des hommes à chaque instant nouveaux se succèdent dans les hautes situations. […] Pandectes françaises, nouveau répertoire, IX, p. 424 sqq.
Les meilleurs critiques avouent qu’il n’y a rien dans les anciens Grammairiens, ni dans les nouveaux, où il y ait tant de jugement & de solidité. […] Lorsque sa traduction du nouveau Testament parut, on ne l’épargna point. […] Delà, outre les mots nouveaux inventés sans besoin, les façons de parler extravagantes, & quelquefois incompréhensibles. Ce nouveau genre de pédantisme a été poussé si loin qu’un livre, comme le Dictionnaire néologique étoit en quelque sorte nécessaire dans ce siécle. […] en censurant les défauts des écrivains de nos jours, ne condamne pas tous les mots nouveaux qu’ils emploient.
Vous produisez de nouveaux effets par les mêmes moyens, en les adaptant à des langues différentes. […] La puissance de la raison se développe et s’étend chaque jour à des objets nouveaux. […] Donnons encore à cette opinion quelques nouveaux développements. […] Il se répète quelquefois, mais il n’est pas monotone, parce qu’il est sans cesse animé par des sensations nouvelles. […] Aucun peuple, donc, n’a réuni pour la poésie autant d’avantages que les Grecs ; mais il leur manquait ce qu’une philosophie plus morale, une sensibilité plus profonde, peuvent ajouter à la poésie même, en y mêlant des idées et des impressions nouvelles.
— Poésies nouvelles (1863). — Loin de Paris (1864). — La belle Jenny (1864). — Quand on voyage (1865). — La Peau de Tigre, nouvelles (1865). — Voyage en Russie (1866). — Spirite (1866). — Le Palais pompéien de l’avenue Montaigne (1866). — Rapport sur le progrès des lettres, en collaboration avec Sylvestre de Sacy, Paul Féval et Édouard Thierry (1868). — Ménagerie intime (1869) […] D’un autre côté, il a introduit dans la poésie un élément nouveau, que j’appellerai la consolation par les arts, par tous les objets pittoresques qui réjouissent les yeux et amusent l’esprit. […] [Nouveaux lundis, tome VI (1866) […] Tu leur prodiguais tes odes nouvelles, Embaumant l’Avril et couleur du ciel. […] Judith Gautier Cette splendide aurore de l’art nouveau qui se leva à la première d’Hernani et illumina les premiers pas du jeune poète, a été la lumière de toute sa vie !
— Nouvelles confidences (1851). — Geneviève, histoire d’une servante (1851). — Le Tailleur de pierres de Saint-Point (1851). — Graziella (1852). — Histoire de la Restauration (1851-1863). — Nouveau voyage en Orient (1853). — Histoire de la Turquie (1854). — Histoire de la Russie (1855). — Vie des grands hommes (1863-1866). — Cours de littérature (1856 et suivants) […] Psalmiste des générations nouvelles. […] La beauté musicale propre à la poésie de Lamartine, et qui la rend d’abord reconnaissable entre les toutes les autres, va se dégageant de plus en plus pour éclater sans nul reste d’alliage classique dans les Nouvelles méditations, dans les Harmonies. […] Il ne se renouvelait pas, et le monde prenait l’habitude de chants toujours nouveaux. […] [Nouvelles études de littérature (1894).]
Après lui il a pratiqué la césure mobile et l’enjambement… il n’a pas inventé de mètres nouveaux. […] Victor Hugo, il est vrai, n’a pas inventé de mètres nouveaux, mais d’une part le symbolisme lui-même a montré par ses essais que le champ ouvert à l’invention métrique est fort limité, et d’autre part, Victor Hugo a dépassé de loin Ronsard dans l’invention de combinaisons métriques nouvelles, de strophes ou plutôt d’associations de strophes selon le mouvement oratoire ou poétique (ce qui est en somme de l’invention métrique). […] Timidité dans l’emploi d’un instrument nouveau, timidité devant la vie, à laquelle il ne suffit pas de mettre une majuscule, rétraction du poète sur lui, persistance à se contempler et à se dire, hésitation à engager la poésie dans les rets des ficelles dramatiques usuelles, que sais-je ? […] Cela d’ailleurs, c’est le passé du vers nouveau, ce n’est pas tout son avenir. […] Le symbolisme ne comportera, pour la critique, un ordre et un sens que lorsqu’un nouveau mouvement poétique (je n’ose dire une école) lui aura succédé, lorsqu’il sera possible de le définir comme il faut, par ce qu’il précède et par ce qui le suit.
On le choyait, on le prônait comme un astre nouveau. […] La conversation sur les unités, que soutint l’auteur avec une dame fort distinguée par son esprit et fort attachée aux opinions nouvelles, prouvera de plus qu’on peut combattre avec courtoisie et railler sans injure. […] Jusqu’ici, il est vrai, la politique, qui a tout envahi, a écrasé l’art, et ne lui a pas fait dans l’ordre nouveau une place large, commode, splendide, telle qu’il la mérite et telle qu’il l’aura. Mais c’est que l’ordre nouveau lui-même était en question jusqu’ici, et que toutes les forces sociales affluaient à la lutte d’où l’avenir dépendait. […] Quoique ce goût ait encore beaucoup de progrès à faire, qu’à la fois timide et superbe, il s’accommode et s’effarouche de peu, et que jusqu’à ce jour il se prononce par ses répugnances bien plutôt que par ses prédilections, il faut convenir pourtant que son jugement n’est pas douteux, et qu’il encourage tous les essais nouveaux aussi constamment qu’il repousse les restes épuisés d’autrefois.
Je voulais prouver aussi que la raison et la philosophie ont toujours acquis de nouvelles forces à travers les malheurs sans nombre de l’espèce humaine. […] Les uns croient ajouter à l’énergie du style, en le remplissant d’images incohérentes, de mots nouveaux, d’expressions gigantesques. […] Voltaire, qui succédait au siècle de Louis XIV, chercha dans la littérature anglaise quelques beautés nouvelles qu’il pût adapter au goût français3. […] Enfin, dans une note de la seconde partie de mon ouvrage, j’essaie d’indiquer quelles sont les règles sévères que l’on doit suivre, relativement à l’adoption des mots nouveaux dans une langue. […] Les objections même qui m’ont été faites me fournissent quelques nouveaux arguments en faveur de mon opinion.
Il entreprit d’introduire de nouvelles lettres dans l’alphabet Italien & d’en ôter celles qu’il croyoit inutiles & même embarrassantes ; mais il ne fut pas aussi heureux dans cette innovation que dans plusieurs autres, & particulièrement dans celle des vers libres, versi sciolti. […] Le mauvais succès de ces différentes tentatives dégoûta, pendant quelque temps, d’en faire de nouvelles. […] Dans son livre de la Taille réelle, un de ses meilleurs ouvrages, il tâcha de réduire en pratique son nouveau systême sur l’orthographe ; mais plus d’une personne se trouva fort embarrassée à la lecture. […] Comme l’auteur se doutoit bien de la peine qu’on auroit à le lire, il eut l’attention de faire écrire souvent, dans une même page, les mêmes mots suivant l’usage ordinaire, & suivant ses nouvelles idées. […] Quant à cette raison qu’on croyoit sans réplique, qu’il faudroit jetter au feu les meilleurs livres, comme devenus inutiles par la nouvelle orthographe, ils répondirent que, pour remédier à cet inconvénient, on n’avoit qu’à les faire imprimer de nouveau.
L’ère de Charlemagne fut une ère nouvelle pour toute l’Europe ; et c’est pour toute l’Europe aussi que se préparent de nouvelles destinées. […] Un nouveau droit public doit sortir des nouveaux rapports entre les peuples. […] La mort est à l’égard de l’homme un mandat d’amener, décerné par le Souverain Juge dans le moment où il veut interroger face à face une créature intelligente, et lui tracer de nouvelles destinées : Dieu, dans de certaines circonstances, prévues par sa sagesse, a pu déléguer à la société le droit de décerner ce mandat de comparution ; mais il peut le retirer quand et comme il lui plaît. […] Ici se présente encore une question que je ne puis traiter ; celle des directions nouvelles à donner à la société pour l’emploi d’une population surabondante, dans les hypothèses que nous venons d’établir. […] Désormais les opinions n’auront plus le temps de se consacrer : celles qui continueront d’exister n’existeront point par une puissance de perpétuité : mais elles seront adoptées de nouveau à chaque instant de la vie sociale.
Les Cent Nouvelles Nouvelles de la Reine de Navarre font écrites dans le style du Pantagruel. […] Il en résultait un jour presqu’entiérement nouveau. […] Il varie sa culture, & cette terre, qui semblait épuisée, retrouve de nouveaux sucs pour produire de nouveaux fruits. […] Harny à chercher de nouveaux succès. […] On le surnomma le nouveau la Fontaine.
Aujourd’hui nouveau changement. […] Car, pour louer ensuite plus à mon aise M. de Latena, je veux en passant avouer une disposition de mon esprit qui est peut-être un faible, mais dont je ne puis faire tout à fait abstraction dans mes jugements : je suis (sans être Alcibiade) du goût de celui-ci, à qui Socrate disait : « Vous demandez toujours quelque chose de tout neuf ; vous n’aimez pas à entendre deux fois la même chose. » Je suis de ceux qui, dans cet ordre moral, pencheraient plus volontiers du côté du nouveau (si le nouveau est possible) que du trop connu ; en ce qui est de l’expression, le brillant du tour et la pointe (dans le sens des anciens) ne me déplaisent pas non plus autant qu’à d’autres. […] — Je crois que moyennant deux ou trois corrections que je viens de faire et un ou deux mots où j’ai appuyé, il ne saurait y avoir de doute sur le sens de mon jugement : ce n’est point à titre de nouveau, comme quelques personnes l’ont pensé, que je recommandais ce que j’allais citer, c’est en prenant sur mon goût habituel et non en y cédant que je rendais justice à un moraliste estimableu, sans avoir d’ailleurs le moins du monde l’intention de le rapprocher de M. […] Je demande pardon au lecteur de revenir ainsi sur un détail qui est de peu d’importance : pourtant, nous autres critiques qui n’avons que notre jugement, nous devons tenir à ne point paraître nous être trompés du tout au tout sur le caractère d’un ouvrage nouveau.
L'un des traits les plus singuliers et les plus réguliers de la société de Paris, c’est que tous les quinze jours environ on a un sujet, un lieu commun de conversation nouveau, grand ou petit, comète ou révolution, tremblement de terre ou vente de charité, ou question d’Orient, ou Colomba, ou Lucrèce : on cause partout de la même chose, l’invention est rare, même pour les sujets de conversation ; chaque personne qui entre remet sur le tapis l’éternel dada. […] Bref on finit par en être excédé et par crier grâce, surtout quand il n’arrive pas de nouveau sujet, de nouveau tremblement de terre, de nouveau chef-d’œuvre. […] Mais pourtant, il y a bien autre chose que la poésie des recueils dans Lucrèce, il y a de l’intérêt dramatique, de la suite, de l’unité, et, comme dit Ballanche, la sainte religion de la matrone romaine et l’inviolabilité du foyer domestique : n’est-ce donc là rien, n’est-ce pas nouveau ?
Puis, très vite, la recherche du vrai s’affranchit des tendances utilitaires de son origine, se justifia comme application désintéressée aux choses de l’art des méthodes scientifiques nouvelles. […] « Je veux faire, affirme Ed. de Goncourt, un roman bâti sur documents humains » ; et, en note, « cette expression, très blaguée dans le moment, j’en réclame la paternité, la regardant, cette expression, comme la formule définissant le mieux et le plus significativement le mode nouveau de travail de l’école qui a succédé au romantisme : l’école du document humain » 3. […] Tout cela est encore histoire des lettres, et le serait strictement resté malgré les incursions médicales les plus avancées6, si les nouveaux savants, fiers du titre arrogé, n’en avaient immédiatement tiré les conclusions suivantes : « Aujourd’hui que le roman s’élargit et grandit, qu’il commence à être la grande forme sérieuse, passionnée, vivante de l’étude littéraire et de l’enquête sociale, qu’il devient par l’analyse et la recherche psychologique l’histoire morale contemporaine, aujourd’hui que le roman s’est imposé les études et les devoirs de la science, il peut en revendiquer les libertés et les franchises » 7, et treize ans plus tard, Edmond de Goncourt insistait encore : « Ces libertés et ces franchises, je viens seul, et une dernière fois peut-être, les réclamer hautement et bravement pour ce nouveau livre écrit dans le même sentiment de curiosité intellectuelle et de commisération pour, les misères humaines » 8.
En peu d’années il usa ce nouveau principe. […] Cousin ouvrit boutique et facilita à ce nouveau public l’acquisition de la philosophie. […] Il s’agissait des nouvelles annexions de la Savoie et de Nice. […] Quels sont ces nouveaux types du beau qu’il met sous nos yeux ? […] Deux nouveaux éléments devaient développer cette tendance.
Un peu de reflexion fera connoître que les artisans qui travaillent présentement, ne doivent point être reçûs à s’excuser sur la disette des sujets, quand on leur reproche quelquefois que leurs ouvrages nouveaux ne sont point nouveaux. […] Ils ont sçu l’orner par des traits de poësie nouveaux, et qui paroissent néanmoins tellement propres au sujet, qu’on est surpris que le premier peintre qui a medité sur la composition d’un crucifiment, ne se soit pas saisi de ces idées. […] Dans l’un des côtez du tableau l’on voit des hommes saisis d’une peur mêlée d’étonnement à l’aspect du desordre nouveau, où paroît le ciel, sur lequel leurs regards sont attachez.
Dans des pays nouvellement conquis, elles sont exposées à de nouvelles conditions, de sorte qu’elles doivent fréquemment s’y modifier et s’y perfectionner. Il en résulte qu’elles gagnent de nouvelles victoires et produisent des groupes de plus en plus nombreux de descendants modifiés. […] Lorsque la chaleur commencera de nouveau à croître, les formes arctiques battront en retraite vers le nord, suivies de près par les productions des régions plus tempérées. […] Aujourd’hui ces formes, tempérées de l’ancien monde et du nouveau, sont séparées par l’océan Atlantique et par la partie septentrionale de l’océan Pacifique. […] Entourées d’étrangers, elles ont eu à soutenir la concurrence contre beaucoup de nouvelles formes vivantes ; et il est probable que des modifications avantageuses dans leur structure, leurs habitudes et leur constitution les auront successivement adaptées par sélection à leurs nouvelles stations en les transformant plus ou moins.
Le droit nouveau qu’apportera l’avènement du quatrième État, le droit syndicaliste sera vraisemblablement fondé, tout comme le droit actuel, sur le mépris de l’individu en tant que tel. […] Elle appelle à l’existence juridique de nouvelles forces, de nouveaux besoins, de nouveaux sentiments qui veulent se faire jour. […] En tous cas, le droit nouveau, en tant qu’il reflète les mœurs nouvelles, ne fait comme le droit ancien, qu’affirmer la suprématie de la volonté sociale sur la volonté individuelle.
Lorsque, maintenue par l’énergie du pouvoir laïque, l’autorité religieuse n’exerçait plus une action directe sur la politique intérieure, sa haine contre les nouveaux émancipés redoublait dans l’ombre, grosse de vengeances futures. […] Plus de quinze cent mille protestants peuplaient le royaume, isolés dans le travail et dans l’étude, lorsque vinrent à s’exercer contre eux de nouvelles rigueurs. […] Un grand nombre d’entre eux, néanmoins, parmi les moins hardis, restèrent attachés au sol, sous l’épithète trompeuse de « nouveaux convertis », attendant, en vérité, des jours meilleurs. […] Touchés de tant de merveilles, épanchons nos cœurs sur la piété de Louis ; poussons jusqu’au ciel nos acclamations, et disons à ce nouveau Constantin, à ce nouveau Théodose, à ce nouveau Marcien, à ce nouveau Charlemagne, ce que les six cent trente Pères dirent autrefois dans le concile de Chalcédoine ; « Vous avez affermi la foi, vous avez exterminé les hérétiques : c’est le digne ouvrage de votre règne, c’en est le propre caractère. […] En cet instant, la France se barre d’elle-même l’avenir, en permettant au pouvoir religieux d’entraver par de nouveaux obstacles son évolution vers l’autonomie morale.
On se donne bien du mal pour arriver à être juste, à voir juste, et quand on a à peu près atteint le point, entrent à l’instant de nouveaux venus qui brouillent tout encore une fois, remettent tout en jeu, et, au nom de leurs passions ou de leurs convictions, ne veulent voir qu’un côté, sont excessifs dans l’enthousiasme comme dans l’invective ; et c’est ainsi que tout est à recommencer toujours. […] Mais ces deux volumes contiennent de nouveaux témoignages de son esprit et de ses grâces, et sont généralement assez purs de ses excès. […] J’avais cru d’abord que la lettre suivante, qui dans le nouveau recueil est mise à la date de 1724, était de 1726, et devait se rapporter au moment où Voltaire venait d’avoir affaire au chevalier de Rohan et se disposait à quitter la France, ou du moins Paris, avant d’être mis à la Bastille : il y a un accent qui me semblait déceler son âme en cette crise la plus douloureuse de sa vie. […] Mlle Quinault lui avait écrit à ce sujet ; il lui répondait par une des plus jolies lettres du nouveau recueil ; il lui disait : Vous êtes toute propre à faire des miracles ; j’en ai grand besoin. […] — Nous continuerons de parcourir librement la vie de Voltaire, en prenant autant que possibles nos preuves et témoignages dans le recueil nouveau.
Sainte-Beuve n’a pas toujours eu égard lui-même au jour de la semaine où avait paru un de ses articles, pour le faire entrer dans les Causeries du Lundi, ou dans les Nouveaux Lundis. […] En tête du tome XIII des Nouveaux Lundis et dans Souvenirs et Indiscrétions […] Sainte-Beuve, dont nous avions le signalement, et qui n’en avaient pas moins failli nous échapper : l’un est sur Saint-Simon, le patron du nouveau Globe ; l’autre, sur les débuts poétiques de M. […] (En note, Nouveaux Lundis, tome XIII, page 10, et Souvenirs et Indiscrétions, page 40.) […] Sainte-Beuve, et, en remerciant de nouveau ici ceux qui ont bien voulu déjà nous répondre, nous prions instamment les autres de nous seconder dans notre œuvre.
M. de Tocqueville, s’il m’en souvient, commença son discours de réception par ces mots : « Messieurs, tout est nouveau en France, excepté l’Académie. […] Quand il a surtout à parler des productions nouvelles, il est presque toujours à côté. […] Gozlan est un homme d’esprit dans la force du terme ; il a d’heureux mots, comme on en cite d’autrefois : il a des fantaisies qui réussissent à la scène, des nouvelles dont l’idée est piquante. […] A-t-il daigné se demander pourtant ce que ces mêmes titres seraient comptés à un homme tout à fait nouveau et uniquement fils de ses œuvres ? […] Roman, nouvelles, etc., (ce genre si moderne, si varié, et auquel l’Académie a jusqu’ici accordé si peu de place).
On doit toujours s’attendre à ce que des mesures plus précises nous obligent à ajouter de nouveaux termes à nos formules ; c’est ce qui est arrivé par exemple pour la loi de Mariotte. […] Le Roy les retient tous et il ne les distingue pas suffisamment, mais il en introduit un nouveau. […] De nouvelles expériences nous fourniront de nouveaux points de la courbe. […] Si nous réfléchissons à ces considérations, le problème du déterminisme et de la contingence nous apparaîtra sous un jour nouveau. […] À la lumière de ce nouveau principe, examinons la question qui nous occupe.
D’autre part, je n’ai pas voulu me mêler des changements et des réformes projetées par les premiers révolutionnaires, parce que je me suis aperçu qu’on voulait former un nouveau ciel et une nouvelle terre, et qu’on avait l’ambition de faire un peuple de philosophes, lorsqu’on n’eut dû s’occuper qu’à faire un peuple d’heureux. […] Il est un de ceux qui contribuèrent à perpétuer quelque chose de l’esprit de la vieille magistrature française dans les Conseils d’un régime tout nouveau ; et, en même temps qu’il donne la main comme avocat et comme magistrat à ces dignes races des De Thou, des Pithou et des anciens parlementaires, il est le conseiller d’État modèle, de qui se sont honorés de relever tous ceux qui ont marqué depuis dans cette ferme et précise carrière. […] Mais le Portalis politique, qu’il nous importe ici de reconnaître, ne se retrouve pour nous qu’en 1788 dans la Lettre des avocats du parlement de Provence au garde des Sceaux, et dans l’Examen impartial des nouveaux édits, émanés du ministère Brienne-Lamoignon. […] Louis XVI, après avoir rendu aux grands corps judiciaires et aux compagnies souveraines leur pouvoir de résistance, s’en repentait, et laissait son ministère essayer de les briser de nouveau ; le garde des Sceaux Lamoignon imposait militairement, le 8 mai 1788, les édits qui renversaient par toute la France la vieille magistrature, restreignaient les ressorts des parlements, établissaient des circonscriptions nouvelles, multipliaient les tribunaux, et constituaient à Paris une cour plénière à laquelle tout ressortissait. […] Mais les passions étaient trop brûlantes encore ; elles l’étaient des deux côtés, de celui des Conventionnels compromis et méfiants qui voulaient prolonger l’usurpation, et de la part des nouveaux venus qui voulaient se venger d’avoir été victimes, en usurpant à leur tour.
» Mais l’historien qui vingt ans après jette un coup d’œil d’ensemble, qui fait rentrer dans ses catégories les uns et les autres, les Hugo et les Nisard, les Flaubert et les Pinard, les Berlioz et les Fétis, les Manet et les Albert Wolff, l’historien constate que les mouvements nouveaux furent moins nouveaux, moins artistes qu’ils ne le parurent, que presque toujours ils restent en route. […] Ce n’est point moi le vers-libriste qui ai dit le premier que Victor Hugo dans sa libération du rythme n’avait pas été assez loin, c’est Banville, le plus savant rythmeur qui nous vint du romantisme et qui enfantait le Parnasse pour qu’il ajoutât quelques observances nouvelles aux libertés édictées par Victor Hugo. […] Sans doute, pendant le temps des épreuves il y essaya de nouveau et s’y satisfit. […] Une autre différence entre la sonorité du vers régulier et du vers nouveau découle de la façon différente dont on y évalue les e muets. […] Naturellement ils ne formulent pas de règles nouvelles.
Il n’a pas compris dès lors qu’un art nouveau était en train de naître ; et sa merveilleuse sensibilité, sa nature puissante se sont égarées à la défense de théories rétrogrades et d’opinions abolies. […] Un art nouveau ne peut sortir de l’imitation des Quattrocentisti, qui voyaient la nature avec leur cœur, leur croyance, leurs connaissances, alors que nous devons la considérer avec notre cœur, avec notre œil et notre science d’hommes modernes. […] Les quelques pages qui précédent n’ont été écrites qu’en vue d’une conclusion contraire, celle-ci : que les préraphaélites et ceux qui les suivirent demeurent pour nous à l’écart de la réelle peinture contemporaine, de celle que l’on peut hardiment qualifier d’art nouveau. Aux principes de cet art nouveau l’école mystique anglaise resta toujours étrangère. […] Je nommerai tout d’abord le groupe glorieux des peintres français, mal nommé Impressionnistes, les Claude Monet, les Sisley, les Pissarro et les Renoir, presque aussi méconnus dans leur pays que mal connus au dehors, et qui sont cependant l’honneur de cet art nouveau.
Je m’étais sensiblement éloigné de Hugo, et ses partisans ardents et nouveaux n’étaient plus, la plupart, de mes amis : ils étaient plutôt le contraire. […] Ils se retrouvent ici avec des détails nouveaux, relatifs même aux dates de naissance, aux renseignements de famille, d’éducation, etc. […] Il remplit de nouveau toute une carrière, et la série de ces articles, recueillis à partir de 1863 sous le titre de Nouveaux Lundis, ne forme pas aujourd’hui (1868) moins de dix volumes qui auront même une suite. […] Dubois), et s’approchait autant que possible du théâtre de l’insurrection pour avoir des nouvelles. […] Ce sont onze feuillets posthumes, qui trouveront place à la fin des Nouveaux Lundis.
Nouveau, vraiment ; M. […] Toutes ne sont pas nouvelles. […] Du nouveau ! Du nouveau ! […] Pour trouver des expressions nouvelles, M.
Nouveaux lundis, t. […] II, 1850 ; et Nouveaux lundis, t. […] Sainte-Beuve, Nouveaux lundis, t. […] Nouveaux lundis, t. […] XIII, 1858, et Nouveaux lundis, t.
C’est à cette heure l’écrivain dont je me suis aperçu que je me servais le plus comme pierre de touche du goût d’un interlocuteur nouveau « Qu’est-ce que vous pensez d’Adam ? […] Et voici, de Paul Adam toujours, les Cœurs nouveaux où s’allient à merveille la bravoure critique et la maëstria du peintre. […] Les Cœurs nouveaux seraient un excellent prétexte à cette nécessaire étude critique de l’écrivain qui est, avec M. […] Le petit livre des Cœurs nouveaux est un excellent manuel de découragement. […] Des démagogues, sots en leur rouerie, affirment que les gouvernements craintifs et bienveillants sont fâcheux en ce qu’ils endorment les désirs populaires : au contraire, après quelques répits, les désirs nouveaux s’érigent plus compliqués.
Cet aveu, qu’eussent pu faire beaucoup de nouveaux venus, est à retenir. […] Voilà des semaines que je tarabuste Nouveau pour m’amener ici et Nouveau veut s’en aller parce qu’il y trouve du monde et que le monde lui fait peur, mais les gens que l’on rencontre chez Verlaine ne peuvent être que des amis. » Et, se tournant vers nous : « Je suis sûr que ces messieurs sont poètes ! […] appuya victorieusement Le Cardonnel, les yeux braqués sur Nouveau. […] Leur fumée, le charme de l’ambiance finirent par apprivoiser Nouveau. […] Nouveau sombrera bientôt dans la folie mystique.
Les conditions vitales de son œuvre c’est lui seul à nouveau qui les détermine. […] Que si pèse trop cette forme, à force de persuasive beauté, sur des contemporains, des descendants trop faibles, elle annihile en eux tout pouvoir nouveau de création. […] Plutôt que d’enfanter ils ressuscitent un cadavre, qu’un nouveau grand poète bientôt enterrera. […] Il fallait au nouveau roman un précédent, un précédent artistique ; s’entend. […] À des influences lyriques eux et leurs plus jeunes émules durent un souci d’art nouveau.
Il s’agit de nouveau d’un morceau lent, commencé pianissimo, s’élevant peu à peu jusqu’au fortissime, et retombant à la nuance de son point de départ, sans autre thème qu’une sorte de gémissement chromatique, mais rempli d’accords dissonnants dont de longues appogiatures remplaçant la note réelle de l’harmonie augmentant encore la cruauté ! […] Gasperini envoya à la France un long article ; voir encore la Saison musicale de 1866 ; Gasperini reconnût tout d’abord la puissance du drame nouveau. […] Victor Tissot qui vint à Munich pour la troisième ou la quatrième représentation de Tristan, fut le seul qui, dans un article français, il y a vingt ans, célébra le drame nouveau de Richard Wagner. […] … Mais le nain ne se tint pas pour battu… Les soupçons du roi furent éveillés de nouveau ; il fit enfermer Iseult dans une tour et défendit qu’aucun homme approchât de cette tour. […] » La reine ainsi justifiée, tout le monde se livre à la joie : des joutes ont lieu ; Tristan y vient prendre part sous un déguisement nouveau, et bat, l’un après l’autre, tous les chevaliers de la Table Ronde.
Au nombre de ces jeunes gens, vous avez été le premier, Monsieur, à concevoir les plus grandes espérances de ce nouveau système. Votre imagination, très riche en paradoxes, a saisi avec ardeur ces nouveaux moyens de succès. […] Maintenant qu’ils sont malheureux par trop de confiance dans vos nouvelles doctrines, je voudrais pouvoir me dissimuler tout le mal qu’ils m’ont fait et qu’ils se sont fait à eux-mêmes ; je voudrais même qu’il dépendît de moi de les faire rentrer dans la bonne voie et de les appuyer d’un ouvrage nouveau qui pût, comme cela m’est arrivé plus d’une fois, les sauver du naufrage en contribuant encore à faire briller leurs talents. […] Mais des trois unités, il en est une que l’on ne peut jamais violer, c’est celle de l’action ; et c’est cependant, dans votre nouveau système, ce qui se fait tous les jours. […] On assure que Versailles a fort mal reçu le drame nouveau, et que la grande actrice a porté la peine du genre de l’ouvrage.
De nouveau elle cligna les yeux, de nouveau elle sourit et lui fit promettre de revenir prochainement. […] Et de nouveau il ferma les yeux. […] murmura le cordonnier en clignant de nouveau les yeux. […] Étienne suivit la chienne, et de nouveau essaya de la prendre, et de nouveau elle lui glissa des doigts. […] Tout l’escalier fut envahi par les nouveaux venus.
Chacun de ses moments est du nouveau qui s’ajoute à ce qui était auparavant. Allons plus loin : ce n’est pas seulement du nouveau, mais de l’imprévisible. […] Ce que vous appelez une forme imprévisible n’est qu’un arrangement nouveau d’éléments anciens. […] Et quand elle invente, elle procède ou s’imagine procéder par un arrangement nouveau d’éléments connus. […] L’idée que nous pourrions avoir à créer de toutes pièces, pour un objet nouveau, un nouveau concept, peut-être une nouvelle méthode de penser, nous répugne profondément.
Tamizey de Larroque avait déjà donné sur Du Bartas quelques pages dans lesquelles il a pris soin de réunir ce qu’on a récemment trouvé de nouveau à son sujet, en indiquant ce qui serait à faire encore (1864). […] Marty-Laveaux, va se dresser le compte régulier, le bilan de ce qu’ils ont apporté de nouveau, de ce qu’ils ont aspiré vainement ou réussi à introduire ; de ce qui leur revient à juste titre dans la syntaxe et le vocabulaire de notre langue poétique et dans notre prosodie. […] En quelques années on oublia trois ou quatre siècles, et, avec cette malheureuse ambition qui est le fait de tous les novateurs, on voulut reconstruire à nouveau toute la littérature française. […] Anatole de Montaiglon, a pu dire : « Le Roman de la Rose, qui n’était d’abord qu’une glose le l’Art d’aimer d’Ovide, vint apporter un élément nouveau, un nouveau contingent dans la poésie française : l’allégorie philosophique. […] Ne l’oublions pas : un régime nouveau s’était déclaré, un nouveau climat (pour ainsi dire) avait lui et s’était coloré d’une lumière et de reflets venus d’au-delà des monts : on était dans la période de la Renaissance.
En ce point était l’art, la merveille suprême, et c’était un charme pour le lecteur instruit de goûter le nouveau, tout en y reconnaissant d’anciennes traces. […] Ce qu’il en est sorti de productions nouvelles, marquées au coin d’un nouveau grand siècle, et dignes de prendre rang dans le trésor humain à la suite et à côté des premières reliques de l’antique héritage, je n’ai pas à le rappeler, les œuvres parlent : cette tradition-là est d’hier, et la mémoire en est vivante. […] Être humaniste, c’était se borner à lire les Anciens, et, entre les modernes, ceux qui paraissaient dignes, par endroits, de s’appareiller aux Anciens ; c’était les comprendre, s’en pénétrer, les posséder, et en être venu, dans cette familiarité de chaque heure, à y découvrir chaque fois de nouvelles délicatesses, de nouvelles beautés. […] Ç’a été surtout depuis soixante ans environ, ç’a été depuis Wolf, qu’un nouveau signal a été donné, et que la critique est rentrée délibérément en campagne. […] Donc à de nouvelles choses, conclut-il, il est nécessaire d’imposer de nouveaux mots.
C’était un jeune gentilhomme qui ne sortait d’aucune école que de celle de la mer, des forêts vierges du nouveau monde. […] Il s’était marié légèrement avec une de ses parentes, et avait oublié promptement ses nouveaux liens. […] Il fallait des doctrines au nouveau régime, ils les firent. […] Les premières lectures qu’il entendit de l’auteur d’Atala lui révélèrent un monde nouveau. […] En l’écrivant, il savait assez que c’était la plus haute adulation qu’il pût adresser au restaurateur du vieux monde, qui pétrissait dans ses mains un monde nouveau.
Les indifférents, les connaissances intimes mêmes, vous représentent, par leurs manières avec vous, le tableau raccourci de vos infortunes : à chaque instant, les mots, les expressions les plus simples, vous apprennent de nouveau ce que vous savez déjà, mais ce qui frappe à chaque fois comme inattendu ; si vous faites des projets, ils retombent toujours sur la peine dominante ; elle est partout, il semble qu’elle rende impraticable les résolutions mêmes qui doivent y avoir le moins de rapport ; c’est contre cette peine alors qu’on dirige ses efforts, on adopte des plans insensés pour la surmonter, et l’impossibilité de chacun d’eux, démontrée par la réflexion, est un nouveau revers au-dedans de soi. […] L’imagination a tout envahi, la douleur est au terme de toutes les réflexions, et il en arrive subitement de nouvelles qui découvrent de nouvelles douleurs.
On les veut nouveaux et flatteurs à l’œil comme à la fantaisie ; on y cherche un peu la même beauté que dans la nature. […] Au nombre des écrits attribués à ce prince, il omet la part, si gracieuse pourtant et si piquante, qui lui revient dans la composition des Cent Nouvelles nouvelles, ce sur quoi nous insisterions de préférence aujourd’hui. […] Il y intervint lui-même par de nouveaux écrits publics. […] Nouveau Recueil de Lettres choisies de Guy Patin, tome V, page 283. […] Naudé, qui disoit que, pour n’être trompé, il ne falloit admettre ni prédiction, ni mystère, ni vision, ni miracles. » Guy Patin (Nouvelles Lettres à Spon, tome II, page 183).
De l’esprit général de la littérature chez les modernes Ce ne fut pas l’imagination, ce fut la pensée qui dut acquérir de nouveaux trésors pendant le moyen âge. […] Toutefois si la poésie d’images et de description reste toujours à peu près la même, le développement nouveau de la sensibilité et la connaissance plus approfondie des caractères ajoutent à l’éloquence des passions, et donnent à nos chefs-d’œuvre en littérature un charme qu’on ne peut attribuer seulement à l’imagination poétique, et qui en augmente singulièrement l’effet. […] Les femmes ont découvert dans les caractères une foule de nuances que le besoin de dominer ou la crainte d’être asservies leur a fait apercevoir : elles ont fourni au talent dramatique de nouveaux secrets pour émouvoir. Tous les sentiments auxquels il leur est permis, de se livrer, la crainte de la mort, le regret de la vie, le dévouement sans bornes, l’indignation sans mesure, enrichissent la littérature d’expressions nouvelles. […] L’éloquence enfin, quoiqu’elle manquât sans doute, chez la plupart des modernes, de l’émulation des pays libres, a néanmoins acquis, par la philosophie et par l’imagination mélancolique, un caractère nouveau dont l’effet est tout-puissant.
La fonction des grands hommes, des volontés supérieures, dans quelque domaine que ce soit, me paraît être plutôt de détruire les erreurs que de proclamer des idées nouvelles ; car, en somme, des idées nouvelles, des sensations nouvelles, des formes nouvelles, il n’y en a pas ! […] Où prendre les « sujets nouveaux » les « sentiments nouveaux » ? […] Mais nous ne sommes guère plus avancés avec cette explication, car, les sentiments nouveaux dépendant des conceptions religieuses nouvelles, il faudrait nous indiquer d’abord quelles conceptions religieuses sont nouvelles. […] Voilà donc un nouveau critère qui s’ajoute au premier. […] L’expression complète et libre des crises de passion intérieure réclamait des formes nouvelles.
Mais revenons au tome XII des Nouveaux Lundis 3 Cette entrée de M. […] La direction du nouveau Journal officiel, où il avait refusé d’écrire, s’en émut. […] Je me réserve d’expliquer au public ce qui m’importe, comment et pourquoi, ayant refusé d’être du nouveau Moniteur officiel, je me retire forcément dès le premier jour du nouveau Moniteur universel. […] Lorsque M. le docteur Phillips vint pour le sonder de nouveau en juillet 1869, il n’était plus temps. […] Je ne resterai pourtant point au nouveau Moniteur gouvernemental.
Parsifal, ému d’un nouveau genre d’émotion, brise son arc en deux et le jette par terre. […] Avant de remonter au temple, le vieil ami de Titurel veut consacrer son nouveau maître comme roi du Saint-Graal. […] Les cloches byzantines retentissent de nouveau, au haut de la montagne. […] Alors le nouveau roi monte les marches de l’autel et saisit le vase de cristal. […] C’est un nouveau genre qu’elle crée, le plus élevé selon elle.
C’est, du reste, une loi générale qu’on aurait pu prévoir d’après ma théorie ; car des espèces arrivant de temps à autre, et peut-être à de longs intervalles, dans un nouveau district isolé, et ayant à faire concurrence à de nouveaux associés, doivent être très sujettes à subir des modifications plus ou moins profondes, et susceptibles de produire souvent des groupes entiers de descendants modifiés. […] Si quelques-unes de ces espèces avaient manifesté quelque tendance à se modifier, les croisements fréquents avec de nouveaux immigrants de race pure, venus de la contrée mère, l’auraient aussitôt arrêtée. […] Parmi les coquilles sur lesquelles j’expérimentai était une Helix Pomatia, et, lorsqu’elle hiverna de nouveau, je la replaçai dans l’eau de mer pendant vingt autres jours, et elle supporta encore ce traitement sans paraître en avoir souffert. […] Le fait réellement surprenant qu’on observe dans les îles Galapagos, et à un moindre degré en quelques autres cas analogues, c’est que les nouvelles espèces formées dans chacune des diverses îles de cet archipel ne se soient pas rapidement répandues dans les autres. […] Parce que nous savons que beaucoup d’espèces, naturalisées par l’intermédiaire de l’homme, se sont répandues avec une étonnante rapidité sur des contrées nouvelles, nous sommes disposés à en inférer que la plupart des espèces doivent se répandre de même ; mais il faut se souvenir que des formes qui se sont ainsi naturalisées en de nouvelles contrées n’étaient pas en général très proche-alliées des habitants indigènes, mais sont, au contraire, des formes très distinctes, et qui appartiennent, même en beaucoup de cas, à des genres jusque-là complétement inconnus dans ces mêmes stations, ainsi que l’a démontré M.
Il me reste maintenant à examiner, d’après l’influence que les lois, les religions et les mœurs ont exercée de tout temps sur la littérature, quels changements les institutions nouvelles, en France, pourraient apporter dans le caractère des écrits. […] Les nouveaux progrès littéraires et philosophiques que je me propose d’indiquer, continueront le développement du système de perfectibilité dont j’ai tracé la marche depuis les Grecs. […] Néanmoins, ou l’esprit ne serait qu’une inutile faculté, ou les hommes doivent toujours tendre vers de nouveaux progrès qui puissent devancer l’époque dans laquelle ils vivent. […] Si vous portez des talents supérieurs au milieu des passions humaines, vous vous persuaderez bientôt que ces talents mêmes ne sont qu’une malédiction du ciel ; mais vous les retrouverez comme des bienfaits, si vous pouvez croire encore au perfectionnement de la pensée, si vous entrevoyez de nouveaux rapports entre les idées et les sentiments, si vous pénétrez plus avant dans la connaissance des hommes, si vous pouvez ajouter un seul degré de force à la morale, si vous vous flattez enfin de réunir par l’éloquence les opinions éparses de tous les amis des vérités généreuses.
Ce livre contient trois nouvelles : les Souffrances de M. le professeur Delteil, les Trios des Cheniselles et les Ragotins, et, malgré la variété de ces trois sujets, jamais livre ne fut plus exsangue, plus dépourvu de tout ce que l’imagination crée, c’est-à-dire d’invention, de combinaison et d’idéal ! […] Nous l’avouons en toute humilité, nous avons cherché vainement dans chacune des trois nouvelles le sens et l’unité que doivent avoir les plus courtes compositions. […] C’est aussi un recueil de nouvelles, mais d’un tout autre ton et d’un tout autre caractère que les Contes d’Été de Champfleury. […] Le Petit chien de la Maréchale et la Magnifique sont deux nouvelles de la plus chaste et de la plus douloureuse volupté.
— Eh bien, qu’y a-t-il de nouveau ? […] quoi de nouveau ? […] À peine règne-t-il qu’il est déjà las de son règne ; il n’aura pas de repos qu’il n’ait créé un nouveau règne. […] S’il en est ainsi, ce sera une halte dans les vicissitudes de l’Europe ; je vais voyager de nouveau en Orient. […] Le consul lui-même, familiarisé avec de nouvelles mœurs, avait peine à se souvenir en ma faveur des habitudes françaises.
On y a fait les changemens nécessaires pour la rapprocher des nouveaux traités de paix, & il y a des additions curieuses. […] L’histoire des peuples éloignés de nous à des distances considérables, & sous un ciel différent du nôtre, nous transporte dans un monde où tout est nouveau à nos yeux. […] On trouve dans cet ouvrage l’histoire naturelle, ecclésiastique, militaire, morale & civile des contrées du nouveau monde. […] Le même nous a donné son voyage d’Italie sous le titre de Nouvelles observations sur l’Italie & les Italiens, par deux gentilshommes Suedois. […] Il a été réimprimé en 1769. avec de nouveaux soins.
Vous sentez qu’il vous fait réfléchir, qu’il renouvelle en vous vos sensations et impressions de lecteur, qu’il éveille en vous des curiosités de lecteur, qu’en épousant ou en contrariant vos jugements, il fait que vous les révisez, à quoi sans doute votre goût s’exerce et s’affine ; qu’en vous dirigeant du côté de nouvelles lectures, il vous ouvre des pays nouveaux auxquels vous songiez vaguement, ou ne songiez point, et qui peuvent être d’une grande beauté on d’une étrangeté captivante. […] J’ai vécu pendant quelques années dans une société d’hommes très intelligents, très lettrés, de beaucoup de goût, très décisionnaires aussi, qui parlaient sans cesse des ouvrages nouveaux. […] C’était un très grand profit ; je n’étais pas toujours, après révision, de leur avis ; je n’en étais même jamais ; mais j’avais relu avec un esprit nouveau, et c’est cela qui est important. […] Mais remarquez : si à toutes leurs qualités ils avaient ajouté la faiblesse de lire les livres dont ils devaient parler, leurs décisions eussent été moins tranchantes et leurs considérations moins originales ; ils eussent été des critiques de moyen ordre ; mais leur influence sur moi eût été la même et même se serait prolongée plus longtemps ; j’aurais relu, après leurs conversations, avec un esprit nouveau. […] » Quand vous saurez ce qu’en pense un tel, vous serez préparé pour un nouveau voyage ; non, pour le même, mais avec une autre façon de voir.
Il ne reprend ses avantages que lorsque, par un progrès nouveau, il a passé du sens métaphorique au sens conventionnel, c’est-à-dire d’une signification mixte et trompeuse à une signification simple et précise. […] Le problème consiste alors à marcher pendant quelque temps sans le secours des habitudes acquises, au moyen des seules forces naturelles, en pliant adroitement celles-ci à un mode d’activité nouveau et imprévu ; mais bientôt la nature aura été domptée pour la seconde fois, de nouvelles habitudes auront été créées. […] La reconnaissance, qui fait que le souvenir nous paraît un souvenir et non un état nouveau [ch. […] lxv) ; elle ne comprend que les onomatopées véritablement françaises, c’est-à-dire les mots nouveaux formés directement par l’instinct populaire à l’imitation de bruits naturels ou humains ; M. […] Le propre du sommeil est la suspension de l’habitude ; tant qu’il dure, les habitudes de la veille ne passent plus à l’acte, et de nouvelles habitudes, dont les phénomènes du rêve seraient la matière, ne se forment pas.
L’accusation d’avoir entravé la paix est un autre thème qui prête à un nouveau mouvement. […] La cause doit vous plaire, Un voyageur de ma connaissance vous portera toutes les nouvelles de Suisse que vous désirez. […] J’attends de vos nouvelles avec une inquiète impatience. […] Un nouveau et dernier Camille Jordan, désormais tout en vue, nous apparaît. […] — Donnez-moi de vos nouvelles et des nouvelles de Julie.
Un mot d’explication J’avais espéré, après la ridicule campagne de presse que subirent — et dont profitèrent, peut-être — mes amis intellectuels les jeunes écrivains, j’avais espéré, dis-je, que de nouvelles « actualités » détourneraient la veine des chroniqueurs et laisseraient aux Laborieux un peu de silence et d’ombre pour parfaire de nouveaux et plus définitifs ouvrages ; J’avais compté sans l’éhontée soif de réclame qui pousse les stériles et les impuissants : Déjà le Traité du Verbe — pétard qui fit trop long feu — avait émotionné le public en 86 ; la fin de 87 voit éclore une brochure d’adéquate valeur, L’École décadente, mais aux visées documentaires les plus dangereusement fausses et qui ont surpris la bonne foi de beaucoup. Le branle est de nouveau donné, et nous revoici, comme au premier jour, en pleine obscurité, en pleine injustice. […] La petite note mise en tête de ce volume est intéressante par cela qu’elle semble vouloir formuler le vœu raisonnable de beaucoup, de nouveaux venus vers une prosodie moins corsetée.
L’ancien a disparu, ou disparaît, ou doit disparaître ; il en faut un nouveau. […] En même temps qu’un clergé nouveau, c’était bien une religion nouvelle qu’il instituait. […] Cela n’est pas autre chose qu’un nouveau droit introduit dans le monde, qu’une conception nouvelle de l’humanité. […] Ainsi considéré, le christianisme est tout nouveau. […] Qui rassemblera dans un symbole nouveau ces fragments de la législation divine et humaine ?
Y a-t-il du nouveau, y a-t-il encore du neuf en ce monde ? […] » En France et dans notre société, c’est moins encore l’idée de beauté que celle de morale qui fait ce même office de pavé accablant, et dont on s’arme sans cesse, qu’on jette à la tête de tout nouveau venu, avec une vivacité et une promptitude qui ne laissent pas d’être curieuses, si l’on songe à quelques-uns de ceux qui en jouent de la sorte. […] Salons affamés de nouvelles, de sujets à l’ordre du jour, auxquels l’ancien régime parlementaire, avec ses joutes et tournois, fournissait, toutes les quinzaines à peu près, un aliment nouveau, un nouveau train de conversation ; qui sont à jeun depuis bien des années et n’ont pour ressource que de se jeter avec rage sur ces pauvres sujets littéraires, drames ou romans, qui n’en peuvent mais ! […] Busterback, qui est le Georget du nouveau roman, ne manque pas non plus de ressemblance ; c’est un plat original dont il s’est vu plus d’une copie.
Nicolas Gogol : Nouvelles russes, traduites par M. […] Viardot, dans le choix qu’il a fait, a dû songer surtout à la variété ; les cinq nouvelles qu’il nous offre ont chacune un caractère à part, et appartiennent à un genre différent ; ce qui peut être plus agréable pour le lecteur, mais ce qui ne laisse pas d’embarrasser le critique. […] Des nouvelles aujourd’hui publiées, et que M. […] Les autres nouvelles du volume nous offrent moins d’intérêt que celle de Tarass Boulba ; elles montrent la variété du talent de M. […] Sainte-Beuve, antérieurs aux Causeries du Lundi et aux Nouveaux Lundis, et qui n’avaient jamais été publiés en volume.
N’y a-t-il pas une scission profonde entre les traditions dont la littérature a vécu jusqu’ici et les symptômes nouveaux qu’on pressent plutôt qu’on ne pourrait les définir ? […] Je crois avoir assez bien défini le nouveau candidat à l’Académie française, celui-là même qui disait tantôt, avec autant d’élégance que d’exactitude : « J’ai divisé mes visites en trois groupes. » ..................A les bien prendre, nos jeunes poètes sont des mystiques. […] Je m’aperçois que je n’ai pas dit la centième partie de ce que je voulais dire, Je voulais, par exemple, essayer d’indiquer les conditions nouvelles que la démocratie et l’industrie feront à l’art de demain. […] Anatole France Monsieur, Vous avez honoré d’une réponse publique la lettre que je vous avais adressée à propos de questions littéraires nouvelles. […] Mais vous m’annoncez une autre lettre, sur les conditions nouvelles, précisément, que la démocratie et l’industrie feront à l’art de demain.
Beaucoup d’anciennes admirations ont disparu, et de nouvelles ont succédé. […] Il a cherché dans les œuvres des grands écrivains les beautés durables de préférence aux beautés passagères, les vérités du bon sens de préférence aux hardiesses de l’imagination, des modèles et des règles plutôt que des curiosités piquantes, le vrai plus que l’agréable, le certain plus que le nouveau. […] Le principe des vérités générales cède la place à un nouveau principe : « la prépondérance de la discipline sur la liberté. »— « La liberté, dit M. […] La raison se compose de toutes les vérités, les unes anciennes, les autres nouvelles, les unes transmises, les autres découvertes ; mais la tradition n’est autre chose que l’ensemble des vérités transmises, quelquefois même des préjugés. […] J’accorde qu’il ne faut pas, en littérature ni en philosophie, sacrifier les vérités acquises aux vérités à découvrir : là est la part de la tradition ; toutefois, il ne faut pas tarir la source des vérités nouvelles, car là est l’origine de la tradition future.
Ce ne sont point des choses nouvelles en religions qu’il nous faut, parce que les institutions chrétiennes étant la perfection même des institutions religieuses, il est impossible de rien prévoir au-delà. […] Tout est nouveau, tout est solitude. […] Ils faisaient le sac de Troie, et ne songeaient point à en tirer l’ancien palladium, les vieux pénates, pour leur chercher, comme Énée, un asile assuré, de nouveaux sanctuaires. […] Nous voyons à présent s’avancer cette autre génération dont l’esprit militaire fut la proie d’un homme nouveau qui voulut abolir l’ancienne patrie : celle-là prend aussi successivement sa place parmi les pères de famille. […] Si le christianisme venait à disparaître, il faudrait bien recommencer à parquer de nouveau l’espèce humaine, à la partager en castes, à en condamner une partie à l’esclavage.
Le comte du Verger de Saint-Thomas Nouveau Code du Duel. […] Sous cette république, si peu romaine, dont nous avons le bonheur de jouir, — car sous la république romaine on ne se battait pas, — sous cette république inconséquente, où l’on continue de se battre comme sous la détestable monarchie, et où l’austère républicain Dufaure rumine sur le duel une loi lente à venir, voici un homme, d’une exécution plus rapide, qui publie, lui, non pas une loi, mais tout un Code nouveau du Duel 30. […] IV Et, s’il en est ainsi, l’auteur du Nouveau Code du Duel a eu raison de ne voir dans le duel qu’un fait historique qui défie toute législation et qui a vaincu les plus puissantes. […] … L’auteur du Nouveau Code du Duel a-t-il bien agité ces questions au fond de lui-même avant de le rédiger ? […] Le remède que l’auteur du Code nouveau emploie contre ce mal du duel, qu’il étudie dans ses développements historiques et dans son état actuel, est aussi général que le mal lui-même.
Le public, qui en général n’aime point à croire aux grands hommes, rit de ces créations nouvelles, et se moque également de l’apothéose et de celui qui l’a faite. […] La plupart des lecteurs sont des Sybarites usés ; il leur faut de nouveaux plaisirs : si on ne les réveille pas, on les endort. […] Tous les objets dont on s’y occupe sont grands, et en même temps sont utiles ; c’est l’empire des connaissances humaines ; c’est là que vous voyez paraître tour à tour la géométrie qui analyse les grandeurs, et ouvre à la physique les portes de la nature ; l’algèbre, espèce de langue qui représente, par un signe, une suite innombrable de pensées, espèce de guide, qui marche un bandeau sur les yeux, et qui, à travers les nuages, poursuit et atteint ce qu’il ne connaît pas ; l’astronomie, qui mesure le soleil, compte les mondes, et de cent soixante-cinq millions de lieues, tire des lignes de communication avec l’homme ; la géographie, qui connaît la terre par les cieux ; la navigation, qui demande sa route aux satellites de Jupiter, et que ces astres guident en s’éclipsant ; la manœuvre, qui, par le calcul des résistances et des forces, apprend à marcher sur les mers ; la science des eaux, qui mesure, sépare, unit, fait voyager, fait monter, fait descendre les fleuves, et les travaille, pour ainsi dire, de la main de l’homme ; le génie qui sert dans les combats ; la mécanique qui multiplie les forces par le mouvement, et les arts par l’industrie, et sous des mains stupides crée des prodiges ; l’optique qui donne à l’homme un nouveau sens, comme la mécanique lui donne de nouveaux bras ; enfin les sciences qui s’occupent uniquement de notre conservation ; l’anatomie par l’étude des corps organisés et sensibles ; la botanique par celle des végétaux ; la chimie par la décomposition des liqueurs, des minéraux et des plantes ; et la science, aussi dangereuse que sublime, qui naît des trois ensemble, et qui applique leurs lumières réunies aux maux physiques qui nous désolent. […] D’abord elle donne le plaisir de la surprise par le contraste et par les nouveaux rapports qu’elle découvre ; ensuite on aime à voir un homme qui n’est pas étonné de grandes choses ; ce point de vue semble nous agrandir. […] Il est aisé de voir en quoi l’auteur de ces nouveaux éloges diffère de Fontenelle ; la différence de leur manière vient de celle de leur âme.
Ce trait de la Fable, si rebattu dans la Poésie ancienne, si souvent & si foiblement traité dans la Poésie moderne, a paru rajeuni sous la plume de ce Poëte, & enrichi d’une invention plus piquante, & d’un nouveau ressort qui produit le plus grand effet. […] Le Jugement de Pâris a été suivi d’un volume de Fables & d’un volume d’Historiettes & Nouvelles, en Vers, dont le ton original distingue ce jeune Poëte des Fabulistes & des Conteurs de nos jours. Versification leste, piquante, coupée avec une agréable variété : morale saine, ingénieuse, utile, & très-heureusement exprimée : fécondité d’invention dans les sujets, dans les tournures, dans les détails, dans les applications : imitations heureuses des graces ingénues de l’Auteur de Joconde : telles sont les richesses que la Muse de ce nouveau Fabuliste offre aux Amateurs de l’Apologue & du Conte, c’est-à-dire à toute espece de Lecteurs.
III Sous ce nouveau jour et dans ces conditions nouvelles, le pouvoir départi à l’homme de se concevoir autre qu’il n’est va reconquérir sans conteste la place que lui assigne son caractère d’universalité. […] C’est de ce point de vue nouvellement acquis, et avec ce nouveau parti pris d’optimisme qu’une revue rapide des diverses sortes de Bovarysmes étudiées jusqu’ici avec quelque prévention, sera efficace pour remettre au point les conclusions précédentes.
Sous cette forme l’influence étrangère parvient à s’imposer à une société, sans qu’un fait d’armes victorieux ait nécessairement précédé ce nouveau mode de la conquête, dont on voit par là même que le champ d’action est beaucoup plus vaste. […] Tandis qu’il déprécie les mobiles qui sont propres à susciter notre énergie, il ne procure pas, en compensation aux mobiles nouveaux qu’il nous propose, le pouvoir de la stimuler. […] Il a semblé qu’il était désormais impossible d’accorder la croyance ancienne avec les conceptions nouvelles. […] C’est sous cette forme détachée de la mentalité qui les avait produites et qui ne permettait plus d’en vérifier les titres qu’elles purent être proposées à des mentalités nouvelles, à des hommes en proie à des besoins différents. […] Dans cet état de faiblesse apparente, cette croyance entre encore en lutte avec la réalité nouvelle et les besoins nouveaux qu’elle contrarie.
Je crois aussi que cette représentation d’Antigone avait trop fait parler de moi pour ne pas augmenter le nombre de mes ennemis et m’en susciter de nouveaux. […] « Me voici donc de nouveau sur les grands chemins. […] Déjà, neuf ans auparavant, j’avais à Florence tenté ce nouveau genre, j’en avais distribué les sujets, et j’avais même alors essayé d’en exécuter quelque chose. […] Elle m’y exprimait, avec une vive et chrétienne affection, sa grande inquiétude de me voir, disait-elle, « dans un pays où il y avait tant de troubles, où l’exercice de la religion catholique n’était plus libre, où chacun ne cesse de trembler dans l’attente de nouveaux désordres et de calamités nouvelles. » Elle ne disait, hélas ! […] J’en arrangeai donc un nouveau recueil en un petit volume qui contenait soixante et dix sonnets, un chapitre et trente-neuf épigrammes que l’on pouvait joindre à ce qui déjà en avait été imprimé à Kehl.
Dans l’édition Tchou de 1969, un autre texte, « Nouvelles vues sur Dali et l’obscurantisme », revu et complété à Davos en 1933, l’accompagne avec une préface de Marcel Jouhandeau. […] Quelques mois plus tard, le voici qui défend le surréalisme, une « entreprise qui a le mérite de ne point vouloir être exclusivement littéraire » (« Voici Marcel Arland », Les Nouvelles littéraires, 15 novembre 1924) ; ce que Marcel Arland analyse comme « le nouveau mal du siècle », un surréalisme entaché d’un vague à l’âme encore romantique, devient « Le Bien du siècle » sous la plume de Crevel dans La Révolution surréaliste n°6, 1er mars 1926. […] Une pensée qu’on a essayé depuis des siècles de traduire grossièrement par de nouveaux avantages immédiats a racorni, stupéfié l’individu. […] Des oiseaux alors s’allument en plein ciel, la terre tremble et la mer invente ses chansons nouvelles. […] L’image des oiseaux annonce le thème de l’arrivée vers de nouveaux continents : ceux du rêve et de l’aérien se substituent aux terres de Colomb.
Un Poète nouveau, Le Beffroi, mars 1903. […] contes et nouvelles). — Revue Hebdomadaire. […] 1896. — Quatuor (nouvelles), id. […] — L’Amour en Visites, nouvelles. […] — La Princesse Vertumne, Nouvelles.
Toutes ces choses étaient et sont encore nouvelles. […] Avant lui, les animaux du nouveau monde étaient appelés du même nom que les animaux analogues de l’ancien. […] De cette comparaison sortent deux remarques fécondes : l’une, que la nature vivante paraît, en général, beaucoup moins grande et moins forte dans le nouveau monde que dans l’ancien ; l’autre, que les animaux du nouveau monde, comparés à ceux de l’ancien, forment comme une nature collatérale, comme un second règne animal, qui correspond presque partout au premier. […] Un coin du voile est levé, l’œuvre de Dieu est mieux connue ; de nouvelles idées d’ordre, de beauté, d’harmonie, entrent dans nos esprits charmés, à la suite de ces vérités qui guident désormais les naturalistes, en brillant pour tout le monde. […] De l’idéal de ses prédécesseurs, Buffon a gardé et consacré de nouveau les grands traits ; mais, par l’excès même de précision de ses règles, et la superstition de l’analyse, cet idéal descend par moments jusqu’au procédé.
Les mœurs, ainsi que nous l’avons déjà remarqué, sont restées dans la sphère des idées anciennes ; les opinions prennent leur source dans les idées nouvelles, et leur doivent toute leur puissance. […] Les révolutions qui ont pour but d’établir légalité sont antisociales, et la raison en est bien évidente : c’est qu’elles ont pour but un nouveau partage dans la propriété, et par conséquent la spoliation. […] On est descendu trop bas ; les factieux ont cru qu’ils devaient faire comme l’Antée de la fable, s’approcher continuellement de la terre pour y puiser de nouvelles forces ; mais enfin il faut que l’Hercule de la civilisation finisse par triompher. […] Le bon goût et l’élégance des manières, qui pour être parfaits ont besoin d’être des choses naturelles au lieu d’être des choses apprises, donnent tout de suite de grands avantages aux femmes sur les hommes, et entretiennent dans notre nouveau système social des limites analogues à celles qui existaient auparavant. […] Si nous pouvons à présent nous en écarter sans inconvénient, c’est au christianisme que nous devons ce nouveau bienfait.
La force de son génie, qui lui fait deviner et imaginer un nombre infini de choses, qui ne sont pas à portée des esprits ordinaires, lui donne plus d’avantage sur les esprits ordinaires, qui professeront un jour le même art que lui, après que cet art aura été perfectionné, que ces esprits n’en pourront avoir sur lui, par la connoissance qu’ils auront des nouvelles découvertes et des nouvelles lumieres dont l’art se trouvera enrichi lorsqu’ils viendront à le professer à leur tour. […] La chymie a fourni une partie de ces remedes nouveaux, et nous devons l’autre aux regions qui ne sont connuës des europeans que depuis deux siecles. […] Hippocrate étoit né avec un génie superieur pour la médecine, et ce génie lui donnoit plus d’avantage dans la pratique sur les médecins modernes, que les nouvelles découvertes n’en donnent aux médecins modernes sur Hippocrate.
Le filtre est très serré qui laisse pénétrer jusqu’à lui les efforts nouveaux. […] C’est devant ces publics nouveaux que les œuvres d’art nouvelles, écoutées avec sincérité, sont applaudies, seront applaudies, et ce qui ne sera pas compris demain le sera après-demain. […] Lemaître, l’ont pensé, et ils ont chacun apporté à la poésie quelque élément nouveau de musique. […] Les poètes nouveaux doivent saluer, en ces trois hommes, des précurseurs, des indicateurs qui les relient à Baudelaire. […] Opposons-lui les tentatives récentes de Paul Adam, le Mystère des Foules ou les Cœurs nouveaux.
Les productions nouvelles sont d’abord apprétiées par des juges d’un caractere bien different, les gens du métier et le public. […] Mais il a la facilité de se laisser troubler dans son jugement par les personnes qui font profession de l’art auquel l’ouvrage nouveau ressortit. […] Il ne sçait pas précisément quel titre mérite l’ouvrage nouveau défini en general.
Lieber, montra dans sa première enfance une tendance particulière à former de nouveaux mots. […] Mais ce réseau, si agrandi qu’on l’imagine, n’aura jamais autant de mailles qu’il y a de caractères dans l’objet auquel il correspond ; car il suffira toujours de trouver un corps nouveau pour lui en ajouter une. Au commencement du siècle, la découverte du potassium et du sodium a montré qu’au contact de certains métaux l’eau se décompose à froid ; c’était là un caractère nouveau. […] Néanmoins, cette addition de nouveaux chaînons suffit pour introduire dans nos idées des changements considérables. […] En dernier lieu, il est plus simple que le mouvement, une fois donné, subsiste indéfiniment ; car de cette façon aucun état nouveau n’est introduit.
Cependant, l’illusion qui fait agir les amants avec tant de force se dissipe ou s’amoindrit lorsque le dessein poursuivi par le Génie de l’Espèce a été réalisé, lorsque l’individu nouveau, celui qui perpétuera le type, est conçu. Cette désillusion est la règle et ne supporte pas d’exceptions : un amour qui persiste ou qui renaît après s’être atténué, c’est une exigence nouvelle du vœu de l’espèce qui veut être de nouveau satisfaite, qui réclame la procréation de nombreux êtres semblables et qu’un même couple peut encore donner. […] De nos jours, nous restituant les modes des mentalités anciennes, tel roi nègre de la côte africaine fait immoler aux fêtes qui commémorent le souvenir de l’aïeul un cortège de messagers ; du sommet d’un rocher on les précipite dans un abîme, munis de présents, de souhaits et de nouvelles qu’ils ont mission de porter à l’ancêtre. […] Mu par ce sentiment de malaise qui fait partie de sa constitution la plus intime, l’homme se croit propre à y porter remède en modifiant l’univers : de là tout son effort scientifique pour comprendre et utiliser les lois, son effort philosophique pour les interpréter à son profit, son effort artistique pour se créer des jouissances nouvelles. […] Le jour où la médecine, stimulée par la sentimentalité publique, aura trouvé le moyen de guérir la tuberculose ou d’enrayer sa marche, elle aura augmenté pour l’avenir, dans des proportions incalculables, le nombre de ses tributaires et fomenté peut-être des maladies nouvelles, énigmes nouvelles et nouveaux aiguillons pour la curiosité des savants.
Elle ne s’adressait pas au gros du siècle, à la masse de la jeunesse et de la population, que des affections et des croyances contraires entraînaient bien au delà ; mais, au sein du parti religieux et royaliste, elle cherchait à convaincre quelques esprits moins immobiles, moins irrémissiblement voués à l’entière tradition du passé, quelques âmes élevées et judicieuses, pures d’ambition, amoureuses de la vérité, et ne désespérant pas de la Providence, même dans des voies un peu nouvelles. […] Nous aimons de tels ouvrages, parce que, s’il en naissait beaucoup de cette sorte dans des rangs qui ne sont pas les nôtres, ce serait une preuve qu’après bien des luttes et des déceptions cruelles, et même avec des dissidences d’affection persistantes, les générations nouvelles pourraient enfin s’entendre sur le terrain d’une vraie et pratique liberté. […] Son christianisme actif le sauve peut-être en cela de quelques-unes des tendances de son esprit ; il croit avec ferveur au progrès social, au travail ininterrompu de l’esprit divin dans l’humanité ; il énumère sans ambiguïté les résultats ou instruments acquis et déjà victorieux, la presse, le jury, le principe électif. « Je suis tellement convaincu, » s’écrie-t-il quelque part, « du triomphe définitif des principes de 89, que je ne les considérerais pas comme compromis pour longtemps, quand, par suite de vicissitudes placées en dehors de nos prévisions, je verrais les Prussiens campés de nouveau dans la cour du Louvre, et les chevaux de l’Ukraine se désaltérer aux bassins de marbre des Tuileries. » Historiquement, et en tout ce qui concerne le mouvement, les phases et les hommes de la Restauration, les jugements de M. de Carné nous semblent approfondis et satisfaisants, du moins dans leur ensemble et eu égard à son point de vue. […] Il est curieux et profitable pour nous et les jeunes hommes de notre bord, qui n’avons rien senti de cela, mais qui avons passé également par nos rêves, d’étudier ce côté nouveau, primitivement inhérent à des convictions adverses qui sont en train de nous revenir aujourd’hui. […] C’a été le constant effort de ma critique et le devoir qu’elle s’imposa dès le premier jour : signaler le nouveau, de quelque part qu’il vînt.
En effet, comme l’invention consiste alors à découvrir des rapports inaperçus, à créer des liaisons nouvelles d’idées et de sentiments, elle est inséparable de l’ordre, et ne pourra se réaliser et s’exprimer que par lui. Invention, création, originalité, nouveauté, tout cela, en dernière analyse, se réduira à la conception d’une forme, c’est-à-dire d’un enchaînement, d’une subordination, d’une proportion, qui mettent en lumière des rapports nouveaux entre des pensées anciennes, et leur attribuent des valeurs nouvelles. « Qu’on ne dise pas, écrivait Pascal, que je n’ai rien dit de nouveau : la disposition des matières est nouvelle. […] Dans la forme, dans l’empreinte particulière que l’artiste met sur un sujet banal : en d’autres termes, dans la combinaison nouvelle des éléments, dans l’expression de rapports inexprimés jusque-là ; il innove, suivant son tempérament personnel, suivant ses habitudes d’esprit et ses formules d’art, dans la distribution des lumières et des ombres, dans la composition des plans ; il change les proportions des parties, modifie leur valeur : enfin, par un agencement nouveau, il renouvelle une vieille matière.
Aux générations frivoles de l’Empire, éprises de gaudrioles et de flonflons, succédait une génération sérieuse, triste et concentrée ; Mallarmé commentait Wagner, éveillait un frisson nouveau. […] Les nouveaux venus, trop fiers pour acheter à coups de bassesses et de servilisme la place qu’on leur refusait, trop pressés d’agir pour se mettre à la file et attendre que la vieillesse ou la mort leur eût ménagé des vides, résolurent de marcher au combat avec leurs propres armes, créées de toutes pièces. […] Félix Fénéon ; Les Poètes maudits (2e série), de Paul Verlaine ; Les Illuminations, d’Arthur Rimbaud ; Des nouvelles de Jules Laforgue ; Et divers ouvrages en prose et en vers de MM. […] Jules Renard y donna les nouvelles qui composent Crime de village. […] Le titre fut repris depuis à deux reprises pour des publications nouvelles, en 1889 par Gustave Kahn et en 1899 (avant de disparaître définitivement) par Tristan Klingsor.
Il a pignon sur rue, mais il semble assagi et comme gêné par ses fonctions nouvelles. […] Il n’est pas encore question d’élever une statue au vainqueur, mais son image reluit à toutes les devantures entre celles du nouveau président de la République et du dernier académicien élu. […] Il ne reçoit que de bonnes nouvelles. […] « Après le Parnasse, dont ne font pas partie Paul Verlaine ni Stéphane Mallarmé, puisqu’ils s’en mirent à part, nous comptons parmi les nouveaux poètes : Rimbaud, Laforgue, Rodenbach, Moréas, Verhaeren, Vielé-Griffin, Régnier, Merrill, Mockel, Saint-Paul, Maeterlinck, Gourmont, Bataille, Fort, Morice, Elskamp, Saint-Pol-Roux, Gide, Claudel, Rebell, Jammes, Hirsch, Van Lerberghe, Scheffer, Hérold, Ghéon, Mauclair, Pilon, Gérardy, Mandelstam, Ruyters, Lafforgue, Rency, Fontainas, Milosz, Pioch, Réja, Ducoté, Klingsor, Jaloux, Briquel, Rambosson, Souza, d’Avril, Nadi, Chanvin, etc… et j’en omets. […] Je laisse de côté, à dessein, les poètes nouveaux qui se servent de la technique parnassienne, tels que Quillard, Louÿs, Samain, Tailhade, Gregh, Raynaud, Rivoire, Guérin, S.
On y voit des pensées nouvelles. […] Si ces jeunes gens sont poëtes, ils inventent de nouveaux caracteres, ils disent ce qu’on n’a jamais lû, et leurs vers sont remplis de tours et d’expressions qu’on n’a point vûës ailleurs. […] Au contraire, un poëte capable par son génie de donner l’être à de nouvelles idées, est capable en même-temps de produire des figures nouvelles, et de créer des tours nouveaux pour les exprimer.
Nous avions le renanisme philosophique ; M, de Gourmont nous a donné le renanisme littéraire, et ce n’est pas sans raison qu’on a pu écrire sur lui une étude intitulée : Un nouveau scepticisme. Ce nouveau sceptique ne cache pas la satisfaction qu’il a goûtée. […] Nous avions le renanisme philosophique ; M. de Gourmont nous a donné le renanisme littéraire, et ce n’est pas sans raison qu’on a pu écrire sur lui une étude intitulée : Un nouveau scepticisme. Ce nouveau sceptique ne cache pas la satisfaction qu’il a goûtée. […] Pierre Brun exposait le débat survenu entre nous et M. de Gourmont : « Deux écoles sont en présence, l’école classique, dite avec un mépris nauséeux école universitaire ; l’autre modern-style, dite des esthètes, dont le Mercure de France, nouveau genre, est la feuille préférée.
Cet acte de sa volonté, couronné par un succès inattendu, lui fit faire de nouveaux efforts. […] Charles Moreau, le maître nouveau à qui Étienne venait d’être confié, était alors dans sa trentième année. […] Le jeune David présenta à son nouveau maître quelques dessins faits d’imagination. […] Cinq mois après que David eut été rendu à la liberté, il la perdit de nouveau. […] David ne tarda pas à faire acte de soumission entre les mains du nouveau chef de l’État.
et enfin si le tort principal ne serait pas à la date où sont nés les nouveaux poëtes ? […] Leurs livres entr’ouverts ouvrent des voies, à qui sait lire, nouvelles et de perspectives infinies. Rien ne sera nouveau qui ne leur doive une vénérante reconnaissance. […] Bergerat, qui annonce du nouveau, du hardi, et pieusement imite les bons auteurs. […] Les nouveaux poëtes et les romanciers nouveaux ne se rencontrent qu’au hasard de la vie, travaillent très séparés, s’éviteraient plutôt.
D’autre part, il est prouvé que la variabilité, une fois qu’elle a commencé à se manifester, ne cesse pas totalement d’agir ; car de nouvelles variétés se forment encore de temps à autre parmi nos produits domestiques les plus anciens. L’homme ne produit pas la variabilité ; il expose seulement, et souvent sans dessein, les êtres organisés à de nouvelles conditions de vie, et alors, la nature agissant sur l’organisation, il en résulte des variations. […] La rapidité de cette progression est prouvée, non seulement par le calcul, mais par la prompte multiplication de beaucoup d’animaux ou de plantes pendant une suite de certaines saisons particulières ou lorsqu’elles sont naturalisées dans de nouvelles contrées. […] Des variétés nouvelles et plus parfaites supplanteront et extermineront inévitablement les variétés plus anciennes, moins parfaites et intermédiaires, et il en résultera que les espèces deviendront ainsi mieux déterminées et plus distinctes. […] Les espèces nouvelles ont apparu sur la scène du monde lentement et par intervalles successifs ; et la somme des changements effectués dans des temps égaux est très différente dans les différents groupes.
Lettres de Madame de Sévigné Éditions nouvelles publiées sous la direction de M. […] Chéruel nous a produit le vrai texte nouveau. […] Regnier lui-même et ses. collaborateurs les plus au fait de l’ensemble du travail et des résultats ; et voici ce qui m’a été répondu, ce qui me paraît à la fois curieux et rassurant, — curieux pour ceux qui veulent du nouveau, rassurant pour ceux qui tiennent à leur culte ancien. […] Seconde question : Aucun morceau digne de prendre place à côté de ces pages merveilleuses et de devenir classique à son tour, est-il produit pour la première fois dans le nouveau texte ? […] Il y aura pourtant des endroits nouveaux tout à fait charmants, qui méritent qu’on s’en souvienne, des tendresses de grand’maman pour sa petite-fille.
Beaucoup d’écrivains se croient alors le droit d’inventer sans cesse des mots nouveaux ; et ce qui semble de l’abondance, amène la confusion. […] Un habitant d’une planète où la vie n’a point de terme, interroge un ange qui lui donne des nouvelles de notre terre, sur ce que c’est que la mort. « Quoi ! […] Les Allemands écoutent encore avec plaisir les pensées les plus connues, quoique leur esprit en découvre chaque jour de nouvelles. […] Comment un seul homme pourrait-il donc avoir un enchaînement de pensées entièrement nouvelles ? […] Mais quelle serait l’utilité des lumières pour le bonheur des nations, si ces lumières ne portaient avec elles que la destruction, si elles ne développaient jamais aucun principe de vie, et ne donnaient point à l’âme de nouveaux sentiments, de nouvelles vertus à l’appui d’antiques devoirs ?
On s’est fort trompé, en dernier lieu, lorsque, sentant que tout finissait, on a voulu nous montrer de nouveaux trésors à exploiter, ou plutôt des richesses anciennes, que nous avions négligées jusqu’à présent, et que l’on nous conseillait de mettre en œuvre. […] Le temps est venu de commencer à introduire dans les premiers rudiments de l’éducation l’étude des langues orientales, de se former de nouvelles traditions littéraires. […] On a senti la nécessité de propager de nouvelles formes d’enseignement pour hâter l’instruction dans les dernières classes de la société ; et l’on néglige l’avancement simultané de celles qui sont destinées à marcher les premières. […] Ainsi la poésie doit avoir un nouveau point de départ. […] M. de Chateaubriand et l’auteur des Puritains ont, chacun dans une carrière bien différente, ouvert un nouveau chemin.
Elle hantait l’imagination des Barbares, par la haine d’abord et par la cupidité, puis, dès qu’ils y touchaient, par la beauté, par le passé et par ce charme indicible qui fait « un homme nouveau », selon Gœthe, de quiconque pénètre dans ses murs. […] Sa découverte de l’antiquité semble miraculeuse et ne s’explique que par le génie italien, par les malheurs mêmes de ce génie qui, dépouillé de toute vie nationale, se replie sur lui-même et se crée un monde nouveau dans le domaine de l’esprit. […] L’histoire littéraire nous en donne une éclatante confirmation : au lieu d’une période de lente élaboration (dramatique), Pétrarque s’élance d’un bond dans un monde nouveau. […] — Chez Boccace, les nouvelles dramatiques sont peu nombreuses ; ses sources les plus diverses ne l’empêchent pas de donner surtout un tableau de mœurs, de sorte que le Decamerone dans son ensemble serait à la fois, comme les Fables de La Fontaine, une vaste épopée et une « comédie à cent actes divers ». […] Quand notre civilisation aura formulé son principe nouveau, qu’elle commencera une ère nouvelle, l’Italie entrera à son tour et définitivement dans une évolution normale, harmonieuse.
— Et le procès des techniques nouvelles. […] La pompe est morte ; l’art nouveau s’affine de sourires. […] Ce nouveau mouvement révèlera-t-il un grand homme, et quel ? […] C’est qu’il entre là dans un ordre d’idées nouveau pour lui ! […] Les Écoles nouvelles ?
Ce n’est pas de la politique que je viens faire ; je ne veux qu’appliquer à quelques sujets nouveaux la même méthode d’analyse dont j’use à l’égard des auteurs et des personnages littéraires. […] Elles en possèdent dans leur sein les plus considérables, elles les développent, elles les produisent sous des aspects nouveaux ; elles les modifient souvent et les manifestent toujours. […] Il vota, en juin 1820, pour le nouveau système d’élection qui introduisait le double vote, bien qu’il eût été précédemment pour la loi du 5 février 1817, qui instituait l’élection égale et simple. […] Au demeurant, l’argument n’est pas absolument nouveau. […] Quand on arrive au terme de ce travail si instructif, et, somme toute, si agréable, peu s’en faut que tout à la fin il ne recommence, tant l’auteur se pose de questions nouvelles en finissant.
Chaque fois qu’il levait les yeux, un monde nouveau entrait en lui et n’en sortait plus qu’au jour des incantations imaginaires. […] L’imitation est la souillure inévitable et terrible qui guette les livres trop heureux : ce qui était original et frais semble une collection ridicule d’oiseaux empaillés ; les images nouvelles sont devenues des clichés. […] Racine, obscurci par des générations de copistes, a resplendi de nouveau. […] Un style original est le signe infaillible du talent, puisque, en art, tout ce qui n’est pas nouveau est négligeable. […] Soyons donc indulgents pour nos plaisirs et goûtons dans les images nouvelles ce qu’elles ont de beau, leur nouveauté.
La douceur même du climat de l’Asie, l’établissement dans ces beaux lieux, de nouvelles idées et des sensations nouvelles, le commerce, les négociations et les traités avec les Sarrasins et les Arabes, qui avaient alors ses connaissances et des lumières, devaient, nécessairement ajouter aux trésors des langues. […] Alors la langue harmonieuse et douce de l’Arioste et du Tasse, la langue forte et précise de Machiavel et du Dante, vint donner de nouvelles leçons, comme de nouvelles richesses à la nôtre. […] Nous recueillîmes dans ce commerce de nouvelles images, de nouveaux rapports et d’expressions et d’idées ; nous ajoutâmes à la fécondité des mots, la fécondité des tours ; mais le goût ne présidait point encore à ce choix. […] On peut dire de son temps qu’il avait, pour ainsi dire, fondu dans l’ancienne naïveté gauloise toutes les richesses nouvelles, et qu’en conservant l’esprit général de la langue, il en avait fait disparaître les mélanges qui semblaient l’altérer. Après ces deux écrivains, qui tous deux, pour le style même, sont encore célèbres, la langue tendit insensiblement à un nouveau caractère.
Et il faut même dire qu’elle s’est adaptée au nouveau style plus vite que le lyrisme. […] Ils découvrent de nouveaux mondes, situés derrière leur crâne. […] Ce drame, à nouveau illustré par Picasso, est publié en 1914 par Kahnweiler. […] Le livre est publié par l’Esprit nouveau. […] Elle publie à nouveau des poèmes dans le n° 33-34, octobre-novembre 1919.
. — Nouvelles Messéniennes (1822). — L’École des vieillards, comédie (1823). — Poésies diverses (1823). — Trois nouvelles Messéniennes (1824) […] — Messénienne sur lord Byron (1824). — Sept nouvelles Messéniennes (1827). — La Princesse Aurélie, comédie (1828). — Marino Falieri, tragédie (1829). — Nouvelles Messéniennes (1830). — La Parisienne, hymne, musique d’Auber (1830). — Messéniennes et poésies diverses (1831)
En 1610, pendant que la société de Rambouillet prenait un heureux essor, la publication du ier volume d’un roman nouveau fit événement dans le monde, et concourut puissamment à déterminer le changement de mœurs qu’amenait le cours des choses, en dirigeant les esprits vers un nouveau genre de la galanterie tout opposé à celui qui régnait en France, depuis François Ier. […] Alors s’élèvent des professeurs de nouvelles théories ; des novateurs se présentent impudemment comme modèles. […] Cependant leurs élèves se multiplient, des écoles sortent des essaims innombrables de maîtres nouveaux dont les productions étouffent ce qui peut rester de goût et de sens dans la nation.
Ses plus terribles censeurs se permettraient à peine le langage de son nouveau panégyriste. […] Tout ce que nous remarquons aujourd’hui n’est pas nouveau. […] On dirait que, nouveaux dans la vie, ils ne savent pas si ce qui est pourrait exister autrement. […] Le christianisme a donné de nouveaux freins et de nouveaux aiguillons au cœur humain. […] Les humiliations éprouvées à Rossbach donnaient un nouveau lustre à la journée de Fontenoy.
Et la raison aussi nous détourne du nouveau but qu’on nous propose. […] Qu’on aille voir maintenant, après l’allégresse première, les nouveaux admis. […] La vérité en tout et partout, voilà l’idéal nouveau qui se lève. […] Une longue tradition justifie son nouveau devoir. […] Ces nouveaux Thomas toucheront de la main.
Or, ces lacunes nouvelles dépendent de lents changements de climat, de l’immigration accidentelle de nouveaux habitants, et, probablement plus encore, des lentes modifications de quelques-unes des anciennes espèces indigènes : les nouvelles formes ainsi produites et les anciennes qui ont persisté agissant et réagissant les unes sur les autres. […] En effet, celles-ci, existant en beaucoup plus grand nombre, ont dû généralement présenter de plus fréquentes variations, progresser de plus en plus au moyen de la sélection naturelle, et acquérir ainsi successivement de nouveaux avantages. […] Il est bien certainement faux que de nouveaux organes apparaissent soudainement en une classe d’êtres quelconques, comme s’ils étaient créés à dessein pour quelque emploi spécial. […] Nous avons vu encore qu’une espèce peut, sous des conditions de vie nouvelles, changer ses habitudes, ou acquérir des habitudes diverses dont quelques-unes diffèrent complétement des habitudes de ses congénères les plus proches. […] Il dut y avoir d’abord entre ces premiers vertébrés volants, sinon déjà ailés, une sélection sévère des variétés présentant quelques nouveaux progrès dans leur puissance de vol.
Mais les nouvelles impressions de magnifiques tableaux de la nature se renchérirent à l’approche des îles que l’on voyait s’élever à l’horizon, par une mer tranquille et un ciel pur. […] Un nouveau tableau de la nature qu’il rencontra encore, ce furent les poissons volants dont il étudia l’anatomie et la propriété de voler. […] Sous le seizième degré de latitude, il aperçut pour la première fois la brillante constellation de la Croix du sud, et l’apparition de ce signe d’un monde nouveau lui fit voir avec émotion l’accomplissement des rêves de son enfance. […] Rien, absolument rien, si ce n’est qu’un gentilhomme prussien avait eu la pensée de visiter l’univers, et que son voyage trigonométrique s’était borné à parcourir, le compas et le baromètre à la main, deux ou trois moitiés des dix-sept vice-royautés de l’Espagne dans le nouveau monde. […] L’amour de Guillaume pour sa femme avait grandi avec les années, et cette mort réveilla de nouveau dans son cœur cette tendance naturelle à la mélancolie et à la rêverie.
Techniques nouvelles ; leur application chez M. de Régnier, — chez M. […] M. de Régnier surtout se tient à l’écart des nouvelles recherches sur l’expression sonore de la pensée poétique ; M. […] peut offrir un nombre de syllabes nouveau. […] Le vers libre ne procède pas de soi-même, chez M. de Régnier, mais dérive de l’alexandrin qu’il allonge ou réduit pour s’y égaler de nouveau. […] L’auteur de ce poème y échoue assurément lui-même, — ou plutôt il réalise, en des vers qui sont près de la prose, une sorte de rythme nouveau basé sur le geste.
» (De nouveau répété en disparaissant.) […] … » Il doit s’éveiller, vivre : et le Très-Saint l’appelle, de nouveau, gravement, à l’Office : « l’Office ! […] David dit que pour être maître il faut trouver « un nouveau mode », et c’est ce mode que chante Eva dans le quintette, page 315, sixième mesure. […] De ce motif partent de nouveaux embranchements, soit vers Sachs, soit vers les Maîtres, soit vers la poésie et le chant de Walther. […] Motif 65 (p. 14, 15). — Motif du baptême du nouveau mode et de Saint-Jean-le-Baptiste.
On a défini tant de fois le Romantisme que la question est bien assez embrouillée comme cela sans que nous l’obscurcissions encore par de nouveaux éclaircissements. […] Or, à talent égal même, ces derniers auraient un immense avantage : car les idées nouvelles triompheront complètement, et cela, par l’excellente raison qu’elles sont les idées nouvelles. […] Si, à l’examen de l’éloquence, le célèbre professeur joignait l’examen de la poésie française, vers laquelle il ne peut faire que de rares et trop courtes excursions, quel champ fécond et nouveau lui serait ouvert ! […] De temps à autre de nouvelles combinaisons de plaisirs, de nouvelles conditions de succès deviennent nécessaires. […] Et puis, où sont donc les tragédies créées, parmi celles que depuis trente ans on nous a données pour nouvelles ?
La perfection où nous avons porté l’art de raisonner, qui nous a fait faire tant de découvertes dans les sciences naturelles, est une source féconde en nouvelles lumieres. […] Mais, dira-t-on, le raisonnement n’a-t-il pas contribué beaucoup à étendre les nouvelles découvertes. […] Mais loin qu’on puisse faire voir qu’on ait l’obligation des nouvelles découvertes à des philosophes qui soient parvenus aux veritez naturelles les plus importantes par des recherches méthodiques, et par le secours de l’art si vanté, d’enchaîner des conclusions, on peut prouver le contraire. […] Dans les tems où ces véritez principales n’ont pas encore été mises en évidence, les sçavans au lieu de partir de ce point-là pour aller faire de nouvelles découvertes, perdent le temps à se combattre l’un l’autre. […] La plûpart des regles qu’on regarde comme nouvelles, sont implicitement dans la logique d’Aristote, où l’on apperçoit la méthode d’invention et la méthode de doctrine.
Je me sens un peu au dépourvu, je l’avoue, parmi ces nombreux et nouveaux poëtes avec qui je n’ai pas vécu ; plus d’un classement naturel m’échappe ; quelques années de plus ou de moins font entre eux des différences assez marquées. […] Je dirai toute ma pensée : avec les talents nouveaux, le critique des poëtes est à tout moment entre deux écueils : il peut se tromper par confiance ou par dédain. […] Quand je lis des vers nouveaux, que je parcours un de ces frais recueils qui viennent de paraître, ou même un choix de poésies dans un journal, je me dis presque aussitôt : « Ah ! […] » ou bien : « C’est encore du Lamartine (ce qui est plus rare ;) » ou bien : « Ceci rappelle Victor Hugo, dernière manière » ; — ou : « Ceci est du Gautier, — du Banville, — du Leconte de Lisle, — ou même du Baudelaire. » Ce sont les chefs de file d’aujourd’hui, et ils s’imposent aux nouveaux venus. […] Pour plus d’éclaircissement, je prendrai un exemple dans un genre voisin et fraternel : s’il en était en ceci de la peinture comme de la poésie, si la quantité de nouveaux peintres et paysagistes qui se produisent chaque année n’arrivait pas aux yeux du public, s’ils restaient chacun avec son œuvre à l’ombre de son atelier, combien ils auraient lieu de se plaindre de cette condition ingrate, de cet isolement, de ce manque de place et de lumière au soleil !
L’école royaliste défend en général l’ancien régime contre le nouveau, les institutions monarchiques et aristocratiques contre les institutions libérales et populaires. […] Mais en même temps, il est passionné pour les institutions anglaises, défenseur énergique du Parlement contre la prérogative royale, partisan de la liberté de la presse, de la responsabilité des ministres ; il conseille enfin à l’aristocratie de son pays de se servir des institutions nouvelles, de s’y faire sa place et son rang, au lieu de s’armer contre elles et de chercher à ressaisir ses privilèges à l’ombre du despotisme restauré. […] Cependant vous entrez déjà dans un monde nouveau, dans le monde de la Révolution, représenté d’abord par l’école constitutionnelle. […] Mais ce n’est que substituer à l’ancien joug des corporations un joug nouveau, le joug de l’État, vaste unité abstraite, impersonnelle, irresponsable, qui a hérité de tous les pouvoirs de la monarchie absolue. […] Le panthéisme est la philosophie de cette période, qui ne peut s’exprimer par un nom particulier : nouveau symptôme de la prépondérance des masses confuses sur les forces individuelles.
Pourquoi les nouveaux habitans d’un païs deviennent-ils semblables au bout de quelque temps à ceux qui habitoient le même païs avant eux, mais dont ils ne descendent pas ? […] On trouve de même par tout l’ancien peuple dans le nouveau, quoiqu’il professe une autre religion que l’ancien, et bien qu’il soit gouverné par d’autres maximes. […] Il en est de même de la graine de melon, de rave et de plusieurs légumes qu’il faut renouveller pour les avoir bonnes, du moins après un certain nombre de generations, en faisant venir de nouvelles graines du païs où elles atteignent leur perfection. […] Aussi le changement de moeurs, d’inclination et d’esprit inévitable à ceux qui changent de patrie, a-t-il été plus subit et plus sensible dans les nouvelles colonies que dans les anciennes. […] On ne le croiroit pas, si douze ou quinze rélations differentes des expeditions des flibustiers dans le nouveau monde, ne s’accordoient pas toutes à le dire et à en rapporter des circonstances convaincantes.
. — Poésies complètes : 1re partie, Contes d’Espagne et d’Italie (1830) ; Poésies diverses : 2e partie, Un spectacle dans un fauteuil ; 3e partie, Poésies nouvelles (1835-1840) — Les Deux Maîtresses ; Frédéric et Bernerette (1840). — Comédies et Proverbes (1840-1848-1851), contenant : André del Sarto ; Lorenzaccio ; Les Caprices de Marianne ; Fantasio ; On ne badine pas avec l’amour ; Une nuit vénitienne ou les Noces de Laurette ; La Quenouille de Barberine ; Le Chandelier ; Il ne faut jurer de rien ; Un caprice. — Dans une deuxième édition (1857) sont ajoutés : Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée ; Louison ; On ne saurait penser à tout ; Carmosine ; Bettine. — Nouvelles (1841-1846) : Les Deux Maîtresses ; Emmeline ; Le Fils du Titien ; Frédéric et Bernerette ; Croisilles ; Margot. — Nouvelles, avec M. […] Deux des quatre nouvelles contenues dans ce volume : Pierre et Camille ; Le Secret de Javotte, sont d’Alfred de Musset […] Émile Augier (1849). — Louison, comédie en deux actes et en vers (1849). — Poésies nouvelles (1850). — Œuvres posthumes (1860).
Quoique cette pensée : l’amour propre est le mobile de tout, soit le fondement de toutes ses maximes, elles sont présentées avec tant de finesse, de précision, de noblesse & de vérité qu’on croit trouver toujours quelque chose de nouveau. […] Il faut en excepter ceux de Fontenelle où les choses fines & recherchées ne manquent point, mais où l’on désireroit quelquefois plus de justesse & plus de goût ; & ceux de l’illustre Fénélon, faits à la hâte, à mesure que le Duc de Bourgogne en avoit besoin, & où les sujets sont par conséquent peu approfondis ; les Nouveaux Dialogues des morts, par M. […] Du Spectateur anglois sont sortis le Spectateur françois de Marivaux, écrit avec trop d’affectation ; le Misantrope de Van Effen, qui dit des vérités utiles ; la Spectatrice Danoise, par M. de la Baumelle, qui a des meilleurs titres pour plaire aux gens de goût ; le Nouveau Spectateur, par M. de Bastide qui, avec de l’esprit, n’a pas pu égaler l’ancien ; le Monde, par le même, ouvrage périodique de morale critique, où l’on trouve des morceaux intéressans. […] On a trouvé depuis environ cent ans un nouveau moyen de nous faire connoître nos ridicules ; c’est d’en mettre la satyre dans la bouche d’un étranger qu’on fait voyager en France. […] Après le Turc, Dufresni fit paroître un Siamois dans ses Amusemens serieux & comiques ; & ce nouveau venu parut mieux instruit, plus poli & plus ingénieux.
Envers ce sympathique auditoire, j’ai à exprimer de nouveau ma vive gratitude. […] Il n’est pas nécessaire que les œuvres qu’on étudie soient nouvelles, lorsque le public est nouveau. […] Le mari crut les anciens insultés par la quantité de vin nouveau que j’avais bu ; il m’en fit mauvaise mine. […] En entrant dans le cabinet de Son Éminence, ce « nouveau » fut traité comme un petit garçon. […] De leur faire rentrer leurs nouvelles au corps !
Fétis, qui accuse le nouveau compositeur d’être entaché de réalisme. Tous ceux qui apportent quelques aspirations nouvelles sont dits réalistes. […] Courbet est, à mes yeux, un homme nouveau. […] Ne pressentez-vous pas quelles fusées d’idées nouvelles ce système nouveau peut vous renvoyer par simple effet de répercussion ? […] Sur des sujets nouveaux faisons des vers antiques !
Que ces disparitions réitérées, ces coups mystérieux qui frappent comme à dessein des groupes révérés, des génies au faîte, les derniers chefs d’un mouvement accompli ; que tous ces coups soient autant d’avertissements religieux aux générations nouvelles pour se hâter, pour se serrer dans les voies où elles marchent et où elles n’ont bientôt plus de guides qu’elles-mêmes ! Les grands hommes ne leur manqueront pas, elles peuvent le croire ; l’âge brillant des poëtes n’est peut-être pas fermé encore ; l’infatigable humanité n’a peut-être pas épuisé tous ses génies ; mais, en laissant à la Providence le soin de susciter les génies en leur temps, les générations nouvelles, en présence de ces tombes glorieuses dont elles sont appelées à sceller les pierres, doivent y contracter le saint engagement de ne pas s’arrêter dans la route de la civilisation et des lumières bienfaisantes, de rester probes, sincères, amies de tout progrès, de toute liberté, de toute justice. […] , le devoir des générations nouvelles, leur piété bien entendue envers les mânes de ces hommes dont la grandeur et les vrais bienfaits ont racheté les faiblesses, consiste, au défaut du génie que Dieu seul dispense, à ne pas s’endormir dans un lâche sommeil ni dans des intérêts étroits et vulgaires, à ne pas s’égarer dans de chétives ambitions, à ne pas croupir au giron de quelque pouvoir corrompu et corrupteur, mais à marcher avec constance, développant leur pensée, défendant leur droit, n’abdiquant aucune portion de la vérité, la cherchant dans la méditation et l’étude, la répandant par la parole, et fidèles à tout ce qui relève l’homme et l’honore. […] Walter Scott, s’il manqua d’un caractère politique conforme aux besoins nouveaux, s’il resta sur ce point l’esclave des préjugés de son éducation et peut-être aussi de ses prédilections poétiques, eut du moins le bonheur de combattre très rarement, par ses paroles ou par ses actes, le développement légitime où sont engagés les peuples.
L’auteur, en parlant des trois nouvelles qu’il recueille et qu’il appelle trois fragments, s’excuse de ce qu’on y trouvera d’incomplet, d’irrégulier, et se rejette au long sur les nécessités matérielles qui le commandent. […] Nous ne parlerons pas des deux premières nouvelles, la Femme supérieure, déjà publiée dans un journal, et la Maison Nueingen, à laquelle, sans doute à cause d’un certain argot dont usent les personnages, il nous a été impossible de rien saisir. Les acteurs, qui reviennent dans ces nouvelles, ont déjà figuré, et trop d’une fois pour la plupart, dans des romans précédents de M. de Balzac. […] La plus intéressante des trois nouvelles, la seule même qui le soit, s’intitule la Torpille.
Or, si la sociologie ainsi conçue peut servir à illustrer de faits curieux une philosophie, elle ne saurait l’enrichir de vues nouvelles, puisqu’elle ne signale rien de nouveau dans l’objet qu’elle étudie. […] Déjà ce qui précède a pu faire entrevoir comment des notions essentielles, telles que celles d’espèce, d’organe, de fonction, de santé et de maladie, de cause et de fin s’y présentent sous des jours tout nouveaux. […] Quand, comme condition d’initiation préalable, on demande aux gens de se défaire des concepts qu’ils ont l’habitude d’appliquer à un ordre de choses, pour repenser celles-ci à nouveaux frais, on ne peut s’attendre à recruter une nombreuse clientèle.
II Nous avons passé en revue un certain nombre de philosophes français, en tenant surtout compte de leur diversité, de leur originalité, de ce qu’ils ont apporté de nouveau et de ce que le monde leur doit. […] Quand ils ont eu besoin de moyens d’expression nouveaux, ils ne les ont pas cherchés, comme on l’a fait ailleurs, dans la création d’un vocabulaire spécial (opération qui aboutit souvent à enfermer, dans des termes artificiellement composés, des idées incomplètement digérées), mais plutôt dans un assemblage ingénieux des mots usuels, qui donne à ces mots de nouvelles nuances de sens et leur permet de traduire des idées plus subtiles ou plus profondes. […] Que dire alors de ceux qui ont ouvert à l’analyse psychologique des voies nouvelles, comme Rousseau ou Maine de Biran ?
C’est pourquoi chaque jour de nouvelles propositions de lois, de nouvelles suggestions paraissent dans les journaux sur les diverses questions relatives à la présente enquête. […] Paru dans les Nouvelles littéraires. […] Paru dans les Nouvelles littéraires. […] Et tout le monde le croira nouveau. […] Jarrety, Paris, Les Impressions Nouvelles, 1987, p. 18.
Il semble même, et notre travail nouveau, qui doit à l’obligeance de M. […] Il engage de nouveaux acteurs ; Jodelet, de L’Espy, La Grange, Du Croisy et sa femme. […] Nouvelles propositions de souscriptions dans ce but, en 1818, 1829, 1836. […] Ce nouveau condisciple était Cyrano de Bergerac. […] Un nouveau succès vint inaugurer ce titre nouveau.
En fait de publications, cela est sensible : Masgana, le Barbin des galeries de l’Odéon, se plaint de n’avoir rien de nouveau à offrir à la jeunesse des écoles qui revient la bourse bien garnie, mais qui ne l’aura pas longtemps. […] Il y a une tragédie, le Vieux Consul (un Marius, je crois), dont on veut faire le Cid d’un nouveau petit Corneille : celui-ci serait, cette fois, un M. […] Et qu’on dise que nous n’avons pas du nouveau !
Mais à cette série d’événements extérieurs, d’aventures, est venu s’ajouter un nouveau drame, exclusivement intérieur, — le drame de Wotan. […] En juin 1849, par exemple, il écrit à Liszt : « Je t’enverrai cet opéra dans six mois. » En 1850 et en 1851 il en parle de nouveau. […] Et cette évolution dans l’âme du maître trouve immédiatement sa manifestation artistique dans la conception du nouveau drame, de l’Anneau du Nibelung. […] Mais en attendant, qu’on se contente de suivre les préceptes wagnériens, et de chercher dans la nation elle-même et dans sa langue, non pas à l’étranger, les bases du nouveau drame. […] Toute cantatrice en appétit de millions, remorquée à travers l’ancien monde et le nouveau par des banquiers juifs ou des colonels américains, fait alterner sur ses affiches le rôle d’Elsa et celui de Lakmé.
Elles ne renferment ni faits ni aperçus nouveaux. […] puis, poussé de nouveau par l’instinct de l’infini qui est en moi, je me relève et je célèbre en balbutiant les miracles de ta nature. […] « On s’accoutume presque, dit ailleurs Humboldt, dans toute une partie de l’intérieur du nouveau continent, à considérer l’homme comme ne faisant point une partie essentielle de l’ordre de la création. […] Un genre de carnivores plantigrades voisins de l’ours (les cercoleptes), qu’on ne rencontre que dans les forêts de l’Amazone, habite exclusivement les arbres et possède une queue longue et flexible comme celle des singes du nouveau monde. […] La première peur d’un nouveau débarqué sous ces ombrages marécageux est de marcher à chaque pas sur des reptiles venimeux.
En un mot Victor Hugo a découvert un Nouveau Monde poétique. […] En route de nouveau ! […] Il lui semblait peut-être que, sous ce nom nouveau, il serait un peu moins son fils. […] Vous dirai-je des vers de François Coppée, des vers nouveaux ? […] Le titre : Parnasse contemporain, recueil de vers nouveaux, fut imaginé alors.
D’abord, intelligent & heureux dans la Traduction de Térence, il s’est singuliérement mépris dans celle de Perse, faite suivant un nouveau systême que l’exécution n’a point justifié. […] Telle est pourtant la maniere dont le nouveau Traducteur veut qu’on rende les Auteurs, & celle à laquelle il s’est attaché dans la Version des Satyres de Perse. […] Cette méthode est certainement la meilleure ; & pourquoi chercher des routes nouvelles, quand on peut marcher avec aisance & avec sûreté dans un chemin depuis long-temps connu pour conduire à la perfection ?
Napoléon, encore consul, rêve d’être bientôt un nouveau Charlemagne, sacré, lui aussi, par le Pape. […] Un des reproches qu’on a faits à Mirabeau, c’est d’avoir introduit dans la langue des termes nouveaux. […] La littérature va se teindre de couleurs nouvelles. […] C’est à peine si les bases du régime nouveau sont constituées. […] Elle marque dans la littérature l’avènement de ces nouvelles couches sociales dont Gambetta signala l’entrée dans la vie politique.
Delavigne, les Sept nouvelles Messéniennes sont à coup sûr ce qu’il a publié de plus faible en ce genre. […] … plein de confiance dans le Dieu qui te guide, sillonne cette mer silencieuse… N’eût-il pas été créé, ce nouveau monde que tu cherches, il va sortir des flots. […] Des préjugés vieillis les autels sont usés ; Il faut un nouveau culte à cette ardeur nouvelle Dont les esprits sont embrasés. […] Delavigne s’est permis de ne point clore la pensée avec les rimes correspondantes, et d’enjamber par le sens sur de nouvelles rimes, au grand désappointement de l’oreille. […] A l’occasion de la Popularité, j’écrivais dans la Revue des Deux Mondes (15 décembre 1838) l’article suivant : — La Comédie Française est en veine heureuse : un jeune talent lui rend ses anciens chefs-d’œuvre ; et son poëte moderne, qui l’a accoutumée à des succès légitimes et sûrs, vient d’en obtenir un nouveau.
Une arche mystérieuse, chargée des destinées nouvelles, vogue toujours au-dessus des grandes eaux. […] Comme l’enfant naît, croît et s’élève en présence de ses parents, ainsi les idées nouvelles qui s’introduisent dans la société naissent, croissent et s’élèvent en présence des idées anciennes qui leur ont donné le jour. […] Ainsi les oracles des sibylles annonçaient un siècle nouveau ; et cette grande prophétie, née du besoin des peuples, inspirait à Virgile de beaux vers dont lui-même ignorait le sens profond. […] L’époque actuelle a cela de remarquable, que le temps manque toujours, ou est toujours sur le point de manquer aux institutions ; tant est violente la force d’expansion des idées nouvelles. Les peuples, par une sorte d’instinct qui ne les trompe jamais, sentaient que le retour de leurs anciens rois était pour eux-mêmes le retour de leurs anciennes prérogatives et de leurs espérances nouvelles ; mais ils étaient trop impatients d’en jouir.
Karr qu’en eût fait sur sa réputation la publication d’un roman nouveau. […] mon dieu, mon cher Monsieur, j’allais, je crois, vous dire naïvement le nouveau nom sous lequel je circule ! […] J’en parlai à mon compatriote, qui m’ayant entraîné de nouveau à la loge des lions où s’était trouvé M. […] Avec de nouveaux noms, peut-être serai-je plus à mon aise. […] Félix Pyat que des feuilletons et des nouvelles ; son talent m’a semblé incisif et chaleureux.
Ce sont là autant de règnes nouveaux, avec un personnel, une action, une responsabilité. […] Nous tiendrons ce synchronisme pour un point de départ des temps nouveaux. […] Elle a institué des expériences nouvelles. […] » il faudrait donner de mauvaises nouvelles de Fontanes. […] (Il en donne un fragment dans les Nouvelles Méditations.)
La raison prévaut de nouveau. […] Dumas a été l’amuseur de son siècle, car à des missions nouvelles il faut des vocables nouveaux. […] Le lecteur se console en s’empressant d’acheter un nouveau livre de Dumas, et en se replongeant à nouveau dans ce style animé, clair, vif, plein d’entrain et de verve. […] Émile Zola a foi dans un avenir nouveau. […] La corde, près du confessionnal, pendait de nouveau immobile.
Sur tous les ouvrages nouveaux, venus de Paris à cette date, Sismondi est informé autant que personne ; il se tient au courant et il nous y met. […] Ce sont des hommes dans la tête desquels rien de nouveau ne peut entrer. […] Mais comment était-il jugé lui-même dans ces diverses sociétés, où il était nouveau sans être trop neuf ? […] Il eût voulu ne rien brusquer, enrayer plutôt qu’accélérer cette marche effrénée du progrès qui se lance à toute vapeur dans toutes les voies sans souci de ce qu’il rencontre, et donner aux générations présentes le temps de reprendre haleine, de se mettre au pas ou de s’écouler insensiblement à la veille des applications nouvelles. […] Il est très-possible qu’autrefois il ait été plus réellement amoureux qu’il ne se peint dans son livre, mais, quand je l’ai connu, il était tel qu’Adolphe ; et, avec tout aussi peu d’amour, non moins orageux, non moins amer, non moins occupé de flatter ensuite et de tromper de nouveau par un sentiment de bonté celle qu’il avait déchirée.
Toute ère nouvelle de l’humanité est dominée par un principe nouveau. […] Sur les ruines de l’empire romain, qui était une unité factice, militaire et bureaucratique, la féodalité institue des groupements nouveaux, conscients et solides. […] Il semble ainsi qu’on fasse machine arrière, qu’on remette en question de précieuses conquêtes ; c’est le fait de toutes les périodes de crise ; et notre crise durera, tant que nous n’aurons pas acquis une foi qui de cette anarchie dégage un ordre nouveau. […] Au lieu donc de nous opposer aveuglément, inutilement, aux principes nouveaux, de les exaspérer par notre résistance, il faudrait travailler à leur réalisation harmonieuse, qui respectera forcément, peu importe sous quelle forme, les vérités essentielles du passé. […] Au sens propre, absolu, du mot, il n’y a pas de création ; il n’y a que des combinaisons nouvelles d’éléments déjà connus.
Puis il revint aux nouvelles. […] Est-ce donc un mal nouveau qui nous travaille ? […] Vignier n’a pas réuni ses nouvelles. […] Nouveaux lundis, tome X (art. « Feuillet »). […] Nouveaux lundis, t.
C’est pourquoi, à l’heure actuelle, jouant du fétiche Patrie, ils rêvent de nouveau la violence. […] Mais ces nouveaux venus ne se bornent pas à proclamer leur soif de justice et de vérité. […] … Pour moi, cette sanction donnée à « l’esprit nouveau » me remplit d’admiration. […] Ce cycle, dont tu es un grain, brille à nouveau. […] Autrement, pour prendre un exemple, le cas d’Angiolillo se présentera de nouveau.
Mais je crains qu’en vous retrouvant dans la rue de nouveau, vous vous laissiez aller de nouveau à votre penchant maudit ! […] Il prend goût à l’action : de nouveaux rêves, de nouvelles chimères lui reviennent en tête. […] Il se retrouve, notamment, dans les nouvelles et les contes de M. […] Les nouvelles de M. […] Et surtout ce sont des nouvelles d’un caractère profondément hollandais.
Tout d’abord sembla réussir à souhait, et la nouvelle alliance si préconisée en cour fut très bien prise encore par le public jusqu’à ce qu’arrivassent les nouvelles des premiers désastres. […] Où trouverons-nous de nouvelles ressources pécuniaires ? […] Ici Bernis va se montrer de nouveau sujet à quelque illusion. […] « Il n’y a qu’un ministre nouveau qui puisse prendre de nouveaux engagements. — Le duc de Choiseul est le seul qui puisse soutenir le système du roi ou le dénouer. » Telle est l’idée juste de Bernis ; mais, en tant qu’il se l’appliquait personnellement et qu’il la retournait contre lui-même, cette idée lui devenait un remords poignant et insupportable, et c’est ce qui explique ce mot de déshonneur qui revient si souvent sous sa plume : Souvenez-vous, écrit-il à Mme de Pompadour (dans la soirée du 26 septembre), qu’il est impossible que ce soit moi qui sois chargé de rompre les traités que j’ai faits. […] Je vous remercie des nouvelles marques d’amitié et d’intérêt que vous voulez bien me donner… Dans les lettres suivantes adressées à Choiseul, Bernis le remercie de certaines formes qu’il a apportées en annonçant sa disgrâce à la cour de Rome ; il lui parle ensuite de quelques affaires particulières qu’il a à cœur, et pour lesquelles M. de Choiseul se montre empressé à l’obliger.
La royauté contractait donc envers elle de nouveaux devoirs. […] Je vous l’ai souvent dit, je n’aime point les nouveaux établissements ; il vaudrait mieux soutenir les anciens. Cependant, sans presque y penser, il se trouve que j’en ai fait un nouveau. […] Les lettres patentes furent délivrées en juin 1686, et la communauté fut transférée de Noisy dans le nouveau domicile, du 26 juillet au 1er août. […] Tout ce côté nouveau et particulier de Louis XIV est très délicatement et généreusement touché par M.
L’article sur Indiana passa sans que je reçusse de ses nouvelles ; mais après l’article sur Valentine, Planche qui la connaissait déjà me dit que l’auteur désirait me voir pour me remercier. […] Donnez-moi au moins des nouvelles de votre santé, et dites-moi quelque chose de vos occupations. […] Mon cerveau est entrepris par des nouvelles que je maçonne pour gagner, comme dit ma fille, tout l’argent à Buloz, et qui ne m’amusent pas du tout. […] Adieu ; donnez-moi quelquefois de vos nouvelles sans que je vous en demande. […] Donnez-moi de vos nouvelles et parlez-moi de vous.
Le sentiment, usurpateur, veut chaque jour de nouvelles conquêtes : alors même qu’il a tout obtenu, il s’afflige souvent de ce qui manque à la nature de l’homme pour aimer ; comment supporterait-il d’être tenu volontairement à une certaine distance ? Le cœur tend à l’égalité, et quand la reconnaissance se change en véritable tendresse, elle perd son caractère de soumission et de déférence : celui qui aime, ne croit plus rien devoir ; il place au-dessus des bienfaits leur inépuisable source, le sentiment, et si l’on veut toujours maintenir les différences, les supériorités, le cœur se blesse et se retire ; les parents cependant ne savent, ou ne veulent presque jamais adopter ce nouveau système, et la différence d’âge est, peut-être, cause qu’ils ne se rapprochent jamais de vous que par des sacrifices ; or il n’y a que l’égoïsme qui sache s’arranger du bonheur avec ce mot là. Quel que soit le dévouement des enfants sensibles et respectueux, les nouveaux penchants, les nouveaux devoirs qui les attirent, donnent à leurs parents une humeur secrète qu’ils éprouveront toujours, parce qu’ils ne se l’avoueront jamais.
Depuis les temps de l’enfance du monde, Même parmi les êtres végétans, Observe-t-on sur la terre, sous l’onde, Ou dans les airs, de nouveaux habitans Nés du concours des atomes flottans ? […] D’astres nouveaux le Ciel est-il paré ? […] Le vrai Philosophe, éclairé par les vérités qu’il connoît, est sans cesse enflammé par le désir d’en connoître de nouvelles ; s’il réfléchit sur ce qu’il fait, s’il observe bien, s’il apprécie ce qui l’entoure, c’est depuis la combinaison de ce qu’il sait & de ce qu’il voit, qu’il s’éleve à de nouvelles découvertes, ou dans les profondeurs de la Nature, ou dans les replis du cœur humain.
Leurs nouveaux écrits me déplurent. […] En 1896, au cours d’une préface, déjà, violemment, j’écrivais : « L’excès de sensibilité où vont se porter de nouveaux auteurs, les défaillances qu’ils montreront, les larmes, les soupirs, les sanglots dont ils paraîtront tout à fait prodigues, incommoderont fort le public. […] Je reçus de lui la Forêt bruissante ; j’y découvris les flammes bouillantes d’un homme nouveau en formation. […] * * * Cependant, de nouveaux poètes bâtissent le siècle.
I Les quatre manifestations18, où l’on a observé dans la première partie de ce livre les effets d’un Bovarysme essentiel de l’Humanité, sont unies entre elles par un lien de dépendance si étroit qu’il semble préférable de ne pas les séparer, pour les examiner du point de vue nouveau auquel nous a fait accéder la réduction de l’idée de vérité à l’idée d’artifice, de moyen, d’illusion. […] Qu’importe, en effet, l’exploitation de l’individu par le Génie de l’Espèce ou par le Génie de la Connaissance, si le moi individuel n’est qu’une apparence inconsistante, le point où, à quelque moment de la durée, se fixent, en un équilibre instable, des forces multiples, complexes et insaisissables, qui l’instant d’après, sous une même étiquette, auront formé des combinaisons nouvelles ? L’individu recherche la volupté qui lui semble son but à elle-même, il veut augmenter son bien-être par la science ; qu’importe si son désir le trompe et exploite son effort, au profit d’autres buts, puisque aussi bien cette forme individuelle qui, sous ce nom de moi, désirait, s’est déjà dissipée pour faire place à un fantôme nouveau et aussi éphémère ? […] On ne peut que constater ici, du point de vue nouveau sous lequel on envisage la vie, combien cette illusion est utile à réaliser la fin de connaissance que l’on attribua à l’existence phénoménale, comme le seul but qu’il fût permis de lui prêter.
A. de Musset a raison entièrement et par ce qui touche à l’imagination, il pourrait voir qu’on n’a jamais plus imité qu’aujourd’hui et que ce temps passionné pour la recherche fiévreuse du nouveau n’a trouvé vraiment que cela, « l’imitation de seconde main ». — On copie ce qui n’était déjà qu’une imitation ! […] Depuis qu’il est à nouveau question de Renaissance Latine ou Grecque, on a oublié ceux qui les premiers l’avaient préconisée comme le remède sauveur, la panacée infaillible des lettres françaises. […] Jean Carrère s’écrie : « Peut-être que demain l’âme hellène, venue à nous par les flots qui baignent Marseille, réveillant au passage les mânes assoupis des vieux consuls d’Arles, et définitivement épanouie dans la maison blanche de Maillane, aux pieds du Parnasse resplendissant des Alpilles, va remplir de nouveau l’Europe rajeunie pour la plus grande joie du monde et le relèvement des nobles esprits » (Revue Encyclopédique, 31 juillet 1897). […] Mais, si tel qu’il est, il parvient à révéler des noms nouveaux à nos lecteurs, à piquer la curiosité du public, à l’inciter à connaître mieux cette Nouvelle littérature dont on lui parle tant et qu’il ignore, nous serons largement payés de nos peines.
je trouve aussi dans ce livre tous les vices de la pensée d’un homme qui se déprave de plus en plus, et qui, à chaque nouveau volume, augmente l’embarras de la Critique la plus résolue, par un système historique que l’on ne peut résumer que par le mot dont il devrait bien faire son titre : « De la Porcherie dans l’Histoire ! » Hormis en quelques articles de journaux où l’on a touché de l’extrême bout de la plume et des doigts aux hors-d’œuvre de cette histoire de la Régence, et en évitant soigneusement le fond des choses, impossible à discuter, on n’a généralement rien dit de ce nouveau livre de Michelet, qui, de cette façon, a fait moins d’effet que les romans d’Octave Feuillet et de madame George Sand. […] Que sont, en comparaison, et le dernier volume de l’Histoire de Thiers, cette glace sans tain, comme il l’a lui-méme appelée, et les Nouveaux Éloges de Mignet, et l’Italie des italiens de madame Colet, et tout le reste de la liste si vite épuisée des livres d’histoire de cette année ? […] les Nouveaux Lundis de Sainte Beuve, la traduction de Eurêka d’Edgar Poe par Baudelaire, le Dictionnaire de Littré, cet attentat de la philosophie positive sur la langue française, le Capitaine Fracasse 43 de Théophile Gautier, et ces pauvres Mémoires, qui n’auront jamais le succès de ceux de Saint-Simon, du duc de la Rochefoucauld-Doudeauville, qui ne se rappelle pas assez que devant son nom de Doudeauville il y a le nom de La Rochefoucauld, qui oblige à être spirituel, je crois bien que vous êtes au bout du budget littéraire de cette année que je m’obstine à trouver inféconde, même en voyant ce qu’elle a fait !
Elle sera « l’Empire à la fin de la décadence », comme Verlaine, et les poètes nouveaux la suivront des yeux comme une éblouissante vision de rêve. […] Elle semble l’illustration vivante de tous ces poèmes, obsolètes et polychromes, en train d’éclore de toutes parts, pleins de lys, d’alérions, de clairs de lune, de sphinx et de centaures, et elle captivera les chevaucheurs de nuées et de chimères par la grâce imprévue et troublante de ses travestis, évoquant la vision de l’Androgyne, du Surêtre asexué, de l’Ange impollu, ce qui lui vaudra l’hommage d’un poète exquis et précieux, l’arbitre des élégances, le nouveau Pétrone, l’un des adeptes de l’esthétique nouvelle, chez qui Huysmans a pris l’idée de son Des Esseintes : le comte Robert de Montesquiou : REVIVISCENCE2 Les Héroïnes disparaissent en cohortes Comme si les chassait un étrange aquilon : Sombre Lorenzaccio, pâle Hamlet, blanc Aiglon, Un jeune homme renaît des jeunes femmes mortes. […] En 1874, Cros publie la Revue du Monde nouveau, qui n’eut que quelques numéros, mais où collaboraient Stéphane Mallarmé, Léon Dierx, Villiers de l’Isle-Adam, Germain Nouveau, Zola.
Toujours de nouvelles aspirations s’élèvent et prétendent diriger à leur tour notre conduite. […] Un degré de plus d’organisation ou de désorganisation fait surgir des types nouveaux. […] De ce singulier mélange de tendances impérieuses qui varient avec chacun de nous et du besoin de s’entendre et de sympathiser sont encore sorties de nouvelles déviations et de nouvelles incohérences. […] Nous ne pouvons guère appliquer d’avance nos théories à ces formes sociales nouvelles, inusitées et inconnues. […] Je l’ai étudié ailleurs, dans Le Nouveau Mysticisme (Paris, F.
Un esprit nouveau est né, esprit de doute, de libre examen, de critique, de révolte contre l’autorité, l’esprit même du xviiie siècle. […] Sois tour à tour vendeur de romans épicés, de théories pessimistes, de nouvelles mystiques, de pièces à spectacle, de tout ce qui est à la mode du jour. […] La littérature devenue une branche de commerce comme une autre a pris par là-même des caractères nouveaux. […] Dès lors que de nouveaux problèmes s’imposent aux penseurs ! […] Des ressources nouvelles et régulières leur viennent de ce Tiers-Etat auquel ils appartiennent et dont ils vont être les porte-parole.
Nouvelle récidive, nouveau châtiment. […] Nous aurons de nouveau la vision d’une force qui s’obstine et d’un autre entêtement qui la combat. […] Il sera plus utile d’étudier ces procédés à l’état pur sur des exemples nouveaux. […] Alors des scènes nouvelles, qui ne sont pas comiques en droit, pourront nous amuser en fait si elles ressemblent à celle-là par quelque côté. […] Elle consiste à disposer les événements de manière qu’une scène se reproduise, soit entre les mêmes personnages dans de nouvelles circonstances, soit entre des personnages nouveaux dans des situations identiques.
Voyageant en Amérique, il prévoyait dès 1831 de nouvelles révolutions. […] Après février 1848, Tocqueville attristé, mais non découragé, accepta franchement l’état de choses nouveau et essaya d’en tirer le meilleur parti possible : il était pour la république modérée. […] Je n’ai pu encore me remettre dans le courant d’idées et de souvenirs qui peuvent me donner du goût pour ce travail ; et, en attendant que l’inspiration revienne, je me suis borné à rêvasser à ce qui pourrait être pour moi le sujet d’un nouveau livre, car je n’ai pas besoin de te dire que les Souvenirs de 1848 ne peuvent point paraître devant le public. […] malgré les dissentiments qu’il doit faire naître en vous dans cette partie, à la vérité minime, de sa Correspondance, tout ce que je souhaiterais serait que vous pussiez parler encore de ce nouveau livre à vos lecteurs. […] Les choses flatteuses que vous avez bien voulu dire sur mon ouvrage m’auraient causé beaucoup d’orgueil et de joie, de quelque part qu’elles vinssent ; mais le nom de l’auteur de l’article ajoute encore à mes yeux un nouveau prix à ce que contient d’aimable l’article même.
On les a déduits rigoureusement d’une définition primordiale ; on déduira d’eux non moins rigoureusement les autres droits du citoyen, les grands traits de la constitution, les, principales lois politiques ou civiles, bref l’ordre, la forme et l’esprit de l’État nouveau. […] Propriété, famille, Église, aucune des institutions anciennes ne peut invoquer de droit contre l’État nouveau. […] Premier-né, fils unique et seul représentant de la raison, il doit, pour la faire régner, ne rien laisser hors de ses prises En ceci l’ancien régime conduit au nouveau, et la pratique établie incline d’avance les esprits vers la théorie naissante. […] Selon le nouveau législateur, « rien n’est plus contraire que le christianisme à l’esprit social… : une société de vrais chrétiens ne serait plus une société d’hommes. » Car « la patrie du chrétien n’est pas de ce monde ». […] « Les méthodes des sciences mathématiques, appliquées à de nouveaux objets, ont ouvert des routes nouvelles aux sciences politiques et morales. » — Cf. dans Rousseau, Contrat social , le calcul mathématique de la fraction de souveraineté qui revient à chacun.
Catilina était de nouveau sur les rangs pour briguer le prochain consulat. […] Son mari la fiança lui-même au nouveau maître de Rome. […] On avait proposé dans le sénat de nouvelles lois somptuaires. […] À l’étonnement succède un sentiment nouveau. […] Le sénat lui vota de nouveaux honneurs ; mais déjà, comme pour expier le bien qu’il avait fait, Tibère demandait de nouveaux supplices.
Tout a été dit sur le sénatus-consulte, et dans le Sénat, et au dehors dans la presse ; je n’ai certes pas la prétention de rien trouver de nouveau ; mais en présence d’un acte de cette importance, quand on a soi-même à le voter, il est du devoir de se rendre compte des motifs de sa détermination, et aussi d’en rendre compte brièvement au public. […] Le nouveau sénatus-consulte n’est qu’un commencement. […] entre votre Constitution de 1852, et le nouveau régime dont le sénatus-consulte actuel n’est que le premier pas, laissez-les donc dormir ces contradictions, et ne vous plaisez pas à les entrechoquer dès l’entrée de jeu. […] Mais, même sans les attendre, j’aimerais qu’au sein du Sénat il fût dit et compris tout d’abord, qu’à un ordre de choses tout nouveau, il convient d’apporter un nouvel esprit. […] Sainte-Beuve, puis laissées de côté, nous ont mis sur la voie encore de nouveaux travaux dont il se déclare l’auteur.
. — Qu’un nouvel objet semblable aux précédents se rencontre après que nous avons prononcé le mot quatre, il formera avec le mot un groupe nouveau, et il naîtra en nous une tendance analogue à celle qui nous a fait prononcer le mot deux, tendance semblable à la première, en ce qu’il s’agit aussi d’une addition, tendance différente de la première, en ce que, au lieu d’ajouter un objet à un objet, on ajoute ici un objet à un groupe de quatre objets réunis. Cette nouvelle tendance aboutit à un nouveau nom, cinq. Une autre, suscitée de même, aboutira au mot six, et ainsi de suite. — On voit que, dans cette échelle, chaque nouveau nom est le substitut du précédent, et partant de l’objet du précédent, accouplé à l’unité. […] Après un million, et un milliard, après mille milliards de divisions, il s’en présentera toujours de nouvelles, avec le même reste et le même quotient, avec un quotient total toujours trop petit, trop petit d’une fraction qui aura pour numérateur 2, et pour dénominateur l’unité suivie d’autant, de zéros qu’il y aura d’unités dans le nombre des divisions accomplies. […] Mais, au bout d’un temps, celles-ci ne nous frappent plus ; n’étant plus nouvelles, elles ne sont plus singulières ; n’étant plus singulières, elles ne sont plus remarquées ; dès lors, dans le manuscrit comme dans l’imprimé, il nous semble que nous ne suivons plus des mots, mais des idées pures. — On voit maintenant pourquoi, dans nos raisonnements et dans toutes nos opérations supérieures, le mot, quoique présent, doit paraître absent.
Aussitôt il se sent un homme nouveau, sa vue plane, il ne se laisse pas surcharger de ces Loix inutiles que la sottise ajoute aux Loix nécessaires à la société ; il ne se prépare pas des remords en se créant des devoirs arbitraires(a). […] Il cédera plutôt aux clameurs de l’envie, il fuira ses persécuteurs jusqu’au fond des forêts, & préférera, s’il le faut, le commerce des Tygres à celui des hommes ; mais du fond des déserts il ne les oubliera point, il les servira, tout ingrats qu’ils sont, attendrit sur les nouveaux malheurs qui les menacent, il fera entendre sa voix désintéressée & expirante, & consumera ses derniers jours à instruire une Société qui la rejette de son sein. […] Un spectacle succede à un autre ; dans ces champs antiques s’élevent de nouvelles Cités, elles tombent & d’autres s’asseyent sur leurs débris. […] Elles amolissent l’ame en l’enchaînant à de nouveaux besoins. […] l’ignorance leur prêteroit-elle de nouveaux attraits ?
Dans cet espace, la pensée de Jésus ne paraît s’être enrichie d’aucun élément nouveau ; mais tout ce qui était en lui se développa et se produisit avec un degré toujours croissant de puissance et d’audace. […] La révolution voulue par Jésus est alors celle qui a eu lieu en réalité, l’établissement d’un culte nouveau, plus pur que celui de Moïse Toutes ces pensées paraissent avoir existé à la fois dans la conscience de Jésus. […] Jésus admet bien dans son royaume une pâque nouvelle, une table et un vin nouveau 804 ; mais il en exclut formellement le mariage. […] Rien, on le voit, dans toutes ces théories, n’était absolument nouveau. […] Il se proposa de créer un état nouveau de l’humanité, et non pas seulement de préparer la fin de celui qui existe.
Ce qui est nouveau dans ce fait, c’est le « dès l’adolescence » et aussi le cynisme de l’attitude avouée et affichée. […] je vois du nouveau ! […] Du nouveau, encore du nouveau, toujours du nouveau : voilà le principe premier de l’art. […] A chaque homme nouveau, le mystère recommence. […] Au lieu de désarticuler les portes, il y ajoute de nouveaux verrous.
Maurice Beaubourg Notre Courteline, comme dit Catulle Mendès… J’ai dit que, parmi un grand nombre d’autres nouvelles, toutes celles en général qui composent l’Ami des lois, puis Amitiés féminines, Ferme ta malle, le Constipé récalcitrant, la Mégère apprivoisée, etc., etc., Hortense, couche-toi, était celle qui m’avait le plus séduit. […] Le nouveau locataire est là qui veut la place. […] Après avoir paru d’abord dans les Petites nouvelles, où Courteline était chroniqueur fantaisiste, il fut réuni en volume chez les éditeurs Marpon et Flammarion et réimprimé plus tard dans la collection à 60 centimes de ces mêmes éditeurs.
Ceux-ci sont-ils méconnus ou violés, aussitôt l’homme s’indigne, alléguant les droits imprescriptibles du Réel, et proteste par des œuvres nouvelles, où s’affirme son vouloir de demeurer humain intensément. […] Un parfum nouveau me transporte ; je respire un air jeune. […] Peut-être viendra-t-il le jour béni, où, comme au moyen âge, le poète et la foule à nouveau fraterniseront, l’un expliquant à l’autre et commentant au moyen de symboles appropriés les plus hauts problèmes de l’existence. […] Sous la poussée des sentiments frais-éclos, le charme opère, nous surgissons, hommes nouveaux, au-dessus des entraves des apparences. […] C’est toujours le même vaisseau qui continue sa route, avec, à son bord, de nouveaux matelots.
Dans ces deux volumes nouveaux, M. […] Elle frappa les choses, en réorganisant sur un nouveau plan le tribunal révolutionnaire et les comités, en épurant et en réprimant les sociétés populaires, en rapportant la loi des suspects, le décret d’expulsion contre les nobles et les prêtres, en supprimant le maximum, etc., etc. […] En même temps, la déportation déjà prononcée contre Billaud, Collot et Barrère, parut trop douce, et l’on décida de les soumettre à un nouveau jugement, c’est-à-dire de les envoyer à la mort. […] David, que son génie avait fait absoudre, fut de nouveau repris avec les autres membres des anciens comités. […] Il semblait, en effet, que, non contente de ses pertes, la Convention voulût elle-même y en ajouter de nouvelles.
Il faut que les acteurs tirent de leurs poumons bien des sons qu’ils n’étoient pas obligez d’en tirer, s’ils veulent suivre ces nouveaux instrumens dont les cordes leur font leur procès avec severité quand ils y manquent. […] Les danseurs eux-mêmes n’entrerent qu’avec peine dans l’esprit des nouveaux airs, et souvent il arriva que Lulli fut obligé de composer lui-même les entrées qu’il vouloit faire danser sur les airs dont je parle. […] Mais les danseurs se sont tellement perfectionnez dans la suite qu’ils ont rencheri sur les musiciens, ausquels ils ont suggeré quelquefois l’idée d’airs de violon d’un caractere nouveau et propre à des ballets dont nos danseurs avoient imaginé l’idée. […] Les personnes qui tiennent pour l’ancien goût alleguent ordinairement les excez où tombent les artisans qui outrent ce qu’ils font, lorsqu’elles veulent prouver que le goût nouveau est vicieux. Mais le public qui sçait discerner entre les défauts de l’art et les fautes de l’artisan, ne trouve pas que les inventions nouvelles soient de mauvaises choses, parce qu’on en abuse.
S’enfermant au collège de Sainte-Barbe vers l’âge de vingt-sept à vingt-huit ans, il se mit à lire les anciens historiens et à méditer de composer une Histoire de France dans un goût tout nouveau. […] À ce sujet, il parle de ses devanciers, et, sans les trop écraser, il les relègue assez légèrement dans le passé ; il s’empresse pourtant de proclamer que, quoi qu’on puisse tenter de nouveau et quel que soit le nombre et l’émulation des historiens présents et futurs, il y a fort à faire pour atteindre la grandeur et l’immensité d’un tel sujet : Mais qu’il en naisse tous les ans de nouveaux, dit-il ; ils ne mettront jamais ce sujet en sa perfection. Ils pourront bien mériter quelque louange particulière, ils pourront bien se surpasser l’un l’autre, aplanir le chemin peu à peu, y apporter de plus en plus de nouvelles clartés : mais certes il y aura toujours dans leurs ouvrages beaucoup plus à désirer qu’à admirer, plus de choses obscures que d’éclaircies, et moins de vérités que de conjectures. […] Parlant de je ne sais quelles superstitions publiques et à grand fracas, venues d’Italie ou d’Avignon, il dira tout courant : « Ces spectacles inconnus aux âmes françaises… » Parlant des amours de la dame de Sauve, un des premiers aides de camp du brillant escadron de Catherine de Médicis, il la montrera « n’employant pas moins ses attraits pour les intentions de la reine que pour sa propre satisfaction ; se jouant de tous ses mourants avec un empire si absolu qu’elle n’en perdait pas un, quoiqu’elle en acquît toujours de nouveaux ». […] [NdA] Cette acception du mot développer est encore mieux définie dans la phrase suivante, qui se rapporte à Marguerite, sœur de François Ier : « Les nouveaux Évangélistes l’avaient autrefois pensé embrouiller dans leurs erreurs : mais ce puissant génie, ayant reconnu la vérité, en était heureusement développé. »
Si l’on se transporte en idée à un autre siècle de distance, à l’année 1963, quel sera, quel pourra être en pareille matière le nouveau progrès conquis et gagné ? […] Les croyants, à tous les degrés, et depuis le sommet de la hiérarchie jusqu’aux simples fidèles et aux volontaires, sont dans leur droit en combattant l’ennemi nouveau qui se présente et en cherchant à le pulvériser. […] Il ne tenait qu’à moi, il est vrai, de conclure que le cerveau qui avait engendré ces nouvelles chimères était « infirme et malade » ; mais il ne me l’a pas dit. […] Sur ces entrefaites, de singulières bizarreries sous couvert de spiritualisme, des superstitions même d’un genre nouveau étaient venues prendre les savants au dépourvu et remettre en honneur, auprès des faibles, certains faits comme il s’en rencontre toujours aux limites du possible, des faits insoumis, mal éclaircis, et où le mystère trouve son compte. […] Maintenant une bonne partie de ces nouveaux Barbaresques s’est retournée, si ce n’est convertie, et ils vont désormais en course, armés comme des chevaliers de Malte ; ils portent la croix, et entre deux aventures de chronique scandaleuse, rapts, enlèvements et autres gaietés de ce genre, ils se donnent les gants de guerroyer pour la divinité de Jésus-Christ.
C’est que notre propre progrès est incessant, et que, par la même illusion, nous attribuons toujours au vieux poète des émotions nouvelles et de plus en plus profondes, dont la lecture de ses poèmes est pour nous l’occasion… Chaque lecture nous révèle un développement nouveau. Il ne faut donc pas s’étonner qu’on fasse chaque jour de nouveaux commentaires d’Homère. […] Pour avoir descendu un moment de leur piédestal ces demi-dieux et les avoir mesurés d’aussi près que possible, leurs statues et leurs bustes ne sont pas tombés en poussière : redressons-les de nouveau, et hâtons-nous de les replacer sur leur base de marbre, à leur juste hauteur. […] que de conditions pour arriver à goûter de nouveau ce qu’on a senti une fois ! […] Des formes nouvelles de talents se produisent chaque jour ; toutes les règles, d’après lesquelles on s’était accoutumé à juger les choses mêmes de l’esprit, sont déjouées ; l’étonnement est devenu une habitude ; nous marchons de monstres en monstres.
Le Dr Dumontpallier, qui resta longtemps son confident et son guide, a dit sa curiosité des nouvelles Idées. […] C’était étrange, c’était nouveau… il n’en fallait pas davantage pour que mon Dumas fût empaumé, je devrais dire emballé, car il fut, dès le principe, un des plus fervents adeptes des nouvelles doctrines, un adepte, plutôt un apôtre, prêchant d’exemple et de parole : “Songez donc, me disait-il, la vie de l’être, de l’Humanité, est là toute entière ! […] … Quand je causais de tout cela avec Dumas : “Mais c’est un monde nouveau” s’écriait-il64. […] À chaque nouveau roman, je m’entoure de toute une bibliothèque sur la matière traitée, je fais causer toutes les personnes compétentes que je puis approcher, je voyage, je vais voir les horizons, les gens et les mœurs. […] À ce titre, il serait ingénieux de considérer l’intrusion de la science, en son œuvre, comme un merveilleux d’un nouveau genre, le merveilleux scientifique, et de ne pas tenir autre compte de ses velléités d’expérimentateur.
Ainsi donc chaque fait nouveau nous imprime une impulsion nouvelle et désordonnée. […] Depuis Newton, l’on ne fait plus de système nouveau sur l’origine des couleurs, ni sur les forces qui font mouvoir la terre. […] Chaque progrès nouveau dans ce sens met une partie de plus du bonheur social en sûreté. […] Comment convaincre un homme que tel événement tout à fait nouveau, tout à fait inattendu a été prévu par ceux qui lui ont présenté des maximes générales sur la conduite qu’il devait tenir ? […] Je ne désavoue certainement pas tout ce que la saine philosophie peut ajouter à la morale de sentiment ; mais comme on ferait injure à l’amour maternel, en le croyant le résultat de la raison seulement, il faut conserver dans toutes les vertus ce qu’elles ont de purement naturel, en se réservant de jeter ensuite de nouvelles lumières sur la meilleure direction de ces mouvements irréfléchis.
» Ta est pris dans un sens trop vaste, vil faut que désormais ce mot désigne seulement la tête de celui à qui l’on parle. — L’endiguement va se faire ; de nouvelles expériences compléteront la tendance qui produisait le mot blanc, et, désormais achevée, elle correspondra non seulement à la présence de l’éclat, mais encore à la présence d’une certaine couleur. […] le gros sens populaire ; la tendance qui aboutit au nom ne correspond guère qu’à ce caractère-là. — Mais voici qu’un naturaliste m’ouvre un chat et me fait voir cette poche qu’on appelle l’estomac, ces petits tubes infiniment ramifiés qu’on nomme les veines et les artères, ce paquet de tuyaux lisses qui sont les intestins, ces bâtons, ces cages, ces cerceaux, ces boîtes ou demi-boîtes solides qui s’emmanchent les unes dans les autres et qui sont les os. — Je resterais là pendant six mois que je verrais toujours des choses nouvelles ; si je prends un microscope, ma vie n’y suffira pas ; et, à parler exactement, aucune vie ni série de vies ne peut y suffire ; par-delà les propriétés observées, il en restera toujours d’autres, matière illimitée de la science illimitée. […] Dorénavant, le couple dont le nom est le premier terme comprend, comme second terme, un cortège immense d’autres mots et, par suite, une série aussi grande de tendances distinctes, lesquelles correspondent à des caractères généraux également distincts, et laissent place à côté d’elles pour une infinité de tendances nouvelles que l’expérience pourra provoquer. — Telle est la vertu de la substitution établie par les couples. Deux termes étant les équivalents l’un de l’autre, le premier si simple, si maniable, si aisé à rappeler, peut remplacer le second, même quand le second est une armée immense dont les cadres toujours ouverts attendent et reçoivent incessamment de nouveaux soldats. […] À côté des expériences perpétuelles et des images renaissantes, il y roule des noms que nous appelons des idées, tous représentants mentaux de caractères abstraits et de qualités générales, tous évoqués par des tendances distinctes, tous incessamment accrus de nouvelles tendances, tous incessamment précisés dans leur portée, tous incessamment amplifiés dans leur contenu, par le progrès journalier de la découverte qui, ajoutant à leur sens, limite leur application 6.
Elle pâlit de voir se dresser à nouveau le spectre des anciens jours. […] Encore les accueillent-ils comme agencement du ménage, choses de rapport, espoir de gain, cartes nouvelles au jeu de la fortune. […] Un mal nouveau a fait son apparition : la Névrose. […] Carl Vogt, cela vaut mieux que d’être un Adam dégénéré. » Et des souffles nouveaux traversent l’espace, font tressaillir la jeunesse studieuse, derrière ses grilles. […] C’est qu’à l’heure même où naissait la génération symboliste, deux religions s’édifiaient dont les esprits, déjà si vacillants, vont recevoir un choc nouveau : 1º Le Spiritisme ; 2º L’Anarchie.
Robespierre mort et la Convention délivrée d’une terreur inouïe ainsi que toute la France, le caractère de la Révolution change à l’instant ; Mallet n’hésite pas à marquer les signes nouveaux qui indiquent qu’elle vient de passer à une tout autre phase. […] Ce qui frappe Mallet aux diverses époques de notre Révolution, surtout pendant la période qui suit la Terreur, et au lendemain des nouvelles rechutes (telles que le 13 Vendémiaire, le 18 Fructidor), c’est l’absence complète d’opinion et d’esprit public, dans le sens où on l’entend dans les États libres : L’esprit public proprement dit, écrit-il le 28 janvier 1796, est un esprit de résignation et d’obéissance ; chacun cherche à se tirer, coûte que coûte, c’est-à-dire par mille bassesses infâmes, de la détresse générale. […] Il analysait successivement l’esprit des villes en général, celui des bourgeois de toutes les classes, l’esprit des campagnes où le paysan, devenu propriétaire et acquéreur des biens d’émigrés, s’accommodait très bien du régime nouveau et ne craignait rien tant que le retour à l’ancien. […] Si je pouvais faire en sorte, disait Montesquieu, que tout le monde eût de nouvelles raisons pour aimer ses devoirs, son prince, sa patrie, ses lois ; qu’on pût mieux sentir son bonheur dans chaque pays, dans chaque gouvernement, dans chaque poste où l’on se trouve, je me croirais le plus heureux des mortels. […] Son habileté et son bonheur seront au comble s’il parvient seulement à mettre en harmonie d’anciens préjugés avec les nouveaux, les intérêts qui précédèrent et ceux qui suivirent la Révolution : fragile mais désirable alliance de l’autorité monarchique et de la liberté, contre laquelle lutteront sans cesse les souvenirs, soit de la toute-puissance royale, soit de l’indépendance révolutionnaire… Il pressentait combien le génie français, toujours dans les extrêmes, et composé d’insouciance et d’impatience, était peu propre à cette lutte continuelle, à cet équilibre qui exige suite, vigilance, et modération jusque dans le conflit.
Le drame, c’est la fin d’une journée, où les ténèbres luttent avec la lumière ; c’est la route qui bifurque, le conflit des devoirs, de la réalité présente avec l’idéal nouveau, une prise de conscience ; son objet : l’homme en lutte avec lui-même, ou mieux encore, l’être isolé et passager en conflit avec les lois universelles et éternelles. […] Dès qu’on conçoit ainsi ces trois modes essentiels, il est clair que les « genres intermédiaires », innombrables autant que légitimes, sont des cas particuliers ; il faut se garder de créer pour eux des catégories nouvelles ; il faut respecter leur individualité, en expliquant leur genèse par la combinaison d’éléments divers. […] Les principes directeurs créent un état de choses, et se modifient, par le fait même de cette « réalisation », jusqu’à l’épuisement ; chaque nouveau principe est salué comme une foi nouvelle et définitive (lyrisme), il se réalise plus ou moins imparfaitement (épopée), puis il s’effondre devant un nouveau principe (drame). […] Laissons de côté l’idylle, le poème héroï-comique, et ce « nouveau genre d’épopée » que la subtilité de Chapelain découvrait dans l’Adone de Marini ; ce sont là des catégories trop évidemment factices ; mais arrêtons-nous à la satire pour laquelle on a voulu monopoliser certaines formes, et dont on fait un « genre » bien à tort. […] Dans ce cas je me consolerais avec ces mots que Gaston Paris me disait en 1900 : « Même si votre théorie était fausse, il faudrait, pour la réfuter, reprendre l’histoire littéraire d’un point de vue nouveau, et ce serait encore un gain. » Donc, mettant les choses au pire, je tente néanmoins l’entreprise.
Ce retour à l’antiquité, éternellement jeune, fit éclore un nouveau printemps. […] Sur quelle doctrine s’appuyait cet exemple nouveau ? […] Il était original sans être nouveau. […] De tous côtés, édifices ou sous-sols, s’ouvrent des salles nouvelles. […] Comptez-les, ces nouveaux venus.
De nouvelles habitudes se forment, d’après l’ordre nouveau qui s’établit, et les fils retrouvent quelquefois une époque tranquille après avoir vu finir les malheurs de leurs pères. […] Un tragique nouveau parut sur la scène, et s’y fit remarquer surtout par un caractère nouveau et particulier. […] Il semble qu’il en ait été de même pour l’influence des opinions nouvelles. […] Les souverains honoraient hautement ces nouveaux législateurs. […] On vit avec un vif sentiment d’espérance le nouveau roi monter sur le trône.
Voyez d’ailleurs les dédicaces de ses romans, de ses nouvelles, presque toutes adressées à des grands de la terre. […] Et Dr Moreau’s Island est une espèce de critique féroce de l’Ancien et du Nouveau Testament. […] Certes, Proust répondait donc et répond à un besoin, à un goût ; il a fait du nouveau, du nouveau qu’on attendait, qu’on désirait. Quel « nouveau » ? […] Enfin, on l’a suggéré, l’outil nouveau, c’est-à-dire un nouveau style, est créé pour faire du nouveau dans le roman.
Sinon l’anguillule restera dans le sol, au pied de l’épi nouveau, et le blé sera préservé de son atteinte. […] Lorsque ensuite on élève de nouveau la température, c’est seulement vers 20 degrés qu’on les voit sortir de leur état de mort apparente. […] Mais qu’on remette le tendon dans l’eau, il absorbe de nouveau ce liquide jusqu’à en prendre à peu près sa teneur normale. […] Si ensuite on ajoute de l’eau, elle se redissout de nouveau. […] « Les premières seules sont en état de croître, de produire de nouvelles combinaisons chimiques, de former, dans des circonstances favorables, de nouvelles cellules.
Il fallut nous faire monter de nouveau sur la tour et employer ensuite la force pour dissiper ces forcenés. […] Ces mots brisèrent mon âme, ma joie disparut ; il me sembla que je ne partais plus, et je n’éprouvai d’autre émotion de plaisir, en lisant la lettre de ma sœur, écrite de Saragosse, que celle d’avoir des nouvelles de ma famille et d’apprendre qu’elles étaient satisfaisantes, J’essayerais en vain de décrire les combats continuels qui, pendant les deux jours que je restai encore dans l’Alhambra, s’élevaient dans mon cœur. […] … Je serais bien garant, d’après l’entretien que je viens d’avoir avec lui, qu’il fut toujours le plus vertueux des hommes. » Je n’ai jamais oublié ce peu de mots et j’avoue que, quoiqu’ils ne m’aient rien appris de nouveau, j’ai cependant eu du plaisir à les entendre de la bouche de ce bon prêtre. Deux heures avant sa mort, le général m’appela auprès de lui ; il voulut se mettre de nouveau sur son séant, mais les forces manquaient. […] Reilleet Franceschi surtout s’étaient signalés par leur dévouement ; le dernier apporta le 20 mai (1800) des nouvelles du premier Consul, qu’il avait quitté le 20 au pied du Saint-Bernard.
Le 3 novembre, les nouveaux venus commencèrent à représenter en public. […] Nouvelles sollicitations de la ruffiana à la libéralité de Flaminio ; nouvelles récriminations de Brusco contre l’avidité insatiable de ces sortes de créatures. — Flaminio ne l’écoute point et s’en va, ne songeant qu’à se venger de son rival. […] Après quelques récriminations de Ricciardo, tout s’arrange à l’amiable. » Quoique Riccoboni nous apprenne que ce dénouement fut trouvé plus piquant et mieux amené que celui de L’Interesse et du Dépit amoureux, il ne faut point, à l’exemple de Cailhava, reprocher à Molière de ne s’en être point servi, puisque ce nouveau dénouement ne fut imaginé que bien longtemps après la mort de Molière. […] Les Italiens avaient, paraît-il, effleuré ce sujet : « Molière, dit l’auteur des Nouvelles nouvelles, eut recours aux Italiens ses bons amis, et accommoda au théâtre français les Précieuses qui avaient été jouées sur le leur et qui leur avaient été données par un abbé des plus galants (l’abbé de Pure). » Malgré cette affirmation, il nous paraît fort peu vraisemblable que les Italiens eussent pu faire la satire du ridicule que la pièce nouvelle attaquait et qui git principalement dans le langage. […] Nous ne nous attacherons pas à signaler, dans les créations nouvelles qui vont dès lors se succéder, tous les éléments qui sont de provenance italienne ; ce n’est que dans une édition des œuvres du poète qu’il y a lieu de noter cela par le détail.
La question, en un mot, était de savoir si le vieil édifice, où tant de matériaux nouveaux demandaient à entrer se renouvellerait par une lente substitution de parties qui n’interrompît pas un instant son identité, ou s’il subirait une démolition complète pour être rebâti ensuite avec combinaison des nouveaux et des anciens matériaux, mais toujours sur l’ancien plan. Comme Rome était trop faible pour s’assimiler immédiatement ces éléments nouveaux et violents, les choses se passèrent de cette seconde manière. […] L’invasion et le Moyen Âge ne sont réellement que la crise provoquée par l’intrusion violente des éléments nouveaux qui venaient vivifier et élargir l’ancien cercle de vie. […] Les barbares sont ceux qui reçoivent ces nouveaux hôtes à coups de pique, de peur que leur part ne soit moindre. […] Je suis persuadé que les femmes porteraient là leur individualité et réfracteraient l’objet en couleurs nouvelles.
Là est la curiosité nouvelle de l’histoire, et le devoir nouveau de l’historien. […] Mais où chercher les sources nouvelles d’une telle histoire ? […] Voici donc notre butin : la première galerie d’un xviiie siècle peint par lui-même, vingt portraits, ou bustes, ou médaillons nouveaux, et pris dans le plus intime intérêt autobiographique. […] Il s’élève alors, dans le monde asservi et rempli de silence, un historien nouveau et prodigieux qui fait de l’Histoire, non plus la tradition des fables de son temps, non plus la tribune d’une patrie, mais la déposition de l’humanité, la conscience même du genre humain. […] Aux éléments usuels de l’histoire, nous avons ajouté tous les documents nouveaux, et jusqu’ici ignorés, de l’histoire morale et sociale.
Introduction Avant de nous être enlevé par une mort prématurée, — à trente-trois ans, — Guyau, dont l’activité intellectuelle demeura infatigable jusqu’à la dernière heure, venait d’écrire deux nouvelles œuvres de grande portée : l’une sur l’Art au point de vue sociologique, l’autre sur l’Éducation et l’hérédité. […] Selon Guyau, le génie artistique et poétique est « une forme extraordinairement intense de la sympathie et de la sociabilité, qui ne peut se satisfaire qu’en créant un monde nouveau, et un monde d’êtres vivants. […] C’est un phénomène analogue aux lois astronomiques qui créent au sein d’un grand système un système particulier, un centre nouveau de gravitation. […] Aussi l’histoire nous montre-t-elle l’effet civilisateur des arts sur les sociétés, ou parfois, au contraire, leurs effets de dissolution sociale. « Sorti de tel ou tel milieu, le génie est un créateur de milieux nouveaux ou un modificateur des milieux anciens. » L’analyse des rapports entre le génie et le milieu permet de déterminer ce que doit être la critique véritable. […] Guyau donne, dans son livre, une théorie plus sociologique du style, considéré comme instrument de « communication sympathique » et de « sociabilité esthétique » ; il a ainsi indiqué un aspect nouveau et intéressant de la question.
On se plaint généralement, parmi les jeunes, que les journaux « ne parlent pas assez » des livres nouveaux. […] Depuis dix ans, les quotidiens ont pris l’habitude d’accepter, contre argent, l’insertion d’articles de complaisance en faveur des livres nouveaux. […] Ici, précisons, à nouveau. […] Asselin, Doury, et de qui l’on connaît la bienveillance éclairée pour les débutants de valeur et dont le journal a toujours été ouvert aux tentatives nouvelles. […] Et pour les nouveaux auteurs comme pour les plus grands ne faut-il pas toujours rappeler ce passage de Quintilien (Inst.
L’ancien régime était assis sur ces « lois particulières » qu’ébranle le nouveau. […] On sait, sans doute, combien il est dangereux d’interpréter les institutions des démocraties anciennes par les idées familières aux démocraties nouvelles. […] On sait toute la distance qui sépare l’ancien Droit romain du Droit nouveau, élargi par les édits des préteurs. […] Sans doute les manifestations de ces idées nouvelles sont bien timides, et si l’on peut dire, bien platoniques encore. […] Des principes tout contraires dominent le chaos qui suit l’écroulement de l’antiquité, jusqu’au jour où les modernes, reprenant à leur compte les idées anciennes, reconstruisent, sur nouveaux plans, des démocraties.
Surpris d’un état si nouveau, les peuples en jouissaient avec l’ivresse de la santé renaissante. […] Plus d’une génération s’écoulera avant qu’un peuple ait épuisé les jouissances nouvelles de ce bien-être inusité. […] De nouveaux plaisirs ne devaient pas manquer à Shakespeare dans sa retraite. […] Mais, sans la scène, haïrait-on Macbeth autant qu’on le doit pour ce nouveau crime ? […] Dans cet état de la société, un nouveau système dramatique doit s’établir.
Nouveau stratagème de Scapin. […] Fulvio, intrigué en reconnaissant sur le dos du courrier une défroque qui lui appartient, fait naître les soupçons de Mezzetin et empêche de nouveau le succès de la ruse. […] Il était fiancé à Laudomia, sœur de Celia ; mais Laudomia a été enlevée par des corsaires ; on n’a plus eu de ses nouvelles ; le capitaine a résolu d’épouser celle des deux sœurs qu’il a le bonheur de retrouver. […] Mezzetin, qui est allé faire de nouvelles acquisitions, passe avec une autre esclave qu’il vient d’acheter.
… La littérature provinciale s’est enrichie d’énergies nouvelles. […] Par cela même qu’elles propageaient le culte du pays natal, le goût de l’action, la recherche des méthodes naturelles d’évolution, elles éloignaient la jeunesse d’un art obscur, subtil où elle avait failli se perdre — (après y avoir d’ailleurs au début connu des beautés nouvelles). — Ici, nous n’avons qu’à constater cette floraison des provinces nouvelles. […] Ces revues organisèrent des représentations populaires de pièces classiques ou nouvelles et des récitations de poèmes.
Les peuples n’ont pas les yeux levés en haut pour voir de quel côté les cieux s’abaisseront ; ils n’attendent point de législateur nouveau. […] Une parole, mais c’est la parole même de Dieu, une parole rend la victime présente pour être immolée de nouveau. […] Nous n’attendons point de législateur nouveau, avons-nous dit, parce que nos institutions sociales, ainsi que nous l’avons remarqué, ne peuvent être fondées que sur le christianisme. […] Ainsi nous avons à la fois le principe du mouvement progressif, qui fait marcher la société dans des directions nouvelles, et le principe conservateur, qui modère et régularise le mouvement progressif.
Je remontai le large courant de l’Hudson ; ma barque glissa de nouveau sur ces lacs qui semblent des océans, je m’enfonçai de nouveau dans mes solitudes chéries. […] Le marteau y retentit ; la scie y prépare en criant de nouvelles habitations. […] Après s’être assis de nouveau, il se lève encore, et, passant tout à côté de moi, il me pince la côte assez vivement pour m’arracher un cri. […] S’il ose reparaître dans les environs et y commettre de nouvelles violences, malheur à lui ! […] Mais déjà les hameçons, amorcés de nouveau, sont retournés en chercher d’autres.
Rien de bien nouveau dans ce mois ; on parlait très-vivement, lors de notre dernière chronique, des élections à faire à l’Académie. […] L'entrée de ces hommes nouveaux semble donner le signal d’une révolution au sein de la docte compagnie : le vieux parti, dit académique, des rédacteurs du Constitutionnel et de ceux qui se croyaient voltairiens, a décidément le dessous. […] Il sortira peut-être quelque chose de nouveau de tout ce mouvement.
. — Les Nouveaux Chants du soldat (1875). — L’Hetman, drame en cinq actes et en vers (1877). — La Moabite, drame en cinq actes et en vers (1880). — Les Marches et Sonneries (1881). — De l’Éducation nationale (1882). — Monsieur le Uhlan et les Trois couleurs (1884). — Le Premier Grenadier de France (1886). — Le Livre de la Ligue des patriotes (1887). — Refrains militaires (1888). — Histoire d’amour, roman (1890). — Messire Duguesclin, pièce en trois actes et en vers (1895). — Poésies militaires (1896). — La Mort de Hoche, drame en prose en quatre actes (1898). — La Plus Belle Fille du monde, conte dialogué en vers libres (1898). […] » [Nouveaux samedis (1865-1875).] […] Dans cette casemate, au milieu de ce paysage de la Turbie, où Banville lui-même chanta jadis son amour du laurier, parmi ces braves gens qui fumaient, dormaient ou jouaient aux cartes autour de moi, et que j’avais lentement appris à connaître depuis trois ou quatre mois, les mots, même les plus simples, avaient pris un nouveau sens, plus vivant, plus humain, s’étaient gonflés pour moi d’une sève nouvelle, d’une substance plus française, plus noble et plus populaire à la fois.
. — Nouveaux lundis (Paris, 1863). […] Vous avez donné à certains épanchements de l’âme un accent nouveau. […] [Nouveaux samedis (1865-1875).]
Mon ami, je suis trop heureuse, le bonheur m’ennuie… ……………………………………………………………………………………………… Ne trouvant donc rien ici-bas qui lui suffise, mon âme avide cherche ailleurs de quoi la remplir ; en s’élevant à la source du sentiment et de l’être, elle y perd sa sécheresse et sa langueur : elle y renaît, elle s’y ranime, elle y trouve un nouveau ressort, elle y puise une nouvelle vie ; elle y prend une autre existence, qui ne tient point aux passions du corps, ou plutôt elle n’est plus en moi-même, elle est toute dans l’être immense qu’elle contemple ; et, dégagée un moment de ses entraves, elle se console d’y rentrer, par cet essai d’un état plus sublime qu’elle espère être un jour le sien… ……………………………………………………………………………………………… En songeant à tous les bienfaits de la Providence, j’ai honte d’être sensible à de si faibles chagrins, et d’oublier de si grandes grâces… ……………………………………………………………………………………………… Quand la tristesse m’y suit malgré moi (dans son oratoire), quelques pleurs versés devant celui qui console, soulagent mon cœur à l’instant. […] Il faudrait être insensé pour repousser un culte qui fait sortir du cœur des accents si tendres, et qui a, pour ainsi dire, ajouté de nouvelles cordes à l’âme. Voulez-vous un autre exemple de ce nouveau langage des passions, inconnu sous le polythéisme ?
Élève de la Sainte-Barbe-Delanneau, il suivit les classes du lycée Napoléon, et obtint en rhétorique, au concours général de 1812, le premier prix de discours français des nouveaux et un accessit en version grecque. […] Il voulait, dit-on, les unir, les coordonner suivant les matières pour en former un volume nouveau : il aurait mieux fait de suivre simplement l’ordre des dates et de recueillir tout ce qui avait gardé de l’intérêt. […] Scribe parut et créa un nouveau genre, la comédie-vaudeville. […] Il avait baptisé le drame nouveau dans Hernani : il lui donnait encore le dernier sacrement dans les Burgraves. […] Je. ne me suis pas interdit de glisser à la fin de ces volumes de Nouveaux Lundis des morceaux non recueillis encore, qui n’en font point partie, mais qui ont été écrits vers le même temps.
Qu’un nouveau son éclate, l’écho reçoit une force nouvelle, et il n’a besoin que de se renforcer ainsi pour coïncider avec l’image de l’impression primitive. […] Sous ce nouveau rapport, à combien d’objets divers n’a-t-on pas comparé le cerveau ! […] Il s’établit dans le cerveau, dit Ribot, des liens nouveaux entre les cellules pour l’accomplissement de certaines fonctions, c’est-à-dire des « associations dynamiques ». — Rien n’est plus vrai, et le savant ne doit jamais oublier qu’il a affaire, dans le cerveau, à de la matière vivante, non à une substance inorganique ; mais ce n’en est pas moins là une vérité toute relative à notre ignorance. […] L’habitude suppose, en effet, soit de nouveaux nerfs, soit des relations nouvelles entre les nerfs, et ces relations une fois établies sont de véritables organes, comme le sont nos yeux et nos oreilles : le pianiste s’est fait un organe pour parcourir le clavier, le calculateur pour accomplir ses opérations. […] parce que l’émotion s’accompagne de mouvements caractérisés, intenses et répandus dans tout l’organisme, puis dirigés et coordonnés par la volonté ; conséquemment l’émotion ouvre aux courants nerveux des voies nouvelles, profondes, qui s’étendent au loin et se relient à une grande quantité d’autres voies nerveuses.
Chansons nouvelles et dernières Il est dans l’histoire de l’humanité un premier âge où les poëtes ont exercé une fonction publique, sacrée, un sacerdoce populaire. […] Le grand art de Béranger, son coup de maître et à la fois de citoyen, a été de rallier tant de fines, d’éternelles observations, héritage de Molière et de La Fontaine, autour des sentiments actuels les plus enflammés, d’appeler les qualités permanentes de la nation au foyer des émotions nouvelles, de lier les unes et les autres en faisceau indissoluble, de grouper les Gueux, même Frétillon, ou Madame Grégoire, sous les plis du glorieux Drapeau, la Sainte Alliance des Peuples formant la chaîne aux collines d’alentour, et le Dieu des Bonnes Gens bénissant le tout. […] Quant à continuer contre toutes sortes de survenants nouveaux la même guerre exactement qu’il avait faite à leurs devanciers, j’avoue que, quelque tentante à certains égards qu’eût été l’entreprise, il y avait des difficultés presque insurmontables, et que les chances de poésie et de succès populaire avaient un peu changé. […] Béranger, dans ce dernier volume, en donnant le rôle principal aux chansons et ballades de cette espèce, a su triompher de toutes les difficultés nouvelles qu’il se créait. […] L’esprit gaulois, nous l’avons remarqué déjà, est imprescriptible, et il se perpétue par une veine facile, même sous les nouvelles qualités sérieuses qu’il a acquises.
» C’est ce que répondrait aussi à un semblable conseil l’ardent et vertueux prêtre qui lance en ce moment un nouveau manifeste de ralliement et de foi, qui pousse, après un silence pénible, un nouveau cri de guerre et d’espérance. […] Un de ces chapitres ou plutôt une de ces proses composée, il rentrait l’écrire, et puis il sortait de nouveau, murmurant déjà la suivante. […] Il s’est mis, dès le premier jour, à vouloir ressusciter moralement et spiritualiser de nouveau ce grand corps. […] Celle-ci est toujours correcte, propre, énergique, quelquefois un peu crue ; il y manque un certain éclat nouveau, et, si j’ose ainsi parler, une sorte de flagrance.
Le grec, assez peu senti pour qu’on ose y toucher sans scrupule, offre aux fabricants de mots nouveaux une facilité vraiment excessive. […] Le français, tout aussi bien que le grec et certaines langues modernes, se prête volontiers aux mots composés ; on en relève plus de douze cents dans les dictionnaires usuels qui ne les contiennent pas tous, et il s’en forme tous les jours de nouveaux. […] On forme encore beaucoup de nouveaux mots en faisant suivre d’un nom un verbe à l’impératif21 singulier ou un substantif verbal ; cette méthode a enrichi la langue française depuis l’origine : coupe-gorge, tire-laine, pèse-goutte, hache-paille. Les combinaisons sont nombreuses par lesquelles se façonnent les mots composés ; ce n’est pas ici le lieu de les expliquer, mais on peut conseiller, en principe, à tous les innovateurs d’avoir toujours sous la main les deux livres admirables de Darmesteter sur la formation actuelle des mots nouveaux et des mots composés . […] Les dictionnaires donnent la forme étymologique ; céphalargie est cité par Max Muller, qui le compare à léthargie (Nouvelles leçons, I, p. 225 de l’édition française), à propos des changements de l en r.
Caro L’Idée de Dieu et ses nouveaux critiques. […] … Il a réalisé, du moins, dans l’ouvrage qu’il publie beaucoup des conditions qu’il faut pour l’être… En cet instant de polémique universelle, l’Idée de Dieu et ses nouveaux critiques est une idée neuve et heureuse ! […] Les nouveaux critiques de l’Idée de Dieu ont remis en valeur des théories qui n’avaient pas le degré de force, de précision et de profondeur, qu’on est en droit d’exiger d’une philosophie, et l’insuffisant redevenait du vrai à la lumière épouvantable du faux complet ! […] Ainsi, l’instabilité du devenir, l’identité des contraires, le naturalisme cahotique des faiseurs de genèses nouvelles, la dissémination et l’éparpillement de Dieu, qui se pulvérise et s’en va dans le monde comme dans les airs s’en va la poussière d’un excrément séché, la désorganisation scientifique de l’esprit, enfin le grand Rien qui fait tout, etc. […] C’est surtout avec Renan, bien plus qu’avec Taine, qui est le Démocrite de l’athéisme, et Vacherot, qui en est le Zénon, gens très nets et qui dispenseraient volontiers Caro de politesse, que Caro s’est livré à ces tours de force d’amabilité dont je ne parle tant que parce qu’ils donnent un caractère nouveau et presque plaisant à un livre grave, et que ce caractère restera à ce livre sans l’amoindrir.
Il veut qu’on ne lui rabâche pas toujours les mêmes sornettes aux oreilles, il veut qu’on lui dise des choses nouvelles ; il a raison encore. […] En architecture nous voyons la confusion de tous les ordres et rien de nouveau. […] Maintenant, ils ont amalgamé toutes leurs opinions et sont devenus fusionistes (un nouveau mot qu’ils mettront certainement dans leur Dictionnaire, car ce sont eux qui l’ont inventé). […] La terre se remue ; comme une Clorinde du Tasse, elle détache une à une les pièces de son incommode armure pour revêtir un costume nouveau. […] Un grand mouvement intellectuel se fait dans l’humanité ; les nouvelles religions paraissent et se formulent peu à peu ; les vieilles se défendent et argumentent à outrance.
Instruits déjà, ils joignirent de nouvelles connoissances à celles qu’ils avoient acquises. […] Le succès de ce nouveau genre d’écrits, dont la durée fut longue, n’a rien qui doive étonner. […] On vit éclore un art nouveau. […] Elle demandera quelles vérités nouvelles nous avons enseignées, quelles erreurs nous avons détruites, quelles ténèbres nous avons dissipées ? […] Quels sentimens nouveaux feront-ils naître dans notre ame ?
On retrouve l’esprit bourgeois, la satire contre la féodalité, contre l’Église et la femme dans les Cent nouvelles nouvelles, et chez Antoine de la Salle ; l’esprit dramatique y perce à chaque instant sous la forme épique. […] Cette période troublée, où une civilisation meurt en enfantant un monde nouveau, est nécessairement dramatique. […] Non pas qu’elle manque d’intentions artistiques, mais la thèse domine tout, envahit les formes nouvelles et celles qu’on emprunte servilement à la tradition académique. […] Il y a des transactions : l’esprit nouveau pénètre des formes vieillies et d’anciens préjugés persistent sous des formes nouvelles. […] De cette crise prochaine se dégagera le principe nouveau que notre myopie ne distingue pas aujourd’hui, la foi dont l’homme a besoin pour vivre. — Notre époque est intéressante : pour celui qui pense, la vie actuelle est une belle douleur.
Pour les nouvelles MM. […] Il est homme de lettres aussi, celui que le feu de son imagination porte sans cesse vers des sujets nouveaux ; qui, doué de verve et de fécondité naturelle, n’a pas plus tôt fini d’une œuvre qu’il en recommence une autre ; qui se sent jeune encore pour la production à soixante ans comme à trente, qui veut jouir tant qu’il le peut de cette noble sensation créatrice et mener la vie active de l’intelligence dans toutes les saisons. […] À ceux-là, généreux imprudents et qui vont courir tant de hasards, s’ils ont même un véritable talent, que de conseils nouveaux à donner et non prévus par Quinlilien, pour leur dignité, pour la conduite et l’économie de leur verve laborieuse, pour la modération des désirs, pour qu’ils ne sacrifient pas l’art au métier, l’inspiration à l’industrie, pour qu’ils ne fassent du moins que les concessions indispensables ! […] Deux autres nouvelles ont mérité des accessits ; le premier est accordé à un récit intitulé Les Deux Transfuges, qui semble réel dans sa singularité, et qui s’encadre agréablement entre les haies d’un humble champ du Bourbonnais. […] Au milieu des comparaisons multipliées et consciencieuses auxquelles se sont livrés le jury général et les sous-commissions dans lesquelles il s’était divisé, il y avait une difficulté très réelle, au moins pour ce qui concernait les nouvelles et la poésie, non pas tant à démêler d’abord qu’à classer définitivement les ouvrages.
Il me semble que quand on sait quelque chose de particulier et d’un peu nouveau sur Racine, on n’est pas libre de le garder pour soi et qu’on le doit à tous. […] Au nombre des textes nouveaux et des témoignages peu connus que produit M. […] Il relisait avec M. de Tillemont les volumes manuscrits de son Histoire ecclésiastique ; il surveillait la réimpression des Réflexions morales du Père Quesnel ; il collationnait avec de nouveaux traducteurs de saint Augustin, et l’original à la main, le texte de leur traduction. Il correspondait fidèlement avec les absents et les informait des nouvelles qui pouvaient les intéresser et les édifier. […] Mais déjà vers cette date, et un mois à peine écoulé depuis la cérémonie nuptiale, le mal, qui n’avait jamais entièrement cessé, se faisait de nouveau sentir.
Il est évident que les bonnes et dignes feuilles solennelles d’autrefois sont mortes, et que le reportage et l’afflux d’informations télégraphiques poussent tous les journaux à devenir des feuilles d’annonces et de nouvelles rapides, en sorte que les choses propres à faire penser lentement doivent en être exclues : il y a là de quoi décourager les esprits critiques soucieux de dignité, de quoi aussi encourager les directeurs à les renvoyer aux revues mensuelles. […] Si nous venons maintenant à parler des esprits compréhensifs et libres, nous les voyons imbus d’un sentiment nouveau, né d’une délicatesse récente : celui du ridicule et de la pédanterie qu’il y a à juger autrui. […] L’essayiste peut être, dans l’afflux multiple des trésors apportés par les tempéraments et les vocations dans une littérature, l’homme sage qui classe les richesses, définit les forces, clarifie les notions, dégage de leur gangue les trouvailles de l’instinct, précise la signification morale des œuvres, indique à l’humanité quels bienfaits nouveaux sont nés pour elle du labeur humain. […] Mais les tout nouveaux venus révèlent M. […] L’un étudierait la jalousie dans le roman, l’autre l’altruisme, l’autre les nouvelles formes du style.
Il le faut avouer, elle paraît avoir acquis les mouvements sans en ordonner jusqu’ici l’harmonie avec assez de continuité ou de précision, et trop souvent encore les poètes nouveaux ont oublié la puissance inattendue que peut donner à telle page une grande pose immobile. […] Ceux-ci viennent du Parnasse plus directement que ceux-là ; ils restent liés à lui par des habitudes difficiles à rompre et, sans qu’ils s’en doute je crois, négligent à ce point de vue les conquêtes nouvelles pour continuer la réaction d’hier contre les derniers Romantiques. […] Mais il a respiré aussi l’air des temps nouveaux. […] Vielé-Griffin les déploie plus distinctement au milieu du poème qu’elles vivifient de leurs brises ; mais dans les nouveaux Cygnes comme dans les Épisodes, elles restent des décors pour une action ou une idée, ou bien elles sont l’impalpable manteau chatoyant dont peut s’envelopper une âme. […] Vielé-Griffin sacrifie à l’expression directe plus souvent qu’il ne faudrait ; il ne s’abaisse pourtant jamais à copier la nature, mais il l’imagine à nouveau, je crois, et recrée tel détail qu’il exprime avec force et fidélité.
Ils obtinrent d’alterner de nouveau avec la troupe de Molière ; ils prirent à leur tour les jours extraordinaires, et, sur l’ordre du roi, ils restituèrent aux Français les quinze cents livres qu’ils avaient reçues de ceux-ci en 1658, contribuant ainsi pour leur part aux frais d’établissement de la salle du Palais-Royal. […] Valerio qui a tout vu de loin, plaint Arlequin, forme la résolution de prendre son âne et d’aller à la ville ; de cette façon il ne sera pas connu, il pourra apprendre des nouvelles d’Aurelia, et rendre service au malheureux qu’on a pris pour lui. […] Quand le geôlier arrive, il se fâche de trouver sa sœur dans la rue avec un inconnu ; il fait grand bruit, surtout lorsque Valerio lui propose de l’introduire auprès de son nouveau prisonnier ; mais il s’apaise bien vite à la vue d’une bourse que Valerio lui offre et qu’il accepte. […] Trivelin, ne pouvant rattraper sa clef, fait ouvrir sa chambre par un serrurier, ne trouve plus sa montre, en demande des nouvelles. […] Nous reproduisons le nouveau personnage d’Arlequin, d’après la planche 2 de l’Histoire du Théâtre italien de Riccoboni.
Wagner a substitué le drame musical à l’opéra ; nous devons considérer sa théorie comme démontrée, ses conquêtes comme définitives ; ne nous épuisons pas à des œuvres bâtardes, confuses, où l’ancien esprit s’accommode tant bien que mal aux formules nouvelles. […] Il a poussé à leurs extrêmes limites la science du développement, l’art d’exposer un motif, de le présenter sous des aspects nouveaux, et, usant de toutes les ressources polyphoniques, de le combiner à l’infini, soit avec ses propres imitations, soit avec des thèmes différents. […] 4° Communications officielles ; projet de nouveaux Statuts pour l’Association Wagnérienne Universelle, etc. […] 5° Le nouveau patronat. […] Aujourd’hui que les nombreux et précieux ouvrages consacrés à l’œuvre Wagnérienne se sont de plus en plus répandus et nous ont si puissamment aidés dans noire tâche de propagande, nous pouvons continuer notre campagne dans un sens nouveau.
Telle science obtient tout à coup la faveur publique : on s’en occupe avec enthousiasme et ferveur, le public s’y met de moitié avec les savants, et sa sympathie est une sorte de collaboration ; mais bientôt il se refroidit et il se lasse : de nouveaux objets l’attirent, de nouveaux talents sollicitent son attention, et il va porter ailleurs le bruyant tribut de son admiration superficielle. […] Or celui qui juge n’est pas tenu de remplacer ce qu’il juge, il use de son droit en approuvant ou en désapprouvant ; mais son but n’est pas d’ajouter à la somme des vérités nouvelles et de résoudre les problèmes inexplorés. […] Elle est une science de recherches nouvelles (autant qu’il est possible) et non pas un dogme fondé sur la tradition. […] L’histoire, plus libre, moins préoccupée d’arriver à une conclusion dogmatique, sera moins tentée d’altérer le caractère des doctrines ; et la philosophie, moins subordonnée à l’histoire, sera plus portée à des recherches nouvelles et approfondies. […] Willm38, et tant d’autres œuvres importantes que je ne puis citer, sans parler des traductions, des commentaires, des monographies surtout, dont la gloire revient à la Faculté des lettres de Paris, à laquelle on a reproché quelquefois de rester attardée dans les voies d’une érudition surannée, tandis qu’il n’est pas une des branches nouvelles de la critique qu’elle n’ait encouragée et récompensée dans les travaux du doctorat.
Il se rendait compte, et on se rendait compte autour de lui que de nouveaux horizons s’étaient ouverts pour l’esprit humain. […] Sur des « pensers nouveaux » on ne fait pas de « vers antiques », et lui-même en est la preuve, s’il y a certes des « vers antiques » dans le Mendiant ou dans l’Oaristys, mais où y sont les « pensers nouveaux » ? […] II, III, XV, 1850-1861 ; et Nouveaux lundis, t. […] Tous les jours en effet on publie de nouvelles lettres de Voltaire. […] IV ; et Nouveaux lundis, t.
Il lisait constamment dans ces diverses littératures ce qu’il y avait d’ancien, de plus rare ou de plus oublié, et ne se tenait pas moins au courant de ce qui s’y publiait de nouveau. […] Je citerai dans ce nombre : Les Faintises du monde de Pierre Gringore ; L’Advocat des dames de Paris, etc. ; Le Doctrinal des nouveaux mariés ; Le Doctrinal des nouvelles mariées ; Le Mirouer des femmes vertueuses, etc., etc. : ces petits livrets renouvelés du gothique qui se trouvaient il y a quelques années chez le libraire Silvestre.
Enfin on a proposé un armistice et de remettre la querelle après la pièce ; mais l’armistice à peine conclu, voilà qu’entre la force armée qu’on avait mandée ; nouveau tapage, nouvelle collision. […] La vente qui a lieu depuis lundi dans les appartements du Palais-Royal, et qui finit aujourd’hui mercredi au profit de la Guadeloupe et sous les auspices de la reine, a mis en circulation dans la haute société un charmant recueil de nouvelles inédites, trois nouvelles, Marie-Madeleine, Une Vie heureuse et Résignation, composées par une jeune femme du monde12 pour elle seule et quelques amis ; mais la reine l’ayant su a désiré que ce fût imprimé à l’Imprimerie royale et vendu pour cette infortune extraordinaire : il a fallu obéir.
Forgues au tome I des Nouveaux Lundis, et les articles sur la Correspondance publiée par M. Blaize insérés dans le Moniteur des 7, 14 et 15 septembre 1868, et qui feront partie du tome XI de ces mêmes Nouveaux Lundis : on aurait ainsi tout l’ensemble de mon jugement. — En ce qui est des précédents articles, ils s’expliquent assez d’eux-mêmes. […] Mais les événements de 1848 l’assombrirent de nouveau ; les colères le ressaisirent ; je ne cherchai plus à le rencontrer, le hasard n’y aida pas, et je ne l’ai pas revu jusqu’à sa mort.
Les âmes fortes veulent exister ; et pour exister en lisant, il faut rencontrer dans les écrits des idées nouvelles ou des sentiments passionnés. […] Ce qui est simple repose la pensée, et lui donne de nouvelles forces ; mais ce qui est bas pourrait ôter jusqu’à la possibilité de reprendre à l’intérêt des pensées nobles et relevées. […] L’on ne peut se tromper sur ce qui est mauvais, tandis qu’il est impossible de tracer des limites aux diverses combinaisons d’un homme de génie ; il peut suivre des routes entièrement nouvelles, sans manquer cependant son but.
. — Chansons nouvelles (1825). — Chansons inédites (1828). — Chansons nouvelles et dernières (1833). […] [Nouvelles causeries littéraires (1855).]
À la moindre découverte d’un papier, d’un document nouveau, on se récrie, on est transporté : il semble que jusqu’ici on n’y avait rien entendu et que c’est d’à présent que la lumière se fait. Au lieu d’introduire, en l’interprétant, le renseignement nouveau, de le combiner avec les anciens et de rectifier les erreurs, s’il y a lieu, de réparer ou de combler les lacunes, on aime mieux jeter à bas et reprendre à neuf dès la base la statue, le monument. On entre dans son sujet comme dans une place prise d’assaut, avec le nouveau document déployé en guise de drapeau, et l’on chante tout d’abord victoire. […] Il suffit pour cela de rafraîchir la défense, de la mieux revêtir, en raison des récents et plus puissants moyens d’attaque, et de l’étayer en partie sur de nouveaux fondements, en partie sur les anciens, là où ils ont droit de subsister. […] Ne vous attendez donc pas à trouver dans ce qui suit un Catinat nouveau, étonnant, le contraire de ce que chacun sait.
En tout cas, il n’y avait rien du ligueur chez La Bruyère, et s’il lui arrivait de penser quelquefois à ses origines politiques, c’était bien certainement pour sourire du contraste qu’elles faisaient avec sa destinée présente. — Le nouveau commentateur s’empare ainsi de toutes les circonstances connues de la vie de La Bruyère ; il les rapproche de son livre : on trouvera de l’esprit dans ces rapprochements, mais c’est serré de trop près ; c’est excessif. […] C’est assurément là un point de vue tout à fait nouveau dans l’histoire ecclésiastique du xviie siècle. […] Il aura à compléter ce qu’on sait du grand peintre moraliste par quelques lettres inédites nouvelles qu’il a en main et qui proviennent de l’héritage des Condés. […] Il est le premier nom en tête de la liste des nouveaux venus, des plus modernes et des plus hardis, de ceux qui prétendent bouleverser les rangs et changer les choses. […] Fournier en use littérairement de la sorte : il avait déjà fait preuve d’imagination et de fantaisie dans une publication précédente à propos de Corneille, et sur un point, si l’on s’en souvient, je m’étais appliqué à le réfuter (voir Nouveaux Lundis, t.
On a quelque peine à distinguer en quoi ce « nouveau » du lycée Hippolyte Taine reste inférieur à ses condisciples les plus brillants : le gentil petit Barrès Maurice et le laborieux Adam Paul. […] Le « nouveau Christ » fait des discours anarchistes. […] « Trahi dans son esprit », le nouveau Christ se met bougrement en colère. […] … » Après d’autres injures qui ont sans doute quelque chose de rituel aux yeux du nouvel évangéliste, le nouveau Christ, en arrive à parler comme Hermione, ce qui, en effet, pour un Christ, ne manque pas de nouveauté. […] Le « nouveau Christ » est pourtant d’un caractère assez inattendu.
Ce nouveau volume réunit des écrits qui ne sont pas sans intérêt, quelques lettres d’affaires et d’administration, quelques autres spirituelles et de direction, et surtout de charmantes lettres amicales et familières : c’est assez déjà pour retrouver tout Fénelon. […] Une partie des lettres nouvelles (et ce ne sont point d’ailleurs les plus intéressantes) sont adressées à M. de Bernières, alors intendant du Hainaut et ensuite de Flandre. […] Ce sentiment d’équité en vue surtout des petits, ce bien du peuple le préoccupe encore visiblement en d’autres endroits ; mais ceci ne nous apprendrait rien de nouveau, et je passe aux autres lettres du Recueil. […] C’est assez indiquer l’intérêt de ces lettres nouvelles. […] Cette beauté ainsi détournée, adoucie et non altérée, coule chez Fénelon à plein canal, et déborde comme une fontaine abondante et facile, une fontaine toujours sacrée, qui s’accommode à sa nouvelle pente et à ses nouvelles rives.
Quant au style, il lui semble qu’il lui en faudrait inventer un aussi nouveau que son projet, et proportionné à la diversité et à la disparité des choses qu’il se propose de décrire : Si je veux faire un ouvrage écrit avec soin comme les autres, je ne me peindrai pas, je me farderais. […] Notez bien cette hirondelle ; c’est la première et qui annonce un nouveau printemps de la langue ; on ne commence à la voir paraître que chez Rousseau. […] Voilà le nouveau dans l’auteur des Confessions, voilà ce qui nous ravit, en nous ouvrant une source imprévue de sensibilité intime et domestique. […] Il faut être bourgeois, et de province, et homme nouveau comme Rousseau, pour se montrer ainsi sujet aux affections du dedans et à la nature. […] Ce jour-là il découvrait la rêverie, ce charme nouveau qu’on avait laissé comme une singularité à La Fontaine, et qu’il allait, lui, introduire décidément dans une littérature jusque-là galante ou positive.
Victor Hugo désarticulait l’alexandrin, parfois jusqu’à la disgrâce, mais sans briser les liens d’airain qui maintenaient droite sa forme traditionnelle ; agrandissant très peu le geste, il ajoutait aux membres des ornements nouveaux et obligatoires : après lui, la césure demeure et les douze syllabes que l’œil compte et que l’oreille cherche ; l’entrave inédite est la rime riche. […] Kahn dit, de l’e muet : « Une autre différence entre la sonorité du vers régulier et du vers nouveau découle de la façon différente dont on y évalue les e muets. […] C’est là un art agréable, mais ce mouvement est-il vraiment nouveau dans la versification française ? […] Or il semble que le vers nouveau, le vers libre, peut aussi se dire tout simplement : une période musicale ; et cette période, demeurant liée harmoniquement à toutes les autres périodes du poème, doit cependant pouvoir en être séparée et alors vivre d’une vie propre, une, absolue. […] Ce vers latin, ce vers des séquences, presque sans rime, a un nombre variable de syllabes, d’accents ; comme il diffère de l’idée que nous pouvons nous faire d’un vers latin, français, ou allemand213, il faut bien lui donner un nom nouveau et admettre qu’à la suite du vers mélodique et en même temps que le vers syllabique il y eut en latin un vers libre.
« Je savais qu’à défaut de sentiments socialistes, tous les hommes de notre génération avaient au plus haut degré le désir du nouveau, la soif de l’inconnu. […] Dès le lendemain, le Symbolisme s’effondrait sous le choc des rivalités et de nouvelles sectes allaient sortir de ses ruines. […] Charles Morice, impuissant à arrêter la débâcle symboliste, essaya lui aussi de fonder un nouveau groupe ayant pour raison sociale : Les Poètes français. […] En dépit des affirmations de Catulle Mendès, la littérature sera de moins en moins individualiste ; les idées nouvelles tendent à se manifester par des groupements particuliers. […] Ceux-ci sont les seuls qui aient apporté des théories nouvelles en esthétique, en morale comme en philosophie, les seuls qui s’appuient sur une base invariable et éternelle : la Science.
Royer-Collard, inspirait le brillant jeune homme qui, la trompette à la main, parcourant la contrée philosophique déployait la variété, l’agrément et l’agilité de ses fanfares, pour attirer la foule autour des nouveaux dogmes. […] Il a creusé profondément, il a saisi dans un recoin obscur une idée singulière, il l’a pressée dans ses mains tenaces, il l’a gardée sous sa prise, toute glissante qu’elle fût, il en a exprimé tout le suc, et, avec cette liqueur étrange, il est venu tout dissoudre, psychologie, logique, métaphysique, pour tout recomposer par de nouvelles règles et sur un nouveau plan. […] Qu’y a-t-il de nouveau en vous ? […] Il n’ajoute rien de nouveau ni de réel au moi ni à la pierre. […] Lorsqu’on a de l’imagination comme M. de Biran et les scolastiques, on suppose que cette force est quelque chose « d’ineffable, d’immatériel, d’hyperorganique, qui sort du premier fait, ainsi qu’un fluide subtil, et va s’infiltrer dans le second, s’y appliquer, le tirer, le pousser », y créer des modifications et des formes nouvelles.
Les événements intérieurs ont donc leurs lois, comme les événements extérieurs, et, puisque le progrès de l’observation a découvert de nouvelles lois dans le monde physique, le progrès de l’observation doit découvrir de nouvelles lois dans le monde moral. […] Prenons les faits ; en les décrivant de nouveau, nous déchiffrerons peut-être la description de M. […] Voilà un fait nouveau, caché sous le premier, et dont le premier n’est que l’apparence. […] Voilà un fait nouveau, non connu, mais prouvé, non défini, mais constaté. […] Nouveaux mélanges, p. 132.
Cela n’est pas très nouveau. […] Cela répond à ce besoin de nouveau qui, surtout à de certaines périodes, agite les peuples. Or rien de nouveau, en France surtout, ne peut surgir que de l’étranger, de l’exotisme. […] Il nous faut du nouveau, et il est là. […] Je l’avoue, tous les livres nouveaux me paraissent égaux ou à peu près.
Elles doivent aussi servir de point d’appui à des idées investigatrices nouvelles. […] En effet, les grands hommes sont précisément ceux qui ont apporté des idées nouvelles et détruit des erreurs. […] En un mot, pour faire apparaître un phénomène nouveau, l’expérimentateur ne fait que réaliser des conditions nouvelles, mais il ne crée rien, ni comme force ni comme matière. […] Les hypothèses ont pour objet non seulement de nous faire faire des expériences nouvelles, mais elles nous font découvrir souvent des faits nouveaux que nous n’aurions pas aperçus sans elles. […] En effet, un nouveau procédé, un nouveau moyen d’investigation, augmentent notre puissance et rendent possibles des découvertes et des recherches qui ne l’auraient pas été sans son secours.
A celui qui ajournait la religion, l’auteur de ces lettres avait à faire sentir et à démontrer que la science est sans vie, l’industrie sans réhabilitation, les beaux-arts sans rôle social, si un lien sacré d’amour ne les enserre pour les féconder ; il avait à révéler l’influence puissante, bien qu’incomplète, du dogme chrétien et de la théologie sur la politique d’alors et sur les progrès de la société ; il avait à prouver qu’aujourd’hui que cette théologie est reconnue arriérée, s’abstenir d’y substituer celle qui seule comprend l’humanité, la nature et Dieu ; rejeter ce travail glorieux et saint à un temps plus ou moins éloigné sous prétexte que le siècle n’est pas mûr ; s’obstiner à demeurer philosophe, quand l’ère religieuse est déjà pressentie, se rapetisser orgueilleusement dans le rôle de disciples d’un Socrate nouveau, quand la mission d’apôtres devrait soulever déjà tous nos désirs ; — que faire ainsi, c’était se barrer du premier pas la carrière, se poser une borne au seuil de l’avenir, s’ôter toute vaste chance de progrès et être véritablement impie. […] Puis s’arrachant au vague, il en vint à s’occuper scientifiquement et historiquement des religions révélées, et c’est au fort de ces études opiniâtres dans lesquelles s’absorbait sa précoce pensée, que, le nouveau christianisme de Saint-Simon lui étant apparu sous son véritable jour, il se fit une révolution en lui ; que ses études, jusque-là confuses, s’enchaînèrent ; que le chaos du passé se déroula harmonieusement à ses yeux, et qu’il saisit la raison divine des choses, s’écriant à la vue de l’Église de toutes parts croulante et de la synagogue encore debout : « Oui, nous marchons vers une grande, vers une immense unité : la société humaine, du point de vue de l’homme ; le règne de Dieu sur la terre, du point de vue divin ; ce règne que les fidèles appellent tous les jours par leurs prières depuis dix-huit ceints ans. […] Or, voilà pourquoi le christianisme est resté en chemin de son œuvre ; voilà pourquoi de Maistre, génie autant mosaïque qui catholique, ne conçoit pas que Dieu, auteur de la société des individus, n’ait pas poussé l’homme, sa créature chérie et perfectible, jusqu’à la société des nations ; voilà pourquoi les juifs s’obstinent à contempler avec un sentiment orgueilleux de supériorité leur loi, si complète en elle-même, que le christianisme a brisée avant d’avoir à rendre au monde l’unité définitive ; voilà pourquoi la religion de l’avenir, qui devra renfermer tous les caractères du judaïsme et du christianisme, renfermera aussi dans ses temples les juifs et les chrétiens, en les mettant d’accord, selon qu’il a été dit dans les anciennes et les nouvelles Écritures. […] Guizot (Nouveaux Lundis, tome IX, page 98.) « Pour sa peine, dit-il en parlant du sage désillusionné, qui se résigne à la science pure, vous l’appelez sceptique : ne croyez pas l’humilier.
Elle fut obligée d’apprendre de nouveau à épeler, à lire, à écrire, à calculer, à connaître les objets et les personnes qui l’entouraient. […] Dans l’ancien état, elle a une belle écriture ; dans le nouveau, elle n’a qu’une pauvre écriture maladroite, ayant eu trop peu de temps pour s’exercer. […] Ce fut seulement dans un nouveau paroxysme qu’elle révéla à sa mère l’outrage commis sur elle. » Dans ces deux cas, la veille ne rappelait que la veille ; l’état somnambulique ne rappelait que l’état somnambulique, et les deux vies alternantes faisaient chacune un tout à part. […] Mais, s’étant enivré de nouveau, il se souvint de l’endroit où il l’avait laissé et y alla. » M. Maury cite aussi des rêves oubliés à l’état de veille et qui plus tard, dans un nouveau sommeil, sont rappelés. — D’autre part, notre mémoire ordinaire ne rappelle qu’une moitié de nos états.
. — Mais ici se présente un phénomène nouveau : non seulement le fantôme pâlit, mais il cesse de paraître objet réel. […] Mais ici le démenti et le redressement aboutissent à un effet nouveau, effet merveilleux, dont le mécanisme est si simple qu’on néglige de le remarquer, d’une portée infinie et qui, par son ajustement aux choses, constitue la mémoire. […] Là-dessus, la conscience, dupe d’elle-même, déclare que, dans le souvenir comme dans la perception extérieure, l’esprit fait un acte sui generis, simple, irréductible à tout autre, mystérieux, merveilleux, ineffable ; ce qui ajoute un nouveau fil à la toile d’araignée sans cesse rompue, sans cesse refaite, dans laquelle les sciences morales, depuis tant de siècles, viennent s’empêtrer. […] Elle persiste en moi quelque temps et s’entoure de détails nouveaux. « Quand je l’ai vu, il était tête nue, en jaquette de travail, peignant, dans un atelier ; c’est un tel, telle rue. […] Un peu après, grâce à un nouveau détail, le souvenir des branches de buis, elle a glissé de nouveau, cette fois non plus en arrière, mais en avant, et, rapportée au calendrier, elle s’est située en un point précis, une semaine en arrière de Pâques, cinq semaines en avant des jours gras, par le double effet de deux répulsions contraires qui, l’une en avant, l’autre en arrière, se sont annulées l’une par l’autre à un moment donné. — Maintenant, plaçons cette même image dans une situation inverse, c’est-à-dire de telle façon que son bout antérieur, et non plus son bout postérieur, soit adjacent au bout postérieur des sensations présentes.
Il y a là encore comme un plaisir de péché, en même temps qu’un moyen d’effets nouveaux. […] Les essais que font ces poètes sur la langue sont plus nouveaux en notre pays que leurs sentiments et leurs opinions. […] Il y a là encore comme un plaisir de péché, en même temps qu’un moyen d’effet nouveau. […] Bourde, plus loin, s’inquiète de nouveau de la pureté de la langue, et évoque les ombres des vieux grammairiens et de Littré. […] Mais tel est en nous l’amour de la servitude que les nouveaux poètes copièrent et imitèrent à l’envi les formes, les combinaisons et les coupes les plus habituelles de Hugo, au lieu de s’efforcer d’en trouver de nouvelles.
Cette situation nouvelle, quelque éphémère et superficielle qu’elle puisse être, étant donnée la succession rapide des écoles et des théories, mérite bien qu’on s’y arrête pour l’envisager ; d’autant plus qu’elle nous fournira l’occasion d’un jugement d’ensemble, à un point de vue nouveau, sur l’œuvre et les idées conductrices du maître de Médan. […] Il ordonne et pratique le « retour à la nature », — l’expression est de lui — revendication que sous un sens plus actuel et plus large, nous entendons formuler à nouveau de nos jours. […] L’indifférence apparente de Zola, à l’égard de ses nouveaux adversaires, ne fit que redoubler la haine de ceux-ci, qui ne virent en lui qu’un grossier manœuvre littéraire. […] Malgré sa placidité, Zola laissa parfois éclater sa haine de l’idéalisme nouveau […] Après s’être affranchi de la tradition stérile, après avoir entrevu les larges plaines, il s’enchaîne de nouveau par l’étroitesse de sa vision.
Ainsi commença cette époque des Ptolémées, qu’il ne faut pas nommer un siècle nouveau, comme celui des Médicis ou de Louis XIV, mais qui, avec moins de gloire et de génie, dans une durée plus longue, eut un caractère précieux à noter dans les annales humaines. […] Mais un art nouveau prête un sens moral aux pompes et aux symboles d’une solennité presque étrangère. […] Un tour de génie particulier, quelques accidents heureux d’imitation, quelques mouvements nouveaux de l’âme, peuvent toujours y échapper. […] Tel est le prince qui règne sur ces campagnes ouvertes, Ptolémée à la blonde chevelure, habile à manier la lance, mais ayant surtout à cœur de maintenir inviolable l’héritage paternel, et sachant y joindre de nouvelles conquêtes. […] En expiation de cette poésie, le même Théocrite avait chanté les bergers de Sicile sur des accents passionnés et nouveaux.
De nouvelles méthodes historiques sont inaugurées. […] Carnéade et Pyrrhon y sont présentés sous un jour nouveau. […] Il a hâte de voir de nouvelles écritures. […] C’est l’art nouveau. […] Gazier est nouveau par le plan et par l’exécution.
L’année d’après, c’est le nouveau prix qu’il achètera. […] Le nombre des livres nouveaux augmente sans cesse. […] Le phénomène n’est pas nouveau. […] Cela représente 7 200 nouvelles par an ; or, comme cela dure depuis quarante ans, cela fait au total 288 000 nouvelles. « J’ai horreur des personnalités, dit Pierre Veber ; je pourrais citer tel écrivain qui, depuis trente ans, écrit au moins quatre nouvelles par semaine ; il donne, en conséquence, 208 nouvelles par an ; il a donc à son compte 6 240 nouvelles, plus de 300 volumes. […] C’est de telle manière que nous autres, Allemands, avons traduit les auteurs étrangers, et nous avons eu l’avantage d’acquérir ainsi de nouveaux points de vue, de nouvelles formes de mots et des tournures nouvelles.
Il fait partie du luxe nouveau ; on l’exporte. […] — Anciens ressentiments et mécontentements nouveaux contre l’ordre établi […] drôle, j’espère bien que pour toi je suis toujours monsieur le comte. » — Ceci montre jusqu’à quel point, dans une tête aristocratique, les nouvelles théories sont admises. […] Mais ce qu’ils goûtent dans le matérialisme nouveau, c’est le piquant du paradoxe et la liberté du plaisir. […] Il y a cinquante ans, dit encore d’Argenson, le public n’était nullement curieux des nouvelles d’État.
Secousse formidable, nouveau changement de direction dans la conscience populaire. […] Petchorine oublie que même au Caucase, surtout au Caucase, le pessimisme n’est pas d’un effet nouveau. […] Vieux cadres, portraits nouveaux, où la Russie va enfin reconnaître son esprit et sa physionomie. […] Gogol nous entretient d’un monde trop nouveau. […] Là, tous les plus grands entre les nouveaux venus saluent en lui le père et le maître.
Goethe vivait encore devant moi ; j’entendais de nouveau le timbre aimé de sa voix, à laquelle nulle autre ne peut être comparée. Je le voyais de nouveau, le soir, avec son étoile sur son habit noir, dans son salon brillamment éclairé, plaisanter au milieu de son cercle, rire et causer gaiement. […] Goethe m’y engagea fortement, surtout à cause de lord Byron, homme selon lui d’une telle supériorité, qu’une pareille ne s’est pas rencontrée et sans doute ne se rencontrera pas de nouveau. […] Ma vie, c’est le roulement perpétuel d’une pierre qui veut toujours être soulevée de nouveau. […] Peut-être craignait-il de voir s’élever encore à cette occasion de nouveaux soupçons sur son patriotisme, soupçons qui l’impatientaient et le blessaient vivement.
Les premiers trouvent des vérités nouvelles ; les seconds développent les vérités trouvées et s’attachent à garder l’intégrité du langage. […] Voilà de nouveau une langue trouvée, faite de génie, quoique la même qu’on parlait à trente ans de là. […] Ce n’est pas un médiocre mérite sans doute que d’imiter de génie ; mais trouver du nouveau dans le vrai, être à son tour un modèle que beaucoup imiteront, c’est la gloire. […] Je cherche ce qui dut paraître si nouveau dans le style de Buffon, pour qu’on y fît plus attention qu’à sa science. […] Il n’entend pas donner un nouveau plan d’études, ni proposer de nouvelles règles ; il veut seulement marquer ce qui s’observait de son temps dans l’Université de Paris.
Il se trouva engagé dans d’inextricables intrigues, et chaque auteur renchérissait sur les précédents pour lui en inventer de nouvelles. […] Elle est beaucoup plus calme que lui, et elle se plaît, en femme, à le torturer de questions, à provoquer ce nouveaux aveux. […] Et surtout elle nous apparaît comme l’œuvre initiale dans un nouveau domaine de l’art ; elle nous découvre tout un monde de possibilités d’expression. […] Pendant longtemps nous aurons le privilège de ne lui découvrir que de nouvelles beautés. […] Dans la première esquisse, Parsifal devait arriver à Karéol dans le troisième acte ; de nouveau un trait emprunté au roman français.
Dans les contrées envahies par les barbares, il s’est formé un nouveau peuple composé du mélange de ces nouveaux venus et des anciens habitans. Les usages de la nation dominante ont prévalu en plusieurs choses et principalement dans la langue commune, qui s’est formée de celle que parloient les anciens habitans, et de celle que parloient les nouveaux venus.
Cette ressemblance… (Trois nouveaux coups de marteau à la porte de la rue.) […] Quelles nouvelles ? […] Je maintiens que les employés de l’octroi doivent faire payer les droits d’entrée au nez de Guichardet… Il y a bien longtemps que je le dis, mais on ne veut pas m’écouter… (Trois nouveaux coups à la porte de la rue.)
L… ouvrit de nouveau son carnet. […] Par-ci par-là pourtant, il y a quelques lueurs nouvelles dans mon esprit. […] Trouverait-on une seule trace de ces théories nouvelles dans l’œuvre du maître ? […] Et plus tard, quand Renard se fut fixé dans la capitale, la lutte commença de nouveau. […] La chute de l’empire romain nous a montré ce qui pourrait arriver de nouveau.
Cela serait contraire à toutes les autres observations qui démontrent au contraire qu’une croyance nouvelle est un excitant nouveau. […] Il s’agit ou d’imaginer des rapports nouveaux entre les vieilles idées, les vieilles images, ou de séparer les vieilles idées, les vieilles images unies par la tradition, de les considérer une à une, quitte à les remarier et à ordonner une infinité de couples nouveaux qu’une nouvelle opération désunira encore, jusqu’à la formation toujours équivoque et fragile de nouveaux liens. […] L’idée d’art s’est de nouveau souillée à l’idée d’utilité ; l’art est appelé social par les prêcheurs modernes. […] Avaient-ils pris pour les chrétiens un sens nouveau ? […] De nouveaux saints, de nouveaux dieux, sont sortis de l’ombre sans qu’y aient pris garde ceux qui dissertent de l’origine des divinités.
Mais de ce trône descend une voix qui proclame l’arrêt nouveau. […] Avec la période orientale commence un art nouveau. […] Il serait trop long de rechercher, dans le nouveau livre de M. […] C’est donc une révélation, un dogme nouveau. […] Dieu la préserve de nouveaux fers !
Il y a simplement le mouvement général de la vie, lequel crée, sur des lignes divergentes, des formes toujours nouvelles. […] De ce nouveau point de vue, l’insuccès apparaît comme la règle, le succès comme exceptionnel et toujours imparfait. […] Des idées nouvelles se lèvent. Des sentiments nouveaux sont en voie d’éclore. […] Et elle ne peut se satisfaire entièrement, parce que toute satisfaction nouvelle crée de nouveaux besoins.
Le lauréat évincé ne se tint pas pour battu, et aux approches du terme fixé, il fabriqua en toute hâte un nouveau discours, qu’il fit cette fois arriver de Paris par la poste. […] Les impressions du jeune Marseillais dans ce monde nouveau qui s’ouvrait à lui furent bientôt d’un tout autre ordre. […] Grâce à cet abaissement, de nouveaux arbres montraient leurs têtes ; des coteaux inaperçus tout à l’heure présentaient leurs cimes grises ou verdoyantes. […] Il a aussi peint, avec un rare talent, les passions nouvelles que le système avait soulevées…. » Ainsi jugeait M. […] Thiers, excité encore et accéléré par un exercice continuel, avait besoin d’un champ nouveau et d’une vaste entreprise.
Voilà, je l’espère, une comédie à faire, une étrange et agréable exploitation de l’homme par l’homme, un nouveau drame où le capital joue, en se moquant, le rôle ingrat ! […] comparez ce chapitre tout nouveau du mérite personnel, avec le même chapitre des mœurs et des caractères de ce siècle ! […] où brillait un empire, a surgi un royaume ; où le royaume était florissant, éclate une république, et comptez que de grandeurs nouvelles, que de grandeurs déchues ! […] on était tenté de l’applaudir ; elle voulait être au courant de toutes choses, car elle s’occupait tout à la fois de sa fortune et du drame nouveau. — Où en sont mes terrains des Champs-Élysées ? […] Ainsi mademoiselle Mars était une de nos forces, ainsi elle qui était un texte inépuisable à toutes sortes de beaux et faciles discours qui donnaient à la critique de ce temps-ci un aspect tout nouveau, une forme inattendue, une grâce inespérée. — Elle a fait, mademoiselle Mars, de la critique une force bienveillante ; elle a appris à la critique le dévouement et la louange ; elle a donné à la critique cet accent nouveau et qui lui va si bien, l’accent même de la sympathie et du respect !
La lenteur que les esprits mettent à faire des acquisitions nouvelles s’explique sans peine. […] Notre siècle nous montre les mêmes efforts passionnés contre les inventeurs de formes ou de pensées nouvelles, les mêmes soumissions tardives à la force des choses. […] En notre siècle, sous l’action des idées démocratiques, le purisme a été vaincu ; les mots nouveaux ont fait en foule irruption. […] Le nouveau venu n’est-il pas astreint à prononcer l’éloge de son prédécesseur, encore qu’il ait parfois peu d’estime ou une rancune invétérée à l’égard du défunt ? […] La jeune génération, le jour où elle sent le besoin de quelque chose de nouveau, traite de haut la génération qui l’a précédée, et elle brûle sans pitié ce que celle-ci avait adoré.
Les deux Nouvelles que publie la Bibliothèque des chemins de fer laissent le regret que les œuvres complètes d’Edgar Poe n’aient pas rencontré un traducteur qui nous mît à même de juger l’auteur américain dans toute la variété de ses inspirations et chaque scintillement de son génie. […] Les deux Nouvelles que nous avons sous les yeux l’attestent. […] Arrêtons-nous un moment sur ces deux Nouvelles. […] An mois d’octobre 18.., un soir, notre auteur alla visiter son ami, et il le trouva dans son ermitage, livré à un véritable enthousiasme de naturaliste, parce qu’il avait découvert un bivalve inconnu formant un nouveau genre, mais surtout un scarabée qu’il croyait être aussi entièrement nouveau. […] C’est aussi le manque d’entrailles qui nous frappe dans les deux Nouvelles que nous avons sous les yeux.
Sieyès a le génie ; il est le premier qui, sous forme idéale et un peu absolue, ait eu nettement la conception et l’invention de l’ordre nouveau qui devait remplacer l’ancien ; il est le premier qui l’ait proclamé, à l’heure décisive, dans des écrits précis et lumineux. […] On était à l’œuvre pour établir une nouvelle Constitution, un nouveau gouvernement. […] Roederer n’avait pas été favorable au système qui amena le 13 Vendémiaire, c’est-à-dire au dessein qu’avait la Convention de se proroger par les deux tiers de ses membres dans les nouveaux Conseils. […] — Moi : « On espère, on désire. » — « Avez-vous fait vos listes pour les nouvelles nominations ? […] Les nouvelles heureuses ou malheureuses de l’Égypte ne sont jamais venues le distraire du Code civil, ni le Code civil des combinaisons qu’exigeait le salut de l’Égypte.
Le surnom de Bossuet nouveau circula donc en un instant sur les lèvres du clergé. […] Quant aux philosophes qui s’inquiétaient des théories nouvelles, M. de La Mennais ne réussit qu’avec peine à conduire leur orgueil cartésien au delà de son second volume ; ils se prêtèrent difficilement à rien entendre davantage : cette infaillible certitude, appuyée au témoignage universel, leur semblait une énormité trop inouïe. […] Aussi, quand l’Avenir parut après Juillet, beaucoup d’honnêtes gens s’étonnèrent, comme d’une volte-face, de ce qui n’était que la conséquence naturelle d’une doctrine déjà manifeste, une évolution conforme aux circonstances nouvelles qu’avait dès longtemps prévues l’œil du génie. […] L’auteur, dès ce temps, n’espère rien que d’un nouveau clergé ; il propose des synodes provinciaux, des conférences fréquentes, de libres communautés entre les prêtres de chaque paroisse, en un mot l’association sous diverses formes et tous les moyens de renaissance. […] Tous les deux, hommes d’avenir, prêtres selon l’esprit, sentant à leur face le souffle nouveau du catholicisme, ils ont, conformément à l’ordre de leur venue et à la tournure particulière de leur génie, exprimé diversement les mêmes vœux, les mêmes remontrances touchant la conduite temporelle des peuples.
Plus de bon sens, c’est plus d’esprit ; le génie, c’est le bon sens appliqué aux idées nouvelles. […] Si les Français cherchaient à obtenir de nouveau des succès dans la carrière littéraire et philosophique, ce serait un premier pas vers la morale ; le plaisir même, causé par les succès de l’amour-propre, formerait quelques liens entre les hommes. […] Si l’analyse remonte jusqu’au vrai principe des institutions, elle donnera un nouveau degré de force aux vérités qu’elle aura conservées ; mais cette analyse superficielle, qui décompose les premières idées qui se présentent, sans examiner l’objet tout entier, cette analyse affaiblit nécessairement le mobile des opinions fortes. […] Des institutions nouvelles doivent former un esprit nouveau dans les pays qu’on veut rendre libres. […] Dans quel découragement l’esprit ne tomberait-il pas, s’il cessait d’espérer que chaque jour ajoute à la masse des lumières, que chaque jour des vérités philosophiques acquièrent un développement nouveau !
Le troisième livre, tout nouveau, montrait le progrès de l’âge de l’auteur : il est plus grave (n’entendez pas plus réservé), plus posé, que les deux premiers, les contes y tiennent moins de place, les idées s’y élancent moins en pointes, s’étalent davantage, semblent plus fermes, plus arrêtées. Pendant quatre ans encore, Montaigne continua son train de vie, inscrivant les acquisitions nouvelles de son esprit aux marges d’un exemplaire des Essais, qui d’abord, avec d’autres notes manuscrites, servit à faire en 1595 l’édition de Mlle de Gournay, « augmentée d’un tiers plus qu’aux précédentes impressions » : plus tard, ces notes complémentaires ayant disparu, l’exemplaire annoté fut reproduit en 1802 par Naigeon comme un nouveau texte des Essais. […] Il ajoutait donc, il cousait des pièces nouvelles : il n’ôtait pas, il ne changeait pas. […] ou sa vanité le détournait-elle d’en parler, si cette mère était d’origine juive, d’une famille portugaise de nouveaux chrétiens ? […] Il affirme la justice et l’humanité : par une horreur intime de la souffrance physique, son instinct écarte toutes les cruautés ; mais sa réflexion adhère à son instinct, et c’est toute son intelligence avec tous ses nerfs qui lui dicte d’éloquentes protestations contre la torture, et contre la barbarie des Espagnols dans le Nouveau Monde.
La Renaissance achève de les séparer du clergé, par un esprit nouveau qui les fait contemporains des grands hommes du paganisme. […] Au lieu d’une mince abbaye, d’une pension chétive et précaire, les favoris du nouveau maître obtiennent de sa curiosité quelquefois un large budget. […] Examinons l’homme de lettres en face de ce nouveau pouvoir ; suivons-le à la cour de ce souverain multiple, et constatons les avantages et les dangers qui naissent pour lui de cette position. Le nouveau prince que l’homme de lettres doit servir est un singulier mélange de qualités et de travers. […] Tel est, selon nous, le nouveau maître des gens de lettres.
Si, au lieu d’un pédagogue, je prends un homme du monde, un intelligent, et si je le transporte dans une contrée lointaine, je suis sûr que, si les étonnements du débarquement sont grands, si l’accoutumance est plus ou moins longue, plus ou moins laborieuse, la sympathie sera tôt ou tard si vive, si pénétrante, qu’elle créera en lui un monde nouveau d’idées, monde qui fera partie intégrante de lui-même, et qui l’accompagnera, sous la forme de souvenirs, jusqu’à la mort. […] Tant il est vrai qu’il y a dans les productions multiples de l’art quelque chose de toujours nouveau qui échapper éternellement à la règle et aux analyses de l’école ! […] Alors, comme je le faisais entrevoir tout à l’heure, la vitalité se déplace, elle va visiter d’autres territoires et d’autres races ; et il ne faut pas croire que les nouveaux venus héritent intégralement des anciens, et qu’ils reçoivent d’eux une doctrine toute faite. […] Quel appendice nouveau apporte-t-il à l’évangile de la peinture ? […] Les tableaux nouveaux et inconnus du public sont les Deux Foscari, la Famille arabe, la Chasse aux Lions, une Tête de vieille femme (un portrait par M.
Le comte Roederer, dont le nom auprès des générations nouvelles ne réveillait guère que l’idée d’un personnage politique mêlé aux grands événements de la Révolution et du Consulat, s’est révélé tout d’un coup comme un écrivain très littéraire par son Mémoire sur la société polie et sur l’hôtel Rambouillet, imprimé en 1835. […] Il m’a été permis, grâce à l’obligeante confiance de M. le baron Roederer, d’en prendre à l’avance une idée, et de pouvoir ainsi dessiner avec quelques traits nouveaux une figure historique dont le rang est marqué dans la littérature sérieuse et dans la politique honorable. […] Non ; l’homme, sans cesse agité par de nouveaux besoins, de nouvelles crises, oubliant celles qui l’ont autrefois le plus mis à la gêne, oublie avec elles les remèdes et le médecin. […] Lorsque la Révolution de 89 éclata, Roederer avait trente-cinq ans ; sa vie antérieure était déjà pleine de services, et surtout d’études et de travaux en tout genre, il nous représente bien à sa date, et dans sa province, ce que pouvait être un homme éclairé de cette génération qui portait en elle l’idée et les principes d’un ordre nouveau. […] Roederer, dans les premiers mois de son administration, s’appliqua d’abord, comme eût pu le faire en temps régulier un bon préfet de la Seine, à établir et à mettre en pratique le nouveau système de contributions qu’il avait si activement travaillé à introduire.
Don Diègue le relève, le remet dans le ton généreux : il n’est pas temps de gémir ni de mourir ; de nouveaux dangers l’appellent ; et ici se présente l’épisode des Maures à combattre et cette occasion soudaine, développée dans un si beau récit, cette fois tout cornélien et original : « Il n’est pas temps encor de chercher le trépas ; Ton prince et ton pays ont besoin de ton bras. […] Chimène alors trouve de nouvelles raisons et cherche à côté, en continuant de presser en lui ce ressort d’honneur. […] Viguier, qui, dans ses balances non moins fines, non moins scrupuleuses, a pesé de nouveau les deux Cids et n’a pas fait pencher le plateau, cette fois, trop à notre désavantage. […] Viguier l’a pourtant surpris à l’œuvre et nous l’a montré sous ce jour nouveau. […] Richelieu, jaloux comme un auteur et impérieux comme un maître, exigea que l’Académie lui fit un Rapport critique au sujet du Cid et que les nouveaux académiciens gagnassent leurs jetons aux dépens de Corneille.
« Les bains de Mme de Dino ont été retardés par les pluies, ce qui fait qu’elle a passé quatre ou cinq jours fort inutilement dans le plus vilain endroit du monde : elle n’a pu commencer son traitement d’eaux qu’hier. — Vous ne me mandez point de nouvelles, et je suis tout près de vous en remercier. […] J’ai encore sous les yeux une lettre de M. de Talleyrand, de l’été de 1828 : ce sont des nouvelles de société, avec une pointe légère de raillerie. […] Me voilà au bout de mes nouvelles. […] M. de Talleyrand rendit le plus grand service au nouveau gouvernement en acceptant le poste d’ambassadeur à Londres. […] Thierry. — Vous le lirez avec plaisir. — Paris est sans nouvelles
Deux familles avaient échappé : elles fondent un nouveau peuple dont la prospérité sera assise sur les vertus domestiques et militaires, et sur la religion. […] Montesquieu est un esprit actif qui a toujours étudié, qui, par suite, s’est élargi, enrichi, mais aussi modifié, qui a découvert des points de vue nouveaux, changé son orientation : sa vie intellectuelle comprend plusieurs périodes distinctes. […] C’est ce que fait Montesquieu, et par certaines réflexions il indique des voies toutes nouvelles à la littérature. […] On se trompe bien plus dangereusement quand on dit que, ces causes étant de nouveau données, les mêmes effets suivront : car ils suivront ou ne suivront pas, selon qu’à ces causes sera joint ou non le même inconnu. […] Aussi son livre fut-il attaqué tout à la fois par les Jansénistes et par les Jésuites523 : il fit ce miracle de mettre une lois d’accord les Nouvelles ecclésiastiques et le Journal de Trévoux.
Flourens, qui a rendu un nouveau service à toutes les classes de lecteurs par cet excellent écrit. […] C’est par des expériences fines, raisonnées et suivies, que l’on force la nature à découvrir son secret ; toutes les autres méthodes n’ont jamais réussi, et les vrais physiciens ne peuvent s’empêcher de regarder les anciens systèmes comme d’anciennes rêveries, et sont réduits à lire la plupart des nouveaux comme on lit les romans. […] Il y reprenait les anciennes idées de son premier volume sur la théorie de la terre, et les présentait dans un jour plus complet et avec des combinaisons, je n’ose dire avec des vraisemblances nouvelles. Car c’est ainsi que Buffon se corrigeait : dans son ampleur de forme, il était l’ennemi des remaniements ; comme un grand artiste, il trouvait plus simple, l’ouvrage une fois produit, de se corriger dans un ouvrage nouveau, dans un tableau nouveau, et en recommençant derechef comme fait aussi la nature. […] Lettre à l’abbé Le Blanc, dans les Mélanges de la Société des bibliophiles, 1822. — Les articles dont il s’agit se peuvent lire dans les Nouvelles ecclésiastiques, feuille janséniste, à la date du 6 et du 13 février 1750 ; c’était une dénonciation formelle, et qui amena la Sorbonne à censurer le livre (voir encore la même feuille à la date du 26 juin 1754).
Abandonner Saint-Germain pour Versailles, c’était quitter le naturel et l’historique pour le nouveau créé à froid. […] Au moins le bon sens de Voltaire s’est-il exercé à des vérités nouvelles et hardies ; au contraire, en essayant de décrire le bon sens de Bossuet, M. […] Massillon lui est une occasion de traiter de nouveau Bossuet comme sermonnaire, et cette fois il le loue surtout de la liberté de son génie. A merveille, voilà le vrai Bossuet supérieurement saisi ; mais il y avait donc quelque chose de nouveau à dire, et le premier jugement était incomplet. […] On est utopique en considérant comme un idéal absolu et éternel l’état de choses dans lequel on vit ; on l’est en rêvant un état nouveau : Bossuet est utopique de la première manière, Fénelon de la seconde.
Par un art nouveau, que le poëte créait comme ses acteurs et son théâtre, par un secret qui n’est qu’à lui, son hymne est un drame, son accent inspiré passe à ses personnages ; et vous avez à la fois sous les yeux le délire de l’enthousiasme et l’action vraie de la scène. […] C’était au pied de l’acropole d’Athènes qu’un art nouveau, et si grand déjà, faisait accourir les autres citoyens de la Grèce comme spectateurs et non comme rivaux. C’était là qu’apparaissait, dans sa plus haute puissance, cette invention du théâtre parée de tous les arts qui faisaient cortège à la poésie, cette tragédie, créée depuis un demi-siècle, relief des festins d’Homère, disait Eschyle, y mêlant le spectacle, la musique et le chant, image sublime des temps fabuleux de la Grèce, mais encore assortie à son âge politique et guerrier ; école d’héroïsme comme de génie, où les vainqueurs, en se célébrant eux-mêmes, s’engageaient de nouveau à vaincre pour leur pays. […] C’est là que, spectacle majestueux, desservi par tous les talents à la fois, spectacle pathétique, répondant à toutes les passions du cœur et épuisant toutes les misères de la vie, et aussi spectacle rare, extraordinaire, elle appelait, à quelques grands jours seulement, un effort de génie toujours nouveau, et, dans le peuple, une ardeur d’admiration que la satiété n’émoussait pas. […] viens, avance, montre à l’extrémité de la tombe la semelle empourprée de tes pieds ; et dévoilant l’éclat de ta royale tiare, viens, ô père, ô tutélaire Darius, afin d’entendre nos nouveaux, nos derniers malheurs ; et apparais-nous comme le maître du monde.
Le même Saint-Simon, qu’on va trouver attaché, acharné sans trêve à Dangeau comme pour le mortifier, et qui annotera d’un bout à l’autre son journal, a jugé ce journal d’une manière à la fois bien sévère et singulièrement favorable : Dangeau, dit-il, écrivait depuis plus de trente ans tous les soirs jusqu’aux plus fades nouvelles de la journée. […] Mais cette continuité d’usage et de ton dans la société cesse vers le moment où Louis XIV finit : au xviie siècle, en remontant, c’est tout un ancien, tout un nouveau monde. […] Et à la Cour, car pour faire tant que de se figurer avoir vécu sous Louis XIV, c’est à la Cour qu’il faut aller, — à ce Versailles donc que d’embarras pour un nouveau venu du xixe siècle, que d’ignorances et de faux pas à éviter, que de pièges ! […] Dangeau est trop circonspect et trop poli pour le dire, il vous laisse le plaisir de le deviner. — Quelques jours après, les choses se dessinent ; il devient moins sûr que jamais qu’elle soit du voyage, et on lit à la date du samedi 25 mai : « Mme de Montespan, chez qui le roi était allé au sortir de la messe comme à son ordinaire, s’en alla le soir toute seule à Rambouillet ; elle n’a voulu prendre congé du roi ni de personne. » On aura d’autres nouvelles encore de Mme de Montespan, mais seulement au fur et à mesure et au jour la journée. […] Ces chasses au loup perpétuelles finissent même par être si ennuyeuses que les nouveaux éditeurs de Dangeau, par une sorte de respect humain, ont cru devoir leur trouver une cause finale, et ont remarqué que c’est à ces chasses de Monseigneur sans doute qu’on doit la destruction des loups aux environs de Paris4.
Dans les ouvrages, si vantés alors, de ce professeur d’un nouveau genre, au milieu des qualités spécieuses il y avait un manque de sincérité auquel elle ne pouvait se faire. […] En général, Mme de Créqui, excellent type de fin de société, ne devine pas l’avenir et ne pressent pas l’esprit nouveau. […] Dès le commencement du xviiie siècle, une nouvelle maladie de l’esprit, un nouveau genre de précieux, et d’autant plus subtil qu’il se donnait des airs simples, s’introduisit et courut par Fontenelle et La Motte. […] En parlant de ce monde-là, de la haute société dans les premières années du règne de Louis XVI, la vicomtesse de Noailles lui donne plus de vie qu’on ne lui en voit et qu’on ne lui en supposerait en lisant les lettres de Mme de Créqui ; elle lui prête peut-être un peu de ce rajeunissement qui était en elle, personne du xvie siècle et qu’avaient caressée les souffles nouveaux. […] Voltaire, dont notre Révolution eût fait le désespoir (car jamais esprit ne fut à la fois plus aristocratique et plus libéral), excitait ses disciples de Cour à mêler aux discussions littéraires l’examen de l’état social de leur époque ; ce puissant intérêt, tout nouveau pour des esprits légers, les élevait à leurs propres yeux, en même temps qu’il ouvrait à leur curieuse ardeur un champ inconnu et sans bornes.
Cet homme que j’ai tant lu et (je puis dire) tant connu autrefois à force de le lire, je viens de l’approcher de nouveau, je viens de l’entendre ; la Correspondance qu’on publie me l’a rendu au complet, vivant, parlant, dans ses jets et ses éclairs, dans ses éruptions et ses effusions de chaque jour, et je me suis senti de nouveau sous le charme, sous l’ascendant. […] En rabattant tout ce qu'on voudra des impressions de De Maistre, qui varient d’ailleurs au jour le jour au gré des nouvelles et des bruits divers, mais qui n’excèdent pas (car rien ne saurait les excéder) de pareilles réalités, il reste très curieux d’observer avec lui cette grande et unique année par le revers russe, de passer par toutes les vicissitudes d’émotions qui, là-bas, répondaient aux nôtres en sens inverse, et de connaître autrement que par nos bulletins ces physionomies singulières et expressives des Koutousov, des Tchitchagov, du Modenais Paulucci et de tant d’autres ; de comprendre enfin le génie russe dans son originalité, dans sa religion nationale et sa foi inviolable. […] Il ne paraît pas supposer qu’il y ait des souverainetés qui recommencent, des dynasties nouvelles qui prennent racine, quand les anciennes dépérissent et sont rejetées. […] Il y a un moment très difficile à fixer avec précision où, dans ces luttes du héros nouveau, de ce grand diable d’homme (comme il l’appelle) contre les souverains des vieilles races, le fer insensiblement se transmute et acquiert de l’or : laissons les figures ; il y a un moment où le fait devient droit, où l'utilité publique, la grandeur nationale, l’immensité des services rendus et à rendre, le prestige qui rayonne et ne se raisonne pas, se confondent pour sacrer un homme nécessaire et une race qui fait souche à son tour. […] espère-t-il que de cet état il va naître et sortir un enfant nouveau qui vivra ?
Il croyait non-seulement aux anciens miracles, mais aux nouveaux : sa raison n’élevait aucune objection contre. […] Racine me dit le dernier jour qu’il avait appris à l’archevêché où il avait dîné qu’il y avait un nouveau miracle de M. […] Le Maître107 pour d’autres études, qu’il disait un jour confidemment à un ami de qui je le tiens : « Je ne me soucierais pas d’être disgracié et de faire « la culbute (ce fut son terme), pourvu que Port-Royal fût « remis sur pied et fleurit de nouveau. » La bonne tante l’aimait aussi bien tendrement. […] Despréaux qui a demandé lui-même ‘a Sa Majesté le premier ce nouveau collègue, que ce silence paraît très-affecté : car l’inadvertance en tel cas ne peut aller naturellement si loin. […] Pourrai-je réussir à bien rendre cet état nouveau, cette direction devenue presque générale des esprits ?