C’est donc du haut de leurs idées et de leur orgueil que les ennemis de l’Église ont fait tomber l’éloge sur le front épanoui de M. l’abbé Mitraud et qu’ils ont tendu leur main de Grec ( Timeo Danaos et dona ferentes ! […] C’est un utopiste du même genre, resté utopiste, malgré des expériences qui auraient corrigé l’abbé de Saint-Pierre s’il avait vécu dans notre temps, et si les prêtres tombés de plus haut que les autres hommes dans l’Ordre spirituel, pouvaient se relever et n’étaient pas presque toujours incorrigibles ! […] Mais quand ils s’énervent, l’utopie de leurs penseurs s’énerve aussi et tombe au niveau de la moralité générale.
Après cela, que Clément XIV ait souffert ou non de cette abolition qu’il a signée ; qu’il y ait répugné longtemps ou bien qu’il y ait promptement consenti ; qu’il l’ait promise aux cabinets qui la demandaient avant ou après son élection ; qu’il ait pleuré en la signant, qu’il soit tombé par terre après l’avoir signée, ou qu’il soit resté calme et fort comme un homme qui vient de soulager sa conscience en accomplissant un devoir ; qu’il en soit mort fou ou repentant ou qu’il ait gardé la pleine possession de son intelligence et se soit éteint dans cette impénitence finale des pouvoirs qui, comme Œdipe, se sont crevé les yeux, et que d’autres Œdipes aux yeux crevés prennent, comme le P. […] Ainsi, ce n’était pas assez de voir le destin des couronnes tombé dans les mains de ministres comme Choiseul, Pombal, Tanucci, d’Aranda, il fallait que la tiare elle-même s’humiliât sous ces mains perverses, et que l’idée de la papauté ayant obéi à de tels hommes la dégradât aux yeux des peuples ! […] N’y a-t-il plus là qu’un souvenir qui pèse sur une tombe, la nuée seule d’un souvenir sinistre, allégé par le temps, et que le souffle du P.
Sa parole est évocatrice et s’épanche — tonnante et éblouie — comme un torrent qui tombe de haut. […] Toutes les rafales humaines se déchaînent en ce livre, en lequel murmurent aussi — arpèges très exquis — des bruits de baisers, des musiques de violes, des gouttes de rosée qui tombent !
Ce moment où je me réconcilie, et où les gouvernements commencent de leur côté à devenir assez aimables avec moi, est justement le moment où ils sont sur le point de tomber et où les gens avisés s’en écartent. […] Si la République venait jamais à tomber (ce qu’à Dieu ne plaise !)
Quoique cet Auteur ait déshonoré sa plume par le mensonge & par les personnalités, depuis les dernieres éditions de notre Ouvrage ; quoique, par un raffinement de vanité, il nous ait fait un reproche d’avoir loué ses Ecrits : nous croyons devoir répéter le jugement que nous en avions d’abord porté, en nous réservant d’ajouter ensuite les observations que les égaremens dans lesquels il est tombé depuis, exigent de notre impartialité. […] Ne devons-nous pas lui pardonner de nous prodiguer les ingénieuses épithetes d’ignorant & de sot ; de trouver notre style pitoyable ; de soutenir que les Trois Siecles, dont voici la cinquieme édition, ne sont qu’une misérable compilation tombée dans un mépris dont elle ne se relevera jamais ?
il est tombé, ce nous semble, dans une méprise. […] Les montagnes de la Navarre n’avaient-elles point encore quelque druide, qui, sous le chêne, au bord du torrent, au murmure de la tempête, chantait les souvenirs des Gaules, et pleurait sur la tombe des héros ?
Le Tasse n’enfantoit ces peintures admirables, qu’il nous a faites d’Armide et de Clorinde, qu’au prix de la disposition qu’il avoit à une démence véritable, dans laquelle il tomba avant la fin de sa vie ; Apollon a son yvresse, ainsi que Bacchus. […] Ainsi quand les préceptes tombent en un esprit disposé, ils germent heureusement, et cet esprit, pour ainsi dire, rapporte une graine de meilleure qualité que la graine qui lui fut confiée.
la bonne farce, s’il lui tombait un de ces soirs une arrière-petite-fille de Gluck en pleine caisse (bruit à la porte)… que c’est ? […] (La toile tombe… et la pièce aussi.)
L’œil de Cladel fait grandiose l’objet en le regardant, et le républicain, chez lui, est tellement peintre, qu’il rajeunit et splendifie par la couleur les vieilles rengaines républicaines, quand elles lui tombent sous le pinceau. […] Ils tomberaient dans les habits noirs de Féval.
On n’insinue pas davantage que cette floraison est spontanée ; avant la fleur, il y a la graine, elle-même tombée d’une fleur ; ces jeunes gens ont des pères et des maîtres : Baudelaire, Villiers de l’Isle-Adam, Verlaine, Mallarmé, et d’autres. […] Le roman de mœurs (je laisse en dehors trois ou quatre maîtres que je n’ai pas à juger ici) est tombé plus bas que jamais depuis un siècle et demi qu’il fut importé d’Angleterre. […] Non, le bouillon de chien tombe sur nous du ciel. […] Poictevin dédaigne tout artifice hors l’artifice du style, piège où il nous est agréable de tomber. […] Il est peut-être temps d’adopter une autre méthode et de donner, parmi les gens célèbres, une place à ceux qui auraient pu l’être — si la neige n’était tombée le jour qu’ils publièrent la gloire du printemps nouveau.
Non, non, j’en jure par ma jeunesse et par mon génie, il ne poussera sur ta tombe que des lys sans tache. […] Au premier livre qui me tomba sous la main, je m’aperçus que tout avait changé. […] C’est le crime irrémissible pour lequel il n’est pas d’expiation et qui suit l’homme jusqu’à la tombe. […] Ces mondes vivent parce qu’ils se cherchent, et les soleils tomberaient en poussière, si l’un d’eux cessait d’aimer. « Ah ! […] Quelques mots, tombés de vos lèvres, avaient pu venir jusqu’à moi, je les répétais tout un jour.
« La façade de la pension donne sur un jardinet, en sorte que la maison tombe à angle droit sur la rue Neuve-Sainte-Geneviève, où vous la voyez coupée dans sa profondeur. […] Entre ce hangar et la fenêtre de la cuisine se suspend le garde-manger, au-dessous duquel tombent les eaux grasses de l’évier. […] Si elle n’a pas de fange encore, elle a des taches ; si elle n’a ni trous ni haillons, elle va tomber en pourriture. […] Le livre tombe des mains honnêtes. […] Une seconde tombée de neige retarda la floraison des germes semés en mon âme.
Les scènes tombent les unes par-dessus les autres, sans qu’aucun lien les rattache l’une à l’autre. […] Plus elles lui tombaient drues et cruelles sur le nez, plus on riait de bon cœur. […] Got emporta tous les suffrages, et la pièce tomba. Elle tomba comme peut tomber une pièce de Molière. […] Il faut en rabattre, quand ces vers tombent de la bouche de Barré.
Peu après le retour d’Orient de son neveu il tomba en enfance et s’éteignit. […] La mère de Flaubert tombe dans une neurasthénie qui ne la quittera plus. […] Je tombe dans des rêveries et des distractions sans fin. […] Du disque du soleil, ses yeux sont tombés sur ce bloc noir et obtus. […] C’est mal tomber.
Dans ce combat du roi, de Cyrus et de leurs hommes, plusieurs tombèrent du côté du roi. […] Il vit en songe la foudre tomber sur la maison de son père et l’embraser. […] Une nuit, il tomba tant de neige que le camp et les hommes couchés à terre en furent couverts. […] Ils s’avançaient de deux ou trois pas, et les pierres tombaient en quantités étonnantes. […] et jusqu’à quelles créatures le gouvernement transmis va-t-il tomber !
Mais ce masque romain, qui semblait moulé sur ses traits quand il était sur la scène, tombait de lui-même quand il était en robe de chambre, et ne laissait voir qu’un front large, des yeux grands et doux, une bouche mélancolique et fine, des joues un peu pendantes et un peu flasques, d’une blancheur mate, des muscles au repos comme les ressorts d’un instrument détendus. […] Si je suis trop prophète dans ma diction, je tombe dans le prêtre fanatique, et je refoule dans les âmes l’intérêt qui s’attache au petit Joas, pupille du temple et du pontificat. […] sous le couteau d’une mère cruelle Te verrons-nous tomber une seconde fois ? […] Le rideau tombe, et Dieu reste présent dans sa toute-puissance, dans sa providence, dans sa bonté, dans sa vengeance, à l’âme des spectateurs édifiés par le poète sacré et transportés d’un théâtre profane dans le sanctuaire de la Divinité. […] ” Si le roi eût pu prévoir l’impression que firent ces paroles, il ne les eût point dites ; mais il ne pouvait soupçonner que ces paroles tomberaient sur un cœur si sensible.
Je vois le marbre des tombeaux tomber en poussière ; et je ne veux pas mourir ! […] De ce piédestal sort une fontaine dont les eaux tombent dans un vaste bassin. […] En tournant de là vers la gauche, fabriques ruinées, colonnes qui tombent de vétusté et grand pan de vieux mur. […] Un de leurs bœufs est tombé de lassitude, la charue qui le masque n’en laisse voir que la tête et les cornes. […] S’il tombe, voilà à sa gauche une petite barricade de bois qui sert de rampe et qui l’empêchera de se blesser.
Écoutez-la, comme l’hymne d’un siècle qui va finir ; écoutez-la, avant que ces beaux climats, mal défendus par le despotisme inerte de l’empire, mais préservés longtemps des Scythes et des Goths, tombent sous l’invasion musulmane, tombent pour des siècles, restent enfoncés, jusqu’à nos jours de civilisation matérielle et de politique surtout commerciale. […] Rends-moi à la source d’où je suis tombée fugitive et errante ici-bas. […] Tu es roi ; je t’offre l’or : la myrrhe conviendra pour ta tombe. — Ta présence a purifié la terre, et les flots de la mer, et les routes où passa le démon, les plaines liquides de l’air et les profonds abîmes de la terre. […] « Je m’y tiendrai vivant ; j’y tomberai mort. […] faites jaillir sur moi, des livres saints, un rayon de pure lumière, et dissipez le nuage, afin que je discerne le Dieu immortel et l’homme, que le démon, auteur du mal, ne me retienne pas à jamais sous les flots du Léthé, loin du séjour des bienheureux, et qu’une punition cruelle n’enchaîne pas dans les liens de la vie mon âme tombée sur les froides ondes de la naissance, où elle ne veut pas errer plus longtemps.
Toute la nuit il entend leur long galop monotone, et à la fin sa force s’abat : « la terre s’enfonçait, le ciel roulait ; — il me sembla que je tombais à terre : — je me trompais, j’étais trop bien lié ! […] À chaque convulsion, le flot jaillit plus noir, puis s’arrête ; le sang ne tombe plus que goutte à goutte, et déjà son front est humide, son œil terne. […] Les oiseaux sauvages criaient, — et dans leur épouvante venaient tomber à terre — et battaient l’air de leurs ailes inutiles. […] Les hommes — mouraient, et leurs os étaient sans tombe comme leur chair. — Les maigres étaient dévorés par les maigres. — Même les chiens assaillirent leurs maîtres, tous sauf un ; — et celui-ci fut fidèle au cadavre, écartant — les oiseaux, et les bêtes, et les hommes affamés, par ses hurlements, — jusqu’à ce que la faim leur eût serré la gorge, ou que les morts qui tombaient — eussent alléché leurs mâchoires maigres. — Lui-même n’alla point chercher de nourriture, — mais d’un piteux et perpétuel gémissement, — avec des cris pressés et désolés, léchant la main — qui ne lui répondait point par une caresse, il mourut. — La foule périt de faim par degrés ; mais deux hommes — dans une énorme cité survécurent, — et ils étaient ennemis. […] Avec quel entraînement ses bras convulsifs se tendent vers cette forme frêle qui, frissonnant, sort de la tombe, vers ces joues où le sang rappelé par contrainte pose une rougeur maladive « comme celle que l’automne met sur les feuilles mourantes1293 !
» Puis c’est la leçon d’équitation, où un louis était placé par le père sur la selle, que le jeune d’Aurevilly devait franchir sans le faire tomber, et le louis était à lui. […] Au sortir de l’école des Jésuites de Vannes, vers ses dix-sept ans, il tombe à Paris pour faire son droit, mais n’est occupé qu’à faire la noce. […] Je suis tombé dans la tendue. […] Et l’admirable et dévote statuette de la Prière, que cette femme, la tête au ciel, dans cette tombée toute droite de sa robe, avec l’ombre de sa coiffe sur les yeux, et les mains jointes à la hauteur de sa bouche dans un mouvement de supplication. […] Finalement, Lenoir me conte que son père avait connu Houdon, dans les dernières années de sa vie, où il habitait l’Institut, et pendant lesquelles il était tombé en enfance, ramassant des culs de bouteille qu’il donnait pour des pierres précieuses.
Un jour, je tombe par hasard sur un vieux journal que je relis, n’ayant rien de mieux à faire. […] Enfin on s’assura que c’était le gallois, idiome qu’elle ignorait entièrement lorsqu’elle tomba malade, et dont elle ne put dire une syllabe quand elle fut guérie. […] La renaissance partielle aboutit à la renaissance totale. — Cela est tellement vrai, que si, contrariant la tendance naturelle des images à répéter l’ordre des sensations, je fais effort pour remonter la série à rebours, je puis, après des sensations postérieures, évoquer en moi les sensations antérieures, sitôt que je tombe sur le point de contact où elles touchent celles qui les ont suivies. […] Après un autre intervalle, il se rappela qu’il avait été sur la crête d’un mur et qu’il en était tombé, mais ne put se souvenir de l’endroit où était le mur. […] « À son départ pour la Grèce, un de nos savants fut renverse de sa voiture par une violente secousse ; une boîte, peu lourde pourtant, lui tomba sur la tête ; il ne s’ensuivit ni douleur ni plaie des téguments ; mais le blessé oublia totalement le pays d’où il était sorti, le but de son voyage, le jour de la semaine, le repas qu’il venait de faire, toute l’instruction qu’il avait acquise.
Ce livre tomba comme conception à ce niveau ; il n’en resta qu’un petit nombre de pages merveilleusement écrites çà et là, et recueillies comme des exemples de rhétorique. […] Pourquoi n’y aurait-il pas dans la tombe quelque grande vision de l’éternité ? […] Quand la feuille des bois tombe dans la prairie, Le vent du soir se lève et l’arrache aux vallons ; Et moi je suis semblable à la feuille flétrie : Emportez-moi comme elle, orageux aquilons ! « Ce dernier cri est presque un écho fidèlement répété : « Levez-vous vite, orages désirés, qui devez emporter René dans les espaces d’une autre vie… » Mais René a plus d’énergie que Lamartine et que tous les Jocelyns du monde quand il continue en ces immortels accents : « La nuit, lorsque l’aquilon ébranlait ma chaumière, que les pluies tombaient en torrent sur mon toit, qu’à travers ma fenêtre je voyais la lune sillonner les nuages amoncelés, comme un pâle vaisseau qui laboure les vagues, il me semblait que la vie redoublait au fond de mon cœur, que j’aurais eu la puissance de créer des mondes. […] Les Bourbons, chefs de cette maison, ne pouvaient, sans déshonneur, voir la monarchie d’Espagne s’avilir et tomber, sans lui tendre la main.
Les stances avec grâce apprirent à tomber ; Et le vers sur levers n’osa plus enjamber. […] Pour ce dernier, c’était visiblement l’impression des excès où l’imitation de ce poëte avait fait tomber Ronsard outre qu’il sentait que cette forme de poésie, déterminée par deux choses exclusivement propres aux Grecs, la musique et le culte, ne pouvaient convenir ni aux idées modernes ni à l’esprit français. […] Desportes ferait illusion même à des esprits cultivés, parce que les vices de sa langue viennent le plus souvent du mauvais emploi qu’il fait d’un esprit fin, délié, dont la retenue paraît venir du goût, plutôt que de la peur de tomber comme Ronsard. […] Ses belles odes, d’admirables stances, auxquelles songeait Boileau en écrivant ce vers si expressif : Les stances avec grâce apprirent à tomber ; certaines paraphrases des Psaumes, ne sont pas seulement des modèles de poésie ; ce sont en quelque sorte des institutions de langage. […] Qu’à l’un de ces moments-là Malherbe nous tombe sous la main, d’où vient que nous sommes si surpris de cette vivacité, de cette verdeur d’un sexagénaire, de ce grand sens de ces vérités qui ont reçu leur forme dernière, de ce style si précis, si noble, si frappant ?
Et à chaque tête qui passe, à chaque lettre qu’on apporte, j’attends toujours la terrible annonce : « Nous sommes saisis. » En regagnant le chemin de fer d’Auteuil, j’ai une de ces joies enfantines d’auteur, je vois un monsieur, qui, mon livre à la main, sans pouvoir attendre sa rentrée chez lui, le lit en pleine rue, sous une petite pluie qui tombe. […] Ce monsieur, à l’arabesque fantastique, possède une barbe rousse d’apôtre, qui lui tombe jusqu’au milieu de l’estomac, et une tonsure naturelle, faite d’un petit rond, dans ses cheveux coupés ras. […] Jeudi, 23 août Aujourd’hui, tombe au château le peintre célèbre des chiens et des chats : Lambert. […] Samedi 1er septembre Ce soir, chez Sichel tombe Doré. […] À la représentation d’Hernani — il l’avoue — il est obstinément resté à sa place, de peur de tomber dans un compliment qui ne fût pas celui qu’il désirait, et ses oreilles prises d’une acuité douloureuse, entendaient ou croyaient entendre tout ce qu’on disait de lui et de son roman, et il passe la soirée à combattre, presque avec de l’effroi et un peu d’humeur, le désir qu’a sa femme d’aller avec Mme Charpentier, entendre une conférence de Sarcey, sur le livre du jour.
La chute des âmes et leur retour à Dieu, ce fond commun du platonisme et du christianisme, ont inspiré les deux grands poèmes : Chute d’un ange et Jocelyn : Borné dans sa nature, infini dans ses vœux, L’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux. Par les désirs sensuels, l’âme tend en bas et tombe : « l’être lumineux » devient un « être obscur ». […] On me dit une mère et je suis une tombe. […] L’oubli, ce vieux remède à l’humaine misère, Semble avec la rosée être tombé des cieux. […] Que veut donc dire cette larme Qui tombe ainsi, Et coule de mes yeux sans charme Et sans souci.
Oxford catholique, l’Angleterre tout entière suivrait bientôt, et l’Établissement tomberait en ruines. […] Son livre, qui tomberait des mains sans qu’on prît la peine de le ramasser, s’il ne s’agissait que de la personnalité de l’auteur, a cependant une certaine importance : — l’importance de l’opinion collective qu’il exprime. […] Religion d’État, qui n’a plus que l’État pour elle, qui vit plus sur le bénéfice de son ancienne hiérarchie, de son administration, de ses privilèges, de tout un ordre de choses lent à tomber tant il fut solidement construit, que sur la croyance profonde et le respect sincère des peuples. […] — pourrait bien se montrer encore une fois dans la Grande-Bretagne… Que l’église réformée ou protestante tomberait alors, sinon par la forme, au moins par l’identité de la doctrine, dans l’apostasie romaine, et, certainement, si les personnes qui soutiennent les idées du Tract’s Magazine continuaient de les répandre, une telle éventualité ne serait pas seulement possible, mais probable… » Comme on peut en juger, l’aveu est formel, et il est d’un ennemi. […] À une époque comme la nôtre, où les gouvernements bâtis sur la crainte s’écroulent sous la main des peuples devenus hommes qui veulent les remplacer par les gouvernements de l’amour, rentrer dans la grande communion chrétienne, — car les communions protestantes sont plutôt des dispersions chrétiennes que des communions, — reprendre nécessairement les sentiments de charité qu’engendre la foi catholique dans les âmes et leur faire jouer dans la politique de son avenir le rôle qu’a joué, dans celle de son passé, le sentiment d’un égoïsme inflexible, ce serait là un de ces spectacles qui ferait tomber l’imprécation de bien des lèvres et rallierait bien des cœurs.
Quand ce fruit est mûr, il se détache de la branche et tombe de lui-même dans la main. […] Toujours est-il que contre les gens tombés, on les voit se mettre de la partie avec les hommes. […] La statuette tombe et se brise. […] Le prince est tombé du trône. […] La science n’admet que ce qui tombe sous l’observation.