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1231. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Madame de Sévigné » pp. 243-257

soupçonnée dans l’auteur épigrammatisant des Lettres satiriques, le romancier aux nuances fines des Païens innocents, le boute-en-train qui, quand cela lui plaît, rigole avec l’Histoire, — qui la ferait sauter comme une femme ou comme un bouchon de champagne rose versé dans la coupe mousseline d’un style transparent, semé d’étincelles, et offert à ceux-là qui aiment l’Histoire, — corsée, mais non pesante, — et qui savent que les vins les plus purs doivent se boire dans les cristaux les plus légers ! […] Esprit français, tempérament français, gaîté française, génie de style, — intraduisible, tant il est français !

1232. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Lamennais »

Pour les curieux de nature humaine, pour les moralistes, pour ceux que la vie et son impatientant mystère préoccupent plus que les babioles menteuses de l’art d’écrire, les correspondances sont les vrais livres et le style qu’elles ont est vraiment l’homme, comme le disait Buffon un peu trop du style en général, Buffon qui, par parenthèse, n’aurait pas su écrire une lettre.

1233. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Alexandre de Humboldt »

Sa prétention est de les écrire avec un tour d’imagination des plus rares et qui fait fleurir la poésie jusque dans le giron austère de la Vérité, et cette prétention a sa racine peut-être dans une ambition légitime ; car, esprit intermédiaire bien plus que primaire, il peut engrener, l’un dans l’autre, deux ordres de faits différents, — les faits de l’imagination et ceux de la mémoire exacte, — et il a ce style poético-scientifique ou scientifico-poétique, comme on voudra, dans lequel l’abstrait et le concret se balancent, mais pour s’énerver tous les deux ! III C’est ce style qu’il eut dans le Kosmos, et qui fit le succès inouï de ce livre.

1234. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Nicolas Gogol »

De l’invention imitée, en effet, ne serait plus de l’invention, tandis que du style imité, c’est encore du style.

1235. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XVI. Buffon »

C’est là et de là qu’il porta dans les résultats de ses travaux et dans sa manière de travailler, dans son style qui était l’homme et dans les moindres détails de la vie, cette hauteur tranquille et cette éternelle préoccupation de l’ordre et de la règle qui fit sa gloire et son bonheur, car il fut heureux ! […] Tous les autres devaient faire un peu grimacer son âme, comme les petits sujets faisaient grimacer son style.

1236. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIV. Alexandre de Humboldt »

Sa prétention est de les écrire avec un tour d’imagination des plus rares et qui fait fleurir la poésie jusque dans le giron austère de la Vérité ; et cette prétention a sa racine peut-être dans une ambition légitime, car, esprit intermédiaire bien plus que primaire, il peut engrener, l’un dans l’autre, deux ordres de faits différents, — les faits de l’imagination et ceux de la mémoire exacte, et il a ce style poético-scientifique ou scientifico-poétique, comme on voudra, dans lequel l’abstrait et le concret se balancent, mais pour s’énerver tous les deux ! III C’est ce style qu’il eut dans le Kosmos, et qui fit le succès inouï de ce livre.

1237. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Gratry »

La théorie de la certitude, malgré le style qui fit un instant sa fortune, la théorie de la certitude, qui est le principe un peu brutal du nombre introduit en philosophie, a péri sous le nombre des attaques, — et nous ajouterons sous leur raison, car le nombre ne nous suffit pas. […] Nous en avons déterminé l’inspiration, la tendance, la pensée ; il faut ajouter que le style fait la plus brillante équation avec elles.

1238. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Edgar Quinet »

L’auteur de la Création, lorsqu’on le dégage des nuages sombres de son style, n’est exclusivement qu’un faiseur d’inductions, qui nous donne pour des découvertes à tout renverser les plus incertaines analogies. […] On n’en eût dit mot, car personne n’en a parlé ; et le livre coulerait en silence dans l’oubli… Mais il est signé du nom de Quinet, de ce nom qui, trente ans, a résonné comme le style creux de l’homme qui le porte, et pour la même raison… L’occasion était donc bonne d’en parler pour en finir avec ce nom d’une célébrité imméritée, pour crever enfin cette grosse caisse… La Création est un pauvre livre.

1239. (1868) Curiosités esthétiques « VIII. Quelques caricaturistes étrangers » pp. 421-436

Mais que dire de ces plagiaires français modernes, impertinents jusqu’à prendre non seulement des sujets et des canevas, mais même la manière et le style ? […] Dans toutes les études de cet artiste nous trouvons une préoccupation constante de la ligne et des compositions antiques, une aspiration systématique au style.

1240. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXIX » pp. 164-165

Style de Mascarille dans les Précieuses ridicules.

1241. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Chênedollé, Charles-Julien Lioult de (1769-1833) »

Bernard Jullien Le style de M. 

1242. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Veuillot, Louis (1813-1883) »

Quant à son style, il a de la verve, de l’éclat, d’heureuses trouvailles de mots, mais il tend de plus en plus à tomber dans l’afféterie, dans la recherche, et il abonde en incorrections d’autant plus frappantes que M. 

1243. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 227-229

Nous désirerions, pour ne pas affoiblir cet éloge, de n’être pas dans le cas de reprocher à son style trop de diffusion, & à ses Traductions trop d’inexactitude ; mais le premier défaut est amplement racheté par le mérite des choses, qui l’emporte de beaucoup sur celui des mots ; & l’on fait grace au second, en faveur de ses bons principes & des excellentes remarques dont il a accompagné sa Traduction des trois Poétiques.

1244. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 245-247

Des longueurs insupportables, peu de variété dans les images, un style incorrect & traînant, en rendent la lecture ennuyeuse, quoique le sujet soit le plus intéressant qui ait encore été traité.

1245. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 252-254

de Senez de prodiguer l’apostrophe & l’exclamation, parce que le retour fréquent de ses figures est chez lui un effet de cette heureuse liberté qui conserve aux traits de l’imagination toute leur rapidité, & fait disparoître cette empreinte du travail, si contraire au pathétique ; mais dangereuse méthode, qui, employée par des Orateurs médiocres ou timides, jetteroit leur style dans de vaines déclamations.

1246. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 275-277

Bergier, avec un style simple & naturel, est parvenu à réduire en poudre cet amas d’objections, qui ne prouvent que la mauvaise foi de ceux qui les enfantent ; de détruire ces systêmes captieux, qui n’ont rien d’évident que la foiblesse des fondemens ruineux qui les appuient ; de donner aux dogmes de la Religion cette force & cette consistance qui les met à l’épreuve de la critique, & décide les hommages de la Raison, lorsqu’elle n’est pas tout-à-fait corrompue.

1247. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 302-304

On eût souhaité, pour la gloire de cet Auteur, qu’on lui eût également défendu de faire imprimer son Drame d’Albert le Grand, Piece plus médiocre encore que les Druïdes, & dont la langueur de l’action théatrale égale la froideur du style.

1248. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 344-346

C’est dans ces deux Ouvrages qu’il déploie avec supériorité une noblesse, une finesse, une élégance, une pureté, un agrément & une précision de style qu’on trouve dans peu d’Historiens, & qu’aucun n’a peut-être portés au même degré que lui.

1249. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 134-135

Mais si le ressentiment a aigri quelquefois son style, on découvre toujours dans ses jugemens les lumieres d’un homme fait pour régenter le Parnasse.

1250. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 184-186

Si l’on veut savoir comment on pensoit de son temps sur cet étrange personnage, on peut en juger par cette Lettre d’un certain Jean Angeodanus, où l’on ne trouvera pas la politesse du style, mais une peinture assez fidele d’un Athée.

1251. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 328-330

Ajoutons que la négligence & la dureté de son style sont peu propres à faire ressortir le mérite de ses vûes, souvent profondes, & à les faire goûter.

1252. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 378-380

Le style de ses Ouvrages, qui sont en très-grand nombre, est clair, net, plein de pensées saillantes, quelquefois nerveux, plus souvent diffus & beaucoup trop chargé de citations.

1253. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 42-44

Les Voyages de Cyrus ne méritent pas les mêmes éloges, mais donnent l’idée d’une érudition très-étendue, d’une morale judicieuse, & sont écrits d’un style dont la noblesse & le sentiment forment le caractere principal.

1254. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 84-86

Son Testament fût-il réduit au mérite du style, il pourroit être encore regardé comme un Ouvrage estimable.

1255. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 180-182

Gusman d’Alfarache, le Diable Boiteux, les nouvelles Aventures de Dom-Quichotte, le Bachelier de Salamanque, ne valent pas Gilblas, pour l’invention & la conduite ; mais on y remarque partout le même ton de morale, la même adresse pour l’amener & la faire goûter, la même finesse de critique, le même badinage, la même raison, tout cela revêtu d’un style agréable & correct.

1256. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 219-221

Ces qualités le distingueront toujours des Ouvrages prétendus philosophiques, qui fatiguent l’esprit par l’emphase du style, & tendent à dissoudre la Société par le danger des systêmes.

1257. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 260-261

Ce Roman, écrit dans le style & selon les mœurs des Siecles de franchise & de naïveté, est un chef-d'œuvre dans son genre.

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