Charles Fuster Nous avons d’autant plus de plaisir à louer M.
Le Monarque fut payé de l’honneur qu’il lui faisoit, par le plaisir de voir quantité de Pieces de Mécanique, dont ce Moine étoit l’Auteur.
Ces différentes Traductions ne sont pas du premier mérite ; mais nous en avons beaucoup qui ne les valent pas, & on peut lire celles-ci avec plaisir.
Jules Claretie Rosemonde Gérard, c’est Mme Edmond Rostand, et ses Pipeaux sont un des volumes de vers que je rouvre avec le plus de plaisir quand je veux, par les temps de neige, sentir le parfum des lilas.
L’amitié fut en effet un des grands plaisirs de sa vie. […] Les destinées l’y aidèrent à plaisir avec une complaisance respectueuse. […] J’ai eu aussi le plaisir de le voir et de le revoir quelquefois. […] On avait réuni autour de lui quelques convives silencieux et dispos au plaisir de l’entendre. […] Il connut le plaisir d’être somptueusement édité.
Les premiers ont toujours l’air de garder un secret, même lorsqu’ils n’ont rien à garder, et les seconds sont si prodigues de leurs confidences, qu’ils ne font que céder au plaisir de parler. […] Louise. — En voilà un plaisir ! […] J’ai ressenti, en lisant Miremonde, un plaisir que ne me prodiguent guère aujourd’hui nos faiseurs accoutumés de romans, études et nouvelles. […] Aussi est-ce avec grand plaisir que nous enregistrons le volume où sont recueillis plusieurs de ses Notices et discours, sur Charles Blanc, Paul Baudry, Jean Alaux et A. […] Hypothèse incertaine, car les plaisirs du Nord se manifestent d’une façon plus calme, plus froide.
Notre rôle est de lui rappeler que le plaisir de la lecture ou celui du théâtre n’est qu’en de certains cas, et à des conditions qui d’ailleurs n’ont en soi rien de cabalistique, un plaisir littéraire. […] Où l’entraîne son plaisir, il suit. […] Les nouvelles que tu me donnes de ta bonne santé me font grand plaisir. […] … » Disons-le, si cela peut faire plaisir à M. […] Son bon plaisir est sa règle unique en art comme ailleurs.
Même quand ils se querellent, on a plaisir à les entendre, tant les colères et les injures se fondent dans l’abondance heureuse de la conversation continue. […] Elle apprit que les serviteurs de la Feuille avaient vécu en braves chevaliers, et que ceux de la Fleur avaient aimé l’oisiveté et le plaisir. […] C’est que Chaucer ici suit ses véritables maîtres, et qu’il est lui-même beau diseur, abondant, prompt au sourire, amateur du plaisir choisi, disciple du Roman de la Rose, et bien moins Italien que Français196. […] Elle est rare dans les littératures du Midi ; les Italiens, au moyen âge, faisaient une vertu de « la joie », et vous voyez que ce monde chevaleresque, tel qu’il a été inventé par la France, élargit la morale jusqu’à la confondre avec le plaisir. […] Aujourd’hui il étudie la machine compliquée du cœur, découvre les suites de l’éducation primitive ou de l’habitude dominante, et trouve la comédie de mœurs ; demain il ne prendra plaisir qu’aux événements curieux, aux gentilles allégories, aux dissertations amoureuses imitées des Français, aux doctes moralités tirées des anciens.
Où trouver plus de plaisirs pour les yeux et plus de sujets pour la pensée, que dans cet horizon tracé de la main du grand roi ? […] Le plaisir de le dire Vint m’apprendre à louer au sein de la satire216 . […] Il avait, autant qu’homme de son temps, cette délicatesse de conscience qui fait qu’on ne s’approuve pas de céder à ses penchants, et qu’on sent une sorte de plaisir sévère à s’accuser, à se repentir, à donner, au moins pour quelque temps, l’avantage à sa conscience sur ses passions. […] L’assiduité aux sermons était à la fois un devoir de religion et le plus noble des plaisirs de l’esprit. […] Molière, les Plaisirs de l’Ile enchantée.
Il lui a semblé que si, en effet, on ne visite guère par plaisir les caves d’un édifice, on n’est pas fâché quelquefois d’en examiner les fondements. […] le théâtre grec, tout asservi qu’il était à un but national et religieux, est bien autrement libre que le nôtre, dont le seul objet cependant est le plaisir, et, si l’on veut, l’enseignement du spectateur. […] L’auteur s’est laissé entraîner au plaisir d’enfant de faire mouvoir les touches de ce grand clavecin. […] On lui donne d’abord deux heures de plaisir sérieux, puis une heure de plaisir folâtre ; avec l’heure d’entr’actes que nous ne comptons pas dans le plaisir, en tout quatre heures. […] Il broierait et mêlerait artistement ces deux espèces de plaisir.
Antony Valabrègue Ce livre, les Fleurs du Mékong, est un recueil léger, agréable et qu’on lit avec plaisir.
Il veut qu’on lui résiste pour avoir le plaisir de vaincre. […] Qu’est-ce pour lui que l’Amour et même le plaisir ? […] Elle subordonne ses plaisirs à sa réputation. […] Aussi, l’autre jour, ai-je éprouvé un vif plaisir à retrouver sa figure à la première page d’un catalogue de sa collection. […] Car cet ensemble merveilleux qu’est un jardin comme Versailles n’a pas seulement pour but ce « plaisir des yeux », dont parlait Fénelon, ce plaisir que la nature suffit à nous procurer avec des horizons, des ombrages, des fleurs et des eaux.
Entendre un philosophe parler littérature est l’un des plus grands plaisirs de l’esprit que je connaisse, et c’est une fête que vous m’avez donnée à Sainte-Barbe, pendant un an, toutes les semaines, à votre conférence du mercredi, lorsque je préparais mes examens de licence.
Il a laisse des Mémoires & des Négociations, que le Cardinal de Richelieu appeloit son Bréviaire, & qu’on peut lire encore aujourd’hui avec plaisir, quoique le style en soit suranné.
Cet Auteur se rendit utile à l’Etat par ses grandes connoissances, & se signala dans l’emploi de Garde de la Bibliotheque du Roi, par l’intérêt qu’il prenoit aux Gens de Lettres, auxquels il se faisoit un plaisir de communiquer les Livres & les Manuscrits dont ils avoient besoin.
Je lis avec plaisir son recueil : tout ce qui est sincère porte en soi son charme.
Sully Prudhomme J’ai lu l’excellent recueil de poésies : En route, avec le plus vif plaisir, car j’y ai trouvé, dans son expression achevée, tout le talent pur et solide de l’auteur.
Ce qui prouve qu’elle étoit née avec de vrais talens, c’est que, malgré la barbarie de son Siecle, on remarque dans ses Poésies, des traits d’esprit & de délicatesse qui font le plus grand plaisir.
Plusieurs de ses Dissertations, insérées dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, intéressent par l’utilité & le plaisir qu’on trouve à les lire ; il a su y répandre des recherches lumineuses, une critique saine, des réflexions utiles, une méthode & une clarté qui instruisent le Lecteur, sans lui faire acheter l’instruction par l’ennui.
Tous les ressorts des machines diverses, il les a touchés ; tous les plans et les projets jaillissant d’un front sublime, il les a eus sous les yeux, entre les mains ; et le travail qu’il a fait lui-même en s’en rendant compte, le plaisir qu’il a ressenti en les découvrant, il nous le reproduit, il nous le communique avec largesse et lucidité. […] Les uns et les autres étaient attirés par des motifs divers : ceux-ci par l’intérêt qu’ils portaient au gouvernement, ceux-là par le plaisir de le voir contredire, beaucoup par zèle pour la question soulevée, tous enfin par la curiosité, et, il faut le dire, par un goût tout nouveau pour la discussion éloquente des affaires publiques qui venait de se développer dans notre pays.
Le caractère de Raymon de Ramière offre une personnification effrayante, mais non exagérée, de cet égoïsme séduisant, de cette grâce affectueuse, de cette éloquence, de cette sensibilité toujours au service de sa propre satisfaction et de son plaisir. […] La vanité, le caprice, les sens, le besoin de succès et de plaisir à tout prix, deviennent en ces sortes d’âmes des passions moins nobles, mais non moins acharnées, qui gravent aussi leurs rides au front et en arrachent les cheveux.
Et d’abord, ceux qui sont si chauds partisans de ce qu’on appelle la réaction classique, et qui la comprennent peu, ceux qui y voient autre chose que le noble plaisir d’entendre une jeune tragédienne de talent et de rapprendre, grâce à elle, ce qu’il n’aurait jamais fallu oublier, ce qu’il faut moins que jamais reproduire, ceux-là, épris contre le drame moderne d’une ferveur novice de croisés, et qui ne daignent plus faire de différence de Hernani à Vautrin, étaient quelque peu disposés d’avance à y confondre Cosima. […] On oublie trop, dans le cas particulier, ce que c’est qu’un talent actif, généreux, dont le plaisir est surtout d’aller, de tenter, qui ne compte pas un à un les pas accomplis, qui n’est point à une œuvre ni à un succès près, qui se sent comme plein de lendemains ; un talent au-dessus des glorioles, et qui ne marchande pas la gloire.
Les peuples du Nord sont moins occupés des plaisirs que de la douleur ; et leur imagination n’en est que plus féconde. […] Et ce n’est pas le défaut de la poésie, c’est la faiblesse de nos organes qui nous fait sentir la fatigue au bout de quelque temps ; ce qu’on éprouve alors, ce n’est pas l’ennui de la monotonie, c’est la lassitude que causerait le plaisir trop continu d’une musique aérienne.
Mais je ne leur ai pas laissé le plaisir de recevoir l’Aînée à correction. […] Vous vous donnez le plaisir facile et puéril (en soulignant naïvement les phrases flatteuses) de dresser une liste des contradictions de la critique touchant Frédégonde.
Sainte-Beuve Quelles sont, dans les pièces de poésie composées depuis 1819 jusqu’en 1830, celles qui se peuvent relire aujourd’hui avec émotion, avec plaisir ? […] » Avec quelle fougue a-t-il lancé et entrechoqué l’amour, la jalousie, la soif du plaisir, toutes les impétueuses passions qui montent avec les ondées d’un sang vierge du plus profond d’un jeune cœur !
Cela fait plaisir, cela rafraîchit le sang ! […] Il m’a été donné de connaître enfin ces premiers vers, et j’y ai goûté un singulier plaisir.
C’est un plaisir que de l’entendre raisonner sur les horribles agitations d’un certain pays qu’elle connaît bien… (la cour)… c’est une plaisante chose que de l’entendre causer sur tout cela… Nous parlons très souvent de vous. […] Mais le ridicule d’étaler de la science ne pouvait être assez général pour être connu du public, pour le blesser et lui causer du plaisir sur la scène.