Sa vie trop brève et les circonstances ne lui ont pas permis de se faire connaître du public, mais cet inconnu doit être considéré comme un des logiciens du sentiment les plus extraordinaires que compte notre littérature… Il a sombré, ne laissant dans l’histoire littéraire, pour indiquer la place qu’il méritait, que cinq ou six cents lignes !
Son Histoire des Savans prouve qu’il méritoit d’y avoir lui-même une place.
Nous lui donnons place dans cet Ouvrage, non parce qu’on nous a reproché de l’avoir omis [reproche très-mal fondé, puisqu’il est antérieur à François I.ABCD], mais parce qu’un caractere aussi étrange nous a paru propre à faite naître des réflexions, à effrayer par l’exemple, & à détacher de toute célébrité qui ne seroit pas fondée sur la raison, l’honnêteté & la vertu.
Moi qui aime à mettre les choses en place, je le transporte d’imagination dans un des appartements du château de Postdam.
Là, Sylvain Maréchal siégea ; il fallut purifier la place. […] Les superstitions de toutes sortes trouvaient place à côté de l’audace de la pensée et jusque dans l’incrédulité philosophique. […] Il paraît que Naudé quitta cette place un peu assujettissante pour aller étudier à Padoue, en 1626 ; il en fut rappelé par la mort de son père. […] A propos des trains et des vogues d’idées qui se succèdent depuis deux mille ans, vogue platonicienne, aristotélique, scholastique, hérétique et de Renaissance, Naudé se borne à remarquer que le même train de doctrine dure jusqu’à ce que vienne un individu qui lui donne puissamment du coude et en installe un autre à la place. […] Naudé, si enfoui par le reste de ses œuvres, garde du moins, par celle-ci, l’honneur d’avoir apporté une pièce indispensable et du meilleur aloi dans un grand procès historique : son nom a désormais une place assurée en tout tableau fidèle de ce temps-là.
Sa place fut donnée à M. […] Je donnai l’ordre à tout mon monde de rester à sa place. […] « Je laissai mon Jupiter à sa place, et je partis pour Paris, après avoir reçu mille écus d’or, partie pour mon traitement et partie pour les avances que j’avais faites. […] Il lui commanda une œuvre de sculpture dont il décorait en ce moment la Logia de Lanzi, espèce d’amphithéâtre couvert, mais en plein air, où l’on exposait à perpétuité les œuvres immortelles des artistes toscans à l’admiration et à la gloire du peuple sur la place du Gouvernement. […] Je leur fus désigné comme je passais sur la place ; et ils m’approchèrent avec précipitation, le chapeau à la main ; ils me haranguèrent comme si j’eusse été un pape.
Nous allons l’étudier ensemble ; mais je dois d’abord vous dire comment j’ai pu le connaître et lui donner sa place, la première de toutes, dans le catalogue des grandes et saines intelligences. […] Bientôt il fut nommé à une place honorable et lucrative d’administrateur libre dans la Compagnie de l’Isthme de Suez. […] La terre tourne, mais les vérités ne changent pas de place. […] L’homme a deux grands mobiles de sollicitude et d’amour, c’est la propriété et les affections ; or il n’y a place ni pour l’un ni pour l’autre de ces sentiments dans la République de Platon. […] « Toutes les ruses des tyrans peuvent même trouver place dans cette démocratie, par exemple, la désobéissance permise aux esclaves, chose peut-être utile jusqu’à certain point, la licence des femmes et des enfants.
C’est à la lumière de sa conception du pouvoir qu’il en a accepté ou repoussé les titulaires ; car la République de 1848 a vécu, et, quoique dans son règne dévoré d’un moment il y ait eu la place et le temps pour d’immortelles bassesses, Cassagnac ne s’est pas mis, lui, à ses pieds. […] En ce sens, l’historien qui écrit l’histoire peut faire de l’histoire et s’improviser sur place homme d’État. […] Granier de Cassagnac a la conscience du renseignement, l’intérêt varié du récit, la hauteur des appréciations ; mais tout cela ne lui donnerait pas sa place encore, s’il ne les couronnait et ne les achevait par la qualité excellemment historique, pour nous autres modernes : la vigueur de touche dans le portrait. […] de l’écartèlement de ces Intérêts et de ces Ambitions terribles, voilà qu’il trouve cependant une minute pour donner à une passion désintéressée, à un travail qui lui plaît et qui lui est doux, et qui ne lui rapportera jamais rien, pas même peut-être une place à l’Institut ! […] C’est alors, c’est à toutes ces places que je reconnais Cassagnac, mon ancien Cassagnac, à l’esprit solide et à la main de forte prise, et que j’aime mieux dans les grandes besognes, où il faut l’œil de l’aigle, que dans les petites, où il ne faut que l’œil du lynx.
Il faudrait d’ailleurs ajouter encore : « Ce qui est simultanéité par rapport au train ne l’est pas par rapport à la voie, du moment que la physique se construit du point de vue du train. » Et enfin il faudrait dire : « Une philosophie qui se place et au point de vue de la voie et au point de vue du train, qui note alors comme simultanéité dans le train ce qu’elle note comme simultanéité sur la voie, n’est plus mi-partie dans la réalité perçue et mi-partie dans une construction scientifique ; elle est tout entière dans le réel, et elle ne fait d’ailleurs que s’approprier complètement l’idée d’Einstein, qui est celle de la réciprocité du mouvement. […] Dans « l’intervalle de temps » entre le présent du lieu P et l’avenir, identique à ce présent, du lieu correspondant P′ il n’y a même de place pour quoi que ce soit : tout se passe comme si l’intervalle était nul. […] Partout ailleurs, deux systèmes, si ressemblants soient-ils, différeront d’ordinaire par quelque côté, puisqu’ils n’occuperont pas la même place vis-à-vis du système privilégié. […] Nous avons montré plus haut (p. 54) et nous venons de répéter qu’on ne saurait établir une distinction radicale entre la simultanéité sur place et la simultanéité à distance. […] Quand nous dirons que nous faisons croître la vitesse v, nous entendrons par là que nous remettons les choses en place, que nous amenons encore les deux systèmes à coïncider, que par conséquent nous faisons de nouveau assister les personnages en N et en N′ à un même événement, et qu’alors nous dissocions les deux systèmes en imprimant à S′, instantanément encore, une vitesse supérieure à la précédente.
Mais, je le répète, mettez un autre nom à la place du mien : Washington dans la détresse, relégué à Mont-Vernon, par exemple, ou Jefferson, second président des États-Unis, forcé par la misère domestique à mettre en loterie le toit et le champ de ses pères, et mourant sans avoir pu placer ses lots parmi ses concitoyens ; et alors qu’on lise le petit poème lyrique intitulé les Vendanges : Saint-Point, octobre 185... […] Ces enfants se réunissent par groupes de cinq ou six têtes blondes pour jouer ou pour cueillir les mûres ou les noisettes au bord des sentiers ; ils sont tous petits, et se cachent au moindre bruit sous les taillis, parmi les fougères, jusqu’à ce que le bruit des passants disparus les laisse revenir à la place qu’ils ont quittée. […] Ils avaient laissé huit ou dix paires de sabots très petits sur la place : la petitesse des sabots disait l’âge des enfants par la mesure des pieds qu’ils avaient chaussés. […] C’est Joseph Autran, qui depuis a pris tant et de si larges et de si hautes places dans la littérature poétique de nos jours.
J’ai vu son cercueil dans la même chambre, à la même place où, toute petite, je me souviens d’avoir vu son berceau, quand on m’amena de Gaillac, où j’étais, pour son baptême. […] Voilà ta place et là la mienne. […] « À l’heure qu’il est, midi, premier dimanche d’octobre, j’étais à Paris, j’étais dans ses bras, place Notre-Dame-des-Victoires. […] Quelqu’un, une femme, me disait qu’à ma place elle serait bien embarrassée pour vous écrire.
Je voudrais bien que ce fût moi, car on dit que c’est une bien belle place, qu’on y gagne bien des petits bénéfices honnêtement, et qu’on est à même d’y rendre bien des services aux femmes, aux mères, aux filles de ces pauvres prisonniers. […] J’aimerais mieux cette place que celle du duc de Lucques dans son palais de marbre et d’or. […] La famille du bargello était très aimée dans le peuple des boutiques et des places de Lucques, parce que, malgré ses fonctions, le bargello, chargé des prisons, était doux et équitable, et qu’il avait dans ses fonctions même de police mille occasions d’être agréable à celui-ci ou à celui-là. […] lui répondis-je, toute rouge de l’idée qu’elle allait peut-être me proposer la place du gendre qui venait de la quitter, et pensant à toutes les occasions que j’aurais ainsi de voir, d’entendre et de servir celui que je cherchais.
Si parfois le Midi bouge, il bouge sur place, cependant que, par les siècles, les hommes du Nord, munis de haches ou d’arbalètes, vinrent conquérir les terres méridionales du loisir. […] On pourrait adjoindre au nom d’André de Chénier ceux du sire du Bartas et du président Maynard, vrais poètes que la postérité n’a jamais mis ou remis à leur place. […] Son buste, sculpté par de Groux, honore la place publique de ce village, et domine la grand’route qui mène à Paris… Fagus — Oui, le fait semble irrécusable : le Midi a fleuri en nombreux et riches poètes de langue d’oc ; on n’oserait même décider si Dante et Pétrarque étaient beaucoup plus toscans que provençaux. […] … Le loisir et la place me manquent pour dresser un état du Parnasse occitanien, mais n’est-ce pas réfuter en partie la thèse de M.
Les prix ont tout pour eux, puisqu’ils tendent à diriger le public, et à marquer la gloire juste ; Et tout contre eux, puisqu’on les donne à tort et à travers ; puisque des Comités, dont la Littérature est l’impossible souci, partout se fondent, envahissent la place, etc. […] Et les journaux vous font une place parmi les faits divers et publient votre portrait, au mitan des autres clichés de l’anthropométrie. […] Je regrette le passé effervescent où la jeunesse effervescente se ruait à l’assaut des hiérarchies et de l’art en place. […] Si le jeune écrivain, le jeune musicien, le jeune peintre a quelque chose en lui, son génie ou son talent lui seront un tonique suffisant, sans qu’il lui soit besoin de se réconforter en briguant une place dans un quelconque palmarès.
Ce sont quelques pages en prose, les premières où la critique littéraire ait été éloquente, qui donnent à ce poëte, appelé par ses contemporains l’Ovide français, une place durable dans l’histoire de notre littérature. […] « Ronsard, dit Dorat, qui avoit esté nourri jeune à la cour, accoustumé à veiller tard, continuoit à l’estude jusqu’à deux ou trois heures après minuit, et, se couchant, resveilloit Baïf, quiselevoit etprenoit la chandelle, et ne laissoit refroidir la place. » II demeura sept ans avec Dorat « en cette contention d’honneur », dit son biographe René Binet. […] Il voulait qu’on fît de verve, verver, vervement ; de pays, payser ; d’eau, eauer ; de feu, fouer, fouement ; et « mille autres tels vocables, dit-il, qui ne voyent encore la lumiere, faulte d’un hardy et bienheureux entrepreneur98. » Sa théorie, du provignement des vieux mots est ingénieuse « Tu ne desdaigneras dit-il, les vieux mots françois, d’autant que je les estime tousjours en vigueur, quoy qu’on die, jusqu’à ce qu’ils ayent fait renaistre en leur place, comme une vieille souche, un rejeton et lors tu te serviras du rejeton et a non de la souche, laquelle fait aller toute substance à son petit enfant, pour le faire croistre et finablement establir en son lieu99. » On sait jusqu’où il imita la hardiesse de la langue grecque dans la formation des mots composés. […] Toutefois, Ronsard a laissé une trace dans l’histoire de cette poésie ; il en personnifie une époque ; à ce titre, il devait avoir une place dans un livre où l’on n’a voulu s’occuper que des ouvrages et des noms durables.
Il n’a pas, comme romancier, la place qui lui revient, moins encore comme critique. […] L’historien se place d’abord devant un sujet qu’il connaît vaguement. […] Dans la littérature anglaise, j’admire comme vous Byron, mais je voudrais bien que vous fissiez une petite place à Keats, que Shelley ne vous parût pas être si négligeable, ni Tennyson l’unique poète de l’Angleterre moderne ; j’aimerais, quand vous allez à Venise, que vous eussiez un petit coup d’œil pour Tiepolo, j’aimerais, enfin, rencontrer dans votre œuvre mille choses que je n’y trouve pas. » Vous direz tout cela, mais M. […] Mais si Nietzsche ne peut parvenir toujours directement où il devait espérer d’aller, son esprit pour cela ne sera pas stérile ; des hommes prendront sa place, qu’il a encouragés mystérieusement et dont il a doublé la force vitale et la volonté.
La Walküre est un drame ; Haendel a composé des opéras qui sont des chefs d’œuvre ; mais quelle place dans l’art tiendra ce mélodrame à cavatines : Étienne Marcel ? […] Depuis que le maître est couché pour les siècles sous sa pierre de Wahnfried, la place immense qu’il tenait parmi nous apparaît davantage ; sa gloire monte comme un soleil, éblouissante et féconde, et l’oiseau mystérieux dont Siegfried entendit la voix dans la forêt chante incessamment au-dessus des lauriers de sa tombe. […] Où s’impose d’urgence un dialogue haletant, on place un duo amplifié par périodes, des mélodies coupées, des ensembles, des reprises, tout un appareil de symétrie incompatible avec la poussée d’une action vraie et la mise en jeu des passions. […] On perçoit ici le but poursuivi par la revue qui place la réflexion sur un plan esthétique général et ne s’intéresse pas uniquement à la propagation de l’œuvre wagnérienne.
« Il est, certes, plus philosophique de considérer la vie comme un fait ultime, comme l’une des grandes révélations de l’Inconnaissable, comme l’un des nombreux mystères qui nous environnent… Ne substituons plus les fictions de notre imagination à la place d’une observation respectueuse. […] Herbert Spencer assigne une place à l’action réflexe dans l’évolution ascendante de la vie psychique : M. […] Mais ce qui prouve que l’objet a bien été en réalité choisi, c’est que si les conditions changent, il ne satisfait plus les impulsions de l’animal ; cet objet est rejeté et un autre cherché à sa place. […] De même, l’émotion peut être considérée comme la forme de sensibilité cérébrale qui est déterminée par les connexions avec les ganglions de sensation des viscères267. » Et ainsi se trouverait justifiée l’opinion populaire qui place dans les « entrailles » la principale source des émotions.
Le litige y tient trop de place, la chicane y tend trop de fils. […] Il arrivait la plume sur l’oreille, le cahier sous le bras, l’encrier de corne à la ceinture ; on apportait une petite table sur la place publique, où d’ordinaire se passait la scène ; le bonhomme saluait, se mouchait, déployait un grand feuillet in-folio enjolivé de rubans ; il y griffonnait un paraphe, les amants signaient, et tout était dit. […] Ce bon jeune homme si mal déguisé égayerait décemment une comédie de genre ; mais il n’est pas à sa place dans une pièce qui porte le titre effrayant de la Contagion. […] L’escroc et la drôlesse, ramenés sur la scène devant les honnêtes gens de la pièce, y sont châtiés sur place et séance tenante, au lieu de se perdre, à la cantonade, dans un dénouement incertain.
Olivier va se battre ; et ici se place l’intervention touchante de la jeune Marcelle, la nièce de madame de Vernières, qu’il a retirée de la maison malsaine où elle s’étiolait. […] Cependant, sur les instances de René, la comtesse vient de renvoyer le Scapin d’ancien répertoire qui lui servait d’intendant, et de prendre à sa place M. de Roncourt, un vieux gentilhomme ruiné par l’héritage de son frère, — cent mille écus de dettes qu’il a héroïquement endossés. […] Maintenant, place au héros, au faiseur, au plastron de la comédie, M. […] Et cependant comme on le traite, comme on le rembarre, comme on le remet à sa place !
L’homme à la cage écarte le paquet d’épinards qui bouche d’ordinaire la gargouille, et pendant que le traqueur y place sa troublette, lui, passe dans la rainure du conduit la baguette de fer que suit le nez du chien, et le bout du filet s’agite et le traqueur l’élève en l’air, et montre un rat qui sautille, en disant : « Un gaspardo. » Il a été pris une vingtaine de rats en deux heures. […] Je le revois dans son atelier de la rue Navarin : la grande estampe de La Conversation galante, de Lancret sur un mur ; sur un autre, des costumes et des coiffures de la vieille Alsace, parmi lesquels une garniture de tête, en fleurs artificielles, de danseuse espagnole, donnée par une célébrité chorégraphique de Madrid, tenait la place d’honneur ; puis l’immense table avec l’amoncellement de bois vierges ou dessinés dans leurs papiers de soie, et son grand plat de vieille faïence enfermant une gerbe de pipes merveilleusement culottées. […] Valentin me racontait que, dans les premiers temps de son séjour à Paris, il était arraché de son lit, par la curiosité d’aller voir, place de la Bourse, aux vitrines d’Aubert, la lithographie du jour de Gavarni. […] Plus rien des galeries, des loges, des banquettes, que les six poteaux qu’on entourait de verdure, les jours de la grande représentation, et en place de ce qui a été brûlé, un établi où l’on menuise, et des plantes grasses sur des planches… Et Berthe est morte, et les autres petites demoiselles sont devenues des femmes, des épouses, des mères, et Léonce est garde des forêts, et Bazin est professeur de géographie et décoré de l’ordre du Pape, et Antonin est en train de se faire tuer à Sébastopol, et le père Pourrat a toujours sa tragédie des Celtes en portefeuille, et le bonhomme Ginette est établi teinturier, rue Sainte-Anne, et Louis est docteur en droit, et moi rien du tout.
À lui, son sujet n’était point une place ou un fait déterminé de l’Histoire. […] Victor Hugo pouvait se jouer dans tout cela comme Ariel dans les nuages, mais Ariel, oubliant ses ailes, s’est accroupi à deux ou trois places de l’Histoire, et est resté là, monumentalement immobile sur son lourd derrière de Caliban. […] Il n’y a, ici comme là, ni le côté grandement chrétien, ni les bons Évêques, ni les Saints, ni les Héros comme Saint Louis et Joinville… Le Cid lui-même, qui tient tant de place dans le Romancero du second de ces deux volumes, est bien plus féodal que catholique de mœurs et d’accent, ce qui est faux historiquement, mais ce qui, de plus, est un contresens en Espagne. […] Son Pape n’est que la même goutte d’eau connue et tombée tant de fois, essuyée et tombant toujours à la même place, avec une monotonie qui fait peu d’honneur à la fécondité de son cerveau.
Pour conserver au point de vue de l’observateur en S′ sa place centrale et pour préparer ainsi l’analyse que nous donnerons tout à l’heure de l’Espace-Temps, le détour que nous venons de faire était donc nécessaire. […] Maintenant, vous dites qu’il n’y a pas de place, dans l’univers, pour loger des images autres que l’image dénommée présente. […] Grâce à cette troisième dimension d’Espace, toutes les images constituant tous les moments passés et futurs de l’univers sont données d’un seul coup avec l’image présente, non pas disposées les unes par rapport aux autres comme les photographies le long d’un film (pour cela, en effet, il n’y aurait pas de place), mais arrangées dans un ordre différent, que nous n’arrivons pas à imaginer, que nous pouvons cependant concevoir. […] Maintenant, supposons qu’un coup de baguette magique place notre observateur, réel en S′ et fictif en S, dans les conditions où nous sommes nous-mêmes, et lui fasse percevoir ou concevoir un Espace à plus d’une dimension.
L'Art de peindre, est un Ouvrage qui assure à son Auteur une place parmi les Poëtes utiles.
Mais, à partir de septembre 1605, il y fut introduit et aussitôt en pied ; à peu près inconnu de la veille, il y prend sa place dès le premier jour, et son astre règne. […] Ces ressouvenirs de la vie gastronomique, qui sont bien à leur place dans la bouche du citadin fraîchement converti et bientôt relaps, feraient tache dans un tableau simplement puisé au cœur de la vie rustique. […] combien ces conférences, ces belles conversations qu’on y tenait, combien les entretiens exquis du Marais ou de la place Royale faisaient défaut à Maynard absent !
Parlant de l’impression que cause sur place la vue du Forum contemplé du haut des ruines du Colisée, et se laissant aller un moment à son enthousiasme romain, il craint d’en avoir trop dit et de s’être compromis auprès des lecteurs parisiens : « Je ne parle pas, dit-il, du vulgaire né pour admirer le pathos de Corinne ; les gens un peu délicats ont ce malheur bien grand au xixe siècle : quand ils aperçoivent de l’exagération, leur âme n’est plus disposée qu’à inventer de l’ironie. » Ainsi, de ce qu’il y a de la déclamation voisine de l’éloquence, Beyle se jettera dans le contraire ; il ira à mépriser Bossuet et ce qu’il appelle ses phrases. […] Ayant perdu sa place avec l’appui de M. […] Il n’a pas plus de foi qu’il ne faut au gouvernement représentatif ; il ne fait pas chorus avec les philosophes contre les Jésuites, et, s’il avait été, dit-il, à la place du pape, il ne les aurait pas supprimés.
Il y avait dans le même moment deux de ces places de secrétaires vacantes, dont l’une obligeait plus que l’autre à paraître et à lire en public. Cowper, après de grandes perplexités, se détermina pour la place qui répond à celle de secrétaire archiviste, moins lucrative, mais où il jugeait qu’il n’aurait point à se produire en personne. […] Dans les jours courts, la promenade trouvait sa place entre l’heure de midi et celle du dîner.