Plusieurs Ouvrages de différens genres, en vers, ainsi qu’en prose, lui ont acquis de la réputation, & ouvert l’entrée d’un grand nombre d’Académies.
Plus d’exactitude & d’élégance dans sa Traduction de l’Anti-Lucrece, en auroit fait un excellent Ouvrage.
Il n’est pas l’Auteur du Testament politique du Cardinal de Richelieu, quoi qu’en dise l’Historien du Siecle de Louis XIV : il a fait seulement quelques bons Ouvrages de controverse, qui n’étoient pas des titres pour être reçus de l’Académie.
Après cela, il ne faut chercher dans cet Ouvrage, ainsi que dans la Vie du Cardinal Charles de Bourbon, du même Auteur, d’autres objets d’utilité, qu’un amas assez indigeste d’époques & de recherches.
Que pensera donc la Postérité, de cet Ouvrages si vanté ?
La réputation de ses Ouvrages n’a point passé les bornes de sa Province, où l’on peut les lire faute de meilleurs ; ils consistent dans des Vers prosaïques & dans quelques Mélanges littéraires, écrits en mauvaise prose.
Il étoit beaucoup plus savant que son frere, sans qu’aucun de ses Ouvrages, qui sont en très-grand nombre, vaille en particulier l’Histoire de la Médecine.
le Beau lui est également très-supérieur dans l’Histoire du Bas-Empire, qu’on peut regarder comme la continuation de son Ouvrage.
Ses Ouvrages sont encore plus nombreux que ses titres.
Ce petit morceau d’Histoire est d’une lecture intéressante, & prouve que ses autres Ouvrages ne doivent l’oubli actuel où ils sont, qu’au choix des sujets.
L’uniformité du style, le peu de noblesse des pensées, le défaut de finesse & même d’imagination, réduisent ce Poëme, plus burlesque que marotique, dans la classe de ces Ouvrages qui ne sont supportables que pour les esprits méchans & les ames corrompues, seuls capables de se plaindre que nous n’ayons pas loué cette infame Production.
On peut en juger par son Tableau historique des principaux événemens de la Monarchie Françoise, Ouvrage d’un style diffus, traînant, & surchargé de détails inutiles, qui annoncent plutôt l’homme écrivant pour remplir les fonctions de sa place d’Historiographe & faire des volumes, qu’un Ecrivain judicieux & exercé dans la Littérature.
Quoique ses Ouvrages, qui consistent en des Romans, des Contes, des Traductions, & des Poésies, soient semés de traits d’imagination, d’esprit, 28 de facilité, ils sont allés grossir la masse des Livres destinés à l’oubli.
Tous ces différens Ouvrages sont historiques & ont pour objet des choses curieuses.
François de Sales, de Madame de Chantal, & de l’Abbé de Rancé, sont parsemées de traits, qui, aux défauts près dont nous avons parlé, sont encore mieux sentir les dispositions qu’il avoit pour ce genre d’ouvrages.
Quant à nous, nous dirons que quelques Articles fournis à l’Almanach de Lyon, qu’un peu de part à la confection de l’Almanach des Muses, que l’honneur d’avoir travaillé au Journal des Dames, Ouvrage malheureux, qui est venu expirer entre ses mains, après avoir passé par tant de mains meurtrieres, seroient des titres bien foibles pour prétendre à la gloire.
Beaucoup de mauvais Ouvrages, dans notre Siecle, n’ont fait du bruit dans le monde, que par un pareil traitement, & auront le même sort.
Il y a des ouvrages qui sont faits par des hommes de génie, et je n’ai peut-être pas besoin d’en démontrer futilité. […] Il n’y a pas, à ma connaissance, un autre ouvrage au monde qui ait ce caractère. […] C’est avec peine que, recourant aux ouvrages particuliers de d’Holbach et d’Helvétius, M. […] Ducros, sur les idées générales dont il appuie son ouvrage et dont il encadre son sujet. […] Dupuy fait quelques réserves, si tant est qu’il en puisse faire, et c’est sur ces deux catégories d’ouvrages que M.
La valeur de ce livre de Nicolette Hennique : Des rêves et des choses, est grande, car on y trouve quelque chose de nouveau ; et cette nouveauté, ce n’est ni la vigueur, ni la mélancolie, ni la beauté qui certes y abondent ; ce ne sont pas non plus les savantes expressions, ni les bons vers — toutes ces qualités ne font que mettre ce livre parmi les meilleurs — la vraie nouveauté qui ressort de l’ouvrage de Nicolette Hennique, c’est cet élément imprécis mais certain qui distingue les œuvres solides et qui, cette fois, nous dénote la naissance d’un nouveau caractère.
Il est malheureux pour lui d’avoir introduit dans un Ouvrage grammatical un jargon philosophique, ridicule dans presque tous nos Ecrits modernes, & plus encore dans un Livre élémentaire.
Pourquoi déclamer avec tant d’humeur & de partialité contre un Ouvrage dont les Critiques n’affoibliront jamais le mérite ?
De quantité d’Ouvrages qu’il a publiés, un seul lui survit encore, sans répandre toutefois un grand éclat sur sa réputation.
Beroald ou Beroalde de Virville, [François] Chanoine, de S.Gratien de Tours, mort vers l’an 1710, Auteur de l’Ouvrage le plus extravagant & le plus obscene qui ait paru depuis celui de Rabelais ; il est intitulé Moyen de parvenir.
Ces deux Ouvrages, si utiles au Public, n’enrichirent pas leur Auteur ; car il vécut & mourut dans la plus grande pauvreté.
Son Eloge de la Fontaine offre un grand nombre d’observations littéraires & morales qui annoncent un esprit plein de goût & de sagacité, & est écrit avec cette noble simplicité qui n’exclut ni la force ni l’élégance, & qu’on rencontre si rarement dans les Ouvrages Académiques.
Le dernier de ces Ouvrages lui attira un torrent d’injures de la part de Voltaire.
Après le mérite de faire de bons Ouvrages, le plus grand est celui d’encourager ceux qui travaillent avec succès, & de s’attirer leur estime.