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476. (1875) Premiers lundis. Tome III « Les poètes français »

C’est è ce point de vue qu’il convient, pour être juste, de considérer l’œuvre de Ronsard et de ses principaux amis. […] Il est des poètes dont la personne achève les œuvres inégales et incomplètes ; la personne de Rousseau réfutait et contrariait plutôt les siennes en ce qu’elles ont de noble et d’élevé. […] Chez Voltaire, les œuvres font défaut souvent ; mais tant que la personne est là, là aussi est le poète. […] Quelques-uns des critiques qui ont travaillé au choix, et qui en ont pris l’occasion de juger, sont poètes eux-mêmes : on a ainsi une image des théories et des œuvres à la fois. […] Il en est résulté que les novices et les inexperts se mettant à l’œuvre sans se douter de la difficulté de l’art, toutes les manières ont été imitées presque à la fois et bien souvent confondues.

477. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre I. Décomposition du Moyen âge — Chapitre II. Le quinzième siècle (1420-1515) »

On les retrouve encore, ces deux sentiments généraux, dans les deux œuvres capitales sur lesquelles s’achève l’indécise époque par où le moyeu âge rejoint la Renaissance : dans les œuvres de Villon et de Commynes. […] Pour nous, l’action seule réalise nos intimes pensées : le poète leur donne réalité, et mieux, éternité, par son œuvre. […] Œuvres de G. […] Essai critique sur les œuvres de Fr. […] Jean Marot, Œuvres, in-8.

478. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « De l’influence récente des littératures du nord »

Je considérerai seulement ce qui est au fond de ces deux romanciers, les idées maîtresses, les sentiments dirigeants, et comme le substratum de leurs œuvres respectives. […] Mais, il n’y a pas à dire, tout commence par l’impression qu’un individu reçoit d’une œuvre   et naturellement, je ne puis vous donner ici que la mienne. […] Des œuvres comme Middlemarch sont décourageantes par leur prolixité. […] parce que Tolstoï l’a voulu ainsi  qui sans doute ne fut jamais, à ce point, présent à nos œuvres occidentales. […] L’œuvre de chair tient assez peu de place dans leurs œuvres, et certes je les en loue.

479. (1894) Propos de littérature « Chapitre IV » pp. 69-110

Vielé-Griffin s’épanche entièrement en ses dernières œuvres ; la personne du récitant s’y devine et moralement et presque au physique. […] Il publia d’abord des recueils d’alexandrins et un drame, œuvres régulières selon le mode ancien, malgré déjà quelques tentatives de liberté. […] Aussi, la plupart de ses œuvres sont-elles des récits. […] Si nous appelons Art la collection des œuvres élevées par les hommes comme des prières à la Beauté, on peut dire qu’il évolue à l’égal de tous les organismes. […] Vielé-Griffin que sollicite la Beauté la plus noble et dont l’œuvre est viril au moins autant que l’œuvre de M. de Régnier, devrait saisir ici la défaillance de son esthétique.

480. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre I. Les mémoires »

Œuvres, Bibl. […] Œuvres complètes, 2 vol. in-fol., Amsterdam, 1723. Œuvres choisies, éd. […] Ambroise Paré (vers 1510-1590). — Éditions : Œuvres, édit. […] OEuvres, éd.

481. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre II. Signes de la prochaine transformation »

Beaucoup d’œuvres sont librement ordonnées selon les nécessités locales du sujet : ainsi le Barbier et le Mariage. […] Diderot abat la barrière qui séparait la peinture, l’architecture de la littérature ; il fait des œuvres des artistes une matière d’activité et de plaisir littéraires. […] Profondément indifférente à toutes ces œuvres de l’esprit français qui ne parlaient qu’à son esprit, secouée par instants et réveillée au contact de Shakespeare, elle a le goût incurable cependant : son intelligence n’est ouverte qu’à Voltaire. […] Il voit tous les ravages du temps dans les œuvres et dans les cœurs des hommes. […] Les règles barrent le passage à la sensation, l’excluent de l’œuvre littéraire.

482. (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141

Il jugera notre œuvre comme nous jugeons celle du christianisme et la trouvera également partielle. Mais enfin il reconnaîtra que, sans le savoir, nous avons posé la condition des progrès futurs et que notre industrialisme a été, quant à ses résultats, une œuvre méritoire et sainte. […] On cesse de l’envisager ainsi quand on songe que toute la civilisation moderne, qui est l’œuvre de la bourgeoisie, eût été sans cela impossible. […] Quand un homme aisé cherche à s’enrichir encore, il fait une œuvre au moins profane, puisqu’il ne peut se proposer pour but que la jouissance. […] Quand Cléanthe passait ses nuits à puiser de l’eau, il faisait œuvre aussi sainte que quand il passait les jours à écouter Zénon.

483. (1904) La foi nouvelle du poète et sa doctrine. L’intégralisme (manifeste de la Revue bleue) pp. 83-87

À conception haute, œuvre haute. […] L’œuvre poétique n’en existe pas moins toujours, mais il ne peut que la situer, historiquement, à sa date, dans son admiration. […] À toute œuvre, il faut désormais une caution. […] Que le rythme intervienne, et l’œuvre est née. […] Que celle-ci soit parfaite, et celui-là admirable, nous jugerons encore l’œuvre vaine, s’il n’y a qu’adaptation prosodique.

484. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »

L’artiste doit être l’holocauste de son œuvre. […] Sans doute elle a senti son insuffisance actuelle devant l’œuvre objective et qu’un labeur probe doit la guérir de son infirmité. […] La beauté humiliante de son œuvre et la noblesse gauche de ses gestes dans la vie éloigneront sans doute de lui le succès. […] Malgré leur beauté de composition, c’est parmi les premières œuvres qu’on doit classer les Chansons Éternelles. […] Le centre de l’œuvre est un abîme, l’abîme de la matière.

485. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Émile Zola »

Ce n’est point là une œuvre qui n’a de père que celui qui l’a faite, qui a jailli, un beau matin, d’une originalité isolée. C’est une œuvre qui a des ancêtres, et qui vient à son heure dans la suite des temps. […] Avec ce sans-gêne méprisant que les artistes qui ne sont pas de race ont pour leurs œuvres, M.  […] Je crois bien que dans peu d’années le talent et les œuvres de M.  […] et la Chloé, une fille, élevée comme une femelle, et qui meurt enceinte de ses œuvres.

486. (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »

Il nous semble, d’autre part, que l’Allemagne, si savante d’ailleurs, et si féconde en œuvres d’un autre genre, n’est guère plus en mesure de disputer le prix à l’Angleterre de nos jours. […] On se lasserait d’énumérer, sans en épuiser la liste, toutes les œuvres, toutes les institutions, tous les sentiments, tous les instincts propres à l’homme et étrangers à l’animal. […] Où a-t-on vu l’animal bâtir des maisons, labourer la terre, élever des troupeaux, en perfectionnement sans cesse et l’œuvre elle-même et les instrunant d’opération ? […] Et quand l’ethnographie arriverait à mettre la main sur des œuvres de ce genre, elle ne pourrait pas remplacer l’observation de conscience. […] Toutes deux concourent également à l’œuvre de la science de l’homme, et chacune d’elles y a son rôle à part, de manière à ne pouvoir se passer l’une de l’autre.

487. (1863) Causeries parisiennes. Première série pp. -419

Le livret contient 4 102 numéros ; encore n’est-ce pas là la moitié des œuvres soumises au jury. […] L’illustre dominicain aurait-il produit mieux encore que l’œuvre qui honore le plus l’esprit humain ? […] Il y a peu d’œuvres qui puissent résister à une pareille épreuve. […] L’espace que j’ai consacré à l’œuvre de M.  […] Lacordaire pour l’appréciation des œuvres de M. 

488. (1897) Un peintre écrivain : Fromentin pp. 1-37

Laquelle de ses œuvres lui en donnerait le droit ? […] Je consens que Dominique soit automnal, œuvre d’un esprit souffrant et inquiet. […] Il est là, enveloppant et poétisant toute l’œuvre de Fromentin. […] Il n’a pas voulu dater son œuvre. […] Est-ce l’œuvre d’une passion sage ?

489. (1913) Les idées et les hommes. Première série pp. -368

Et voilà détruite l’œuvre des Baillard. […] Et c’est où aboutissait l’œuvre apaisée de M.  […] … L’épopée homérique n’est pas une œuvre qui ait été conçue et exécutée… C’est une œuvre cependant, et qui a été exécutée. […] Et ce n’est pas une œuvre populaire qu’il a écrite. […] Elle est dans toute son œuvre.

490. (1845) Simples lettres sur l’art dramatique pp. 3-132

Buloz pendant qu’il édite les œuvres complètes de Mme Sand. […] Buloz quand il n’édite plus les œuvres de Mme Sand. […] Buloz, éditeur de vos œuvres, ne vous avaient pas fait grandir d’un pouce. […] Buloz vient lui demander son tour de représentation pour une œuvre qu’il protégeait. […] Leur vie et leurs œuvres les défendent assez.

491. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre I. Les origines du dix-huitième siècle — Chapitre II. Précurseurs et initiateurs du xviiie  siècle »

Dans la critique générale des opinions traditionnelles et des institutions établies qui fut l’œuvre du xviiie  siècle, le point capital est la destruction du principe de la foi. […] Fontenelle465, qui n’a pas fondé de système, porta sans en avoir l’air un coup violent à la religion : son œuvre ne fut pas théorique, mais pratique. […] L’œuvre la plus significative de Fontenelle est son Histoire des oracles (1687), qu’il tira d’un ouvrage latin, lourdement érudit, du Hollandais Van Dale. […] Tout ce qui, dans l’œuvre des théologiens depuis cent cinquante ans, pouvait servir à la démolition de la religion, se ramassa dans les écrits de Pierre Bayle et surtout dans son Dictionnaire historique et critique 467. […] On l’y avait appelé en 1681. — Éditions : Dictionnaire historique et critique, Rotterdam, 1697, 2 vol. in-fol., 3e édit. 1720, 4 vol. in-fol. ; Oeuvres diverses, 2° éd., la Haye, 1738, 4 vol. in-fol. ; Choix de la Correspondance inédite de P.

492. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Mgr Rudesindo Salvado »

Elle est, enfin, dans ce fait, d’une splendeur importune peut-être, mais inévitable en histoire, et que nous prions la Philosophie de vouloir bien méditer : c’est qu’il n’y a point dans les œuvres de l’homme — et cela depuis le Deutéronome de Moïse jusqu’aux Capitulaires de Charlemagne, et depuis les Capitulaires de Charlemagne jusqu’aux constitutions des Jésuites, — de constitution qui prévaille où le sang du surnaturel n’ait pas abondamment coulé ! […] Mais l’Angleterre, qui ne croit qu’aux œuvres de l’homme, et qui, nous ne le nions pas, a de bonnes raisons pour y croire, l’Angleterre, tout en témoignant de ce fait, n’a rien compris à ce qu’il cache. […] On se rappelle le bruit que fit naguères cette première gloire littéraire de l’Amérique, qui éclata tout à coup comme un aloès qui fleurit et dont la fleur est déjà tombée… Des philanthropes, Narcisses humanitaires qui trouvaient l’humanité jolie en se regardant, prirent sur le poing et présentèrent à l’Europe attendrie cette Mistress Edgeworth américaine, et placèrent son livre sous la protection d’une telle émeute de sensibilité insurgée, que si la critique littéraire avait osé planter son scalpel dans cette œuvre esthétiquement médiocre, les Wilberforce du journalisme auraient crié au scandale, comme si on eût voulu toucher littérairement à l’Imitation de Jésus-Christ. […] de la production la plus personnelle qui puisse jamais être (l’œuvre d’une femme, et un roman encore !) […] Nous savons trop que le poinçon de la critique littéraire n’a rien à voir dans ces œuvres qui sont des actes et des vertus.

493. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules Janin » pp. 159-171

Non, il n’est pas original et même il ne veut pas l’être, puisque sa tentative est de continuer l’œuvre d’un autre et de la continuer avec les formes du talent que cet autre avait, Mais s’il n’est pas original, il n’est pas imitateur non plus ! […] Le vieux Diderot du xviiie  siècle est vivant et plus vivant dans cette œuvre d’un homme du xixe  siècle que dans la sienne, et la différence qu’il y a entre les deux œuvres de ces Ménechmes, à distance, n’est pas seulement une différence de cent ans ! […] Il ne traduisit pas seulement, il ne condensa pas seulement l’œuvre de génie sur laquelle il porta cette main coupable, à laquelle les femmes pardonnent tout, quand elle est coupable par trop d’amour… Il fit bien plus. […] C’était un prélude ; le prélude de ce qu’il vient d’exécuter admirablement aujourd’hui avec un détail infini, une possession de soi, une fécondité dans cette Fin du Neveu de Rameau, dans cette œuvre singulière, dont l’inspiration première ne lui appartient pas et qui, s’il l’avait, serait du génie. […] Jules Janin l’emporte et de beaucoup, sur Diderot, en cette œuvre dont il lui doit l’idée.

494. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Edgar Poe » pp. 339-351

Victor Hugo, même aux plus chaudes années de sa jeunesse, est bien tiède et bien transi dans son amour fanfaron de la forme et de la beauté, en comparaison d’Edgar Poe, de ce poëte et de cet inventeur qui a la frénésie patiente, quand il s’agit de donner à son œuvre le fini… qui est son seul infini, hélas ! A coup sûr, jamais les doctrines, ou plutôt l’absence de doctrines que nous combattons : l’égoïsme sensuel, orgueilleux et profond, l’immoralité par le fait, quand elle n’est pas dans la peinture et dans l’indécence du détail, le mépris réfléchi de tout enseignement, la recherche de l’émotion à outrance et à tout prix, et le pourlèchement presque bestial de la forme seule, n’ont eu dans aucun homme de notre temps, où que vous le preniez, une expression plus concentrée et plus éclatante à la fois que dans Edgar Poe et ses œuvres. […] Le biographe d’Edgar Poe ne le dit pas et peut-être ne s’en soucie guère ; mais le silence de sa notice sur l’éducation morale, nécessaire même au génie pour qu’il soit vraiment le génie, genre d’éducation qui manqua sans doute à Edgar Poe ; et d’un autre côté, le peu de place que tiennent le cœur humain et ses sentiments dans l’ensemble des œuvres de ce singulier poëte et de ce singulier conteur, renseignent suffisamment, — n’est-il pas vrai ? […] Tel est le double caractère du talent, de l’homme et de l’œuvre que la traduction française, qui est très-bien faite, nous a mis à même de juger : la peur et ses transes, la curiosité et ses soifs, la peur et la curiosité du surnaturel dont on doute, et, pour l’expliquer, toutes les folies d’une époque et d’un pays matérialiste qui effraye autant qu’il attire. […] Tout le reste est voulu, arrangé, menti dans ses œuvres, qui ne sont probablement que les pamphlets de son esprit, des pamphlets atroces, des vengeances contre la vie.

495. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre II. La Bruyère et Fénelon »

Son œuvre littéraire, expression de son individualité. […] Ces lettres sont l’œuvre où il faut chercher Fénelon tout entier, comme on cherche Voltaire dans les siennes. […] Il est le plus charmant, le plus fin, le plus sûr des critiques, partout où sa nature se trouve conforme à l’œuvre dont il parle. […] Œuvres complètes, éd. […] Œuvres, éd.

496. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface des « Derniers Jours d’un condamné » (1832) »

En abolissant la peine de mort, à cause de lui et sans attendre que vous fussiez intéressés dans la question, vous faisiez plus qu’une œuvre politique, vous faisiez une œuvre sociale. […] Qu’ils soient punis par leur œuvre. […] On a su seulement que la guillotine avait été disloquée exprès par quelqu’un qui voulait nuire à l’exécuteur des hautes œuvres. […] Que vous avez peur et honte de votre œuvre ? […] Ne grossoie-t-il pas comme une corvée son œuvre sublime ?

497. (1856) Les lettres et l’homme de lettres au XIXe siècle pp. -30

Le peuple prend ses ouvriers littéraires à la tâche : il paye chacun selon ses œuvres. […] Le plus saillant, c’est en effet cette multiplicité des œuvres. […] C’est supposer faite l’œuvre qu’il s’agit de faire : c’est croire les masses morales et instruites. […] Aujourd’hui la vie et l’œuvre sont trop distinctes. […] Voilà l’œuvre sainte à laquelle nous convions pour sa part l’homme de lettres.

498. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XI. »

Quant à la grandeur passive du Prométhée enchaîné, quant à la fiction qui forme l’intérêt de ce drame immobile, nous n’avons rien à conjecturer : « l’œuvre originale est sous nos yeux ; et il nous est donné de sentir, dans cette œuvre extraordinaire, à la fois l’enthousiasme de l’hiérophante et la raison élevée du philosophe. […] On hésite, entre quelques vers épars détachés de cette œuvre perdue. […] Dans la combinaison dramatique et jusque dans les mètres de cette œuvre, on peut remarquer un caractère particulier, au-delà des formes de la tragédie accoutumée. […] et pareillement, s’il fait des gains injustes, s’il entreprend des œuvres impies, s’il profane les choses sacrées ! […] Mais l’œuvre conservée de Sophocle où le caractère religieux du chœur paraît avec le plus de majesté, c’est le second Œdipe, l’Œdipe à Colone.

499. (1923) Critique et conférences (Œuvres posthumes II)

De son œuvre je reparlerai peut-être encore. […] Son œuvre toujours jouée, lue, commentée, avait été composée dans son exil et son agonie. […] Rendons-nous seulement compte des œuvres et de leur rôle dans ce 1830 qui nous occupe. […] Alfred de Musset a dit cela infiniment mieux que tous mes efforts ne sauraient le faire, et il a laissé une œuvre vivante, l’œuvre vivante par excellence, bien que ne s’étant pas assez donné tout entier. […] Je sais par le regretté Jules Tellier qui a eu en main toute l’œuvre posthume d’Hugo, qu’il existe entièrement fini.

500. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « À mon illustre ami, le comte Roselly de Lorgues » p. 

En ce livre des Œuvres et des Hommes, j’ai eu le bonheur de parler le premier de votre belle Histoire de Christophe Colomb, ce monument élevé à la gloire du plus grand des hommes, payé du Nouveau Monde, qu’il donna à l’Ancien, par l’ingratitude universelle. […] Comme une femme qui met ses diamants dans ses cheveux, j’ai toujours mis le nom d’un de mes amis à la tête de chaque volume des Œuvres et des Hommes. […] Deuxième volume des Œuvres et des Hommes : Les Historiens.

501. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Préface »

Préface1 Il faudrait peut-être rappeler ici que nous avons mis le nom du xixe  siècle à la tête du livre intitulé : « Les Œuvres et les Hommes ». Quoique la littérature française tienne pour nous, Français, la plus large place dans la littérature de notre temps, et que cet ouvrage soit plus particulièrement consacré à la littérature française, cependant, quand, dans les autres littératures contemporaines, marquera, à tort ou à raison, une œuvre ou un homme, nous les regarderons par-dessus leur frontière… À quoi bon, d’ailleurs, parler de frontière ? […] Ces lignes précèdent, dans le IVe vol. des Œuvres et des Hommes (1re série : Les Romanciers, 1865), trois chapitres : Edgar Poe, G.

502. (1910) Victor-Marie, comte Hugo pp. 4-265

Un homme d’œuvre valait un homme d’armes. […] C’est une progression descendante du détail vers l’œuvre, de l’œuvre vers la vie. […] Il va, il descend de la vie vers l’œuvre, de l’œuvre vers tout le détail, du corps de l’œuvre vers tout le détail de l’œuvre. C’est dans la vie pour l’œuvre et dans l’œuvre pour le détail, dans le corps de l’œuvre pour le détail de l’œuvre que l’ordre prend sa force et son origine, son point de force et son point d’origine. […] D’une œuvre à l’autre.

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