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784. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416

XXII Pendant que Rousseau imprimait son roman de la Nouvelle Héloïse, il achevait son Contrat social, et, pendant qu’il écrivait cette diatribe contre toute aristocratie, il se façonnait à la courtisanerie la plus obséquieuse dans la société très aristocratique du prince de Conti et de la duchesse de Luxembourg. […] Pour payer cette hospitalité, il fit pour la maréchale une copie manuscrite de la Nouvelle Héloïse ; il en fit une autre pour madame d’Houdetot, qui dut y reconnaître l’amour qu’elle avait inspiré à l’auteur. […] XXIII La Nouvelle Héloïse, roman d’idée autant et plus que roman de cœur, eut un succès de style et un effet d’éloquence qui passionna toutes les imaginations pour l’écrivain. […] voilà un enfant né dans la boutique d’un artisan, le point de vue le plus étroit pour voir le monde tout entier ; car le défaut de l’artisan est précisément de ne rien voir d’ensemble, mais de tout rapporter à son seul outil, et à sa seule fonction dans la société : gagner sa vie, travailler de sa main, recevoir son salaire, se plaindre de sa condition, si rude en effet, et envier si naturellement les heureux oisifs ; Voilà un enfant qui, dégoûté de l’honnête labeur paternel avant de l’avoir même essayé, se prend à rêver au lieu de limer, s’évade de l’atelier et de la boutique de son père, va de porte en porte courir les aventures, préférant le pain du vagabond au pain de la famille et du travail ; vend son âme et sa foi avec une hypocrite légèreté au premier convertisseur qui veut l’acheter pour trois louis d’or, qu’on lui glisse dans la main, en le jetant, avec sa nouvelle religion, à la porte ; Voilà un adolescent qui se prostitue volontairement de domesticité en domesticité dans des maisons étrangères, se faisant chasser de tous ces foyers honnêtes pour des sensualités ignobles, ou pour des larcins qu’il a la lâcheté de rejeter sur une pauvre jeune fille innocente et déshonorée ! […] (La Nouvelle Héloïse.

785. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69

La cause de la différence entre les animaux et l’homme n’est nullement la supériorité physiologique de ce dernier. « Par nature, l’organisme humain devait être aussi rigide que celui des, animaux4. » La condition nouvelle, supplémentaire, qui a contribué à le rendre souple, impressionnable, c’est-à-dire conscient, n’est autre que la vie sociale. […] Apparu dans ce milieu, l’homme tel que l’adaptation au milieu cosmique et l’évolution purement physiologique l’ont modelé, doit s’adapter à ce nouveau milieu5… » Graduellement, grâce à cette nouvelle adaptation historico-sociale, la rigidité organique primitive a cédé la place à une plasticité croissante. […] La providence ancienne a disparu ; la providence nouvelle ne s’est pas encore levée. […] Le novateur doit sans doute engager une lutte terrible contre son milieu pour faire triompher l’idée nouvelle qu’il apporte ; mais il a foi dans cette idée et dans son triomphe ; il a foi dans la culture ; il se rattache à une série d’efforts où vient s’intégrer le sien ; il est un moment dans l’œuvre d’humanisation à laquelle il collabore. […] La plupart de ceux qui ont apporté une idée nouvelle ont douté de la valeur de leur pensée quand ils ont vu la disproportion qui existait entre leur idéal et les aspirations de leur milieu.

786. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 mai 1885. »

— mon âme est toute vibrante d’accents d’une magie nouvelle, pressentie par ces hommes, — et dont il se trouve que, seul, je puis proférer les musicales merveilles. […] Il semble, au contraire, que les Français ne connaissent point, en eux, cette intime source de rénovation : nous les voyons préoccupés, seulement, dans la politique comme dans l’art, à la forme extérieure, et prêts, toujours, à renverser complètement la forme qui leur déplaît, avec l’espoir, sans doute, de ce que la forme nouvelle s’élèvera, d’elle même, déjà parfaite… L’esprit Allemand, cependant, se développe à l’aise, même en des genres étrangers… C’est ainsi que nous avons reçu des italiens la musique, avec toutes ses règles ; et, ce que nous avons fait dans cet art, le génie de Beethoven nous le montre, par ses œuvres, supérieures à toute compréhension. […] La vie de Mozart fut, au contraire, une lutte incessante pour une existence paisible et assurée, qui, toujours, devait lui être refusée… Son maître, à lui, était le grand public, qu’il avait, chaque jour, à charmer par quelque œuvre nouvelle : et ses compositions reçurent, de cette vie cruelle, leur caractère spécial d’improvisation rapide… … Si Beethoven avait disposé sa vie, d’après une conception théorique froide et réfléchie, il n’aurait pu la diriger plus sûrement, par rapport à la vie de ses deux grands prédécesseurs, qu’il fit, en vérité, d’après la seule impulsion de son naïf instinct naturel. […] L’Evocation d’Erdabb Souillées par l’Or — (l’anneau du Nibelung), — les trois antiques races périront, les Dieux, les Géants, et les Nains ; et le monde passera à la race nouvelle, innocente, des Hommes. […] Obtenir la représentation idéale dans un théâtre idéal et préparer le public idéal : voilà donc le but de la Revue en cette nouvelle livraison.

787. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Voilà toute l’ambition du véritable critique ; — il demande un seul moment de puissance, et le lendemain il va se remettre à l’œuvre afin de tenter, sur nouveaux frais, une nouvelle aventure, au bout de huit jours ! […] La langue nouvelle s’y montre dans tout son éclat, l’esprit dans toute sa verve, le dialogue dans la grâce et dans le naturel inimitable qui donne une si grande valeur au poème. […] Si parfois il improvisait quelques scènes détachées, c’était, faute de mieux, et en attendant quelque farce nouvelle des grands faiseurs. […] Autre phrase toute nouvelle pour la comédie. […] Les uns et les autres, nous avons un certain espace à remplir, et puisque chaque année apporte au journal une dimension nouvelle, il faut nous préparer de bonne heure à remplir ces espaces inattendus.

788. (1927) André Gide pp. 8-126

L’immoralisme de Nietzsche consiste, bien entendu, à remplacer les morales existantes par une morale nouvelle, extrêmement haute et même assez farouche. […] Le présent volume ne marque point une étape nouvelle de sa pensée. […] Comme je n’ai pas de chance avec ceux de la Nouvelle Revue française, — et ce n’est certes pas non plus pour des raisons personnelles que je les ai défendus contre M.  […] André Gide et sa nouvelle acrimonie contre les maîtres et les amis de sa jeunesse. […] L’édition nouvelle, sortie ces jours-ci, est de 2.650 exemplaires, dont 150 sur papier de luxe.

789. (1928) Les droits de l’écrivain dans la société contemporaine

Vertu merveilleuse des statistiques, signes de la foi nouvelle, devant lesquels se prosterne, abandonnant tout jugement, l’homme moderne. […] Les juristes font ici une nouvelle distinction, somme toute, entre ce qui est confidence et ce qui ne l’est pas. […] La célèbre correspondance entre Antonin Artaud et Jacques Rivière (Nouvelle Revue Française, n. 132, sept. 1924) est publiée en volume en 1927. […] En 1926, Davray donne au Mercure de France une nouvelle édition de sa traduction, augmentée du réquisitoire contre Alfred Douglas qui ne figurait pas dans la première édition. […] Ce que confirma la lecture de Paul Claudel, avec sa célèbre définition (Nouvelle Revue Française, oct. 1912) de « mystique à l’état sauvage ».

790. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

Lorsque deux ou plusieurs éléments sont mis en présence l’un de l’autre, il ne suffit pas (la science elle-même nous l’enseigne) qu’ils aient l’un pour l’autre des affinités électives, et il faut qu’une force nouvelle intervienne du dehors pour opérer ou achever le mystère de leur combinaison. […] Mais le fait est qu’elle est assez pauvre d’œuvres, plus pauvre d’idées, non moins pauvre d’hommes ; et pendant de longues années son originalité ne consistera guère que dans la liberté, toute nouvelle alors, avec laquelle chacun va s’y montrer tel qu’il est. […] Pour quelques sacrifices qu’il nous en coûtera, nous en serons plus que payés par les plaisirs d’une douceur toute nouvelle de vivre. […] Brunet : Recherches sur les éditions originales de Rabelais, Paris, 1834 ; et nouvelle édition, très augmentée, Paris, 1852 ; — A.  […] Renouard, Annales de l’imprimerie des Estienne, Paris, 1843 — Léon Feugère, Caractères et portraits du xvie  siècle, 1859 ; et nouvelle édition, Paris, 1875. — Sayous, Les Écrivains français de la Réformation, 2e éd., Paris, 1881.

791. (1901) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Deuxième série

Une des plus grandes souffrances pour la nature humaine est celle que donne une idée nouvelle. […] Il ne faut pas qu’il se défasse de ce beau et dangereux présent, par une nouvelle et toujours vaine tentative de réduire la critique littéraire en science. […] Nous n’aurions plus alors qu’à appeler de nos vœux une invasion des barbares et le commencement d’une ère nouvelle. […] Il n’y a vraiment d’édition nouvelle que lorsqu’il y a un tirage nouveau ; mais vous pouvez facilement diviser en quatre éditions ou davantage un tirage de mille exemplaires. […] L’œuvre qu’on attendait de Racine avec impatience, ce n’était point quelque Phèdre nouvelle, c’était son Histoire du Roi.

792. (1890) Nouvelles questions de critique

L’histoire de la littérature et l’histoire des mœurs s’illuminent ainsi l’une l’autre d’une lumière toute nouvelle, si nouvelle en vérité, que, même en Angleterre, avec tout ce qu’elle trahit de parti pris et d’esprit de système, l’Histoire de la littérature anglaise de M.  […] Aussi espérons-nous que, dans une nouvelle édition de son livre, M.  […] Autre, et nouvelle, et manifeste infériorité de l’éloquence judiciaire par rapport à l’éloquence de la chaire ou à l’éloquence politique. […] Servons-nous de ce mot, qui est à la mode, qui exprime une idée nouvelle, et qui d’ailleurs est aussi bien fait qu’expressif. […] Georges Dunal que de les réparer, — dans une nouvelle édition de son Dictionnaire.

793. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Avant-propos »

⁂ Le projet primitif de cette étude était double : Il comportait, d’abord, un essai de critique médico-littéraire, spécialité nouvelle dont M. le Dr de Fleury est, à l’heure actuelle, le protagoniste averti1.

794. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Soumet, Alexandre (1788-1845) »

Vainement s’y était-il jeté avec sa fougue ordinaire et avait-il figuré des premiers dans la rédaction du Conservateur et de la Muse française ; des liens le rattachaient à l’ancienne école, qui l’empêchaient de marcher avec la nouvelle.

795. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tisseur (Les frères Barthélémy, Jean, Alexandre et Clair) »

[La Terre nouvelle (mars 1900).]

796. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — Z — Zola, Émile (1840-1902) »

. — Nouvelle campagne (1897). — Paris (1898). — Fécondité (1899). — Travail (1901). — L’Ouragan, musique d’Alfred Bruneau (1901).

797. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 111-114

Griffet en donna une nouvelle édition en 1756, à laquelle il fit des changemens considérables, que le P.

798. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 480-482

On a de lui un Livre de prieres à réciter pendant la Messe, qui n’est pas son meilleur Ouvrage, mais une nouvelle preuve de sa piété sincere.

799. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Préface »

Grâce au concours bienveillant de M. le Gouverneur Clozel, que l’on trouve toujours disposé à favoriser toutes les publications d’ethnographie et de linguistique soudanaises, cette bibliothèque s’enrichit aujourd’hui d’une nouvelle série, due à M. l’administrateur Equilbecq, série dont le présent volume ne forme que le début et dont l’importance ni l’intérêt n’échapperont à personne.

800. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre II. Trois espèces de langues et de caractères » pp. 296-298

Lorsque l’esprit humain s’habitua à abstraire les formes et les propriétés des sujets, ces universaux poétiques, ces genres créés par l’imagination (generi fantastici), firent place à ceux que la raison créa (generi intelligibili), c’est alors que vinrent les philosophes ; et plus tard encore, les auteurs de la nouvelle comédie, dont l’époque est pour la Grèce celle de la plus haute civilisation, prirent des philosophes l’idée de ces derniers genres et les personnifièrent dans leurs comédies.

801. (1899) La parade littéraire (articles de La Plume, 1898-1899) pp. 300-117

Vraiment M. de Bouhélier et ses amis ont su donner à la littérature une impulsion nouvelle. […] La première, c’est qu’elle ne s’autorisait dans ses manifestes d’aucun principe moral, d’aucune idée nouvelle, d’aucune nécessité contemporaine. […] Stéphane Mallarmé, cette soudaine nouvelle ne nous a causé nulle secousse, nul trouble, nul émoi. […] Aussi, le Figaro commettait-il une erreur naïve, en annonçant que cette mort allait remplir de deuil les poètes de la nouvelle école. […] Georges Rodenbach et Camille Lemonnier prononcent également et avec une égale anxiété ces mots : l’enfant futur, une nouvelle race.

802. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) «  Essais, lettres et pensées de Mme  de Tracy  » pp. 189-209

. — Un autre jour on lit Mademoiselle de Clermont, la jolie nouvelle de Mme de Genlis, à la bonne heure ! […] Là où je verrais une contradiction et une séparation tranchée, ce serait si l’on comparait cette vie nouvelle qui s’essaie en tous sens à ce qu’étaient les vieilles femmes spirituelles du dernier grand monde avant l’ouverture du siècle et avant la renaissance de 1800, Mme Du Deffand, Mme de Créqui par exemple ; il y avait là goût parfait, jugement net, mais sécheresse ; rien au-delà. […] À chaque âge, à chaque étape de la vie, une hôtesse nouvelle, une joie proportionnée à la saison, et possible encore, nous accueille et nous reçoit.

803. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »

On aurait pu prévoir les objections que souleva cette application nouvelle de son talent : elles étaient, pour ainsi dire, tout indiquées d’avance. […] Je t’assure que, dès ce moment, je n’ai plus pensé qu’au bonheur de joindre à tous les souvenirs que j’ai déjà dans la tête une nouvelle collection de matériaux d’un caractère tout particulier. […] Dès qu’il voit un sujet qui lui dit quelque chose, il s’en empare, et nous sommes encore à examiner si ce qu’il traite est réellement beau, digne d’éloge ou de blâme, qu’il a déjà fini et est depuis longtemps occupé à quelque œuvre nouvelle ; c’est un homme qui vous déroute complètement dans toutes vos règles de jugement esthétique.

804. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. »

Dans cette nouvelle carte de l’Allemagne qu’on prétend tailler, l’intérêt évident de la France est d’avoir pour elle la Saxe, et une Saxe agrandie, pour faire contrepoids, à l’est et au nord de l’Allemagne. […] A la nouvelle que le roi Auguste avait mis son armée à la disposition du roi de Prusse, et que la jonction était faite, Maurice écrivit au comte de Bruhl cette dépêche laconique, datée d’Iglau (19 février 1742) : « Monsieur, « Vous n’avez plus d’armée. » Pas un mot de plus. […] Il avait inventé aussi des pièces de campagne avec une nouvelle manière d’affûter.

805. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Joséphine de Saxe dauphine de France. (Suite et fin.) »

La nouvelle dauphine reçut un coup soudain et, se levant de table, ne put retenir ses larmes. […] Le roi cependant aimait sa belle-fille ; il l’aimait « autant et plus peut-être que ses propres enfants » ; il l’appelait familièrement de son petit nom de Pépa ; à ses premières couches, il se montra le père le plus affectueux et le plus tendre : « Le roi lui a constamment tenu la main pendant le travail, et l’on peut dire qu’elle est accouchée entre ses bras ; aussi en suait-il à grosses gouttes. » Mais que de difficultés et d’intrigues dans cette Cour partagée et divisée : la reine, Mesdames, Mme de Pompadour, et alentour, et au-dessous, des tourbillons d’ambitions sans nombre, tous se jalousant, se haïssant, et cherchant à s’emparer de cette puissance nouvelle qui entrait en scène ! […] Ce fut la nouvelle de Paris, la version du jour et même du lendemain : tous les démentis n’y firent rien, le bruit persista.

806. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. J. J. AMPÈRE. » pp. 358-386

Par la première, il se sentait excité à prendre rang dans le groupe des poëtes qui, dès 1819, faisaient ouïr les sons d’une lyre nouvelle. […] Vous chantez si hautement les triomphes de l’Église et les fêtes de l’État, la mort des martyrs et la naissance des princes, qu’il semble que vos vers ajoutent de la gloire à celle du ciel et des ornements à ceux du Louvre ; les saints semblent recevoir de vous une nouvelle félicité, et M. le Dauphin une seconde noblesse. » Une étude particulière sur Balzac démontrerait à fond cette identité de nature qu’il a avec les rhéteurs des siècles inférieurs retracés par M. […] Son Hilda (c’est le titre de cette nouvelle gallo-germanique168) serait comme une barque plus légère voguant à côté de l’escadre imposante, et allant toucher à des points du rivage où le gros vaisseau de l’histoire n’atteint pas.

807. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « HISTOIRE DE LA ROYAUTÉ considérée DANS SES ORIGINES JUSQU’AU XIe SIÈCLE PAR M. LE COMTE A. DE SAINT-PRIEST. 1842. » pp. 1-30

A Rome pourtant, qui était devenue veuve des césars, la papauté insensiblement héritait de la souveraineté de la Ville éternelle, et attendait avec patience, recueillant, redoublant ses forces et ses mystères, jusqu’à ce que vînt le jour d’apposer le sceau et l’onction à une royauté nouvelle. […] Ce fond continu de la vieille Rome au sein de la nouvelle s’est empreint jusque dans les formes et dans l’attitude : la pensée du Vatican en a gardé aussi des allures. […] M. de Saint-Priest se déclare avec beaucoup d’insistance contre l’origine prétendue germanique de cette nouvelle dynastie, et contre l’espèce de caractère d’invasion franke qu’on a donné à son usurpation sur la première race abâtardie.

808. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DE BARANTE. » pp. 31-61

Cette nouvelle destination, qui lui procurait solitude et loisir au fond du Bas-Poitou, lui convenait ; c’est à ce moment qu’il recueillit ses idées sur la littérature du xviiie  siècle et en rédigea le tableau. […] Nous noterons pourtant une charmante petite nouvelle de la famille d’Ourika et du Lépreux, intitulée Sœur Marguerite ; échappée à la plume de notre ambassadeur à Turin, en 1834, elle a témoigné de cette délicate variété de goût qu’on lui connaissait, et de cette jeunesse conservée de cœur. […] La nouvelle édition complète, publiée par les soins de M.

809. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Madame de Krüdner et ce qu’en aurait dit Saint-Évremond. Vie de madame de Krüdner, par M. Charles Eynard »

Voici, j’imagine, à peu près comme il raisonnerait, et j’emprunterai le plus que je pourrai les paroles mêmes des maîtres : « Les dames galantes qui se donnent à Dieu lui donnent ordinairement une âme inutile qui cherche de l’occupation, et leur dévotion se peut nommer une passion nouvelle, où un cœur tendre, qui croit être repentant, ne fait que changer d’objet à son amour194. […] Du moment surtout qu’elle eut découvert en elle cette faculté merveilleuse de prédication qui pouvait lui rendre l’action et l’influence, tout fut dit, elle eut un débouché pour son âme et pour son talent ; sa vocation nouvelle fut trouvée. […] La Revue des Deux Mondes, livraison du 1er juillet 1837 ; et dans les Portraits de Femmes. — Cette nouvelle et dernière Mme de Krüdner dément et déjoue l’autre sur quelques points ; je le regrette, mais, en ce qui me semble vrai, je n’ai jamais été à une rétractation ni à une rectification près.

810. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre premier »

N’y substituons pas une dénomination nouvelle. […] Les moines disaient dans leurs sermons. « On a trouvé depuis peu une nouvelle langue qu’on appelle grecque. […] Nouvelle X, livreviii.

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