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3651. (1911) Enquête sur la question du latin (Les Marges)

. — C’est un véritable paradoxe que de rechercher une arrière-pensée politique dans la défense des langues mortes contre les abus des programmes actuels.

3652. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »

Je m’en rapporte à la France et j’accepte sa liste pour toute la suite de sa littérature, ne réhabilitant personne et laissant les morts dans le repos de leur tombe, mais, par la recherche approfondie des causes qui ont fait vivre les uns et mourir les autres, rendant d’autant plus hommage à ceux qui ont survécu.

3653. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre deuxième »

Pour ses amis, la plupart poussés à l’incrédulité par haine pour les sectaires, une mort à la façon des épicuriens était la plus belle.

3654. (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre I : L’histoire de la philosophie »

Quand les arguments font défaut, l’éloquence les remplace, l’émotion tient lieu de démonstration. » Une doctrine, une seule, l’éclectisme est sorti de ce mouvement et a tenu quelque temps la position d’une école. « Il est mort, mais il a produit quelques bons résultats, par le mouvement qu’il imprima aux recherches historiques, et en confirmant par sa propre faiblesse cette conclusion : que toute solution à priori du problème transcendental est impossible235.

3655. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231

Avant de naître, l’homme parcourt, au physique, les étapes successives de l’animalité ; de sa naissance à sa mort, par la jeunesse, l’âge mûr et la vieillesse, il parcourt aussi les trois étapes que j’ai distinguées dans l’évolution d’un principe.

3656. (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190

« L’an 1437, lorsque Conrad Bayer, Evêque de Metz, fit exécuter le Mystère de la Passion en la Plaine de Veximiel près cette Ville, fut Dieu un Sire, appelé Seigneur Nicolle Don Neufchatel en Touraine, lequel étoit Curé de Saint Victour de Metz, lequel fut presque mort en la croix, s’il n’avoit été secouru, & convint que un autre Prêtre fût mis en la croix pour parfaire le personnage du crucifiement, & le lendemain ledit Curé de Saint Victour parfit la résurrection, & fit très-hautement son personnage…. Un autre Prêtre, qui s’appeloit Messire Jean de Nicey, qui étoit Chapelain du Métrange, fut Judas, lequel fut presque mort en pendant, car le cuer lui faillit, & fut bien hastivement despendu & porté en voye ».

3657. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »

Nous trouvons encore la parole intérieure mentionnée par un autre laromiguiériste, l’abbé Roques, dont le remarquable Cours de philosophe, composé vers 1830 ou 1840, a été publié seulement en 1876 après la mort de l’auteur ; voir tome I, p. 136. […] Richard Simon (1638-1712), né et mort à Dieppe, historien, un des fondateurs de la critique biblique, oratorien (ordonné prêtre en 1670 et rejeté de l’ordre en 1678).

3658. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Quelques documents inédits sur André Chénier »

. — La pièce de la Jeune Captive avait été déjà publiée dans la Décade le 20 nivôse an III, moins de six mois après la mort du poëte ; mais elle y était restée comme enfouie.

3659. (1841) Matinées littéraires pp. 3-32

La jeunesse s’en va, la vieillesse arrive ; nous les retrouvons toujours fidèles ; ils ont été nos guides, ils deviennent nos soutiens, et leur immortalité nous console de la mort et nous aide à mourir.

3660. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »

Avec les hautes spéculations de l’antiquité, on en renouvela les grandes actions et les morts héroïques.

3661. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 septembre 1886. »

Le dernier mot que Liszt aurait prononcé sur son lit de mort serait « Tristan ».

3662. (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60

Racine n’a presque jamais passé ces bornes, que dans quelques descriptions où il a affecté d’être poëte : comme dans celle de la mort d’Hippolite, où l’on croit plutôt entendre l’auteur que le personnage qu’il fait parler.

3663. (1913) La Fontaine « V. Le conteur — le touriste. »

« On nous assura, de plus, qu’ils vivaient longtemps et que la mort, qui est un accident si commun chez les autres hommes, passait pour prodige parmi ceux de cette lignée.

3664. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre I. Succès de cette philosophie en France. — Insuccès de la même philosophie en Angleterre. »

(Mort du comte de Maugiron.)

3665. (1912) Enquête sur le théâtre et le livre (Les Marges)

Les grandes tragédies grecques, nos Mystères français, les autos de Calderón, Le Roi Lear ou Hamlet, Horace ou Polyeucte, les Don Juan de Molière et Mozart, les opéras de Wagner sont — pour n’évoquer que les œuvres des morts — d’éclatants exemples d’un tel théâtre, qui procède toujours de la religion, et dont l’exemple sublime est la Messe.

3666. (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Deuxième leçon »

Telle est pourtant encore aujourd’hui la marche ordinaire de nos jeunes physiologistes, qui abordent immédiatement l’étude des corps vivants, sans avoir le plus souvent été préparés autrement que par une éducation préliminaire réduite à l’étude d’une ou de deux langues mortes, et n’ayant, tout au plus, qu’une connaissance très superficielle de la physique et de la chimie, connaissance presque nulle sous le rapport de la méthode, puisqu’elle n’a pas été obtenue communément d’une manière rationnelle, et en partant du véritable point de départ de la philosophie naturelle.

3667. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre V : Règles relatives à l’explication des faits sociaux »

« La science de la sociologie, dit-il, part des unités sociales, soumises aux conditions que nous avons vues, constituées physiquement, émotionnellement et intellectuellement, et en possession de certaines idées acquises de bonne heure et des sentiments correspondants70. » Et c’est dans deux de ces sentiments, la crainte des vivants et la crainte des morts, qu’il trouve l’origine du gouvernement politique et du gouvernement religieux71.

3668. (1913) La Fontaine « VIII. Ses fables — conclusions. »

De là naîtront engins à vous envelopper, Et lacets pour vous attraper, Enfin mainte et mainte machine Qui causera dans la saison Votre mort ou votre prison : Gare la cage ou le chaudron !

3669. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »

Une intelligence subitement privée de la parole intérieure ne serait pas pour cela réduite à l’impuissance, mais seulement gênée, désorientée, comme par l’absence d’un organe utile par lui-même et dont elle avait appris à ne se passer jamais ; tel un homme subitement privé de la vue, ou bien un aveugle qui vient de perdre son bâton ; tel un peuple inopinément frappé par la mort de l’homme d’état qui possédait toute sa confiance et dans les mains duquel il avait concentré tous les pouvoirs. […] L’organisation d’un gouvernement libre représente mieux, selon nous, les rapports que soutiennent les signes avec les choses signifiées : le monde de nos pensées peut être comparé à un peuple qui se gouverne lui-même ; en théorie, en droit, en fait même à certain point de vue et dans certaines circonstances, tous les citoyens possèdent une part égale de souveraineté ; mais la raison qui leur est commune et le juste sentiment de l’intérêt bien entendu leur ont fait de bonne heure comprendre l’utilité d’une organisation hiérarchique ; ils ont donc détaché parmi eux un certain nombre d’hommes auxquels est exclusivement confiée l’administration des affaires publiques ; ces mandataires délégués dans l’intérêt de tous par l’autorité véritable sont seuls en évidence ; ils semblent incarner en eux la souveraineté populaire ; la louange et le blâme s’attachent exclusivement à leurs personnes ; ils n’ont pourtant, à parler rigoureusement, qu’un semblant de pouvoir ; leur démission collective ne saurait entraîner la mort du corps social, mais seulement une crise politique passagère, sans danger sérieux pour une société dont les forces vives sont restées intactes.

3670. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la liberté de l’enseignement »

Il était réservé à notre siècle de recevoir comme amie la seule nation que Dieu ait marquée d’un signe de réprobation, d’oublier la mort qu’elle a fait souffrir à Notre-Seigneur et les bienfaits que ce même Seigneur a toujours répandus sur la France, en faisant triompher ses ennemis et leur ouvrant avec joie notre sein.

3671. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre III. Combinaison des deux éléments. »

Il lui est aussi impossible d’aimer le bien pour le bien que d’aimer le mal pour le mal404. » — « Les principes de la loi naturelle405, disent les disciples, se réduisent à un principe fondamental et unique, la conservation de soi-même. » « Se conserver, obtenir le bonheur », voilà l’instinct, le droit et le devoir. « Ô vous406, dit la nature, qui, par l’impulsion que je vous donne, tendez vers le bonheur à chaque instant de votre durée, ne résistez pas à ma loi souveraine, travaillez à votre félicité, jouissez sans crainte, soyez heureux. » Mais, pour être heureux, contribuez au bonheur des autres ; si vous voulez qu’ils vous soient utiles, soyez-leur utile ; votre intérêt bien entendu vous commande de les servir. « Depuis la naissance jusqu’à la mort, tout homme a besoin des hommes. » — « Vivez donc pour eux, afin qu’ils vivent pour vous. » — « Soyez bons, parce que la bonté enchaîne tous les cœurs ; soyez doux, parce que la douceur attire l’affection ; soyez modestes, parce que l’orgueil révolte des êtres remplis d’eux-mêmes… Soyez citoyens, parce que la patrie est nécessaire à votre sûreté et à votre bien-être.

3672. (1856) La critique et les critiques en France au XIXe siècle pp. 1-54

Enfin il voit avec effroi, à la quatrième page, l’annonce, la redoutable annonce, elle qui tient dans un pan de sa robe la vie et la mort de l’entreprise, il la voit menaçante et jalouse de sa publicité vénale, lui prescrire en grosses lettres les seuls ouvrages dont le journal doit s’occuper, qu’il doit proclamer excellents.

3673. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »

Mais il n’y a pas d’étang qui ne laisse flotter des feuilles mortes à sa surface, pas d’âme humaine sur laquelle ne se posent des habitudes qui la raidissent contre elle-même en la raidissant contre les autres, pas de langue enfin assez souple, assez vivante, assez présente tout entière à chacune de ses parties pour éliminer le tout fait et pour résister aussi aux opérations mécaniques d’inversion, de transposition, etc., qu’on voudrait exécuter sur elle comme sur une simple chose.

3674. (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »

Plus les sens sont amortis par le courage de l’âme, plus l’âme voit sa vertu et se soutient par son travail ; mais dans la suite Dieu se réserve à lui-même d’attaquer le fond de cette âme et de lui arracher jusqu’au dernier soupir de toute vie propre… Alors elle tombe en défaillance ; elle est, comme Jésus-Christ, triste jusqu’à la mort.

3675. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Introduction »

Cette solution serait sa mort.

3676. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »

De là vient l’illusion qui fait croire à tant de philosophes et de savants que les idées sont des fantômes analogues aux ombres des morts dans les inania regna.

3677. (1914) Boulevard et coulisses

Je venais d’apprendre par un journal du soir la mort de Darwin, et à tout hasard j’essayai d’écrire un article sur le grand Anglais.

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