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595. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Maeterlinck, Maurice (1862-1949) »

Maeterlinck n’est pas un simple fantastique, et cet art n’est chez lui qu’une méthode, plus au juste une expression naturelle de son tempérament.

596. (1911) La valeur de la science « Deuxième partie : Les sciences physiques — Chapitre VII. L’Histoire de la Physique mathématique. »

Le but et les méthodes de cette science vont-ils apparaître dans dix ans à nos successeurs immédiats sous le même jour qu’à nous-mêmes ; ou au contraire allons-nous assister à une transformation profonde ?

597. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre II : Termes abstraits »

L’époque de transition à laquelle appartient l’ouvrage apparaît dans cette partie mieux qu’ailleurs : l’auteur hésite encore entre la méthode trop verbale du xviiie  siècle et une analyse plus concrète qui sera celle de ses successeurs.

598. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre quatrième. »

Cela n’est pas vrai, et cette méthode ne produit rien de bon..

599. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre II. Chimie et Histoire naturelle. »

« Dans ce siècle même, dit Buffon, où les sciences paraissent être cultivées avec soin, je crois qu’il est aisé de s’apercevoir que la philosophie est négligée, et peut-être plus que dans aucun siècle ; les arts, qu’on veut appeler scientifiques, ont pris sa place ; les méthodes de calcul et de géométrie, celles de botanique et d’histoire naturelle, les formules, en un mot, et les dictionnaires, occupent presque tout le monde : on s’imagine savoir davantage, parce qu’on a augmenté le nombre des expressions symboliques et des phrases savantes, et on ne fait point attention que tous ces arts ne sont que des échafaudages pour arriver à la science, et non pas la science elle-même ; qu’il ne faut s’en servir que lorsqu’on ne peut s’en passer, et qu’on doit toujours se défier qu’ils ne viennent à nous manquer, lorsque nous voudrons les appliquer à l’édifice161. » Ces remarques sont judicieuses, mais il nous semble qu’il y a dans les classifications un danger encore plus pressant.

600. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Jean-Jacques Rousseau »

Seulement, de même que celui qui achève un homme est plus coupable que celui qui a commencé de le frapper, Rousseau acheva le mal commencé par Descartes, et le Traité de la Méthode fut complété par le Contrat social.

601. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849

Cicéron après avoir donné les exemples dans ses harangues, donna les préceptes dans son livre de l’Orateur ; il suit presque toute la méthode d’Aristote, & l’explique avec le style de Platon. […] La raison en est qu’un principe, un sujet, une méthode, produisent des idées qui naissent les unes des autres comme des êtres successivement enfantés, ce qui a rapport à la génération. […] Plusieurs anciens ont eu cette méthode ; cela ne prouve autre chose, sinon que plusieurs anciens ont voulu faire parade de leur éloquence aux dépens de la vérité. […] De la méthode, de la maniere d’écrire l’histoire, & du style. […] La méthode convenable à l’histoire de votre pays n’est pas propre à écrire les découvertes du nouveau monde.

602. (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340

Mais quelle profane méthode de revenir aux vertus oubliées ! direz-vous peut-être… Ne soyez pas trop sévère, et rappelez-vous que ce fut par une méthode analogue que le christianisme appela à lui les âmes de l’ancien monde. […] Dans aucune de ses œuvres, Goethe n’a appliqué d’une manière plus complète sa vaste et complexe méthode. […] Et ce qu’il y a d’admirable, c’est que cet emploi des systèmes et des méthodes les plus contraires n’aboutissait pas chez lui à un éclectisme ou à un syncrétisme. […] je veux ce que tu veux. » Ce développement harmonique de son être, il l’a enfin trouvé, mais par une méthode bien différente de celle qu’il avait rêvée de suivre.

603. (1924) Critiques et romanciers

Voilà son secret et, j’allais dire, sa méthode : ou plutôt voilà ce qui le dispensait d’avoir une méthode. […] Paul Bourget se déclare élève de Taine : élève qui emprunte à son maître, non la doctrine, mais la méthode ou ne fût-ce que l’idée d’une méthode. […] Il n’avait, dit Pergaud, ni beaucoup d’attention, ni aucune méthode. […] Elle a de l’activité, de la ferveur et de la méthode. […] Notre haine est pareille ; nous ne différons que de méthode ! 

604. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Malherbe et son école. Mémoire sur la vie de Malherbe et sur ses œuvres par M. de Gournay, de l’Académie de Caen (1852.) » pp. 67-87

Rendant hommage aux poètes français du xvie  siècle, à ceux que Malherbe avait eu le tort de trop dépriser, et leur faisant jusqu’à un certain point réparation, Godeau, dans le discours qui servait de préface à la première édition de Malherbe, ajoutait pourtant : « La passion qu’ils avaient pour les anciens était cause qu’ils pillaient leurs pensées plutôt qu’ils ne les choisissaient. » Et il fait sentir que la méthode habile et combinée, cette méthode d’abeille par laquelle Horace imitait les Grecs, a succédé en France, grâce à Malherbe, à l’imitation confuse, à l’importation trop directe et trop entière des originaux grecs eux-mêmes.

605. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — II. (Fin.) » pp. 513-532

Mais tout cela se rencontre chez Joinville sans ordre ni méthode ; son récit marche comme cette guerre elle-même. […] C’est un peu (toute proportion gardée) la méthode de Socrate chez Xénophon, en tenant compte de toutes les différences.

606. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. de Stendhal. Ses Œuvres complètes. — I. » pp. 301-321

Daru, occupé des grandes affaires et portant le dur poids de l’administration des provinces conquises ou de l’approvisionnement des armées, trouvait encore le temps d’entretenir avec ses amis littérateurs de Paris, les Picard et les Andrieux, une correspondance charmante d’attention, pleine d’aménité et de conseils, il y avait là tout à côté le plus lettré des commissaires des guerres, le moins classique des auditeurs du Conseil d’État, Beyle, qui faisait provision d’observations et de malices, qui amassait toute cette jolie érudition piquante, imprévue, sans méthode, mais assez forte et abondante, avec laquelle il devait attaquer bientôt et battre en brèche le système littéraire régnant. […] Il n’avait pas cette doctrine austère et plus difficile qui élève et perfectionne l’âme en vieillissant, celle que connurent les Dante, les Milton, les Haydn, les Beethoven, les Poussin, les Michel-Ange, et qui, à n’y voir qu’une méthode sublime, serait encore un bienfait.

607. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet (suite.) »

Son adversaire théorique direct était l’abbé Sieyés, qui voulait tout pour le tiers-état et par le tiers-état, et il faut convenir que, si la disposition enflammée des esprits servit puissamment le triomphe du grand métaphysicien révolutionnaire, la méthode expectante et hésitante du roi et de ses ministres y vint en aide à souhait. […] Dans le peu de temps que j’avais passé à l’Oratoire, je n’avais point acquis une foi robuste : la philosophie de Descartes était celle des Oratoriens ; sa méthode, que les théologiens n’admettent pas, m’avait extrêmement frappé ; je ne voyais pas pourquoi on l’employait dans tel raisonnement pour l’exclure dans un autre ; mais jetais loin de douter de tout.

608. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Boileau »

De nos jours, une haute et philosophique méthode s’est introduite dans toutes les branches de l’histoire. […] Cette méthode ne triomphe jamais avec une évidence plus entière et plus éclatante que lorsqu’elle ressuscite les hommes d’état, les conquérants, les théologiens, les philosophes ; mais quand elle s’applique aux poètes et aux artistes, qui sont souvent des gens de retraite et de solitude, les exceptions deviennent plus fréquentes et il est besoin de prendre garde.

609. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre V. Transition vers la littérature classique — Chapitre I. La littérature sous Henri IV »

Cependant on commence à délimiter, à faire saillir les questions essentielles : entre Du Plessis-Mornay et Charron, la question de l’Eglise ; entre Du Plessis-Mornay248 et Du Perron249, ou Coeffeteau250, la question de l’Eucharistie : on commence à user aussi de la vraie méthode, et si l’on entasse encore les textes, du moins apprend-on à les manier, et le raisonnement se marie avec l’érudition. […] Plus encore que Bertaut, Régnier a laissé le style artificiel de son idole Ronsard : il n’est plus question de composés, ni de provignement, ni de toutes les méthodes prescrites aux poètes qui veulent se faire une noble et riche langue.

610. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — I. » pp. 471-493

Sayous la met spirituellement en parallèle avec la méthode toute contraire qu’affectait et que professait le sophiste littérateur Garat, également rédacteur des séances politiques, dont il rendait compte dans le Journal de Paris. […] Mallet n’était point ainsi : il appartenait à l’école historique et morale qui est exacte et sévère, et qui n’entre point dans ces compositions, dans ces mélanges où l’imagination et une fausse sensibilité, sous de beaux prétextes, se mettent au service des peurs, des lâchetés et des intérêts : Les contemporains et la postérité, disait-il en exposant ses principes et sa méthode de rédaction, doivent sans doute juger une Assemblée législative sur ses actes, et non sur ses discours : ils imitent en cela l’histoire et la loi, qui se borne à prononcer sur les actions des hommes.

611. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Notice historique sur M. Raynouard, par M. Walckenaer. » pp. 1-22

Quand des jeunes gens le consultaient sur leurs écrits, il leur conseillait de couper leurs phrases : « Ne faites pas de phrases longues, c’est le moyen de s’embrouiller. » Cette méthode, en effet, coupe court aux difficultés, mais ne les résout pas. […] Il disait assez plaisamment, pour indiquer qu’il n’écrivait pas toujours et partout ce qu’il avait de meilleur dans l’esprit : « Quand j’ai une bonne idée, je ne suis pas si bête que de la mettre dans le Journal des savants, je la garde. » Les articles nombreux qu’il a insérés dans ce journal justifieraient trop en effet cette parole et cette méthode de réserve et d’économie : ils sont judicieux, mais en général faits de pièces et de morceaux, et peu significatifs.

612. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — II. (Fin.) » pp. 63-82

Gardons-nous de cette méthode qui tire à soi un grand esprit et qui le détourne de sa large et propre voie. […] Ce qu’il y a de beau chez Montesquieu, c’est l’homme derrière le livre, Il ne faut pas demander à ce livre plus de méthode, plus de suite, plus de précis et de positif dans le détail, plus de sobriété dans l’érudition et dans l’imagination, plus de conseils pratiques qu’il n’y en a en réalité ; il faut y voir le caractère de modération, de patriotisme et d’humanité que l’auteur a porté dans toutes les belles parties, et qu’il a revêtu de mainte parole magnanime.

613. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre III : Concurrence vitale »

J’ai donné le nom de sélection naturelle au principe en vertu duquel se conserve ainsi chaque variation légère, à condition qu’elle soit utile, afin de faire ressortir son analogie avec la méthode de sélection de l’homme. Nous avons vu que l’homme, à l’aide de cette méthode de sélection, peut certainement produire de grands résultats et peut adapter les êtres organisés à ses propres convenances en accumulant les variations légères, mais utiles, qui lui sont fournies par la main de la nature.

614. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. A. Thiers : Histoire de la Révolution française. Ve et VIe volumes. »

Thiers n’a pas prétendu répartir avec méthode ses émotions, et s’il lui arrive de jeter parfois une plainte sur les tombes entrouvertes de certains coupables immolés, cette plainte lui échappe sincère et légitime encore ; elle lui est arrachée, comme au lecteur, par quelque circonstance de leur supplice, et par cette conviction qu’ils n’ont été qu’égarés.

615. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre V »

Trousseau, dès le milieu du siècle, avait signalé l’abus de cette méthode qui torture la langue grecque et entasse les savants solécismes.

616. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre III. De la tendresse filiale, paternelle et conjugale. »

Il n’est rien qui exige plus de délicatesse de la part des parents, que la méthode qu’il faut suivre pour diriger la vie de leurs enfants sans aliéner leur cœur ; car il n’est pas même possible de sacrifier leur affection à l’espoir de leur être utile, toute influence durable sur la conduite finissant avec le pouvoir du sentiment, le point juste n’est presque jamais atteint dans cette relation.

617. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Préface »

On doit donc renverser les méthodes ordinaires et se figurer la nation avant de rédiger la constitution.

618. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre III. Buffon »

Quoi qu’on ait dit, il la regarde souvent, et de près : il observe, expérimente, avec une méthode rigoureuse.

619. (1898) Inutilité de la calomnie (La Plume) pp. 625-627

Il nous a pris nos méthodes, nos maximes et nos images.

620. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence du barreau. » pp. 193-204

Elle vient à la voix de celui qui réunit la précision, la pureté du langage, la force & la justesse du raisonnement, une méthode aisée & claire.

621. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre quatrième. Éloquence. — Chapitre V. Que l’incrédulité est la principale cause de la décadence du goût et du génie. »

On a vanté, sans doute avec raison, la méthode de nos derniers métaphysiciens.

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