Tout d’elle se serait fané… excepté cette goutte de lumière.
III Ainsi, de l’aveu même de l’auteur, forme petite et contractée, l’infini dans un point, la lumière arrêtée ou versée dans une goutte d’eau condensée, et pour Muse la Patience enflammée, pour Génie la rageuse Volonté, telles sont les caractéristiques de la poésie de M.
En effet, Laurent est un poète, comme Sténio, qui, disait-on, était déjà un portrait ; débauché comme Sténio, amoureux comme Sténio, bien plus de l’émotion de l’amour que de la femme aimée, recherchant cette émotion moins pour l’éprouver que pour la peindre, contradictoire comme un enfant et comme tant de génies, lorsque la religion, qui fait seule l’harmonie et l’ordre dans ces têtes sublimes et troublées, n’y verse pas la paix féconde et la lumière !
En effet, Laurent est un poète, comme Sténio qui, disait-on, était déjà un portrait, débauché comme Sténio, amoureux comme Sténio, bien plus de l’émotion de l’amour que de la femme aimée, recherchant cette émotion moins pour l’éprouver que pour la peindre, contradictoire comme un enfant et comme tant de génies, lorsque la religion, qui fait seule l’harmonie et l’ordre dans ces têtes sublimes et troublées, n’y verse pas la paix féconde et la lumière !
Du moment, en effet, où, au lieu de mêler la lumière ou le phénomène physiologique aux faits humains pour en éclairer la profondeur — comme Shakespeare, par exemple, avant tout le monde, l’a osé d’une si admirable manière et avec tant de bonheur dans sa fameuse scène de lady Macbeth somnambule, — on va plus loin dans le sens de la physiologie, quand on se circonscrit et qu’on enferme son sujet tout entier dans le phénomène, il faut prendre garde, car le passage est dangereux !
Enfin, le temps arriva, et la lumière partit du fond de l’Italie ; mais elle ne se répandit que peu à peu sur le reste de l’Europe.
Il en a les accumulations de touches successives, les oppositions d’ombres et de lumières, les empâtements ; son imagination n’a rien de rêveur, elle est concrète et colorée. […] Ce n’est plus une lumière continue et limpide, ce sont des éclairs qui illuminent par secousses. […] Il alla s’affaiblissant de jour en jour et il mourut à Hyères, le 9 février 1874, à midi, en pleine lumière : il semblait que la nature voulût le récompenser de son culte passionné pour le soleil, source de toute chaleur et de toute vie. […] Je suis toujours surpris que, dans cet ordre d’idées, on n’ait encore rien tiré des philosophes anciens et surtout des livres de l’Orient d’où nous vient, en tous sens, la lumière. […] Nous espérons qu’ils recevront une publicité plus durable que celle d’un journal ; car ils méritent d’être conservés, par leur beauté propre et pour la lumière qu’ils jettent sur le caractère et les idées de leur auteur.
Hugo, dans sa façon de voir la lumière, les couleurs ou les formes, les origines de sa faculté créatrice. […] » C’est bien dans ce pays bleu aux vastes profondeurs, dans cet espace illimité traversé seulement par le vol des astres, de la lumière et de la pensée humaine, qu’il nous convie à voyager en sa compagnie. […] Ils sont plus ou moins haut dans la lumière et le bonheur, selon qu’ils ont été plus ou moins justes. […] Toujours plus de lumière ! […] Faguet constate qu’en France, avec l’affaiblissement des idées religieuses, une lumière s’est éteinte.
Chuquet n’a-t-il pas imprégné de ce parfum, de cette saveur et de cette lumière les pages de son livre ? […] Cela donne du jour à son œuvre, et de la lumière, et de l’émotion. […] Son masque césarien apparaît dans la lumière. […] Tout se transformait sous l’éblouissante lumière dont le foyer se concentrait à Paris. […] Cette déposition d’un diplomate volontiers psychologue, jette parfois une vive lumière en des âmes obscures, que nous connaissons mal.
Voilà le milieu privilégié où tous les caractères viendront en lumière, où les destinées s’accompliront, et d’abord celle d’Emma. […] Tout cela fait le temps nécessaire à l’être nouveau d’Emma pour se former à l’intérieur d’elle-même, et sortir à la lumière quand le moment sera venu. […] Les deux amis sortent ensemble de l’obscurité normande, abordent en compagnie la pleine lumière et le grand courant. […] Toute œuvre d’art doit avoir un point, un sommet, faire la pyramide, ou bien la lumière doit frapper sur un point de la boule. […] La publication, qui restera longtemps inachevée, de la correspondance ajoute à cette lumière, à cette profondeur, à cette troisième dimension de l’œuvre de Flaubert.
Et voilà un fait qui n’a pas seulement un intérêt historique, mais qui jettera de la lumière sur la nature même et les nécessités de la critique professionnelle. […] Un professeur n’a pas à tenir compte du génie, un critique, lui, doit vivre dans un monde où le génie existe, au même degré que le corps nu existe pour le sculpteur ou la lumière pour un peintre. […] L’article sur Mireille reste le type idéal du génie introduit d’un coup dans la lumière par un génie contemporain. […] Les petits faits, les anecdotes, l’artiste les a laissés là, derrière lui, en pleine lumière, à pied d’œuvre : il n’y a qu’à se baisser pour les prendre. […] On a trouvé parfois que les parodies du Virgile travesti mettaient pittoresquement en lumière quelques faiblesses de l’original.
Il demande au matin d’où lui vient sa fraîcheur et sa grâce, qui fait tressaillir les forêts avant l’heure du bruit, qui relève les calices des fleurs penchées par la rosée du soir, qui éveille les vents de leur mystérieux sommeil, et les oiseaux du ciel sous l’humide feuillée ; pourquoi ces indicibles murmures, au retour de la lumière ; pourquoi le soleil ne se lève jamais sur le silence et la solitude. […] Il semble alors que son cœur se fonde, comme celui de Dante, aux rayons de la divine lumière, et qu’il ne trouve plus de force en lui que pour pousser de confus et harmonieux soupirs. […] Le poète assiste à son progrès immense ; il le suit dans son mouvement sourd et intérieur, se fortifiant par les siècles, et vivant par où meurent toutes choses ; il le voit, comme un être grand et fort, se poser, s’affermir simultanément sous le ciel et sous la terre, et, pareil au lutteur qui se replie pour mieux s’élancer, recourber ses bras en arrière pour mieux porter le poids du vent ; Et son vaste et pesant feuillage, Répandant la nuit à l’entour, S’étend, comme un large nuage, Entre la montagne et le jour ; « Comme de nocturnes fantômes, Les vents résonnent dans ses dômes ; Les oiseaux y viennent dormir, Et, pour saluer la lumière, ……. […] Jules Janin avait, lui, le plus rare de tous les dons, celui d’un style qui lui appartient, style vif, pétulant, limpide, plein de couleurs naturelles, pénétré de jour et de lumière ; il avait de l’esprit de bon aloi, un sentiment fin et gai du ridicule, un rire facile et long comme celui d’un enfant, un instinct d’observateur peu profond, je le crois, et sans conscience de lui-même, mais auquel le hasard donnait quelquefois une singulière justesse ; il avait une verve joviale ; il avait l’immense, l’inappréciable mérite de faire admirablement justice des sottes réputations, des poètes sans poésie et des prosateurs sans prose, de tout écrivain enrichi à mal écrire ; mérite pour lequel j’aurais voté qu’on le nourrit au Prytanée, aux frais de l’État, quoiqu’il eut ce mérite sans savoir comment, et, je parie, sans avoir lu une page des auteurs qu’il a tués. […] Au lieu de Mirabeau approfondi, pénétré, éclairé de cette lumière nouvelle qu’une investigation consciencieuse et élevée sait faire luire dans les sujets les plus épuisés et dans les caractères les plus connus, c’est Mirabeau matérialisé, plus laid, plus écumant que l’histoire ne nous le montre !
Elles reluisent un instant sous les rayons du soleil, puis tombent en cascade tandis que les arbres tamisent la lumière et que l’arc-en-ciel brille dans les vapeurs d’eau. […] Vert est celui qui croit que, si la coupe n’est d’or ou d’argent, le breuvage ne désaltère et que lumière sur plâtre n’est pas clarté ; mûr est celui qui sait manger avec appétit où bout le pot-au-feu, et qui sait boire dans un sabot, si la soif le commande. […] Voilà les différents côtés de cette physionomie que devra mettre en pleine lumière la nouvelle édition de ses œuvres, que M. […] Pour le critique, sa tâche sera d’amener dans la lumière voulue, et les perles qui sont restées sagement enfilées — celles que son analyse traîtresse n’aura point égrené du roman — et celles qui roulent sans ordre jusqu’à ce que sa main, tout à l’heure maladroite, les remette en leur place pour réparer sa faute. […] … » Eline, à qui les couleurs revenaient dans les battements de sa respiration un moment interrompue, s’appuya au petit balcon, la main au-dessus des yeux, rougissante et nimbée de lumière.
On ne sçauroit rendre assez de justice à ses talens, à ses lumières, & surtout aux qualités de son cœur. […] C’est, selon quelques-uns, un coup de lumière, & qui consiste dans un avis qu’il ouvrit à la fin d’une conversation sur la bulle avec les quatre fameux prélats appellans. […] Obligé de se conduire par d’autres lumières que par les frennes, servilement reduit au manuel des opérations, il perdit toute l’estime attachée à son état par les belles cures & par les excellens ouvrages de tant de grands maîtres. […] Il ne resta, dans le nouveau corps, dans cet assemblage de gens à talens & d’hommes grossiers, que les anciennes lumières, & il ne s’en formoit plus de nouvelles. […] Enfin, il y a la même différence entre ces deux poëmes, qu’entre la lumière du soleil & un petit lampion ».
Je n’ai voulu mettre au jour aucun autre côté du caractère français que celui dont la lumière nous fait, en réalité, nous autres Allemands, paraître plus ridicules : car eux, dans toute leur folie, se montrent toujours originaux, tandis que nous, par notre dégoûtante imitation, nous descendons encore au dessous du ridicule. […] Si l’on combat à ce point de vue l’influence de l’esprit français sur les Allemands, on ne combat point pour cela l’esprit français ; mais on met naturellement en lumière ce qui est, dans l’esprit français, en contradiction avec les qualités propres de l’esprit allemand, et ce dont l’imitation serait funeste pour nos qualités nationales… » Nouvelles de l’opéra Les compositeurs et les librettistes, qui possèdent dans leurs cartons des opéras terminés, peuvent s’en servir pour allumer leur feu cet hiver ; à moins qu’ils ne préfèrent s’armer de patience et attendre des temps meilleurs pour la musique et le drame lyrique. […] la lumière je vous éteins ; j’arrache au rocher l’Or ; je forge le vengeant anneau : car l’ouïsse le flot : ainsi, je maudis l’amour.
L’indivisibilité et l’instantanéité de la conscience, c’est le néant de la conscience : l’éclair ne se voit qu’à la condition de ne plus être en nous un éclair, mais une continuité de lumière ayant une certaine durée ; l’éclair indivisible serait invisible. […] C’est l’équivalent d’une file de lumières de plus en plus éloignées ou rapprochées. […] Toute sensation présente paraîtrait nouvelle si, en même temps, il n’y avait pas une image mnémonique de la même sensation et si la conscience ne les apercevait pas toutes deux à la fois, comme un homme et son ombre dans une même lumière.
Néanmoins nous pouvons çà et là surprendre quelque faible rayon de lumière pour nous guider dans nos recherches sur cette question, et pour nous donner au moins la certitude que toute variation de type, si légère qu’elle soit, a sa cause bien déterminée dans l’ordre de la nature. […] Leurs yeux, bien que privés de la faculté visuelle, étaient cependant brillants et de grande dimension ; et lorsque ces animaux eurent été exposés pendant un mois environ à une lumière graduellement croissante, ils devinrent capables de percevoir vaguement les objets qu’on leur présentait, et commencèrent à clignoter. […] Ainsi, des animaux, présentant à peu de chose près les caractères ordinaires, préparent la transition entre le domaine de la lumière et celui des ténèbres ; des espèces adaptées aux lueurs crépusculaires viennent ensuite ; et, les derniers de tous, apparaissent ceux qui peuvent supporter une obscurité complète, et dont l’organisation offre des caractères tout particuliers. » Les remarques de Schiœdte s’appliquent, bien entendu, non pas à une seule et même espèce, mais à des espèces considérées comme distinctes.
C’était là un résultat plein de lumière, mais il ne suffisait pas au courageux écrivain. […] Ce qui frappe d’abord et ce qui plaît dans cette loyale histoire, c’est la franche et vaillante bonne foi qui y jette sa lumière et que l’auteur n’a pas craint de voir se retourner… jusque contre lui. […] L’historien fait l’apologie de ce suffrage universel, au fond duquel gisent tous les éléments d’ordre et de stabilité confusément et sans l’organisation définitive qui en assurerait l’harmonie, mais ne devait-il pas essayer de débrouiller ce chaos et d’élever le levier de la France à son summum de puissance et de lumière, dans les intérêts de l’avenir ?
Sa répugnance s’intensifie quand son attention se fixe sur elle, tandis que ma satisfaction tient de la distraction et pâlit plutôt à la lumière ; je crois qu’elle s’évanouirait si des expériences décisives venaient prouver, comme ce n’est pas impossible, qu’on s’empoisonne spécifiquement, lentement, à manger de la viande 24. […] Ils pâliraient comme la lumière de nos ampoules au soleil du matin. […] Hâtons-nous de dire que nous n’avons aucune lumière particulière sur ce point.
L’œil de l’intelligence, c’est-à-dire la raison, reçoit de Dieu la lumière du vrai éternel. […] Frappé de l’heureux instinct qui guida les premiers hommes, on s’est exagéré leurs lumières, et on leur a fait honneur d’une sagesse qui était celle de Dieu. […] Tout artifice, toute intrigue doivent être bannis de la république des lettres, si l’on veut acquérir de véritables lumières. — 1704.
Je vais donc me borner à ne plus puiser encore dans ce dossier que quelques lettres qui peuvent, autant qu’il me semble, et sans trop d’indiscrétion aujourd’hui pour personne, supporter la lumière et le grand jour, et en apporter même encore un peu, par la vivacité avec laquelle elles ont été écrites, sur quelques-uns des points principaux autour desquels M. […] Ces documents mettent dans la plus grande lumière l’imposture de M. de Talleyrand voulant dégager sa responsabilité de ce fatal événement.
Je cherchais à lui faire comprendre cette vérité, difficile à admettre pour un poète penseur comme lui : c’est que le rôle de poète penseur était un rôle ingrat, que la poésie était faite pour exprimer des sentiments et non des idées, et que, le cœur étant le foyer de toute chaleur dans l’homme, de même que l’esprit était le foyer de toute lumière, le poète de sentiment incendiait le monde, tandis que le poète penseur ne pouvait que l’illuminer et l’éblouir. […] Il voulut bien en réciter les premiers vers, dignes de Théocrite ou d’André Chénier : Le matin, rougissant dans sa fraîcheur première, Change les pleurs de l’aube en gouttes de lumière ; Et la forêt joyeuse, au bruit des flots chanteurs, Exhale, à son réveil, ses humides senteurs.
Rentré maintenant en possession de notre liberté, et nous souvenant de la fidélité, de la dignité et du zèle avec lesquels il nous prodigua, à notre plus grande satisfaction, ses utiles et empressés services, nous croyons qu’il importe non moins à notre justice qu’aux intérêts de l’État de le rétablir dans cette même charge de notre secrétaire d’État, autant pour lui donner un public témoignage de notre estime particulière et de notre amour, que pour mettre de nouveau à profit ses qualités et ses lumières qui nous sont si connues. […] Ces jours sont nécessaires pour le bien de ce pays, et vos lumières, Monseigneur, rendront encore de grands et d’éminents services à la patrie.
La transparence du lointain où il va s’abîmer dans un horizon de lumière, emporte votre pensée au pays du soleil. […] revoy la lumière !
Elle jouit profondément des lignes et des formes, de l’air, de la lumière, de la douceur, de la gaieté, de la mélancolie du paysage. […] Il se croit une lumière des esprits, tout au moins un médecin qui, gravement, tâte le pouls au siècle, il réfléchit, disserte, expose, coupe son récit de tirades sociales ou philosophiques, où il affaiblit et délaie les observations justes dont l’action même du roman fournissait une expression concrète.
Si la critique littéraire n’est plus une boussole assez sûre pour diriger nos jugements dans l’appréciation des œuvres de l’esprit, qu’avons-nous de mieux à faire que de nous mettre en état de les juger nous-mêmes, d’après nos propres lumières, d’après nos propres impressions ? […] Ce qui me rassure, c’est que vos lumières suppléeront à celles qui me manquent.
L’étude et l’imitation des anciens. « Sans l’imitation des Grecz et des Romains, dit-il, nous ne pouvons donner à nostre langue l’excellence et lumière des aultres plus fameuses. » Et ailleurs : « Il est une forme de poésie beaucoup plus exquise, laquelle il fauldroit chercher en ces vieux Grecz et Latins, non point ès auteurs françois pour ce qu’en ceux-cy on ne sçauroit prendre la chair, les oz les nerfz et le sang. » Et ailleurs : « Ly donques et rely premièrement ô poète futur ! […] « Il avoit lu, ajoute-t-il, les auteurs grecs etlatins avec un tel mesnage qu’il ne se pouvoit présenter subjet dont il n’aust remarqué quelque excellent trait des anciens. » C’est ainsi que se préparait Ronsard, dans le temps même que, selon son expression dédaigneuse, « Clément Marot se travailloit àson Psautier. » On comprend et on est près d’excuser le mépris que ces fortes études lui durent donner pour les poëtes contemporains89 et pour Marot luimême, quoiqu’il l’ait appelé « la seule lumière « en ses ans de la vulgaire poésie.