Mais quand il vint à Paris pour la première fois, de 1788 à 1791, c’est-à-dire de vingt à vingt-trois ans, il ne l’avait pas encore démêlé nettement en lui, et il courait risque d’entrer dans les lettres par l’imitation. […] Nous l’écoutions avec ce plaisir respectueux qu’on sent à entendre un homme de lettres supérieur. […] Ceux qui ont eu entre les mains des lettres de lui, datées de ces temps anciens, et dans lesquelles il racontait ce qu’il sentait alors, ont pu comparer ce qu’il y disait avec ce qu’il a dit depuis dans ses Mémoires : rien ne se ressemble moins. […] En 1802, étant allé pour affaire à Avignon, il fit une excursion jusqu’à Vaucluse, et dans une lettre à Fontanes, datée du 6 novembre 1802, il disait : « J’arrive de Vaucluse ; je vous dirai ce que c’est. […] [NdA] C’est tout simplement George Sand, dans une lettre familière.
C’est là un côté qui nous échappe aujourd’hui et que les lettres de Mme de Maintenon ne nous laissent qu’entrevoir. Nous n’avons qu’une partie de son esprit dans ses lettres, le goût, le bon ton, la raison parfaite et le tour parfois piquant ; mais ce qui animait la société, cet enjouement qu’elle mêlait discrètement à ses récits, à ses histoires, ce qui pétillait de brillant et de fin sur son visage quand elle parlait d’action, comme dit Choisy, tout cela a disparu et ne s’est point noté. […] On n’a pas d’édition complète et tout à fait exacte de ses lettres, mais ce qu’on a permet d’asseoir un jugement et confirme ce qu’a si bien dit Saint-Simon de ce « langage doux, juste, en bons termes, et naturellement éloquent et court ». […] Mme de Maintenon aida autant que personne et tint la main à cette réforme dont le xviiie siècle hérita : « Je me corrigerai des fautes de style que vous remarquez dans mes lettres, lui écrivait le duc du Maine ; mais je crois que les longues phrases seront pour moi un long défaut. » Mme de Maintenon dit et écrit en perfection. […] Elle ne paraît point fausse, en effet, dans ses lettres, elle n’est que discrète et un peu serrée.
Pourtant, dans une lettre toute voisine de celle-là, la vérité perce, et je saisis un aveu qui prouve que la revanche n’est jamais complète, même aux yeux des héroïnes qui s’en donnent le plaisir. […] C’est à dater de son retour que nous trouvons la suite de ses lettres à Mme de Maintenon, dans lesquelles nous aimons à l’entendre et à l’étudier. […] Mais les lettres qu’on a de ce roi montrent qu’il n’était nullement besoin de cette extrême incartade pour l’indisposer contre Mme des Ursins. […] Une de ses plus belles lettres est adressée au ministre M. de Torcy, à la date du 6 novembre 1705. […] [NdA] Il n’est plus permis de dire qu’il fallut la prier, quand on a lu les lettres publiées depuis par M.
Il est vrai que, depuis ses lettres à sa fille, le bourreau de sentiment n’a plus été visible. […] Son Traité du Prince, on le trouve dans les lettres de la Correspondance diplomatique, qu’il est impossible de ne pas croire de lui, à leur style, quoique certains passages de ces lettres, à leur style aussi, n’en soient pas. […] On a marché, depuis les lettres que voici, et l’avenir très prochain qu’on touche dira vers quoi on a marché. […] Même en les exprimant, du reste, notez bien que ces principes ne sont jamais, pour ce solide esprit, appelé paradoxal par les esprits fragiles, que des conclusions historiques, des empêchements de circonstances et de nature des choses, dans le détail desquels, en ces lettres sur la Russie, il court et passe, comme la lumière, avec une rapide splendeur. Nous n’avons point à résumer ce qui n’est déjà qu’un magnifique résumé dans ces lettres, qu’il faut aller prendre où il est.
Cette lettre où l’émotion intime s’encadre dans une vision de paysage, c’est une méditation lyrique. […] Lettre de Voltaire au comte de Caylus sur Bouchardon ; correspondance de Diderot et de Falconet. […] Lettre du 17 octobre 1775. […] Lettre du 6 juillet 1776 à Mlle Cannet. […] Lettre du 9 mai 1774 à Mlle Cannet.
Il serait temps enfin de relever les lettres au-dessus de cette mêlée où s’agitent les opinions des hommes. […] La discrétion a deux façons de s’exercer dans les lettres. […] Les lettres grecques et romaines, le moyen âge et les temps modernes, la France et les pays étrangers, ont comparu, à leur tour devant cet infatigable tribunal qui commence aujourd’hui à se juger lui-même. […] Mais si la critique ne peut rien pour les lettres, en revanche elle leur enlève des talents qui peut-être leur feraient quelque honneur. […] Enfin, le travail d’invention, le plus pénible de tous, est presque nul ici, et l’on se procure, sans grande peine, le plaisir de voir son nom en grosses lettres au bas d’une page imprimée.
D epuis long-temps, les maux qui désolent la République des Lettres, sont assez semblables à ceux qui, dans l’ordre politique, furent les présages & la cause de la ruine des Empires les mieux affermis. […] La République des Lettres est un Etat parfaitement libre, où tous les Citoyens jouissent des mêmes priviléges, s’ils n’y jouissent pas des mêmes honneurs : les plus illustres n’y ont d’autres droits que ceux qui sont appuyés sur le mérite & les talens ; le plus obscur n’excede pas les bornes de son pouvoir, quand il entreprend de les juger : tout dépend d’avoir la justice & les vrais principes pour fondement de ses décisions. […] Les Lettres n’ont-elles pas droit de former les mêmes plaintes ? […] Il seroit inutile de leur dire, qu’en Littérateurs zélés & en bon Citoyens, nous préférons l’intérêt des Lettres & du Public, à celui de leur vanité ; qu’avec les mêmes sentimens, ils devroient être plus dociles, & ne pas s’offenser ; que tant de penchant à se révolter contre la censure, est la preuve la plus certaine d’un talent médiocre & d’une gloire usurpée ; que rien ne nous assujettit ni ne peut nous assujettir à louer ce qui ne nous paroît pas louable ; que nous leur permettons la critique de nos jugemens, sauf à y répondre, s’ils n’apportent pas de bonnes raisons : nous nous contenterons de les assurer que l’impartialité a été notre premiere regle. […] L’amour de la Religion, de la Patrie, des Lettres & du Goût, a été notre unique motif : nous voudrions en être la victime, si vous deviez par-là achever de vous faire connoître ».
Si nous descendons au siecle de Leon X où les lettres et les arts qui avoient été ensevelis durant dix siecles, sortirent du tombeau, nous verrons que sous son pontificat, l’Italie étoit dans la plus grande opulence où elle ait été depuis l’empire des Cesars. […] On vit successivement sur le trône deux papes, desireux de laisser des monumens illustres de leur pontificat, et conséquemment obligez à rechercher l’attachement de tous les artisans et de tous les gens de lettres qui pouvoient les immortaliser en s’immortalisant eux-mêmes. François I Charles-Quint et Henry VIII devinrent rivaux de reputation, et ils favoriserent à l’envi les lettres et les sciences. Les lettres et les arts firent donc des progrès merveilleux. […] Le regne du feu roi, fut un temps de prosperité pour les arts et pour les lettres.
C’est que le talent de cette femme qui a eu sa minute de célébrité ne fut pas assez grand pour l’arracher à cette triste et vulgaire condition de bas-bleu, dans laquelle reste toute femme égarée dans les lettres, qui n’a pas nettement du génie. […] Ponsard ; un autre soir exhiber sa fille, sa magnifique topaze blonde, le bijou de cette Cornélie de lettres, telle fut la portion la plus brillante de la vie littéraire de Mme Sophie Gay. […] II Ainsi un bas-bleu, une commère de lettres, voilà ce que fut Mme Sophie Gay toute sa vie. […] Elle écrivit ces feuilletons charmants du vicomte de Launay, chef-d’œuvre de la légèreté féminine, qui est pour le dix-neuvième siècle ce que les lettres de Mme de Sévigné sont pour le dix-septième, mais Mme Sophie Gay n’eut pas un pareil bonheur… Mme Sophie Gay, qui a fait une montagne de romans que je ne conseillerai à, personne de gravir, et dans lesquels je retrouve, ensemble ou tour à tour, les influences, déteintes ou mélangées, de Picard, de Droz, de Sénancourt, et surtout de Mme de Genlis, non pour la raison, que Mme de Genlis avait, mais pour l’agrément, que Mme de Genlis n’avait pas, Mme Sophie Gay a, comme sa fille, voulu une fois faire son livre de femme, — un livre dans lequel la prétention virile et l’imitation des littérateurs de son temps qui avaient eu du succès, — ces deux choses qui constituent le bas-bleuisme, — pouvaient n’être absolument pour rien, et ce livre, dont le titre frappe au milieu des autres titres de ses œuvres (la Physiologie du Ridicule), prouve au contraire combien chez Mme Gay, le bas-bleu avait rongé la femme, et combien elle était peu propre à traiter un sujet qui demandait plus qu’aucun autre les qualités naturelles à la femme, c’est-à-dire de la grâce sincère et, à force de finesse de la profondeur. […] Elle avait contracté, sur ses derniers jours, une humeur horriblement peccante qui faisait d’elle le plus insupportable coqueluchon de lettres qu’on ait peut-être jamais vu Saint-Simon en aurait tiré parti, s’il l’avait connue.
, ces œuvres d’un prix si réduit et d’un format si commode, contiennent l’écrit intitulé : La France libre, Le Discours de la Lanterne aux Parisiens, des Lettres de Camille à son père et à sa femme, et, enfin, ce qui a fixé la gloire d’écrivain de l’auteur, son Vieux Cordelier. […] Voyez-le raconter, dans une de ses lettres à son père, la chasse donnée pendant SIX heures, dans le carré du Palais-Royal, à un malheureux agent de police reconnu par dix mille bourreaux (c’est lui qui donne le chiffre), lesquels le jettent dans le bassin, le daguent de la pointe de leurs cannes, et lui mettent un œil hors de la tête ! […] C’est que Camille Desmoulins, qui ne fut jamais homme… que de lettres, n’avait pas, au fond, d’autre sensibilité que la sensibilité littéraire, cette espèce de sensibilité qui fait le mal avec une phrase pathétique et spontanée au lieu de le faire avec la froide préméditation du cœur… Mais qu’importe ! […] pour un homme, que cette seule virilité des lettres, quand elle n’est pas doublée de la virilité humaine ! […] Il n’avait de langage et de style que la plume à la main, homme de lettres jusque-là que, quand vous lui ôtiez sa plume, il était désarmé de tout, et que son esprit valait alors son caractère.
Quand une série de faits concordants se présentait, Sainte-Beuve, en parfait chroniqueur, multipliait ses lettres, et ne perdait pas une occasion d’écrire. […] Nous avons laissé autant que possible ces Chroniques dans leur état primitif, c’est-à-dire que nous les avons maintenues dans leur chaleur et leur sincérité premières d’eaux-fortes avant la lettre. […] Dans ses articles sur Mathieu Marais (Nouveaux Lundis, tome IX), il cite une lettre de Bayle, remerciant son correspondant parisien de le mettre si constamment au courant des affaires littéraires de Paris : après quoi, le philosophe conseille à son ami d’avoir en Hollande ce que Sainte-Beuve appellera tout à l’heure un autre lui-même, — c’est-à-dire un ami sûr et fidèle interprète de sa pensée, — à qui il adressera les éléments d’un Journal, publié par les soins de cet ami, de ce fidus Achates. […] Les gens de Lettres pensent de même sur la critique littéraire ; ils n’osent pas proposer de la proscrire entièrement, mais leur délicatesse sur cet article est si grande, que, si l’on y avait tout l’égard qu’ils désirent, on réduirait la critique à rien. » — Il paraît que les auteurs du temps de Malesherbes avaient recours à la censure, quand ils voulaient se venger d’un critique.
Il y faisait depuis cinq ans son apprentissage, et il avait passé par les divers grades depuis celui d’aspirant, lorsque Napoléon, dans une lettre datée de Milan et adressée au ministre de la marine (29 mai 1805), disait de lui : « M. […] Il a de l’esprit, du caractère, de la décision et assez de connaissance générale du métier pour pouvoir se servir du talent des autres. » Dans une autre lettre du même jour, Napoléon écrivait à Jérôme lui-même : « Mon frère, je vous envoie une lettre du ministre de la marine ; vous y verrez tout le bien que vous pouvez faire à mes flottes par une bonne conduite. […] Vous pouvez croire cependant qu’il ne s’en doute guère, car toutes mes lettres sont des querelles.
Mais ne doit-on pas convenir qu’il a trop abusé de cette réputation, en voulant établir dans les Lettres certains paradoxes qui tendent à dénaturer les genres, & que l’esprit géométrique, si nous entendons par ce mot la justesse des idées, auroit dû être le premier à réprouver ? […] On ne doit cependant pas condamner cette réserve : il auroit pu faire comme beaucoup d’autres Philosophes, ses subalternes, ne garder aucune mesure, déclamer à outrance, insulter sans égard, prodiguer des épithetes dures, traiter de style de laquais les Ecrits anti-philosophiques, qualifier de libelles les Ouvrages où l’on venge l’honneur outragé de quelques Gens de Lettres, &c. […] Son Essai sur les Gens de Lettres est un assemblage de sagacité, d’élévation, d’une noble indépendance, qu’il seroit à souhaiter, pour l’honneur du Monde littéraire, que chaque homme de Lettres pût réduire en pratique.
Lettres chinoises, indiennes et tartares. […] Lettre à l’Académie. […] XVIIIe Lettre sur les Anglais. […] XIXe Lettre sur les Anglais. […] Lettre du 5 août 1677.
— Les vers d’Alfred de Vigny, Lettre à Éva, n’ont pas semblé continuer les poëmes philosophiques mieux qu’ils n’avaient commencé ; c’est élevé, c’est distingué assurément, mais d’une distinction qui se raffine de plus en plus et d’une élévation qui s’évapore. On se demande quelle est cette Éva à qui l’on écrit une lettre ; ce n’est donc pas, comme il semblerait, une Muse et un pur idéal. […] Érudit inventif et original, il est apprécié ainsi par la Revue des Deux Mondes : « L'écrivain à qui Cabanis adressait sa fameuse Lettre des Causes premières, l’ami dont Manzoni écoutait l’inspiration et à qui il se faisait honneur de dédier sa meilleure pièce, l’homme que madame de Staël consultait sur la littérature allemande, qui donnait à M.
Après avoir tâché de se rendre utile au Public par des Ouvrages, tels qu’une Traduction de la Siphylis de Fracastor ; l’Histoire des Révolutions de l’Empire de Russie ; l’Histoire de Christine, Reine de Suede ; l’Abrégé chronologique de l’Histoire Ancienne, celui de l’Histoire du Nord ; le Dictionnaire portatif des Beaux-Arts, & la Poétique de M. de Voltaire ; de l’amour des Lettres, il est passé à celui de la Librairie. […] Lacombe auroit pu rendre des services plus réels aux Lettres, en usant avec plus de fermeté de la surintendance qu’il s’étoit établie sur un grand nombre de nos Journalistes ; car il a su soumettre au joug de sa presse, non seulement tous les petits Journaux, mais encore le Mercure. […] Panckoucke pourra prévenir les murmures des Gens de Lettres, donner de la vogue au Mercure, & réunir à l’estime qu’on doit à ses lumieres économiques & littéraires, l’avantage de contribuer, sans aucun reproche, à l’amusement & à l’utilité du Public.
L’homme extérieur se peint dans ses œuvres, l’homme intérieur se peint dans ses lettres. […] Nous avons ces lettres sous nos yeux. […] Les lettres s’abrègent sans se refroidir ; on n’a plus que des billets. […] Le génie des lettres a ses vicissitudes comme l’épée. […] Que manque-t-il à l’Allemagne pour régner à son tour par les lettres sur l’esprit européen ?
Elle est écrite sous forme de lettre à M. […] Lettre de M. […] Lettre de M. […] Lettre de M. […] Lettre de M.
Archives nationales, H, 944, 25 avril et 20 septembre 1780, Lettres et Mémoires de M. […] , VI, 79, et VII, 177. — Lettre de M. […] Lettre de M. […] (Lettre du curé de Marolles et de treize autres. Lettre de l’évêque d’Évreux du 20 mars 1789.
Ce n’est pas à son génie, ni à son esprit qui étoit médiocre, qu’il doit sa réputation : quelques Ouvrages utiles sur la Langue Françoise, ses querelles avec des Gens de Lettres de toutes les classes, ont donné à son nom la célébrité dont il jouit encore. […] Les Gens de Lettres, tant Nationaux qu’Etrangers, s’y rendoient avec empressement. […] Colbert, de donner la liste des Gens de Lettres qui pouvoient mériter des récompenses.
On n’a qu’à lire ses Lettres, pour se former l’idée la plus avantageuse de sa Religion & de sa piété. […] Dans une autre Lettre à un Chanoine de Saint-Quentin ; Hélas ! […] Le seul bon sens suffisoit pour les empêcher de concourir à une compilation indigne d'un véritable Homme de Lettres, & encore plus, d'un véritable Ecclésiastique.
Il n’est qu’à peine question dans ces lettres de Sa Majesté l’Empereur. […] La lettre ayant soulevé des objections à cause du peu de convenance et de mesure de certains termes, je vis arriver, au nom de M. […] La résistance de la Revue à l’insertion de la lettre fut longue, et on ne consentit point à l’imprimer sans qu’elle eût été modifiée en quelques-uns de ses termes. […] Jules Bastide et Raspail, une lettre écrite tout entière de la main de M. […] Ampère lui-même, au tome Ier des Portraits littéraires : on y trouvera des lettres intéressantes de M.
Paulin Paris qu’il avait jadis débuté dans les lettres par une Apologie de l’école romantique ? […] On parle des ennemis de Molière, et c’est pour les traiter comme les pires coquins de lettres. […] » Et j’ai rappelé plus haut quelle indignation avait soulevée cette fameuse lettre de 1740. […] C’est dommage, ô Diderot, que vous n’ayez pas lu la lettre que Voltaire adressait, le 30 janvier 1763, à M. […] Être quelqu’un, c’est bien, mais ce n’est plus assez pour l’homme de lettres, il veut encore être quelque chose.
La jeune épouse, qui, dans des lettres familières, est appelée ma Heine ou ma petite Huchette, de même que le jeune époux avait pour sobriquet Mlle Colette, ne nous offre que des traits assez peu définis. […] Frédéric, dans une lettre à l’abbé de Prades, avait dit peu de jours après son arrivée à Berlin : « Écrivez en lettres d’or qu’il est arrivé ici un jeune seigneur français, rempli d’esprit, de bon sens et de politesse. » À son départ pour la Suède, c’était le prince Henri qui écrivait à M. de Gisors en manière d’adieu : « Unir à la jeunesse le caractère et les talents, c’est être né avec des qualités rares ; les perfectionner, les embellir et les rendre utiles, mérite l’admiration de tout le monde. […] Faites passer cette lettre à ma femme. […] Chabanon a écrit un mot qui est la critique de Grandisson et des romans trop vertueux : « Depuis Aristote tout le monde a senti et répété que l’humanité dépeinte devient plus intéressante par ses faiblesses mêmes. » (Lettre de Chabanon à Mme de La Briche après la lecture des Mémoires manuscrits de cette ; dame). — Si quelqu’un a jamais paru propre à faire mentir ce mot, ç’a été le comte de Gisors. […] Dans une lettre du 18 juin à son père, cinq jours avant la bataille de Crefeld, M. de Gisors écrivait : « Je n’ai pu jusqu’ici vous parler à cœur ouvert ; vous verrez avec amertume que, si les choses demeurent dans l’état où elles sont, il n’y a pas le moindre succès à se promettre ; les plus grands malheurs sont à craindre, au contraire M. le comte de Clermont, dépourvu de toute connaissance du pays, incapable de former aucun projet par lui-même, ne veut être constamment gouverné par personne, et cependant se rend toujours l’avis du dernier.
Lettre à un bon jeune homme. […] Monsieur, — encore plus pour vous que pour moi, — de cette lettre. […] Ne serait-il pas temps enfin de laisser les imbéciles crier tous seuls à la décadence des lettres dans un siècle (et il n’est encore qu’à sa moitié !) […] Gautier veut m’en croire, il se fera délivrer des lettres de naturalisation à Saint-Pétersbourg. […] un adjectif se cognait lourdement contre un verbe qui ne le connaissait pas ; — les virgules grimpaient dans l’intérieur des lettres, les points des i chevauchaient sur les c stupéfaits… L’article-Suttières, en désordre, se sauvait à toutes jambes, poursuivi par le feuilIeton-Erckmann, qui l’assourdissait d’apostrophes insensées.
Le brigand apporte la lettre. […] Okamé lisant une lettre. […] Ces albums, qui contiennent par page 50 ou 60 silhouettes humaines de la grosseur d’un insecte, sont une sorte d’inventaire et de catalogue de tous les motifs de dessin classés sous la première lettre de leurs noms : le premier volume commençant à la lettre i et le second finissant à la lettre sou, la quarante-septième et dernière lettre de l’alphabet japonais. […] Wakai cite dans une lettre, comme collectionneurs d’Hokousaï au Japon, MM. […] A la fin de cet album est une lettre d’Hokousaï signée : Gwakiôjin.
Il mène de front les lettres, le monde, les affaires. […] Relisez-les, d’ailleurs, ces lettres que M. […] Au moment du mariage de Charlotte, les lettres se multiplient. […] Herdt, qui lui renvoya sa lettre sans l’ouvrir. […] — Viens, et ne fais voir mes lettres à personne.