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1149. (1905) Études et portraits. Sociologie et littérature. Tome 3.

C’était précisément le contraire quand l’auteur du Roman expérimental dressait l’arbre des Rougon-Macquart, ou qu’il amalgamait la doctrine de Claude Bernard et l’esthétique de la littérature romanesque, de manière à les fausser l’une et l’autre et l’une par l’autre.‌ […] Mme Graslin et Benassis sont préoccupés d’améliorer la culture dans deux vallées perdues, l’une du Périgord, l’autre des Alpes Dauphinoises. […] Dès 1831, il concluait l’une de ses toutes premières nouvelles, Jésus-Christ en Flandre, par cette déclaration : « Croire, me dis-je, c’est vivre. […] Dès aujourd’hui nous pouvons, avec ces lettres de jeunesse, répondre d’une manière irréfutable à l’une des questions les plus importantes, — la plus importante peut-être pour nous, les fidèles de cette grande pensée, — que cette œuvre ait soulevée : je veux parler, on l’a déjà compris, de l’antithèse que les adversaires des doctrines politiques de M.  […] L’une et l’autre est admise par nos Jacobins d’une manière axiomatique.

1150. (1846) Études de littérature ancienne et étrangère

Son testament, écrit deux ans avant sa mort, se trouva en double copie, l’une de sa main, et l’autre de celle d’un affranchi. […] La comédie, telle que Ménandre paraît l’avoir conçue, touche de trop près au roman moral, pour ne pas croire qu’une société qui a pu inspirer l’une, pouvait aussi servir de texte à l’autre. […] Il avait fait apprendre à ses filles à lire le grec et l’hébreu ; et l’on sait que l’une d’elles, longtemps après, récitait de mémoire des vers d’Homère qu’elle avait ainsi retenus, sans les comprendre. […] Il devient plus merveilleux dans le récit du voyage de Satan à travers le chaos, l’une des inventions où l’emploi de la langue humaine paraît le plus étonnant. […] On retira Pope, en le faisant sortir par la glace brisée de l’une des portières.

1151. (1896) Le livre des masques

Certains lui donnent une signification qui le rapprocherait de cet autre mot qui semble clair, individualisme ; et il est certain que cela se touche, puisque le mysticisme peut être dit l’état dans lequel une âme, laissant aller le monde physique et dédaigneuse des chocs et des accidents, ne s’adonne qu’à des relations et à des intimités directes avec l’infini ; or, si l’infini est immuable et un, les âmes sont changeantes et plusieurs : une âme n’a pas avec Dieu les mêmes entretiens que ses sœurs, et Dieu, quoique immuable et un, se modifie selon le désir de chacune de ses créatures et il ne dit pas à l’une ce qu’il vient de dire à l’autre. […] Pendant que le Matin, jeune homme aux cheveux blonds, livre aux femmes folles sa moite adolescence, il va, vers une paix « ecclésiale », à des messes de solitude, et l’une des grâces recueillies c’est l’imprégnement de son âme par la « lumière intérieure, « claritas caritas ». […] Stuart Merrill on découvre le contraste et la lutte d’un tempérament fougueux et d’un cœur très doux, et selon que l’emporte l’une des deux natures, on entend la violence des cuivres ou le murmure des violes. […] Robert de Montesquiou Au premier envol de ses Chauves-souris en velours violet, la question fut très sérieusement posée de savoir si M. de Montesquiou était un poète ou un amateur de poésie et si la vie mondaine se pouvait concilier avec le culte des Neuf Sœurs ou de l’une d’elles, car neuf femmes font beaucoup de femmes.

1152. (1889) Les artistes littéraires : études sur le XIXe siècle

Comment trois abstractions aussi différentes l’une de l’autre que la perfectibilité, la moralisation et l’idéal peuvent-elles aller se confondre et se résumer en une quatrième, qu’on dénomme ici l’utile, et qui ne présente avec les premières aucun rapport de similitude ? […] Il a à peine employé quelques mois de sa vie à s’occuper de politique, et il a trouvé le moyen de formuler deux déclarations sur le même point, diamétralement opposées l’une à l’autre. […] L’une et l’autre, examinées séparément révéleraient-elles un incomparable mérite, il leur manquerait encore la qualité suprême de se compléter, de former un tout harmonieux, un ensemble puissant, impeccable, définitif ; mais bien plus : ni l’une ni l’autre ne pouvait a priori atteindre à la perfection : car l’idée qui a été conçue sous une forme misérablement inférieure n’a pas elle-même sa valeur absolue, et la phrase qui ne jaillit pas spontanément de l’idée, et qui se fabrique après coup, a perdu, en quelque sorte, toute vie et toute sincérité, et ne présente plus qu’un arrangement de mots factice et vide. […] Jusqu’ici le génie hindou et le sien propre, sans se joindre complètement et s’identifier, tout en gardant au contraire chacun leur marque spéciale, ont suivi deux voies parallèles assez voisines l’une de l’autre. […] Maxime Du Camp d’avoir révélé au public les accès dont son ami fut victime, « et d’avoir cherché à établir un rapport entre la nature artiste de Flaubert et l’épilepsie, à expliquer l’une par l’autre287 ».

1153. (1895) Les mercredis d’un critique, 1894 pp. 3-382

Jules Lemaître a réuni, en un volume, plus de vingt récits qui sont autant de morceaux de l’art le plus délicat qu’on puisse rêver ; c’est par le tact, la mesure, la sensibilité de bon aloi, l’esprit sans recherche, que se recommandent ces nouvelles, dont l’une : Myrrha, vierge et martyre, donne le titre au volume. […] Le livre se compose d’une suite de lettres que deux amies éprises d’idéal s’écrivent l’une à l’autre ; toutes deux avaient juré de ne pas connaître d’autre amour que celui de l’art et de la patrie, mais la nature a parlé et toutes deux se sont mariées. L’une d’elles représente l’irréductible logique, l’autre le rêve enthousiaste qui n’a pas assez de l’univers pour y développer son domaine. L’une vit en plein réalisme du xixe  siècle, l’autre dans le mysticisme et le chevaleresque du moyen âge ; la vérité se trouvait entre ces deux tempéraments. […] Je continuai à me glisser furtivement dans la salle, et, l’une après l’autre, je baisai toutes les chaises, avec la certitude que j’effleurais celle de Nelly, dans le tas.

1154. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

De toutes les machines, il n’y en a aucune qui travaille autant que la langue, aucune d’aussi orgueilleuse et d’aussi passive que l’oreille ; et l’une et l’autre tendent à se délivrer d’un malaise léger, mais continu. […] « La vertu, dit-il, Lettre LXXVI, passe entre la bonne et la mauvaise fortune, et jette sur l’une et l’autre un regard de mépris. » Sénèque fut encore moins enorgueilli de sa vertu que de sa richesse. […] La passion et la raison ne se contredisent pas toujours ; l’une commande quelquefois ce que l’autre approuve. […] Sans doute la vie retirée est plus douce ; mais la vie occupée est plus utile et plus honorable : il ne faut passer de l’une à l’autre qu’avec circonspection ; c’est même l’avis de Sénèque. […] Et j’ajouterai qu’il faut distinguer deux sortes d’harmonie : l’une qui s’amuse à flatter l’oreille par l’heureux choix des expressions, et par leur disposition nombreuse ; l’autre, beaucoup moins commune, qui a sa source dans une âme sensible, et qui est inspirée à l’écrivain selon les passions diverses dont son cœur est agité.

1155. (1905) Promenades philosophiques. Première série

Il contient, en effet, deux parties, l’une technique, l’autre mystique. […] L’immensité des mondes se loge dans l’une des cellules du cerveau : l’océan tient dans une bouteille. […] L’une peut se poser à propos d’un cas particulier. […] C’est l’une des plus perverses où se puissent leurrer les hommes ; sa méchanceté est de taille à détruire toute la civilisation. […] Et ce roman lui-même reste l’une des cinq ou six œuvres vivantes du romantisme.

1156. (1896) Les Jeunes, études et portraits

La diminution de la foi coïncide avec une diminution de la jouissance : c’est donc qu’il faut rattraper l’une pour sauver l’autre. […] Chez les Morticoles, il n’y a que deux classes sociales, dont l’une est de médecins et l’autre de malades. […] Il y, a deux façons de s’occuper des écrivains de jadis : l’une, compassée et méthodique, consiste à les comparer entre eux, à les juger, à donner à chacun une importance en accord avec sa valeur. […] Cette tendance est l’une des plus désobligeantes qui soient. […] Donna Marie est l’une d’elles… Pour avoir créé cette noble et charmante figure, il sera beaucoup pardonné à G. d’Annunzio, — et il lui a été beaucoup écrit.

1157. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »

Les extrêmes s’y assemblent et s’y heurtent ; les couleurs s’y effacent l’une l’autre, et l’on n’a qu’un tableau ennuyeux et choquant. […] Quand trois filles passant, l’une dit : C’est grand’honte Qu’il faille voir ainsi clocher ce jeune fils, Tandis que ce nigaud, comme un évêque assis, Fait le veau sur son âne et pense être bien sage. […] L’une fait tort à l’autre, et monsieur le curé De quelque nouveau saint charge toujours son prône.

1158. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre deuxième. Troubles et désagrégations de la conscience. L’hypnotisme et les idées-forces »

Mais, au point de vue général de la philosophie, l’idée du sommeil n’est pas pour cela, comme le croit l’école de Paris, un simple « reflet » de mouvements organiques qui pourraient aussi bien exister sans aucun contenu mental ; il y a là deux parties d’un même tout également nécessaires, et on n’a pas le droit de déclarer que l’une ou l’autre est un reflet superflu. […] Les seuls cas de vrai dédoublement sont ceux où les deux personnes sont entièrement ignorées l’une de l’autre, si bien que la première ne soupçonne même pas l’existence ou l’action de la seconde, et réciproquement. […] Nous pouvons aussi oublier presque immédiatement l’une des séries alternatives, celle dont nous sommes distraits.

1159. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1895 » pp. 297-383

De chaudes, de nerveuses poignées de main m’accueillent, et l’une de ces mains est la main de Lafontaine, me tendant un petit bouquet de violettes, entouré d’une carte de sa femme, sur laquelle est écrit : Henriette Maréchal, le rôle joué en 1865. […] Une soirée de femmes aimables, dont l’une veut bien me dire, qu’elle a été épousée, comme une Renée Mauperin, tant elle était le type du livre. […] J’ai la visite, ce matin, de deux Allemandes, les demoiselles Hirschner, dont l’une est peintre, et l’autre femme de lettres, et qui aurait, sous le pseudonyme d’Osipp Schubin, combattu en Allemagne pour ma gloire.

1160. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167

L’une penchée vers la surface de l’eau, y trempe son linge ; l’autre, accroupie, le tord ; une troisième, debout, en a rempli le panier qu’elle a posé sur sa tête. […] Il est bien plus aisé de démêler le vice d’un raisonnement que la raison d’une beauté ; d’ailleurs, l’une est bien plus vieille que l’autre. […] Contre le mur vertical qui forme le derrière de la fontaine, debout, le dos appuyé contre ce mur, deux figures charmantes pour la grâce, le naturel, le caractère, la position, la mollesse, l’une d’homme, l’autre de femme ; c’est un époux, peut-être et sa jeune épouse, ce sont deux amans, un frère et sa sœur.

1161. (1925) Les écrivains. Première série (1884-1894)

l’une et l’autre ne sont plus. […] Il est important que ces déplacements s’opèrent à périodes fixes, peu éloignées l’une de l’autre. […] Cela glisse entre des rives où l’eau n’apparaît pas, cela glisse fantastiquement, comme des fragments d’édifices embrasés, comme des pensées incohérentes et tronquées qui s’en vont, l’une après l’autre, à la dérive des songeries. […] De même que, dans la voix hurlante des foules, il est impossible de percevoir le cri d’une âme ; de même, dans ce grand courant, les images se brouillent l’une dans l’autre et la surface tourmentée ne les reproduit que par reflets tronqués, confondus. […] J’ignore quelles sont les idées de M. de Gourmont sur la Patrie ; je n’ai pas à les rechercher, et lui n’avait pas à les exprimer, car il ne s’agissait pas de la Patrie ; il s’agissait du patriotisme, et ce sont deux choses très différentes et qui s’excluent l’une l’autre.

1162. (1894) La bataille littéraire. Septième série (1893) pp. -307

Deux jeunes filles causent ; l’une dit à l’autre qui va se marier : « — Et tu mettras ta couronne d’oranger ? […] Carrère revenu à la « Muse », et méditant à loisir de beaux vers ; le voilà loin de ces tumultes inutiles et dangereux qui ont valu aux jeunes gens de la rive gauche de voir coller sur leurs murs des affiches portant en tête, l’une : « Aux Travailleurs !  […] Une tête brune et forte se pencha en dehors, et regarda les deux fenêtres l’une après l’autre. […] difficile de parler de l’une sans parler aussi de l’autre. […] Les apparitions rapportées par le Nouveau Testament rentrent alternativement dans l’une et dans l’autre de ces deux catégories ; vision spirituelle et apparition sensible.

1163. (1903) Le problème de l’avenir latin

Et plus tard, sous la dynastie carolingienne, en dépit de la victoire de l’Austrasie et de certaines apparences contradictoires, c’est toujours la tradition romaine qui continue à prédominer et la même atmosphère latine que l’une après l’autre viennent inconsciemment respirer les générations. […] Ainsi l’une des premières observations qui s’imposent a trait au rôle respectif de la parole et de l’action chez les peuples latins. […] Destin dont, avec un haussement d’épaules, nous nous refusons à accepter l’augure : destin aussi peu hypothétique pourtant que l’une des lois physiques les mieux connues du cosmos. ‌ […] Il faudrait dans ce cas ne pas être conscient de la position unique, merveilleuse, qu’occupe géographiquement la France, l’une des contrées bénies du globe pour son climat, sa situation, son sol, l’une des plus richement dotées et pourvues par la nature. […] La France a superbement manqué l’une des plus belles carrières nationales dont l’occasion ait été offerte par le sort.

1164. (1900) Molière pp. -283

Je vais vous montrer l’une en face de l’autre, dans la même situation, Angélique, du Malade imaginaire, et Rosine, du Barbier de Séville : vous allez voir la différence. […] Quand elles les voient, elles poussent le premier cri de la nature, un cri de surprise : ce cri, il faut qu’elles l’expliquent, l’une à Argan, son père, l’autre à Bartolo, son tuteur. Eh bien, vous allez voir de quelle manière différente l’une et l’autre l’expliquent, et vous allez voir aussi de quelle pâte différente elles sont pétries : ANGÉLIQUE Ah ! […] Un escadron coiffé d’abord court à son aide, L’une chauffe un bouillon… Etc. […] Il eût été mieux placé dans l’une de tes académies.

1165. (1921) Esquisses critiques. Première série

Arbitres des élégances, petits maîtres, créateurs d’œuvres légères ou durables, ils jouissent de l’une des plus grisantes formes du succès. […] L’une des caractéristiques de ses ouvrages est, en effet, l’absence de transposition entre le fondement de l’œuvre et l’œuvre même. […] Pour tirer des exemples des textes, nous dirons que, dans l’une des comédies les plus typiques de M.  […] Dans l’une comme dans l’autre on voit l’homme d’affaires enrichi causer avec le vieil aristocrate son voisin et vouloir machiner le mariage de leurs enfants. […] Tout de même, entre deux façons de dire, si l’une, et l’autre est admissible, c’est la moins prévue, la moins courante qu’il ira choisir, comme pour vous étonner.

1166. (1902) Le critique mort jeune

Ce petit volume, qui condense de longues lectures, traduit trois pensées qu’il a étroitement épousées l’une après l’autre et suivies dans leurs dernières finesses. […] Les cœurs des guerriers s’émeuvent ; ils s’arrêtent pour les contempler ; elles continuent leur badinage ; l’une d’elles s’élève enfin sur la surface du lac et présente à leurs yeux sa gorge d’albâtre et des appas encore plus secrets. […] L’une murmure : « Tout désirer » ; l’autre réplique : « Tout mépriser » ; une troisième renverse la tête et, belle comme un pur sanglot, me dit : « Je fus offensée » ; mais la dernière signifie : « Vieillir ». […] N’a-t-il pas, dans cette « Monique » que nous citions plus haut, célébré la dignité professionnelle, l’aristocratie du travail : et l’une et l’autre ne semblent-elles pas devoir bientôt renaître de leurs ruines ? […] Mais les intérêts auxquels l’une et l’autre ont égard sont de ceux qui ne touchent pas les esprits religieux possédés par la manie révolutionnaire.

1167. (1893) Alfred de Musset

En un mot, il avait la chance insigne d’être adopté, gâté, prêché, endoctriné, par l’une des plus glorieuses élites intellectuelles que pays ait jamais possédées, et il ne tarda guère à lui prouver qu’elle n’avait pas semé le bon grain sur des pierres ou parmi des épines. […] L’une, sur une querelle injuste qu’il lui a faite, et sur sa terreur folle qu’elle refuse de pardonner. […] L’une des premières fois que George Sand vit Musset, elle lui conta qu’on lui avait demandé s’il était Octave ou Cœlio, et qu’elle avait répondu : « Tous les deux, je crois ». […] Tant d’admiration nous déroute un peu, nous qui voyons dans le Caprice une pièce charmante sans doute, quelque chose de mieux qu’une bluette, mais enfin l’une des moindres parmi les œuvres dramatiques de Musset. […] L’une des causes de ce prodigieux succès fut que Musset, au théâtre, parut un novateur et un réaliste.

1168. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. RODOLPHE TÖPFFER » pp. 211-255

Topffer, que j’ai sous les yeux112, les deux plus récentes courses qu’il ait faites en tête de sa joyeuse caravane, l’une de 1839, jusqu’à Milan et au lac de Côme, l’autre de 1840, à la Gemmi et dans l’Oberland. […] J’avais pensé à détacher et à citer encore, pour finir, deux lettres du Presbytère, à mon gré délicieuses (VIII et IX), l’une de Charles, l’autre de Louise.

1169. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (3e partie) » pp. 5-79

Sur le seuil d’une auberge de campagne, deux petites filles, l’une de deux ans, l’autre de dix-huit mois, se balancent aux rayons du soleil couchant sur une escarpolette d’anneaux de fer placés sous une charrette ; l’aubergiste, assis sur sa porte, les berce avec une ficelle attachée à sa main, et les fait crier de joie à chaque gémissement métallique de l’escarpolette improvisée. […] Souvenez-vous de ces vers délicieux de douleur, dans lesquels le grand poète pense à sa fille et à son gendre noyés dans la Seine en se baignant près de Rouen ; l’une par imprudence, l’autre pour ne pas survivre à son amour !

1170. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224

Les cygnes, voyant l’ennemi, se hâtèrent et en se hâtant firent un effet de poitrail utile au petit pêcheur ; l’eau devant les cygnes reflua, et l’une de ces molles ondulations concentriques poussa doucement la brioche vers la baguette de l’enfant. […] L’une est magnifique, l’autre est sublime.

1171. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »

L’une d’elles, madame Périer, écrit vers cette époque « qu’elle le voit peu à peu croître en humilité, en soumission, en défiance, en mépris de soi-même, et en désir d’être anéanti dans l’estime et la mémoire des hommes. » Enfin, au commencement de l’année 1655, à l’âge de trente-deux ans, il entrait à Port-Royal, alors sous la direction de M. de Sacy. […] Il ne peut pas y avoir d’accord véritable entre deux sciences, dont l’une est poussée jusqu’à ses limites extrêmes, et dont l’autre est à peine étudiée au-delà de ses éléments ; et je suis surpris qu’on ait vu une conciliation sérieuse entre la foi et la philosophie, dans Bossuet, parce qu’il a donné à la philosophie quelques moments d’une vie tout entière dévouée à la foi ; dans Leibniz, parce qu’il a donné à la foi quelques heures de sa longue vie de savant.

1172. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »

C’est la différence de tempérament et de caractère moral entre les deux animaux qui associe à des nuances de sentiments différentes des attitudes également différentes : l’une expansive, l’autre « concentrique ». […] Ces deux directions de l’expression chez les peuples divers, l’une centrifuge et l’autre centripète, confirment ce que nous avons dit des deux directions fondamentales de l’activité humaine, qui se combinent de mille manières dans les sentiments ou les passions : facilité et effort, expansion et contraction.

1173. (1914) Boulevard et coulisses

Ainsi, suivant que nous regardons l’une ou l’autre face des choses, nous oscillons de l’espérance à la mélancolie. […] Tout ce qui allégerait l’une, tout ce qui préserverait l’autre de la décadence et du mauvais goût favoriserait les écrivains.

1174. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293

L’une théologique, où il rapportoit les sentimens des maîtres de l’école ; & l’autre jurîdique tirée tantôt du droit canon, tantôt du droit civil. […] On désireroit seulement que l’auteur entassât moins de comparaisons l’une sur l’autre ; qu’il affectât moins d’user de quelques termes de physique ingénieusement appliqués, mais trop abstraits pour bien des lecteurs, & vicieux par la seule affectation ; qu’enfin il eût moins employé de ces expressions parasites, ou de ces mots à la mode que les petits écrivains ne manquent pas de copier, mais dont se préservent ceux qui sçavent écrire & penser d’après eux-mêmes.

1175. (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »

Lhuys, à propos de l’association des idées, parle de la notion du rapport qui les relie, et les anastomose ainsi l’une à l’autre. […] En cela, nous serions bien plutôt de l’avis des moralistes qui ont vu dans cette tragique action l’une des manifestations les plus énergiques de la liberté humaine.

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